L’insécurité ambiante qui a gagné certaines régions de notre pays à partir de 2015 avec l’avènement de Boko Haram à l’Est dans la Région de Diffa et en 2016 avec l’apparition des mouvements terroristes dans les régions de Tillabéri et Tahoua, a touché également la région de Maradi ces deux dernières années sur sa bande sud, précisément le long de la frontière avec le Nigeria.
Dans le cadre de ses visites sur les foyers d’insécurité, pour remonter le moral des troupes et échanger avec les populations locales, histoire d’échanger avec les victimes de ce phénomène, le Président de la République Mohamed Bazoum s’est rendu à Maradi pour s’enquérir des conditions de travail de l’opération militaire dénommée Faraouta Bushiya.
Pour ainsi dire, les Départements de Madarounfa et de Guidan Roumdji ont été suffisamment éprouvés par des actes de rapt et d’enlèvement suivi le plus souvent de tueries atroces ou de demande de paiement de rançons.
Toutefois le déploiement des forces militaires et la vigilance des populations ont permis de réduire les attaques des bandits qui écument cette zone et une accalmie s’est installée durant plusieurs semaines. Mais voilà que brutalement cette région renoue avec l’insécurité et les attaques se multiplient.
On peut noter l’attaque barbare de Kokora dans le département de Guidan Roumdji où quatre personnes ont été tuées et du bétail emporté. Entre Gabi et Baban Rafi dans le département de Madarounfa, fait singulier, c’est en plein jour que des bandits ont enlevé deux personnes en partance pour le marché. Un peu plus au nord dans le département de Mayahi, c’est des forces de défense et de sécurité, qui, lors d’un contrôle de routine, ont découvert un véritable arsenal de guerre auprès d’un individu qui circulait à moto et qui a pris la poudre d’escampette à la demande de l’ouverture de son colis soigneusement emballé dans un sac. L’arsenal découvert était composé d’une lance-roquette RPJ-7, d’un obus et de sa charge.
Avec ce regain d’insécurité, les mesures de sécurisation des populations doivent être renforcées et plus que jamais la collaboration entre les populations et les FDS est nécessaire pour venir à bout de ce banditisme qui n’a que trop duré.
Mato Mani