L’aéroport de Médine où atterrissent les pèlerins va fermer en principe le 3 juillet prochain. Il ne reste donc plus que cinq jours pour le Commissariat au Hadj et à la Oumra (COHO) d’assurer le transport de plus de 5000 pèlerins qui attendent impatiemment le signal départ.
Entre inquiétudes et incertitudes, les candidats au pèlerinage ne savent plus à qui s’adresser. Les agences dans lesquelles, elles sont inscrites ne sont pas à mesure de leur donner des réponses satisfaisantes et rejettent toutes les responsabilités sur le COHO.
Alors que le 21 juin 2022, un communiqué de presse du Commissariat au Hadj et à la Oumra rassurait les pèlerins, quant aux dispositions prises pour leur acheminement en Terre Sainte, tout a basculé deux jours plus tard. Les opérations de convoyage des pèlerins allaient débuter le jeudi 23 juin 2022, selon le COHO qui affichait un calendrier de vols étalés sur onze jours. Mais à la date du 28 juin, il n’y a eu que trois (3) vols seulement, au lieu de neuf (9), soit un peu moins de 1500 pèlerins. Plus de de 5000 pèlerins sur les 7 194 inscrits ne savent pas à quel saint se vouer. La compagnie Max Air, encore elle, chargée du transport charter des pèlerins a totalement disparu des radars. Agacées, les agences du Hadj et de la Oumra ont convergé vers le COHO le lundi 27 juin 2022 pour s’informer sur la lenteur de l’acheminement. La réponse du Haut-Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumrah (COHO), M. Ibrahim Kaigama n’a guère été rassurante. Lui-même ne donnait que des réponses évasives ne maitrisant plus la situation des transports de pèlerins alors que le 21 juin seulement ‘’aux chefs des groupes d'agences de pèlerinage, de prendre toutes les dispositions utiles pour que leurs pèlerins soient prêts pour les différents vols’’.
À la date du 21 Juin 2022, 7194 pèlerins étaient régulièrement inscrits et validés dont 5975 inscrits en charter, 719 inscrits en vol régulier tous validés.
A l’allure où vont les choses, le sempiternel problème de transport, toujours confié à la compagnie Max Air, risque de faire échouer l’édition 2022 du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam. Avec plus de 5000 pèlerins qui attendent le départ, beaucoup redoutent que leur transport ne soit pas assuré avant la date de la fermeture de l’aéroport de Médine. Naturellement, la colère monte au niveau des agences et des pèlerins en raison du déficit d’information de la part du COHO et du mépris de la compagnie Max Air qui prolonge le suspense et l’inquiétude de ceux-ci.
Une attitude qui repose le problème de l’efficacité du COHO et surtout du choix de l’avionneur chargé de convoyer les pèlerins.
Adoum Boulkassoum