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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Les propos mensongers tenus par Sylvain Itté, ancien Ambassadeur de France au Niger, à propos d’une prétendue implication de l’ancien Président Issoufou Mahamadou dans le coup d’état du 26 juillet 2023 continuent de provoquer des réactions de dépit et de réprobation. Ceux qui connaissent l’ancien Président de la République du Niger Issoufou et qui savent les valeurs qu’il a toujours défendues et incarnées ne peuvent rester silencieux par rapport à ces graves accusations, outrageantes, dont le seul but est de discréditer cet Homme d’Etat qui fait la fierté du Niger dans les tribunes internationales.

Jérémie Taieb, un entrepreneur aguerri ayant évolué au sein de grands groupes a analysé la thèse développée par l’Ambassadeur Itté devant la commission défense de l’Assemblée nationale française qu’il a balayée d’un revers de main en raison de sa simplicité, de sa légèreté et de son incongruité. Jérémie Taïeb connu pour son indépendance, ses grandes analyses jette un regard froid sur la prétendue implication du Président Issoufou dans les événements du 26 juillet 2023. Une analyse lucide, objective, désintéressée, loin des intrigues de salons de Niamey et de Paris qui complotent à détruire l’image de celui qui durant dix ans a dirigé avec loyauté, engagement et ténacité le Niger, impressionnant ses pairs et la communauté internationale par son style de gouvernance.

Après ses deux mandats à la tête de l’Etat et une brillante passation de témoin, d’un président élu à un autre, pour la première fois dans l’Histoire du Niger, auréolé du Prix Mo Ibrahim sur la bonne gouvernance et les diverses sollicitations dont il fait l’objet, tout prédestinait le Président Issoufou à une carrière internationale à la tête des Nations Unies. Comment cet Homme d’Etat qui s’est battu durant 40 ans pour la défense de démocratie peut-il être associée à un coup d’Etat? C’est sur cette question qu’a porté l’analyse de Jérémie Taïeb, analyste indépendant que nous vous servons en intégralité.

 

 

Pourquoi Issoufou aurait-il fait un coup d’Etat au Niger alors qu’il avait plus à perdre qu’à gagner surtout qu’il visait le SGNU ?

 

Je vais essayer d’être objectif. Je crois plutôt la version d’Issoufou et je ne crois pas vraiment à la thèse d’Itté. Itté pense cela car il n’a jamais pris au sérieux le rôle et la vision des militaires qui perdaient bon nombre d’hommes sur le terrain et ne le supportaient plus. Le Président Bazoum attendait comme prévu le feu vert de Paris pour éliminer les djihadistes. Paris voulait garder la main ‘’en temps réel’’, ce que la technique pourrait autoriser si les moyens humains suivaient, à savoir le CEMA à 5 minutes 24H/24H.

Cette obsession du contrôle en temps réel est liée à l’illusion naïve que c’est Paris qui évitera pertes et dommages collatéraux.

Les militaires ne le supportaient plus, surtout lorsque Bazoum a fait une erreur en les critiquant publiquement devant des médias internationaux.

Bazoum pensait que le Soutien de Macron, des USA et d’Issoufou serait suffisant. Or l’histoire au Niger nous apprend que tous les coups d’état sont toujours venus des très proches du Président : Seyni Kountché proche de Hamani Diori, qui l’avait nommé chef d’état-major, Mahamane Ousmane, coup d’état par son Proche colonel Ibrahim Baré Maïnassara, le Colonel Maïnassara Baré tué par sa garde présidentielle.

Issoufou avait tout au Niger, avec un clan autour du PNDS bien établi. Abba, Foumakoye, Kalla, Ouhoumoudou, etc. et de l’autre le clan Bazoum : Abani, Massaoudou, Rabiou, Jidoud, etc.

La Logique de deux clans est à exclure depuis le 26 juillet, selon moi, car il faut rajouter le clan des militaires que l’on a trop sous-estimé avec le Général Tchiani et le Général Salifou Mody autour de Lamine Zeine, les trois piliers du pouvoir.


