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Coup de force à la section régionale MNSD de Maradi

août 21, 2021 0 1098

C’est ainsi que qualifie l’un des protagonistes du rebondissement de crise qui affecte la section du Mouvement national pour la Société du Développement (MNSD-Nassara) en l’occurrence Moussa Maman Doutchi après la dernière assemblée régionale de ladite section.

Après lesdites assises, il est apparu sous les antennes des médias pour exprimer sa colère et son rejet des résultats de cette assemblée générale.

A bien comprendre ses explications, il ne s’est agi que d’une parodie d’élection ce jour-là à la grande salle du conseil de ville de Maradi. On retiendra que tout a été bien préparé pour le mettre à l’écart de la course et pour confirmer son challenger, l’ancien député Djadi Adamou, présentement secrétaire général à l’Assemblée nationale. De bout en bout, le processus de renouvellement de la section régionale de Maradi, selon les explications de Moussa Maman Doutchi ont été totalement irrégulières et frauduleuses. La manœuvre a commencé avec la désignation des délégués des différentes sous sections pour assister à la conférence régionale de Maradi. Avec le départ en masse des militants du MNSD Nassara qui ont émigré pour aller grossir les rangs de FALALA, parti de l’actuel ministre porte-parole du gouvernement M. Abdoulkadri Tidjani, il fallait désigner des nouveaux délégués pour combler le vide. En lieu et place d’une démarche collégiale et consensuelle, le clan des anciens députés Djadi Adamou Djaneidou Gado Sabo a opéré le remplacement des militants ayant quittés le MNSD Nassara dans la plus grande clandestinité sans associer M. Moussa Maman Doutchi qui était pourtant le porte flambeau du parti après le départ de plusieurs responsables dont l’ancien secrétaire général en l’occurrence Abdoulkadri Tidjani, accuse Moussa Doutchi. Il faut noter que seul lui était resté garder la maison et gérer le processus électoral à l’occasion des échéances 2020-2021, indique-t-on dans les milieux MNSD. C’est lui qui répondait au nom du MNSD Nassara dans l’alliance des partis ayant accompagné le président Mohamed Bazoum.

Il n’est pas superflu de rappeler qu’à cette époque, le groupe du député Djaneidou Gado Sabo et de Barka Tambari se sont rebellés contre le mot d’ordre du parti demandant de voter pour le candidat. Ils ont préféré violer les consignes du parti pour aller rejoindre le clan de l’opposition dirigée par M. Mahamane Ousmane. Des images de Djaneidou Gado Sabo restent encore vives dans la conscience des observateurs de la scène politique quand il est allé lire une déclaration demandant aux militants du MNSD Nassara de la section de Maradi de rallier et de voter le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane. Cette attitude d’insubordination lui a valu son exclusion pure et simple des effectifs du MNSD Nassara. Mais contre toute attente, le clan de Moussa Maman Doutchi resté fidèle aux directives du parti a assisté impuissant à une opération insolite dans laquelle les partisans de ce clan rebelle qui se sont affichés avec l’opposition lors des élections passées ont été ceux-là qui ont bénéficié de nominations dans le cabinet du président de l’Assemblée nationale en même temps président national du MNSD-Nassara. En cette étape déjà, le groupe de Moussa Maman Doutchi a commencé à soupçonner un complot. Pour ainsi dire M. Moussa Maman Doutchi voyait venir cette intrigue à partir de ce retournement de veste de M. Seïni Oumarou qui a semblé porter son choix sur les insurgés au détriment de ses vrais lieutenants qui ont mouillé le maillot et qui ont battu campagne dans les villes et hameaux au profit du candidat de la majorité présidentielle.

Pour revenir à l’assemblée régionale de Maradi, dans son récit, le candidat malheureux a laissé croire qu’il n y a point eu d’assemblée régionale en fait. L’envoyé spécial du bureau politique, le vieux Zeti Maiga n’a pas fait preuve de sagesse et de neutralité dans la conduite des travaux, a-t-il indiqué avant de préciser qu’il a débarqué à Maradi avec un plan bien ficelé dans son sac, celui d’introniser Djadi Adamou à la tête de la section. Selon les dires de Moussa Maman Doutchi, la manoeuvre était flagrante.

A l’entrée des délégués dans la salle, une brève lecture a été donnée du programme sans faire mention de la phase des élections qui est pourtant l’élément principal de l’assemblée régionale. Après quelques remue-ménages, le clan de son challenger s’est retiré sous la conduite de celui-ci pour revenir plusieurs heures après. A la reprise des travaux, une nouvelle stratégie a été brandie par le bureau de séance. Ainsi, il a été annoncé qu’un contrôle de mandat et de validité de candidature sera opéré. A partir de cet instant, M. Moussa Maman Doucthi a fini par se convaincre de la ferme détermination du bureau de séance de l’éliminer de la course. Et c’est ce qui s’est réalisé finalement en déclarant sa candidature invalide pour un argument qu’il juge ridicule, c’est-à-dire le non-paiement de cotisations au niveau de la section.

Comment est-ce qu’une ponte du parti à l’image de Moussa Maman Doutchi qui fait partie des principaux bailleurs de fonds va voir sa candidature rejetée pour non versement de cotisations au niveau local ?

Pour le moment, il a saisi la commission d’arbitrage qui a deux semaines pour se prononcer. Toutefois, il récuse la présence de M. Zeti Maiga dans ladite commission car il estime que ce dernier a un parti pris dans cette affaire.

LAROUEDELHISTOIRE.COM

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