Tél.: +227 96 56 78 63 / E-mail : iboum79@gmail.com / Quartier Bandabari face SONITRAV

Communiqué de Presse n°005/OP/2022 de l'Opposition politique

Le mardi 17 mai 2022, le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation avait rendu public un communiqué faisant le point de l’enquête menée par la Gendarmerie du Niger et l’Armée Française suite à la manifestation pacifique de la population de Téra, le samedi 27 novembre 2021, contre le passage d’un convoi militaire français traversant notre pays à destination d’un pays voisin.

Le Communiqué souligne en substance que :

-les résultats de l’enquête n’ont pas  permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants ;

-en conséquence le Niger et la France, de concert avec les autorités religieuses, traditionnelles de Téra, ont convenu des montants des dédommagements pour chacune des victimes, montants effectivement virés  dans des comptes bancaires communiqués par les représentants des familles concernées.

Ainsi, pour le gouvernement, les meurtriers de nos compatriotes semblent avoir trouvé une issue acceptée par les parties directement impliquées, au travers d’une réparation en compensation des préjudices subis par les familles des victimes.

Soit !!

Pour l’opposition politique nigérienne le règlement de cette question  ne saurait être réduit à sa seule dimension civile.

De plus, le peuple nigérien lui, c’est d’une justice rendue en son nom, par une juridiction compétente, qu’il réclame.

Ainsi, la coalition de l’opposition de l’opposition politique nigérienne exige-t-elle une décision de justice à cette affaire afin de faire émerger la vérité à travers une enquête judiciaire indépendante qui permettrait :

  1. De comprendre ce qui s’était réellement passé ce jour-là à Téra ;
  2. De situer les responsabilités administratives et politiques ;
  3. De traiter cette question au plan pénal et non pas seulement au plan civil étant donné que l’action des forces militaires françaises et des forces de maintien de l’ordre du Niger a entrainé la mort de trois (3) personnes. Une réponse pénale pensée et réfléchie comme une réponse impartiale au service de la justice s’impose.

Toujours dans le registre de la justice, La Coalition de l’Opposition politique dénonce la propension de l’Exécutif, notamment du Chef de l’Etat à s’ériger en juge hors classe des affaires criminelles pendantes devant des juridictions régulièrement saisies, en violation flagrante de l’indépendance de la justice consacrée par la Constitution. Il en est ainsi du traitement de certains dossiers portant sur des détournements de deniers publics notamment l’affaire dit du Ministère de la Défense Nationale. Que dire de la scandaleuse libération des criminels et autres grands bandits sur instructions express du chef de l’exécutif sans aucune forme de procès ! Et plus récemment encore  l’arrangement imposé par le chef de l’état en présence du procureur de la République, transformé pour la circonstance en grand témoin dans l’affaire, dans l’affaire opposant deux citoyens bien connus parce que tous militants du parti au pouvoir, le PNDS-Tarraya !

Faut-il alors le rappeler, au terme de l’article 69 de la Constitution, seul le Conseil de la République institué par la loi n°2012-41 du 22 août 2012 est une institution de concertation et de médiation politique.

En tout état de cause, aucune des formules utilisées ne saurait être considérée comme une solution définitive aux questions traitées.

Seules des décisions de justice devenues définitives peuvent clore des affaires judiciaires.

Et pour tous ces cas, la justice passera tôt ou tard.

Opp

osition

 

Dernière modification le jeudi, 26 mai 2022 23:14

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.