 

Alors pourquoi faire un coup d’Etat lorsqu’on a l’argent et le Pouvoir ? Pour placer Abba Premier Ministre ?

Mais dans ce cas si le coup d’état tourne mal, ou se retourne contre lui, jamais Issoufou n’aurait laissé permettre qu’Abba soit emprisonné et encore mois à Filingué. Le silence d’Issoufou Mahamadou vient du fait qu’il connaît son pays et a l’habitude des coups d’état. Une fois le coup d’état consommé, cela ne sert à rien d’aller voir les militaires pour leur demander de se rendre. Personne ne se rend après un coup d’état. Il n’y a aucune porte de sortie. N’oublions pas non plus que Bazoum est un arabe contrairement à Issoufou qui est un haoussa, tout comme le Général Tchiani, ce qui explique la proximité entre les deux hommes. Proximité et respect ne signifie pas collusion.

Issoufou a démontré dans cette histoire son habilité politique en tentant de jouer le médiateur, ce que Bazoum a pris pour de la trahison. Bazoum a démontré sa grande capacité de résilience car il aurait pu négocier un exil et a préféré rester jusqu’au bout.

Reste à savoir quelle sera l’issue. En espérant que cela se solde dans la diplomatie…

Jérémie Taïeb

Quand les éléphants se battent c’est les herbes qui en pâtissent, dixit un adage. C’est la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les consommateurs nigériens.

Le gouvernement à travers le ministère du commerce a fixé le prix du sac du riz de 25kg pour 5 à 25 % à 13.500F à Niamey, 13.675F à Dosso, 13.825F à Tahoua, 13.925F à Maradi, 14.000F à Zinder, 14.375F à Diffa ; 14.125F à Agadez et 13.650F à Tillabéri.

A l’annonce de ces prix, les populations ont manifesté un ouf de soulagement dans ce contexte économique difficile lié aux lourdes sanctions qui avaient frappé le Niger depuis les événements du 26 juillet 2023. L’annonce a aussi été accueillie avec beaucoup de soulagement à quelques jours du début du mois béni du Ramadan.

Quelques jours après l’annonce, des policiers ont même été aperçus devant des boutiques par endroit pour contrôler le respect du prix fixé par le gouvernement. Le constat est que les commerçants surtout détaillant sont contraints à leur corps défendant de vendre les sacs de riz aux prix fixés par le Ministère de commerce.

Cette incursion sur les marchés pour le contrôle des prix a malheureusement eu pour effet de créer la panique dans les rangs des détaillants qui se sont arrangés pour faire disparaître, pour la plupart, les sacs du riz sur les marchés à Niamey et à l’intérieur du pays. Les commerçants justifient leur acte par ce qu’ils ont qualifiés de décision unilatérale du gouvernement qu’ils accusent de ne les avoir pas associés dans la décision de la fixation des prix.

Voir un sac de riz devant une boutique est aujourd’hui chose rare dans la ville de Niamey. Cette stratégie adoptée par nos commerçants est loin d’être la solution car c’est les consommateurs qui n’ont rien à voir dans cette affaire qu’ils pénalisent de facto en lieu et place du Ministre du commerce et au-delà le gouvernement.

Là où le sac du riz est visible, il se vend entre 16500 à 17.000 F CFA loin du prix plafond fixé par le ministre du commerce qui est de 14.375 à Diffa. Plus grave, certains sacs du riz trouvés sur le marché pèsent moins de 25 kilos, indiquent certaines sources.

Seuls les sacs de riz de meilleure qualité que le riz ordinaire sont entreposés dans les boutiques dont les prix ont été aussi rehaussés à la grande surprise des consommateurs. Le sac de 25 kilos de cette variété de riz qui se vendait à 18500 avant la décision du Ministre du commerce coûte aujourd’hui 20.000 voire 20.500 F CFA et le sac de la qualité supérieure s’élève à 28.000 F CFA.

En plus de cacher les stocks du riz dans les magasins, des sources dignes de foi affirment que les opérateurs économiques sont allés jusqu’à annuler les commandes qu’ils ont faites et qui n’ont pas encore été acheminées sur le territoire national.

