Le coordonnateur du Mouvement de la société civile dénommé M 62, Abdoulaye Seydou, est sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Kollo, depuis le lundi 23 janvier 2023. Nouvelle donne, il est poursuivi pour une présumée complicité d’incendie sur le site aurifère de Tamou, apprend-on d’un point de presse animé, le même jour par le procureur de la République, M. Chaibou Moussa.
Poursuivi au départ pour des faits présumés de production et de diffusion des données de nature à ''troubler l'ordre public'', après la publication d'un communiqué de son mouvement faisant cas de bavures et de massacres, le coordonnateur du M62 a toujours comparu libre devant le tribunal avant que de nouveaux éléments s’ajoutent au dossier.
Dans sa sortie médiatique du 23 janvier 2023, le procureur de la République a expliqué qu’au cours de l’évolution de la procédure, il est apparu des faits nouveaux extrêmement graves qui ont été révélés par une enquête diligentée par la police départementale de Tamou.
’’Il est ressorti à travers leur procès-verbal en date du 26 octobre 2022, qu’à la suite des évènements des individus se sont rendus sur le site et ont incendié des boutiques et hangars servant d’habitation, et qu’ils ont posé ces actes dans le seul but de créer des fausses preuves pour accabler les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour créditer leur thèse de massacres qui auraient été effectués par les FDS’’ a expliqué le procureur.
Se fondant sur l’enquête diligentée par ledit commissariat, Le tribunal correctionnel n’étant pas compétent pour juger lesdits faits, il faut obligatoirement l’ouverture d’une information judiciaire.
Le procureur a également indiqué que les dispositions de l’article 378 du code pénal, précisent que ‘’le fait d’incendier des lieux servant d’habitation est un crime qui est assorti de la peine de 10 à 20 ans d’emprisonnement‘’. Pour le Procureur ces nouveaux faits criminels nécessitent obligatoirement l’ouverture d’une enquête judiciaire devant un juge d’instruction.
‘’C’est la raison pour laquelle nous avons demandé au tribunal de tenir compte du fait que ces faits nouveaux changent complètement la donne et bouleversent la procédure, et nous avons démontré au tribunal qu’il y’a une indivisibilité entre les faits nouveaux qui ont été révélés et les faits qui font l’objet de poursuite en cours devant le tribunal’’, a fait savoir le procureur Chaibou Moussa.
Ce dernier de poursuivre son argumentation en ajoutant que ‘’C’est la raison pour laquelle nous avons démontré au tribunal qui ne pouvait plus continuer à chercher à juger cette affaire puisse qu’elle prenne des dimensions purement et simplement criminelles et le tribunal a fait droit à notre requête’’.
Adoum Boulkassoum