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Politique : Le forcing de Ladan Tchiana

Depuis quelques mois, Omar Hamidou dit Ladan Tchiana s’active sur les médias et sur les réseaux sociaux à travers des tweets répétitifs et des publications virulentes sur tous les sujets qui lui passent à l’esprit pour s’en prendre au régime en place et particulièrement au Président de la République qui est devenu sa cible privilégiée.

A la moindre occasion, il saute sur les médias pour déverser sa bile sur le régime avec des accusations souvent graves, mais malheureusement sans fondement.

Dans ses prises de positions spectacle, il adopte toujours des mesures singulières et monte la barre haute pour attirer certainement l’attention et pour être audible. A vrai dire, il manque de personnalité forte et de leadership avéré pour que l’opinion accorde un quelconque intérêt à ses multiples sorties. Et Ladan Tchiana est bien conscient de cette réalité. C’est pourquoi en plus d’être agressif avec les responsables du pouvoir, il fait des appels du pied incessant aux militants du Lumana en mettant la cause de Hama Amadou dans son soi-disant combat. Malheureusement pour lui, deux à trois paramètres constituent un obstacle à l’affirmation de son leadership aujourd’hui. Son poids électoral quasi insignifiant, en témoigne son score d’à peine 1% aux dernières élections présidentielles et son inconstance politique. Pour rappel il abandonné ses amis du Moden Fa Lumana pour rejoindre le pouvoir jusqu’au jour où il a été éconduit de la baraque par le régime de Issoufou Mahamadou.

Il n’est pas exclu d’ailleurs que toute la haine qui l’envahie aujourd’hui soit liée à cette humiliation qu’on lui a fait subir.

Mais il faut dire que si Ladan Tchiana s’agite outre mesure c’est parce que le contexte s’y prête amplement. En effet il y’a un vide dans le camp de l’opposition qui n’existe presque pas au stade actuel.

Le Moden FA qui est supposé assurer la tutelle de l’opposition s’est totalement éclipsé de la scène. Le parti de Hama Amadou a jeté toute son énergie dans la recherche du fiasco au détriment de la quête du suffrage des électeurs lors des précédentes élections. Selon toute vraisemblance le Lumana s’est épuisé et il a besoin d’un temps de repos et de récupération avant les prochaines joutes électorales. Il a opté visiblement pour la réorganisation et le règlement de quelques dissensions qui traversent le parti.

Pour sa part, Mahamane Ousmane leader du RDR-Tchanji, lui, semble avoir saisi la main tendue du président de la République après l’épilogue de sa requête à la cour de la CEDEAO où il a été débouté.

Quant au fougueux Ibrahim Yacouba, il s’est rendu armes et bagages pour accompagner le programme de la Renaissance Acte 3.

Même les partis les plus insignifiants de l’opposition se sont disciplinés pour se mettre dans les rangs à l’image de l’architecte kadaouré et le Monsieur de Gayya Zabbé.

Il n’y a que Ladan Tchiana qui broie du noir et qui rame à contre-courant de l’histoire au lieu d’apporter sa petite contribution pour la lutte contre les fléaux auxquels la nation fait face. Mais pour combien de temps se mettra-t-il en marge de cette convergence globale surtout que ses messages sont ignorés au niveau de l’opinion publiques et les lumanistes ne se retrouvent pas à travers lui.

Adoum Boulkassoum

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