Tél.: +227 96 56 78 63 / E-mail : iboum79@gmail.com / Quartier Bandabari face SONITRAV

Dialogue social : Le Gouvernement reste engagé à poursuivre les négociations avec les partenaires sociaux

Le ministre de l’Elevage, Porte-parole du Gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a animé un point de presse le vendredi 27 janvier 2023, pour éclairer l’opinion nationale sur l’état des négociations que le Gouvernement a initiées avec les partenaires sociaux. Lors de cette sortie médiatique, le Porte-parole du Gouvernement a largement évoqué, entre autres, le laborieux processus qui a conduit à la signature du Protocole d’accord entre le Gouvernement et la CDTN. C’était en présence du Secrétaire Générale du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale.

 Un an de processus laborieux pour un climat social apaisé

M. Tidjani Abdoulkadri a d’abord rappelé, face à la presse, la série de rencontres que le Gouvernement a initiée avec les partenaires sociaux. Dans le même ordre d’idée, il a également rappelé que le Président de la République, en personne, a engagé une série de rencontres avec l’ensemble des acteurs sociaux, afin de créer les conditions optimales pour la mise en œuvre des politiques publiques, dans un contexte où le pays fait face à d’importants défis d’ordre sécuritaire et éducatif, entre autres.

« C’est dans le cadre de ce dialogue avec les partenaires que, dès le 12 janvier 2022, le processus de négociations entamé depuis 2012 a été repris sur la base d’un certain nombre de revendications », a affirmé le Porte-parole du Gouvernement. A cet effet, les cahiers de charge des centrales syndicales, notamment les plus représentatives que sont la CDTN et l’ITN, avec respectivement 12 et 27 points de revendications, ont tous fait l’objet de discussions. Ainsi, dans le cadre de la revue de la mise en œuvre des accords antérieurs, les centrales syndicales ont extrait ce qu’elles ont appelé des revendications prioritaires et urgentes qui étaient en six (6) points, sur les points des revendications non satisfaits. Ce sont des revendications prioritaires et urgentes qui ont fait l’objet de discussions depuis le mois de janvier 2022, selon M. Tidjani Abdoulkadri. Aussi, le Gouvernement avait organisé une rencontre à Bangoula avec les cinq (5) centrales syndicales aux mois d’avril et mai 2022, pour créer les conditions de l’aboutissement de ces discussions. « C’est donc un processus laborieux depuis janvier qui a évolué jusqu’à permettre les conclusions d’un accord le 23 janvier dernier avec la CDTN », a-t-il notifié.

La volte-face intempestive de l’ITN

Au cours de ce point de presse, le Porte-parole du Gouvernement a souligné que les deux (2) principales Organisations syndicales, la CDTN et l’ITN, avaient toutes pris part aux discussions, tout le long du processus évoqué. Il a également souligné que ces discussions avaient porté sur les mêmes points de revendication. Par ailleurs, « le 19 janvier dernier, le Président de la République avait reçu les centrales syndicales, après que déjà le 14 décembre, le premier ministre ait reçu ces centrales syndicales », a rappelé M. Tidjani Abdoulkadri. Il a ensuite renseigné qu’après ces deux (2) rencontres importantes, le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale, Président du comité interministériel, a convoqué les différentes centrales pour capitaliser les résultats des échanges avec le premier ministre et le Président de la République, en vue de déboucher sur un Protocole d’accord. Et « c’est à cette occasion que malheureusement, un des partenaires, en l’occurrence l’ITN, a fait le choix de se retirer, prétextant qu’ils ont eu à déposer un préavis de grève et que pour eux, il s’agissait de discuter de leur préavis » a-t-il relevé. « En vérité, le gouvernement leur (ndlr : les responsables de l’ITN) a même fait la proposition d’en discuter, mais malheureusement ils n’ont pas voulu, parce qu’ils prétextaient que ça n’a pas été inscrit dans la convocation qui leur a été adressée », a-t-il poursuivi. « Et voilà pourquoi ils se sont retirés », a déploré M. Tidjani Abdoulkadri.

A l’exception d’un septième point, tous les six (6) points de revendication contenus dans le préavis de l’ITN étaient les mêmes que ceux qui allaient faire l’objet de discussions avec l’ensemble des centrales syndicales. Néanmoins, le gouvernement avait voulu échanger sur ce point de revendication propre au préavis de l’ITN, ce qui n’a pas été possible du fait de la volonté manifeste des responsables de cette centrale syndicale de ne pas discuter avec le gouvernement lors de la rencontre du 21 janvier dernier, selon le porte-parole du Gouvernement.

Une grande avancée pour tous les Agents de l’Etat 

M. Tidjani Abdoulkadri a aussi évoqué les différents points qui ont fait l’objet d’un Protocole d’accord le 23 janvier dernier, entre le Gouvernement et la CDTN dont les responsables ont bien voulu poursuivre les discussions lors de la rencontre avec Président du comité interministériel. En effet, les deux (2) parties se sont accordées sur quatre (4) points parmi les six (6) qui étaient au centre des discussions. Il s’agit notamment du parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’Etat ; l’évaluation des stocks et du paiement des incidences financières liées aux avancements et reclassements ; l’octroi de l’indemnité spéciale du départ à la retraite ; et le rehaussement de l’âge de départ à la retraite.

Pour ce qui est de l’augmentation du SMIG, l’un des deux (2) points restants, le Gouvernement a exprimé son accord, mais la décision du rehaussement du SMIG doit également impliquer les employeurs, d’où la nécessité de porter cette discussion au niveau du Conseil National du Travail, selon le porte-parole du Gouvernement.

Concernant le principal point d’achoppement qui est la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’enseignement et la santé, M. Tidjani Abdoulkadri a notifié que, à lui seul, le Ministère de l’Education Nationale totalise à la date du 31 décembre 2022, 70.473 contractuels dont 57.593 pour le niveau primaire et 12.880 au secondaire. Aussi, on dénombre plus de 3.000 contractuels au niveau de l’Enseignement Technique, et le Ministère de la Jeunesse et des Sports en compte 130. « Ce, qui fait au total, un peu moins de 80.000 contractuels pour une fonction publique qui totalise à la date d’aujourd’hui, autour de 58.000 Agents », a renseigné le porte-parole du Gouvernement. Néanmoins, «’le Gouvernement est totalement déterminé à faire en sorte que cette contractualisation disparaisse dans l’enseignement particulièrement, et dans tous les secteurs d’ailleurs », at-t-il rassuré.

M. Tidjani Abdoulkadri a enfin réitéré la disponibilité des plus hautes autorités du pays et l’engagement du Gouvernement à poursuivre les négociations inclusives dans l’intérêt général des populations.

Boubacar Hamani LONTO

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.