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Hadj 2022 : 158 candidats laissés sur les carreaux !

Malgré la forte implication du gouvernement venu à la rescousse du COHO, le Hadj 2022 s’est déroulé avec un goût d’inachevé avec 158 pèlerins laissés sur les carreaux pour cette édition, la première après deux (2) ans de suspension suite à la pandémie de la Covid-19.

Et pourtant, le gouvernement a mis les bouchées doubles pour que ce genre de désagrément ne se produise dans le cadre du Hadj 2022. Mais malheureusement, le sempiternel problème d’avionneur a pris le dessus sur tous les efforts déployés par les plus hautes autorités du pays au premier rang desquelles, le Président de la République S.E.M Mohamed Bazoum.

Une situation que le Haut-Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO) a amputée à l’avionneur dans un communiqué en date de ce vendredi 8 juillet 2022.

«Cette situation regrettable est amputable à l’avionneur qui n’a pas non seulement respecté son programme initial de vols mais aussi le délai de dérogation négocié et obtenu à titre exceptionnel par les plus hautes autorités de ce pays», a précisé le communiqué du COHO.

Face à ces défaillances, l’institution dont la mission est de gérer convenablement l’organisation du Hadj durant tout le processus, d’informer l’opinion publique nationale qu’elle prend l’engagement de rembourser intégralement tous les frais de prestations saoudiennes ainsi que les frais de billets d’avion aux 158 pèlerins.

Le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, de dire qu’il prendra toutes les dispositions administratives nécessaires pour que la priorité soit accordée aux pèlerins concernés par cet évènement que le COHO a qualifié de malheureux pour l’édition du hadj 2023.

 Avion

Une communication ratée du COHO

Face à cette situation, le COHO a malheureusement raté sa communication car l’institution aurait dû commencer par présenter ses excuses à l’ensemble des pèlerins sur les manquements constatés dans l’organisation du hadj 2022, qui sans la bouée de sauvetage lancée par le gouvernement, aurait été une véritable catastrophe, une situation indescriptible et désolante.

Entre autres insuffisances qui ont caractérisé l’organisation du Hadj 2022 figurent : l’incertitude des pèlerins qui jusqu’au bout n’avaient pas la certitude d’être acheminés sur les lieux saints, les heures de convocation pour se rendre à l’aéroport et surtout les conditions dans lesquelles la plupart des pèlerins ont passés des heures d’attentes sous un fort stress, parfois à la belle étoile au niveau de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey.

Dans son communiqué, le COHO n’a pas pris son courage pour citer nommément l’avionneur à qui, il a pourtant amputé la responsabilité de l’échec d’acheminer la totalité de 7194 candidats inscrits pour le Hadj 2022. En citant nommément l’avionneur, le COHO serait dans la logique de le récuser pour les prochains hadj afin de ne pas tomber dans la même situation qui a prévalu dans l’acheminement des pèlerins dans le cadre du Hadj 2022.

Avec seulement 7194 pèlerins cette année, quelles dispositions le COHO compte-t-il prendre dans le cas où on reviendra à la normale avec un quota variant entre 12000 et 15000 pèlerins ? Le quota attribué au Niger pourrait même être revu à la hausse par les autorités Saoudiennes, surtout que de tout temps, c’est l’avion qui est à l’origine des principales défaillances dans l’organisation du Hadj au Niger.

Pour une déconcentration du transport des pèlerins

Avec au moins trois (3) aéroports internationaux et un grand nombre des pèlerins résidents dans les régions, rien ne justifie, le maintien de l’aéroport international de Niamey comme seul lieu de départ pour l’Arabie Saoudite.

En décentralisant les vols, les candidats qui décolleront des aéroports situés à des centaines de kilomètres de Niamey, gagneront en temps de vol pour rejoindre l’Arabie Saoudite et verront logiquement leurs frais de billets d’avion à la baisse.

Si des aéroports de Zinder, Agadez voire Diffa sont érigés en aéroports internationaux par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) cela ne devrait pas s’arrêter à un simple effet d’annonce. Ces aéroports doivent profiter également de ce rang qu’ils occupent dans l’aviation civile internationale.

Ibrahim Moussa

Dernière modification le samedi, 09 juillet 2022 19:26

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