Le Président de la République Mohamed Bazoum a présidé le samedi 11 juin 2022, la 11ème réunion de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les huit (8) pays membres de l’UEMOA.
A cette occasion, le Chef de l’Etat a d’entrée de jeu salué les ministres de l’agriculture et de l’élevage des pays membres de l’union pour le rapport produit après deux jours d’intenses travaux avant de dresser le tableau de la situation alimentaire et nutritionnelle dans l’espace UEMOA. «Les déficits sont plus ou moins grands, il y a des pays pour lesquels le déficit est très important.
C’est notamment le cas du Niger dont le déficit est évalué à 37% de la moyenne des années précédentes.
Des déficits relativement importants dans d’autres pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal notamment. Nous avons une année où les vivres ont coûté très chers avec une disponibilité moindre qu’habituellement, a précisé le Président de la République.
Mohamed Bazoum de prendre note par la suite des recommandations formulées par le comité avant d’indiquer qu’il va demander au président de la commission de l’UEMOA et à chacun dans les ressorts qui relèvent de ses responsabilités, de mettre en œuvre toutes ces recommandations de façon à ce que les parties prenantes puissent être en état de faire face aux défis, de façon coordonnée, solidaire afin de réduire au maximum les impacts des situations défavorables.
Présent à la rencontre, le Président de la commission de l’UEMOA M. Abdoulaye Diop s’est félicité des résultats auxquels le comité de travail mis en place a aboutis notamment : le suivi des recommandations de la précédente session, la situation sur la campagne agricole et pastorale pour l’année 2021-2022, les plans nationaux des réponses et les perspectives pour la campagne 2022-2023.
Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants à la 11ème réunion de haut niveau sur la situation alimentaire et nutritionnelle dans l’espace UEMOA, à l’endroit des parties prenantes dont entre autres :
-intensifier la mobilisation des financements pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation des interventions d’urgence (PNR, Plans de contingences et autres), en faveur des populations vulnérables durement affectées par les crises alimentaires et nutritionnelles multifactorielles ;
-établir une cartographie des projets de sécurité alimentaire et nutritionnelle en vue d’améliorer la cohérence et la coordination ;
-mobiliser les financements nécessaires à la collecte des données requises à l’analyse du cadre harmonisé ;
-mettre en place et/ou dynamiser les mécanismes de veille et d’alerte sur les effets des chocs (conflit en Ukraine, insécurité civile,…) aggravant l’accessibilité aux denrées alimentaires, aux intrants agricoles et au bétail ; -prendre des mesures pour sécuriser l’approvisionnement en pour les cultures vivrières au titre de la campagne agricole 2023-2024, notamment ;
-facilité l’accès aux financements pour l’importation d’engrais ;
-supprimer toutes sortes de taxes sur les engrais là où elles existent ;
-apurer les arriérées des dettes aux fournisseurs des engrais ;
-renforcer la mise en oeuvre de la réglementation régionale relative aux engrais notamment en renforçant les dispositifs nationaux de contrôle de la qualité des engrais ;
-lever les obstacles à la libre circulation des biens, conformément aux idéaux de l’intégration régionale...
Ibrahim Moussa