Cette posture adoptée par les commerçants qui vise à créer sciemment une rupture du riz dans le pays doit interpeller les autorités de la transition. Dans ce contexte de libéralisation, le Président du CNSP, le Chef de l’Etat Abdourahamane Tiani et son gouvernement doivent encore chercher des solutions consensuelles et durables face à cette récidive des commerçants nigériens.

Pour rappel au moment fort de la crise, les mêmes opérateurs économiques ont passé outre mesure la décision du gouvernement qui a fixé les prix des sacs de riz, malgré les faveurs accordés dans l’importation du riz.

Face à ce bras de fer, c’est toujours les consommateurs qui paient les pots cassés car n’ayant aucune solution que de se plier à la volonté des commerçants véreux qui même en temps normal profitent du mois béni de Ramadan pour gonfler les prix de leurs marchandises.

Le Ministre du commerce va-t-il céder face à la cupidité et la mauvaise foi des commerçants ? A moins d’une semaine du ramadan, il est urgent pour le gouvernement de trouver un modus vivendi avec ses interlocuteurs à travers la chambre de commerce comme ça se fait chaque année à l’approche du mois béni.

Ibrahim Moussa

Au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, les activités des partis politiques ont été suspendues par le Conseil National pour la Souveraineté et la Patrie (CNSP). Depuis lors, c’est le silence des officines politiques. Pas de déclaration, ni de meetings et pas non plus de manifestations. En dehors de la seule déclaration de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), majorité au pouvoir renversée, des communiqués du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) et de quelques documents de plaidoyer émanant d’anciens responsables politiques, c’est le silence des cimetières. Et pourtant nul n’a empêché officiellement des leaders d’opinions qu’ils soient politiques, religieux, coutumiers ou de la société civile de se prononcer en cette période cruciale de l’histoire politique de notre pays où ils doivent être des personnes ressources pouvant permettre à notre pays de sortir de l’ornière. En dehors de quelques responsables politiques comme Itinicar Alhassane, Kassoum Mamane Moctar, Mahamane Hamissou Moumouni et Habibou Kadaouré qui se prononcent régulièrement par rapport à certaines décisions des autorités de transition, tantôt pour saluer et encourager tantôt pour avertir les autorités face à certaines décisions, les autres leaders ont disparu des radars.

Chose choquante et incompréhensible au sein de l’opinion nationale, même la levée des sanctions de la CEDEAO dont tous ont souhaité n’a fait l’objet d’aucuns commentaires de leur part alors qu’ailleurs, au Nigeria comme au Bénin, des leaders politiques, religieux, coutumiers et acteurs de la société civile se sont prononcés par rapport à cette question.

Ce silence assimilable à un désintéressement de la chose politique donne la fausse impression que les leaders politiques ont définitivement tourné le dos à la politique dans un contexte où des mouvements anarchistes au sein des sociétés civiles et politiques d’ici et d’ailleurs luttent pour les funérailles de démocratie et de l’Etat de droits.

Ces acteurs sont-ils fatigués de faire de la politique ? Ont-ils atteint les limites objectives de leur leadership ? Ou sont-ils habités tout simplement par la peur et le désespoir ?

Interrogations et incompréhensions se mêlent face à cette désertion des leaders politiques nigériens de l’arène médiatique, pendant que toutes les critiques sont orientées sur l’échec de la classe politique nigérienne dont les principaux animateurs sont présentés comme des prédateurs. Dans les débats en cours depuis les événements du 26 juillet 2023, il y’en a qui militent en faveur de la dissolution totale des partis politiques ; d’autres ont une totale aversion à l’endroit des régimes démocratiques, certains autres sont pour la disqualification de tous les acteurs politiques actuels. Des débats inquiétants mais qui trouvent un vide total en face. Il est vrai que l’heure n’est pas encore aux grands débats de la refondation proposée par le CNSP. Mais, la nature a horreur du vide, dit un dicton. On aurait voulu entendre ou lire de temps en temps quelques réactions des leaders politiques par rapport à la marche de la transition en attendant la levée des suspensions des activités des partis politiques. Le leader politique est d’abord un citoyen avant d’être leader. Et à ce titre, il peut se prononcer sur certaines questions d’intérêt national sans être inquiété. La cohésion sociale, l’unité nationale, le vivre ensemble, la paix, la sécurité, les conditions de vie des populations sous sanctions de la CEDEAO ont été mises à rude épreuve sans que l’on n’entende les réactions de ceux qui ont dirigé le Niger ou qui aspirent à le diriger.

