Depuis le samedi 24 septembre 2022, l’actualité est dominée par l’intervention du Premier Ministre malien par intérim Abdoulaye Maiga à la tribune des Nations Unies. A l’instar de son prédécesseur Choguel Kokala Maiga, l’actuel Premier Ministre du gouvernement de la transition au Mali a voulu faire le buzz en s’attaquant aux dirigeants mondiaux. Antonio Guteress, Alassane Ouattara, Umaro Sissako Embalo et le Président de la République du Niger Mohamed Bazoum, chacun en a pris son compte de la part du PM malien. S’agissant de l’invective à l’encontre du Président Bazoum, le baroudeur malien s’est permis de traiter le numéro 1 des Nigériens d’un étranger dans son propre pays.
Face à cette attitude qui frise le ridicule et indigne d’une autorité digne du rang de Abdoulaye Maiga, la représentation nationale par la voix de son Président SEM Seïni Oumarou a déploré et condamné cette attitude du Premier Ministre malien de la transition. «Je veux le réaffirmer ici, le peuple Nigérien, souverain, a choisi en toute responsabilité ses dirigeants, à travers des élections démocratiques. Tout mépris à l’égard de ceux-ci doit être forcément compris comme du mépris à l’égard de tous les Nigériens», a laissé entendre Seïni Oumarou.
Le président de l’Assemblée nationale d’attirer l’attention des dirigeants africains de mesurer la portée des propos qu’ils avancent : «Nous demandons à tous nos dirigeants, en particulier ceux de l’Afrique de l’ouest, d’avoir de la mesure dans toutes les prises de position engageant l'avenir de nos pays. Nos populations ne demandent qu’à vivre en symbiose et notre continent, l'Afrique, ne peut se développer sans la solidarité et l'entente mutuelle entre toutes les nations», a martelé le président Seïni Oumarou.
‘’L’unité de l'Afrique intègre toutes les valeurs éthiques, morales et politiques. Nous devons tendre de plus en plus vers plus d'intégration en dépassant la notion d'ethnie, de nationalité, qui sont des vecteurs puissants de division et de déstabilisation de notre continent. C’est le lieu d’appeler les responsables politiques africains, à tous les niveaux, à se comporter en frères et à éviter les diatribes stériles et autres attaques personnalisées qui risquent de nous écarter durablement de nos objectifs communs.’’, a ajouté le Président de l’Assemblée nationale.
Signalons que depuis la tenue de ses propos discourtois envers le Président de la République du Niger par le Premier Ministre malien de la transition, l’assemblée nationale est la première institution qui s’est officiellement prononcée sur cet incident entre les autorités de la transition malienne qui justifient leur acte par une sorte de réponse du berger à la bergère, suite à plusieurs sorties des responsables nigériens qui les attaquaient tout en sachant que les réactions des autorités nigériennes restent toujours dans le cadre des directives de la CEDEAO sur le dossier des transitions en cours au Mali, au Burkina et en Guinée.
Adoum Boulkassoum