Le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-Nassara), comme le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) a engagé le renouvellement de ses structures régionales. Si le processus avance à grand pas au niveau du PNDS, au MNSD-Nassara le processus est lent, très lent, émaillé souvent par des blocages.
Lancé depuis le mois de janvier 2022, le processus piétine au niveau de la section MNSD de Maradi en proie à une crise sans précédent depuis la veille des élections générales de 2020-2021. Les multiples tentatives de réconciliation, de réunion de vérité n’ont pas totalement arrangé les choses et les rivalités se poursuivent. Pour y faire face, le président national du parti a instruit à plusieurs reprises la section pour enterrer la hache de guerre et repartir sur de nouvelles bases. Malgré la relance de mai 2022, le processus s’est à nouveau planté, plongeant la section dans l’impasse totale.
Aujourd’hui, après de nombreuses pressions tant au niveau national qu’au niveau de la section, le président Jadi Adamou a cédé. Il tente à nouveau la relance de la mise en place des démembrements de la Commission électorale et de la commission de candidatures et de vérification des mandats. C’est à travers une lettre en date du 12 octobre 2022 adressée aux présidents des coordinations départementales dans laquelle, Jadi Adamou rappelait que c’est conformément à la directive N°02/BPN/PDT/SG/CNE du 30 mai 2022 portant convocation du collège électoral. Le président Jadi Adamou parle de parachèvement de la mise en place des commissions électorales et des commissions de vérification des mandats au niveau des sous-sections au plus tard le 30 octobre 2022, délai de rigueur. Une réunion de la section est du reste convoquée en vue de faire le point du processus de renouvellement et de son lancement officiel. Cette réunion regroupera tous les acteurs concernés par le renouvellement des organes, précise la correspondance.
Il reste que c’est la énième réunion de renouvellement qui vient d’être convoquée sans qu’on aboutisse à une structure consensuelle. Le défi reste donc entier pour le président Jadi Adamou qui a obligation cette fois-ci de concilier les différentes parties, pour qu’enfin la crise qui secoue la section de Maradi connaisse son épilogue.
Adoum Boulkassoum