Adoum Boulkassoum

Depuis sa mise en place la CoLDEFF subit de fortes pressions, en termes d’attentes et de résultats. Non pas des pouvoirs publics ou des autorités de transition, mais des acteurs bien connus de la société civile qui voudraient l’orienter dans l’exercice de ses fonctions. Ils ont d’abord pour cela élaboré et publié des listes de dossiers vrais et faux triés sur le volet dans l’espoir de manipuler les membres de l’Institution. Ce fut après une cristallisation des orientations sur des faits de corruption ou de détournement qui concernent les responsables administratifs et politiques du régime déchu avant qu’ils ne basculent dans des critiques à l’endroit de la CoLDEFF accusée par les mêmes acteurs de dormir, de ne rien faire et d’être de mèche avec le régime déchu.

Malgré cette pression, les membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) n’ont cédé à aucune pression, conformément à leur serment et aux recommandations du Président du CNSP qui prévenait que le travail de la Commission ne sera pas une chasse aux sorcières. Les membres de la CoLDEFF ont travaillé discrètement, sans tambours ni trompettes, nonobstant cette pression de certains activistes qui cherchaient à travestir les missions de l’Institution et orienter son champ d’investigation. Il a fallu un peu plus de quatre mois de travaux pour que son président, le Colonel de gendarmerie Abdoul Wahid Djibo, livre au grand public, le 16 février dernier, le premier bilan de leurs travaux. Un peu plus de quinze (15) milliards recouvrés en 3 mois d’exercice plein. Un motif de satisfaction pour bon nombre de nigériens qui ont salué la discrétion et le professionnalisme avec lesquels l’institution conduit ses travaux.

Mais depuis cette sortie médiatique de bilan, les activistes et les réseaux sociaux ont pris le relai, annonçant des interpellations vraies et imaginaires d’une part et les montants recouvrés d’autre part. Ce qui peut laisser croire qu’il y’a des fuites au niveau de la CoLDEFF dont les membres sont soumis au devoir de réserve durant l’exercice de leurs fonctions et même après. Les activistes, eux, ne sont ni assermentés ni investis d’une mission et multiplient les pressions faisant courir le risque à la CoLDEFF de basculement à une course vers une chasse aux sorcières. Une position inconfortable pour la CoLDEFF qui se trouve entre le marteau et l’enclume !

 

«Je jure de bien remplir et fidèlement les missions dont je suis investi, de les exercer en toute impartialité, dans le respect des textes en vigueur, de garder les secrets des investigations et des délibérations auxquelles je peux être amené à participer, de ne prendre ni manifester aucune position publique ou privée sur toute question relevant des attributions de la Commission et de le conduire en tout comme digne et loyal serviteur de l’Etat. En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la Loi.», tel est le serment prêté par chaque membre de la CoLDEFF sur le Livre Saint de sa confession, le 16 Novembre 2023 avant d’être renvoyé à l’exercice de ses fonctions.

Certes les attentes sont fortes et les pressions sont légitimes ! Les nigériens sont unanimes qu’il faut lutter contre la corruption et recouvrer l’argent qui a été détourné par des fonctionnaires et des responsables politiques cupides et véreux.

Cependant, pour être efficace et crédible et être à l’abri de toute critique objective, la CoLDEFF doit travailler en dehors de toute pression, en toute discrétion dans le respect strict de textes en vigueur et des missions qui lui ont été confiées.

