Après la fermeture de six (6) Ecoles de santé par le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle pour la rentrée académique 2022/2023, la liste s’allonge en cette mi-octobre 2022, s’élevant à treize (13) écoles sur toute l’étendue du territoire national.
Les investigations menées par l’Inspection Générale des services du Ministère de la Santé publique, de la population et des Affaires sociales a encore révélé des graves manquements au niveau de certains établissements de santé particulièrement à l’intérieur du pays. Des manquements qui remettent en cause l’existence même des établissements, la non-conformité de normes d’infrastructures, l’absence de staff administratif, l’insuffisance des enseignants permanents, la difficulté de trouver sur place des ressources humaines de qualité, l’inadéquation des plateaux techniques et des sites de stage, ont été les principales fautes relevées au niveau de ces établissements de santé. Suite à ces manquements, le Ministère de la Santé publique a transmis les rapports d’audit au Ministère de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle qui n’a pas hésité à prendre les mesures qui s’imposent conformément à la règlementation en vigueur.
Ainsi des correspondances ont été adressées courant octobre aux fondateurs desdits établissements pour leur notifier la fermeture de leurs écoles au vu des graves manquements constatés. Dans la région de Maradi, c’est l’Institut Privé de santé THE LIFE, l’Ecole Supérieur de Santé (SUP Santé), tous basés dans la ville de Maradi ainsi que l’Institut Privé de Formation des Cadres de Santé (IPFCS) de Tessaoua qui ont été frappés par des mesures de fermeture.
A Tillabéry, ce sont les Etablissements, Ecole Privée d’Enseignement des Sciences de la Santé (EPESS) de Balleyara, L’Ecole de Santé Privée TONTONI (ESPT) de Filingué, l’Institut Privé des Sciences de la Santé (IPSS Florence Nighingale) de Balleyara, L’Institut Privé des Sciences de la Santé (IPSS) de Téra qui ont été sommé d’arrêter leurs activités et de mettre la clé sous le paillasson.
Dans la région de Tahoua, C’est l’Institut Supérieur d’Etudes en Sciences de la Santé (ISESS) de Madaoua et l’Institut Pratique de Santé Publique (IPSP) de Konni qui ont fait les frais de l’Inspection Générale des services du Ministère de la Santé.
Dans la région de Dosso, l’Institut Supérieur Privé des Paramédicaux (I.S.P/ NIGHINGALE) de Gaya, l’Institut International Privé de Santé (IIS) de Gaya, l’École Privée d'Enseignement de Santé Saraounia de Doutchi (IPEES), l’École de Formation des Agents de Santé (EFAS) de Dosso ne répondent pas aux normes requises, selon le Rapport d’inspection et ont été sommés par le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle de fermer leurs portes. Dans la région d’Agadez, c’est le Centre Privé de Santé Publique (CPSP) d’Arlit qui a écopé de la sanction de fermeture. A cela s’ajoute l’Institut International Privé de Santé (IIPS).
Au total treize (13) écoles de santé sont fermées et le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle d’avertir que tout contrevenant s'exposerait à la rigueur de la loi.
Du reste, le Ministre Kassoum Mamane Moctar en charge de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a saisi son homologue de l’intérieur lui demandant de bien vouloir instruire les Gouverneurs des Régions concernées aux fins d’exécution de ces décisions.
18 centres de soins de santé privés sanctionnés
Les audits de l’inspection générale des services du Ministère de la santé publique n’ont pas concerné uniquement que les écoles. Ils se sont poursuivis au niveau des centres de soins en santé. Au total 18 centres de santé ont été frappés par Dr Illiassou Idi Mainassara dont 2 sont sommés de fermeture et 16 sont mis en demeure. La fermeture a concerné la salle de soins Infirmiers Dar Es Salam de Niamey et la salle de Soins Youssi de Niamey. Pour les mises en demeures, ce sont seize (16) centres qui sont concernés.
Il s’agit de :
1. Cabinet des Soins Fadima Niamey.
2. Poyclinique Concorde Niamey.
3. Cabinet des Soins INFIRMIERS
Zainab Niamey.
4. Salle des Soins Karadgé Niamey.
5. Salle des Soins Esperance Niamey.
6. Cabinet des soins Kalley Pateau
Niamey.
7. Cabinet des Soins Tabarkala Niamey.
8. Clinique Dentaire Sahatt Niamey.
9. Salle d'accouchement Asafa Niamey.
10. Cabinet des Soins Hanaberi Niamey.
11. Cabinet Médical Gouré de Niamey.
12. Salle des Soins INFIRMIERS
Daama Niamey.
13. Cabinet de Soins privé Asshifa
Niamey ;
14. Cabinet de soins Médicaux Sira Niamey ;
15. Cabinet de Soins Lala Aicha Niamey ;
16. Cabinet de Soins Tada Niamey.
Les centres fermés sont invités à se conformer à la législation en vigueur avant leur réouverture et ceux qui sont mis en demeure seront fermés passé le délai de la mise à demeure.
Il faut dire que ces mesures, selon ses initiateurs, visent à assainir un secteur aussi sensible qu’est la santé dans lequel il doit y avoir un respect scrupuleux non seulement des règles éthiques et déontologiques mais aussi des lois et règlements en vigueur qui ne laisse aucune place au mercantilisme sur la vie humaine.
Adoum Boulkassoum