Pour sa 2ème célébration de la fête de l’Indépendance depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays, le Président de la République Mohamed Bazoum est resté sur les pas de ses prédécesseurs qui ont fait de cette journée historique pour le Niger, un moment d’intenses activités avec en toile de fond, la plantation d’arbres.
Après Zinder en 2021, cette année, le Chef de l’Etat s’est rendu à Tillabéri, ville choisie par les organisateurs pour célébrer la fête de l’indépendance.
C’est ainsi qu’il a respecté la tradition vieille de plusieurs décennies, celle de donner le coup d’envoi de la plantation d’arbres en cette journée considérée comme le jour phare dans la lutte contre la désertification.
Le Président de la République a planté son arbre dans l’enceinte du camp de la gendarmerie, un site d’une superficie de trois (3) hectares retenu pour l’opération.
Cette journée commémorative a été une occasion pour la Ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification Mme Garama Saratou Inoussa de donner les raisons ayant conduits au choix du thème de cette édition 2022 qui est : «Lutte contre l’ensablement des cours et plans d’eau : une voie pour le relèvement et la résilience des communautés locales».
Pour Madame Garama, «la préservation de ces écosystèmes et des services vitaux qu’ils fournissent aux populations devient une urgence, et constitue à nos yeux, un levier sûr pour renforcer la résilience des communautés dans ce contexte de changement climatique et surtout de dégradation des conditions sécuritaires », a laissé entendre la ministre de l’environnement. Mme Inoussa Saratou Garama de brosser la situation des cours et plans d’eaux dont dispose le Niger. S’agissant du Lac Tchad, ce point d’eau a connu un rétrécissement spectaculaire.
D’une superficie de 25 km2 en 1970 à 14.800 km2 en 2013. L’étiage a continué au point où à la décennie 80-90, le Lac Tchad a une superficie de 25000 km2.
En ce qui concerne la mare de Tabalak : outre la réduction de sa profondeur par rapport à 1975, sa superficie est passée de 1273 ha en 1988 à 1079 ha en2018, soit un taux de régression de 15,23%.
Quant au fleuve Niger, il a connu une crue historiquement faible en 1984 et un étiage sévère qui a occasionné en juin 1985, un arrêt de son écoulement.
Rien que ces trois exemples cités par la ministre de l’environnement prouvent à suffisance la gravité de la situation.
Pour restaurer les écosystèmes, la ministre de l’environnement et de la lutte contre la désertification a mis en évidence, les progrès enregistrés et qui sont à encourager.
Ainsi les plantations d’arbre au niveau de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de Niamey, à la ceinture verte, sis à côté des écoles turques, au camp de la Garde Nationale du Niger, sur le site de l’hôpital de référence, au Centre Mère et de l’Enfant de Tahoua, au site de l’hôpital régional d’Agadez et au camp de la Garde Nationale de Zinder, ont enregistré des taux de réussite oscillant entre 64 et 100% en fonction du site.
Ce qui veut dire que, les arbres plantés, une fois entretenus grandiront et lutteront contre la désertification à laquelle notre pays est sévèrement confronté.
La fête du 03 Août 2022 à Tillabéri, a été aussi une occasion pour le Président de la République d’honorer au nom de la République, des personnes qui se sont distingués dans le cadre de l’exercice ou de tout autre service rendu à la Nation qu’ils soient Nigériens ou pas.
Ce mercredi 03 Août, ils étaient nombreux dans leurs corps et grades respectifs, les citoyens nigériens et d’autres nationalités qui ont reçu des mains du Chef de l’Etat, leurs témoignages de reconnaissance pour service rendu au pays.
Ibrahim Moussa,
Envoyé Spécial