Ces missions définies par l’ordonnance 2023-09 du 13 septembre 2023 portant création, composition, missions et modalités de fonctionnement de cette commission sont connues de tous et bien encadrées. Il s’agit de :

- mener des investigations sur tous les faits de délinquance économique, financière et fiscale sur l’ensemble du territoire national ;

- Recevoir et traiter les rapports d’enquêtes économiques, financières et fiscales et les procès-verbaux de passation de service ;

- Exploiter les rapports d’audit circonstanciés ;

- Recouvrer les avoirs dus à l’Etat et ses démembrements

- Formuler des recommandations aux autorités compétentes.

Son devoir est aussi et surtout d’agir en toute impartialité et indépendance, dans le respect strict des textes en vigueur.

Or, le barreau du Niger et le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger s’inquiètent sur certains aspects qu’ils ont qualifié «de graves manquements à l’état de droit » constatés ces dernières semaines, notamment devant la CoLDEFF «où des citoyens subissent des interrogatoires hors la présence de leurs avocats, ce qui constitue une grave violation de leurs droits.» Le bâtonnier Me Oumarou Sanda Kadri affirmait il y’a quelques semaines que «La CoLDEFF étant une institution publique, les personnes interpellées devant elle ont le droit de se faire assister par un avocat. Cette assistance ne fera aucun obstacle à ses investigations; par contre, elle doit elle-même s’attacher au respect de la règle de droit.»

Les récentes perquisitions opérées chez certains anciens dignitaires inquiètent aussi certains défenseurs de droits de l’Homme qui trouvent une porte ouverte à des dérives pouvant porter atteinte à la dignité humaine

Toutes ces interpellations de magistrats, du barreau, de certains citoyens ne sont ni fantaisistes ni manipulatrices. Elles sonnent comme une prévention pour que les membres de la CoLDEFF restent droits dans leurs bottes et qu’ils ne cèdent à aucune pression d’où qu’elle vienne.

La mission de la CoLDEFF est certes exaltante mais redoutable et ses membres qui sont entre le marteau et l’enclume doivent redoubler de vigilance pour ne répondre qu’à leur conscience conformément à leur serment

Adoum Boulkassoum

Le réveil semble être douloureux pour le Front Patriotique pour la Souveraineté (FPS) qui tombe des nus suite au silence royal observé par le CNSP face à ses multiples sollicitations. Les déceptions et les désillusions s’accumulent dans les rangs du FPS qui multiplient les critiques à l’endroit du CNSP et surtout de son président. Ayant installé son Quartier Général à la Place de l’Escadrille aux côtés d’autres mouvements patriotiques accompagnant l’élan souverainiste insufflé par le CNSP notamment dans les choix stratégiques et sécuritaires de notre pays, le FPS a vite fait de croire qu’il tenait le pouvoir et qu’il devait dicter la ligne de conduite à tenir. Sept mois après, il revient de ses illusions découvrant subitement qu’il n’est pas le seul à avoir le monopole du patriotisme dans l’accompagnement du CNSP et de la transition. Son agenda politique qu’il a greffé à la lutte peine à se réaliser créant un profond sentiment de déception frisant la révolte.

Depuis les événements du 26 juillet 2023 ayant renversé le régime de la 7ème République, le Front Patriotique pour la Souveraineté, a vite fait de prendre place à la place de l’escadrille pour mener la résistance aux côtés des autres mouvements souverainistes qui luttent officiellement dans le sillage du CNSP pour la pleine souveraineté du Niger. A peine quelques semaines plus tard, on découvre que le Front Patriotique dont les En même temps, le Front Patriotique pour la Souveraineté (FPS) dont les figures de proue ne sont le président du Mouvement Tournons la Page Niger, M. Maïkol Zody et le Sieur Ibrahim Bana, un militant du MODEN-Lumana mué en activiste, avait un agenda politique. C’est l’un des mouvements qui s’est singularisé dans la stigmatisation des militants et militantes du régime déchu, notamment ceux du PNDS. Les premières nominations du CNSP aux hautes responsabilités de l’Etat étaient passées au peigne fin et ceux qui avaient servi le régime de la 7ème République identifiés par le FPS qui estiment que leur place n’est pas dans ‘’la marche patriotique’’.

