Dans la nuit du dimanche 10 juillet 2022, une vidéo de dénonciation d’un Monsieur qui avait amené son épouse souffrante à l’Hôpital Régional de Niamey avait largement circulé sur les réseaux sociaux. La vidéo en question dénonçait l’absence à la perception dudit hôpital des agents chargés du service. Sous le choc, le Monsieur invitait lesplus hauts responsables à faire face à cette situation inacceptable.
Il a vraisemblablement été entendu puisque dans la même nuit du dimanche 10, une note de service était sortie par le Directeur du Centre Hospitalier Régional de Niamey. «Les personnes dont les noms suivent sont suspendues pour faute grave de leur fonction de perceptrices au Centre Hospitalier Régional de Niamey», annonçait l’article premier de la note de service N°000061/CHR/NY, curieusement datée du 11 juillet 2022 alors que le document circulait déjà dans la nuit du dimanche 10 juillet. Ce qui laisse croire que les deux Dames ayant fait l’objet de suspension l’ont elles-mêmes appris sur les réseaux sociaux.
La question que l’on se pose alors est de savoir si les deux dames suspendues ont été écoutées avant la sentence. Est-ce que sur la base de simples dénonciations aussi crédibles soient-elles, on peut suspendre un agent sans lui avoir donné la possibilité de donner sa version ? En tout cas, la précipitation avec laquelle le Directeur régional a pris sa décision en catimini dans la plus grande irrégularité dans la nuit du 10 juillet laisse transparaître un abus de pouvoir manifeste. D’après nos renseignements, même le lundi 11 juillet, la notification de la suspension n’a pas été faite aux deux dames à plus forte raison les écouter. Cela dénote d’une irresponsabilité et d’un amateurisme de la part du premier responsable de l’hôpital qui doit avoir au moins des conseils juridiques avant de prendre sa décision.
Avis !
Adoum Boulkassoum