‘’Je ne suis ni socialiste, ni renaissant’’ écrivait Cheikh Boureima Abdou Daouda, alors Conseiller spécial du Premier Ministre Birgi Rafini pendant dix ans, il a été remercié à la veille des dernières élections présidentielles pour lesquelles il s’est porté candidat. Toutefois l’aventure du grand Iman a tourné court car il n’a pas été capable de réunir les 25 millions de cautions prévus par le code électoral en dépit de la quête publique qu’il a organisée.

Il faut dire que l’Uléma avait pris un coup dur pour son image dans les milieux religieux où il jouissait d’une grande estime et d’un profond respect. C’est la mort dans l’âme qu’il annonça à l’opinion qu’il ne pouvait pas déposer son dossier à la présidentielle, faute d’avoir réuni la caution.

Aujourd’hui, pendant que de nombreux observateurs se disaient que Cheikh Boureïma Abdou Daouda s’est retiré de la politique tirant les leçons de son trébuchement, il annonce à nouveau son retour en scène à travers un message publié sur sa page Facebook et intitulé «Relance des activités politiques»

«En ce jour historique d’Achoûrâ où la vérité a triomphé sur le faux, où Allah a sauvé Moû-sa et son peuple et a fait noyer Pharaon et son peuple, j’annonce la reprise de mes activités politiques pour les prochaines élections incha-Allah tout en précisant que je fais de la politique sans rien avoir contre qui que ce soit mais j’en fais parce que c’est à la fois un DROIT et un DEVOIR pour moi en tant que citoyen nigérien. Mon préalable impératif est la création d’une nouvelle classe des politiciens totalement différents de ceux que le pays a connus jusqu’ici incha-Allah», a écrit à nouveau Cheikh Boureima Abdou Daouda pour annoncer la reprise de ses activités politiques.

L’annonce choc fera-t-elle long feu cette fois-ci ? Quelles sont les réelles motivations de ce religieux pour qu’il s’entête à pénétrer le monde politique ? Est-ce une histoire de manne des pays du golfe à capter ? Parviendra- t-il à décoller sans grand dommage à travers son parti l’UDSR-Martaba ? Mystère et boule de neige. Seul Cheikh a les réponses à ces interrogations.

Ibrahim Moussa