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Politique : Le MDEN Falala se vide de ses militants

novembre 04, 2022 0 566

Le Mouvement Démocratique pour l’Emergence du Niger (MDEN-Falala), est né d’une dissidence du parti MNSD-Nassara à la veille des élections générales de 2020-2021. En toile de fond, c’était la crise de la section MNSD de Maradi qui opposait l’actuel Ministre de l’élevage Abdoul Kadri Idrissa Tidjani et le jeune opérateur économique Moussa Mamane Doutchi pour le contrôle de la sous-section de Dakoro pour le poste du Secrétaire Général du parti au niveau national. Il y’avait aussi la crise qui se généralisait à l’intérieur du MNSD au point où Seini Oumarou ne peut plus convoquer les réunions du bureau politique. Disons qu’à cette époque le parti était même en train de lui filer entre les doigts n’eut été l’appui de l’ancien président Mahamadou Issoufou qui l’a sauvé du naufrage. Toujours estil que plusieurs cadres du parti ont préféré quitter la baraque pour scruter d’autres horizons.

C’est ainsi qu’un contingent de personnalités ont créé dans la précipitation le MDEN-Falala. Profitant de la confusion et de l’ambiance électorale le Ministre Tidjani Idrissa Abdoul Kadri qui avait une position un peu plus aisée que ses autres camarades s’est empressé de s’autoproclamer président du parti sans le moindre avis de ses camarades.

Au sortir des élections le MDEN Falala s’est retrou vé avec deux sièges de Députés à la faveur du rejet du dossier du MNSD dans la circonscription électorale de Maradi. Là aussi Tidjani Abdoul Kadri s’est précipitée pour affecter un des deux postes de députés à la section de Dakoro mais a également donné son propre nom pour être ministre dans l’actuel gouvernement alors que le parti n’a pas récolté grand-chose en termes de suffrage à Dakoro. Plus grave, il s’est donné à une gestion patrimoniale de toutes les retombées du parti. Parallèlement il ne se souciait guère de la bonne marche de cette nouvelle formation politique dont il a usurpé lâchement le leadership.

En plus il s’est donné à une gestion chaotique du Ministère dont il a la charge au nom du parti. Présentement, deux dossiers de scandales de gestion planent au-dessus de sa tête, à savoir l’affaire du fonds commun qu’il traine depuis le Ministère de l’enseignement technique et professionnel et l’affaire de l’achat d’aliments bétail. Dans ces deux affaires, on parle de plusieurs milliards qui sont compromis, selon les investigations de la HALCIA. Il est évident qu’il sera très difficile pour le Ministre Tidjani Idrissa Abdoul Kadri de se tirer de ces deux dossiers par rapport auxquels le Président de la République Mohamed Bazoum a demandé de faire toute la lumière et de situer les responsabilités.

En attendant, c’est le parti MDEN FALALA qui prend le coup et se vide chaque jour de ses militants, lassés de tous ces comportements déviants.

Tous les premiers responsables au titre des régions de Zinder, de Maradi et de Tahoua ont rejoint tout récemment le PNDS-Tarayya.

L’honorable Mourtala Mamouda a fait une déclaration pour reverser tous les militants du MDEN FALALA dans la corbeille de Foumakoye Gado. A Maradi, même le député Maina Rabiou a fait allégeance au PNDS-Tarayya, selon certaines sources. A Tahoua également le surnommé khadafi très populaire dans la région de Madaoua et l’opérateur économique Na Allah ancien président du MNSD ont revêtu les couleurs roses. Dans les prochains jours on s’attend, selon des informations dignes de foi, à la même saignée au profit du PNDS-Tarayya. Autant dire que c’est le vide qui se crée autour de Tidjani Idrissa Abdoul Kadri qui n’a jamais eu du reste une étoffe d’un leader.

Sa visite tout récemment dans les régions de Zinder et Maradi où il voulait commémorer l’anniversaire du parti a tourné court. Il s’est vu obligé de rebrousser chemin pour revenir à Niamey la queue entre les pattes pour répondre aux questionnaires des commissaires de la HALCIA et les Inspecteurs d’Etat.

Adoum Boulkassoum

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Ibrahim Moussa Illagamo

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