C’est parti pour seize (16) jours d’activisme contre les Violences à l’égard des fenmes et des filles. Le coup d’envoi a été donné par la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant Mme Allahoury Aminatou Zourkaleini Maiga, ce samedi 26 novembre 2022 en présence des structures de la société civile regroupées au sein du Groupe de référence de la société civile pour le programme Spotlight, dans le cadre du programme Initiative Spotlight, visant à éliminer la violence contre les femmes et les filles ; une initiative mondiale des Nations unies soutenue Côté officiel, on notait la présence l’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, bailleur exclusif du programme Spotlight mis en œuvre par les Nations Unies en appui au Gouvernement du Niger ; la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Niger, , de, des représentants des corps diplomatiques,des députés nationaux et de plusieurs représentants de mouvements de jeunesse.
A l’avant-garde de la cérémonie, les structures de la société parmi lesquelles, un groupe de 50 taximen ambassadeurs de la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles. Pour tout ce beau monde, il est inadmissible que les violences à l’égard des femmes et des filles continuent de faire des victimes au Niger où une étude sur les VBG a démontré que c’est surtout les femmes qui sont les plus touchées avec un taux de 38% contre 16,03% pour les hommes.
La représentante du groupe de référence, une coalition des structures de la société civiles qui militent en faveur d’une société nigérienne avec zero violence a l’egard des femmes et des filles, Mme Ahmed Mariama Moussa de souligner qu’il s’agit d’un combat collectif, « La campagne mondiale des 16 jours d’activisme est un moment privilégié pour tous les défenseurs des droits des femmes à travers le monde de démontrer leur engagement collectif et individuel et leur détermination à travailler ensemble contre toute forme de violation des droits des femmes et des filles ! ».
A partir de ce vendredi 25 novembre au 10 décembre 2022, les acteurs de la société civile s’uniront aux cotés des partenaires techniques et financiers du Niger, pour brandir la couleur Orange, signe de leur engagement et mener des actions de sensibilisation conformément au thème de cette 32ème édition intitulé « Unissons-Nous : Activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles ! ».
Il s’agira pour la société civile nigérienne de s’unir pour informer sur les violences dont sont victimes trop de femmes et de filles, de réunir les forces et les idées pour renforcer le plaidoyer auprès des poupulations, notamment, les hommes. joindront leurs idées, leurs forces et leurs moyens pour non seulement lutter contre les violences basées sur le genre, mais également prendre en considération les défis à relever pour promouvoir l’égalité du genre. La société civile va ainsi Rompre le silence sur la violence multiforme, renforcer la prise de conscience par tous et en changer les préjugés sociaux qui entretiennent les violences a l’égard des femmes et des filles..
« L'éradication de la violence est notre priorité à tous. » a rappelé son Excellence Monsieur Salvador Pinto Da França, Ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne au Niger, dont l’organisation est le bailleur exclusif de l’Initiative Spotlight depuis le début de sa mise en œuvre en 2019. « Nous demeurons aux côtés du gouvernement, mais aussi du parlement nigérien avec qui nous travaillons main dans la main sur les questions d'égalité et de leadership féminin. Votre engagement, que vous soyez homme ou femme, à vous tous ici est extrêmement important pour protéger les femmes et les filles victimes puisque la violence à l’égard des femmes, rappelons-le, est un frein à la réalisation de l’égalité et des droits fondamentaux, au développement du pays et à la paix. » a rappelé l’Ambassadeur.
Pour les structures de la société civile, quatre (4) défis majeurs sont à relever dans le cadre de la lutte contre les VBG. Il s’agit de : Le respect des normes de qualité et la disponibilité de services de prise en charge adaptés et accessibles ; la gratuité totale de la prise en charge des femmes et filles victimes particulièrement le cas de l’expertise médicale en cas de viol et agressions sexuelles ; Un leadership affirmé et soutenu du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et la disponibilité des ressources suffisantes.
Les structures de la société civile de magnifier l’excellent partenariat entre le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, les OSC et système des Nations Unies dans le cadre de l’initiative Spotlight qui a beaucoup contribué à la réduction des risques liés aux violences faites aux femmes et au filles au Niger.
Pour Louise Aubin, la coordinatrice résidente du système des nations unies : « Le thème choisi cette année est d’un intérêt capital. En effet, la situation des violences faites aux femmes et aux filles est préoccupante au Niger. Selon l’étude de 2021 sur l’ampleur et les déterminants des Violences basées sur le genre (VBG), la prévalence globale des VBG est de 29%. Pour les femmes, ce taux se situe à 38% contre 16% chez les hommes. Pour apporter une réponse coordonnée et holistique, le Système des Nations Unies en partenariat avec l’Union Européenne a développé le Programme Spotlight. La combinaison des efforts, le savoir-faire des partenaires de mise en œuvre, particulièrement les organisations de la société, et la recherche systématique des convergences et des synergies inter-agences, ont permis de mettre en évidence des changements notables dans le renforcement des institutions, l’adoption de comportements positifs des communautés en faveur de la promotion et de la protection des droits des femmes et des filles et des survivantes de violences. A titre d’exemples, on peut citer : (i) la réalisation de l’étude sur le cadre législatif en lien avec les VGB et les pratiques néfastes, (ii) la mise en place de quatre centres multifonctionnels de prise en charge des survivantes de VBG et (iii) le dispositif de collecte et d’analyse des données de routine sur les VBG opérationnel au niveau de la Police et de la Gendarmerie. »
Face aux innombrables défis, la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant de rappeler les actions entreprises par le gouvernement en faveur de la lutte contre les VBG. Parmi ces faits, figurent : la mise en place des centres régionaux de prise en charge des VBG dans les régions de Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder ; le renforcement des capacités d’accueil des centres d’écoute et de référence des survivantes des violences basées sur le genre ; le renforcement du cadre juridique et judiciaire de prévention et de prise en charge des survivantes des VBG ; l’évaluation, la révision et la mise en œuvre du Plan Stratégique National pour mettre fin au mariage des Enfants 2019-2021en cours et l’adoption par le Niger de la résolution 67/146 de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’interdiction mondiale des MGF votée le 20 décembre 2012.
Les 16 jours d’activisme rentrent dans la campagne du Secrétaire Général des Nations Unies « Tous Unis d’ici 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » qui invite les gouvernements, la société civile, les organisations de femmes, les jeunes, le secteur privé, les médias et l’ensemble du système des Nations Unies à unir leurs forces pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Ibrahim Moussa