Leur combat a été d’abord celui de créer les conditions du retour de l’autorité morale du MODEN F.A Lumana Africa, Hama Amadou. Pari réussi seulement quelques semaines après le coup d’état du 26 juillet 2023.

Ayant le vent en poupe, le Front Patriotique franchit une nouvelle étape. Il veut la tête de l’ancien Président de la République, Issoufou Mahamadou, accusé de tous les maux et qui, selon eux, doit répondre de ses actes. Pour cela ils ont multiplié les pressions et les menaces à l’endroit du CNSP, en vain.

Au fil du temps, la déception commença à s’installer dans les rangs du FPS qui avait cru que ‘’sa révolution’’ a précédé le coup d’état du 26 juillet. Du coup les rapports avec le CNSP deviennent distants. ‘’Le Front Patriotique n’est pas un comité de soutien au CNSP’’ avait boudé Maikol Zody pour marquer sa colère et signifier le début d’une distanciation vis-à-vis du CNSP.

Les nominations des membres de la COLDEFF et de la Cour d’Etat et des responsables de certaines sociétés qui n’ont pas été du goût du FPS vont finir par désillusionner les responsables du FPS qui s’aperçoivent qu’ils ne tiennent pas encore les rênes du pouvoir et que leur agenda politique risque d’être contrarié.

En réalité, dans les milieux politiques et même ceux de la société civile, beaucoup perçoivent dans les revendications et récriminations du FPS des calculs politiques murement réfléchis. La proximité de certains acteurs de ce mouvement avec le MODEN- F.A Lumana Africa et leurs agissements concourent à conforter cette thèse.

Las de ne pas pouvoir imposer au CNSP leur agenda et la conduite à tenir certains membres du Front Patriotique font feu de tout bois pour charger le président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général Tiani. Certains dit ‘’patriotes’’ n’hésitent pas à crier à la trahison parce que tout simplement, le CNSP ne s’est pas inscrit dans leur agenda revanchard qui tourne totalement le dos au retour à la démocratie. Beaucoup de voix qui reprochent au FPS un agenda politique inavoué se fondent sur le fait que ses principaux animateurs n’ont jamais évoqué la question du retour à la démocratie et à l’ordre constitutionnel, un des engagements du Président du CNSP.

Aujourd’hui, après avoir accumulé échec sur échec dans l’exécution de leur agenda, leur combat porte sur la libération des personnalités civiles et militaires jugés et condamnés dans des tentatives de coup d’état durant les deux mandats du Président Issoufou Mahamadou et la dernière tentative à la veille de la passation du pouvoir entre ce dernier et le Président Mohamed Bazoum. Une revendication qui a fait sourire plus d’un quand on sait que toutes ces tentatives de coup d’Etat ont été démasquées par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, alors Chef de la garde présidentielle.

Mais en vérité l’agenda du FPS est à rude épreuve. Faute d’avoir réussi à l’imposer au CNSP, il navigue à vue entre des positions contradictoires qui font découvrir chaque jour un peu plus ses ambiguïtés.

Adoum Boulkassoum

Le Comité de Dialogue Intra et Inter Religieux (CDIR) a animé une conférence sur la paix, la cohésion sociale et le dialogue intra et inter religieux ce jeudi 7 mars 2024 à l’endroit des étudiantes et étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

L’activité s’est déroulée dans l’Amphithéâtre A de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines en présence d’éminentes personnalités parmi lesquelles, Dr Moussa ZANGAO, Chef du département sociologie, Dr Hassane MOULAYE du département Arabe et Adjami, Pr Antoinette Tidjani Alou de la Faculté des Lettres, et Directrice du Centre Arts et Cultures, Cheikh Barham Aboubacar Kiota, Coordonnateur National du CDIR-Niger. On notait également la présence du représentant de l’ONG-SOS Civisme-Niger, celui de la Direction Générale des Cultes, des membres du CDIR, des membres du bureau de l’UENUN et des représentants des Associations Islamiques, Chrétiennes et Bahaïs. Financée par la Fondation Suisse PeaceNexus, la conférence vise à impliquer les jeunes dans la promotion de la tolérance par le dialogue intra et inter religieux pour la consolidation de la paix au Niger.

