Les missions s’enchainent  et s’enchevêtrent pour l’ancien Président de de la République du Niger Issoufou Mahamadou qui n’a pas connu le moindre répit depuis sa passation de témoin, après deux mandats, à son successeur démocratiquement élu. Sollicité de toute part par des Institutions Internationales de Recherche, des Organisations Internationales et sous régionales, Issoufou Mahamadou partage son expertise sur des questions hautement importantes. Récemment encore, c’est le Secrétaire Général des Nations Unies Antonio GUTERRES alors en visite au Niger qui lui a confié la mission de présider un Panel de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel et au Sommet extraordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO du 04 Juin 2022, de le nommer Médiateur de la CEDEAO au Burkina Faso. Quelques jours seulement après être investi de ces missions, le président Issoufou Mahamadou a pris du service.

Dans le cadre de l’exécution de la mission à lui confiée par le SG des Nations Unies, l’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou, à la tête d’une délégation du Panel de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel (ONU, UA, CEDEAO, G5 Sahel), a été reçu en audience par le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, le lundi 20 juin 2022 au Palais de la Présidence. A l’issue de cette audience, Issoufou Mahamadou a rappelé qu’il y'a quelques semaines, le Secrétaire Général des Nations Unies, en visite à Niamey, a annoncé « la mise en place d’un Panel de Haut Niveau pour une évaluation stratégique Sécurité, Développement au Sahel et m’a confié, en rapport avec l’Union Africaine, la CEDEAO et le G5 Sahel, la présidence de ce Panel de Haut Niveau. »

«Le Panel de Haut Niveau tient ici à Niamey, sa première réunion. Il est normal que nous venions rendre compte au Président de la Ré- publique, des travaux du Panel. C’est ce que nous venons de faire», a-t-il indiqué.

«Nous remercions le Président de nous avoir reçus. Nous avons abordé avec lui tous les défis auxquels le Sahel est confronté, défis sécuritaires, institutionnels, climatiques, démographiques, humanitaires et défis de développement économique et social », a-t-il précisé.

«Cela a été aussi l’occasion pour nous de prendre ses conseils et ses orientations parce que la stratégie qu’on doit concevoir ne doit pas être une stratégie de plus. Ça doit être une stratégie qui puisse apporter des réponses aux défis multiformes auxquels le Sahel est confronté», a soutenu Issoufou Mahamadou.

S’agissant de sa deuxième mission diplomatique, l’émissaire de la CEDEAO Issoufou Mahamadou s’est rendu du 17 au 18 juin 2022 au Burkina Faso pour une prise de contact.

Accompagné par Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Com- mission, le Général Francis A. BEHANZIN, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité et Tiena COULIBALY, Représentant Résident de la CEDEAO au Burkina Faso, le Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso a rencontré les autorités de la transition afin de discuter sur les défis qui affectent le Burkina, aux plans sécuritaire, humanitaire, institutionnel ainsi que ceux liés au changement climatique et au développement. Il a insisté sur le fait que tous ces défis sont liés. Il a également rappelé la nécessité de convenir d’un chronogramme acceptable pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Le Médiateur a salué les efforts faits par les Autorités de la Transition en faveur de l’Ancien Président Roch Marc Christian KABORE et a rappelé la demande exprimée par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO quant à l’effectivité de la liberté du Président.

Il a en outre encouragé les autorités de la Transition à poursuivre les efforts en cours pour améliorer la sécurité dans le pays. Il a également appelé les partenaires extérieurs à renforcer leur soutien au Burkina Faso notamment dans le domaine humanitaire. Issoufou Mahamadou a également noté la nécessité d’œuvrer à un compromis dynamique dans l’élaboration d’un chronogramme acceptable en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le Médiateur a aussi informé les Autorités de la Transition de la nécessité de développer un Mécanisme de suivi-évaluation pour accompagner le processus de Transition.

L’ancien Président de la République, récipiendaire du prix Mo Ibrahim vient ainsi d’entamer sa double mission diplomatique avec l’espoir de les conduire à bon port.

Adoum Boulkassoum