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Rentrée Judiciaire 2022-2023: Le Président Bazoum place les juges devant leurs responsabilités

novembre 18, 2022 0 1126

Le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, SEM Mohamed Bazoum, a présidé jeudi 10 novembre 2022, la cérémonie solennelle de la Rentrée Judiciaire 2022-2023 et la Rencontre annuelle des Magistrats au Centre de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey. Au centre de l’événement la thématique relative au "rôle de la justice dans la construction de l'état de droit".

L’occasion a été pour le Président de la République de placer les juges devant leurs responsabilités. ‘’Ce qui est dès lors attendu du juge, exigeant de lui qu’il soit impartial, notre constitution en son article 118, l’affirme de la façon suivante : «Dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi». Il s’agit en l’espèce d’affirmer l’indépendance du juge consacrant ainsi le primat de sa conscience’’ a rappelé le Président Mohamed Bazoum.

Mohamed Bazoum a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas pour le magistrat de «disposer d’un pouvoir, de déclarer ce pouvoir indépendant», appelant les magistrats à «des efforts personnels pour que l’éthique de l’indépendance du pouvoir judiciaire revête tout son sens.» Il s’agit pour le juge, d’assumer pleinement son rôle, «celui d’appliquer la loi telle qu’elle est, sans autre considération », «traiter de la même façon » tous ceux à qui s’applique la même règle, a précisé le Chef de la Magistrature. «Le juge n’est pas au service du pouvoir qu’il l’a nommé, il est au service de la justice», a-t-il affirmé.

Les attentes des citoyens vis-à-vis du juge notamment son indépendance, un « statut valorisé» mettant son autorité à l’abri des facteurs d’influence corruptive, le traitement relativement décent accordé au juge, la poursuite des efforts pour assurer «la probité du juge, gage d’une justice sûre», ont été évoqués par le Chef de l’Etat dans son discours.

«Pour mieux jouer son rôle, dans la construction de l’Etat de droit, la justice doit aussi être dotée de moyens suffisants, et c’est ce que nous nous efforçons de réaliser en améliorant progressivement le budget du Ministère de la Justice », a affirmé le Président de la République.

Mohamed Bazoum a par ailleurs insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas pour le magistrat de «disposer d’un pouvoir, de déclarer ce pouvoir indépendant », appelant les magistrats à «des efforts personnels pour que l’éthique de l’indépendance du pouvoir judiciaire revête tout son sens».

Il s’agit pour le juge, d’assumer pleinement son rôle, «celui d’appliquer la loi telle qu’elle est, sans autre considération », «traiter de la même façon » tous ceux à qui s’applique la même règle, a poursuivi le Chef de l’Etat.

Parlant des conditions de travail des Magistrats, le Chef de l’Etat de rappeler les efforts fournis par le Gouvernement et de poursuivre qu’«Un juge jouissant de conditions confortables est un juge vis à vis duquel l’on doit être particulièrement exigeant tant sur le plan de l’éthique que du rendement.

«Le juge n’est pas au service du pouvoir qu’il l’a nommé, il est au service de la justice », a-t-il affirmé.

Le Président de la République de poursuivre son interpellation : «Il y a une part d’effort personnel qui est requis et attendu de chacun d’entre vous pour que l’éthique de l’indépendance du pouvoir judiciaire revête tout son sens ».

«C’est à ce travail sur soi que je vous appelle afin que vous assumiez pleinement votre rôle de juge, celui d’appliquer la loi, telle qu’elle est, sans autre considération.

Est juste, pour le juge, ce qui est conforme à la loi. Il n’a pas à se demander en tant que juge, si la loi est conforme à la Justice » a-t-il lancé devant les Magistrats et le personnel de l’appareil judiciaire. Mohamed Bazoum insistera également dans son discours sur la lutte contre la corruption et certaines mauvaises pratiques qui ont fait racine dans les milieux judiciaires.

‘’J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire, principalement les chefs des juridictions dans leur rôle de contrôle hiérarchique, les services de contrôle et d’inspection, tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans le fonctionnement de notre système judiciaire, à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire’’ a-t-il lancé.

Enfin le Président de la République d’avertir : ‘’La persistance de ces pratiques appellera de notre part des sanctions exemplaires…’’

Il faut rappeler que dans son programme de renaissance acte III, le Président de la République Mohamed Bazoum accorde une Il s’est engagé à apporter des réponses aux principaux défis auxquels la justice est confrontée et à lutter résolument contre la corruption en milieu judiciaire.

Adoum Boulkassoum

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