Le Ministre de la Défense Nationale M. Alkassoum Indatou a effectué un déplacement le weekend dernier, à Ouagadougou au Burkina Faso. Il était accompagné dans son déplacement du Chef d’Etat-major général des armées, le général de division Salifou Moudi.
Au pays des hommes intègres, le Ministre Indatou a rencontré plusieurs responsables civils et militaires à commencer par le président de la transition, le colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
‘’Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays, en passant en revue la situation au Niger et au Burkina Faso, en regardant les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler actuellement’’, a souligné le Ministre Alkassoum Indatou.
Lors de leur tête à tête, les deux personnalités ont abordé la situation sécuritaire avec en toile de fond, l’idée d’une mutualisation des efforts entre les deux pays.
Pour les autorités burkinabé, il est nécessaire pour elles d’approcher leurs homologues du Niger compte tenu de l’expérience du pays dans la lutte contre les groupes armées non étatiques et surtout des victoires qu’enregistrent le Niger. ‘’Le Niger enregistre de moins en moins d’attaques terroristes sur son territoire, c’est donc normal que le Burkina s’approche du Niger pour bénéficier de son expertise», a laissé entendre M. Siaka Coulibaly, analyste politique burkinabé.
Le Chef d’Etat-major général des forces armées burkinabé d’exprimer la volonté des deux armées à poursuivre les opérations conjointes le long des frontières des deux (2) pays.
D’ores et déjà, les deux armées opéraient ensemble à travers l’opération Tanli 1,2, et 3, qui ont d’ailleurs permis la neutralisation des plusieurs terroristes, la saisie d’un important lot de matériel de guerre et la destruction de plusieurs caches d’armes et de minutions.
Mieux, le chef d’Etat-major du Burkina Faso d’évoquer la volonté des deux pays à aller vers la signature d’une coopération militaire afin de booster les succès dans le combat contre le terrorisme dans le Liptako gourma.
Pour booster le combat contre le terrorisme, les deux ministres de la défense nationale ont lancé un appel à l’endroit des autorités de la transition du Mali de reconsidérer leur position de quitter le G5 Sahel et revenir prendre leur place afin de bouter le terrorisme dans la zone dite des trois (3) frontières. Depuis la détérioration de la situation sécuritaire dans la zone du Liptako gourma, les spécialistes des questions sécuritaires et autres personnes averties en la matière n’ont cessé de rappeler la nécessité pour les trois (3) pays voisins de mettre en place une force mixte à l’image de la Force Mixte Multinationale qui mène un combat acharné et avec des résultats probants dans le lit du Lac Tchad.
Espérons qu’avec cette volonté affichée des deux pays (Burkina & Niger) des actions plus coordonnées seront bientôt déclenchées afin d’éradiquer à jamais les foyers terroristes dans la zone des trois frontières.
Ibrahim Moussa