La Maison de la Presse en partenariat avec l’Ambassade de France au Niger a organisé les samedi 02 et dimanche 03 juillet 2022, un atelier de formation sur le droit à l’image et à la vie privée à l’hôtel galaxie de Dosso.
C’est une trentaine de journalistes venus de toutes les régions du pays qui ont pris part à cet atelier d’une importance capitale, qui rentre dans le cadre des Projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) 2022-2023, Soutien aux défenseurs des droits humains, financé par l’Ambassade de France.
L’atelier qui a pour thème ‘’Promouvoir l’intériorisation des droits humains à travers le renforcement de capacités des médias, vise à renforcer les capacités des journalistes dans la connaissance des textes en matière de droit à l’image et à la vie privée, ainsi que leur appropriation pour plus de respect des droits des citoyens dans les productions journalistiques.
En ouvrant les travaux, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse M. Ibrahim Harouna a évoqué les raisons qui ont motivé une telle formation. «Les différentes violations des droits humains relevées dans les rapports du CSC et ONIMED mettent surtout l’accent sur des atteintes aux droits de l’image et à la vie privée, au non-respect de la présomption d’innocence… des violations qui se sont multipliées lors des dernières élections générales 2020-2021 », a souligné le PCA de la Maison de la Presse.
Le choix de la thématique vie privée et droit à l’image est d’une importance capitale pour les acteurs des médias surtout en ce moment, où les technologies de l’information et de la communication permettent à certaines esprits malins de manipuler les images à leur guise à travers des logiciels faits à cet effet. Le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna d’indiquer que l’être humain dispose de certains droits, de la personnalité dont le respect de sa vie privée et un droit sur son image.
Le droit de l’image des personnes est le droit dont chacun dispose et c’est à lui, d’autoriser ou de s’opposer à la reproduction, à la représentation et à la diffusion de son image sur tout support. La violation de ce droit entrainant dans ce cas précis un préjudice à la victime de cette atteinte.
C’est pour se conformer aux exigences de l’ordonnance n°035 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de la presse au Niger qui définit une diffamation par toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé, que l’organisation faitière a bien voulu former les journalistes sur cette thématique conformément à sa mission de former et de défendre les intérêts de la corporation.
A l’issue de la rencontre qui a duré 48 heures, les participants qui ont suivis avec intérêt les communications présentées sur le respect du droit à l’image et de la vie privée des citoyens ont manifesté leurs reconnaissances et leurs remerciements à l’endroit de la Maison de la Presse qui joue pleinement son rôle qui est celui de promouvoir un journalisme de qualité mais aussi de faire des plaidoyers pour l’amélioration de certains textes en faveur des journalistes dont lle dernier plaidoyer a conduit le gouvernement à la révisision de la Loi sur la cybercriminalité.
Ibrahim Moussa