Ce sont près de deux cent (200) étudiantes et étudiants, représentants des Facultés des Lettres et Sciences Humaines, des Sciences Techniques et des Sciences Economiques et Juridiques qui ont été entretenus sur l’importance du vivre ensemble, la coexistence pacifique et la tolérance religieuse.

S’adressant à l’assistance, le Président du Comité de Dialogue Intra et Inter Religieux (CDIR) s’est beaucoup appesanti sur le choix de la cible. En plus d’être la frange la plus importante de la société, les jeunes sont la relève et aussi le fer de lance du pays. Conscient de cette place importante qu’ils occupent dans la société CDIR-Niger est venu à leur rencontre pour solliciter leur adhésion dans la promotion de la tolérance par le dialogue intra et inter religieux pour la consolidation de la paix, a laissé entendre Cheikh Barham Aboubacar. ‘‘Associé les jeunes dans la promotion du vivre ensemble dans la différence, c’est prévenir et anticiper sur les sources des conflits liés à la jeunesse et la religion’’, a-t-il ajouté. Il a tenu également à exprimer toute leur gratitude à leurs conseillers, les personnalités religieuses qui ont été représentées, et qui accompagnent le CDIR Niger dans sa mission de promotion de la tolérance, de la cohésion sociale, de la consolidation de la paix et de la lutte contre l’extrémisme religieux. Ce sont en particulier :

  • Le Président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Djibril KARANTA ;
  • L’Archevêque de Niamey, Monseigneur Laurent LOMPO ;
  • Le Bishop des Evangéliques du Niger, Kimso BOUREIMA ;
  • Le Cadi du Sultanat de Zinder, l’Honorable Alkali Hassanou Malam SANI…

Participants

 

Affirmant aussi que leur engagement témoigne de leur sens du devoir, car leur présence les uns à côté des autres, leaders musulmans et chrétiens, renvoie à la société nigérienne l’image concrète de la tolérance interreligieuse, du vivre ensemble dans la différence et un modèle de la voie à suivre pour construire la paix au Niger.

Pour finir il a décliné que de façon spécifique, les objectifs de la conférence, qui sont de :

- Obtenir l’adhésion des jeunes à participer dans la promotion de la tolérance par le dialogue intra et inter religieux pour la consolidation de la paix au Niger ;

- Sensibiliser les jeunes à s’engager pour être des bâtisseurs de paix ;

- Contribuer à promouvoir la tolérance, la cohésion sociale, le mieux vivre ensemble et la consolidation de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux ;

- Parvenir à anticiper sur toute source de conflit liés à la jeunesse et à la religion et les réduire significativement pour le maintien d’une paix durable ; 

- Faire des jeunes des acteurs de paix, de cohésion sociale, de prévention des conflits pour la consolidation de la paix au Niger.

Dans son exposé, le conférencier Dr Moussa ZANGAO a fait un rappel historique du contexte sécuritaire au Sahel avant de passer au peigne fin la situation telle qu’elle se présente actuellement dans le Sahel Central (Mali, Burkina et Niger), où des jeunes sèment la terreur depuis plus d’une décennie maintenant.

Dr Moulaye Hassane d’entretenir à son tour l’assistance sur les bases historiques réelles qui ont conduit les pays musulmans en général et les pays du Sahel en particulier dans la violence. Selon ce spécialiste des questions religieuses, entre autres sources du problème figure la mauvaise interprétation de la religion musulmane qui a pris naissance dans l’éloignement de certains musulmans des pratiques enseignées par le Prophète Mohamed (SAW) et ses compagnons qui constituent les maux dont souffrent aujourd’hui nos sociétés islamisées.

« L’Islam renvoi à l’idée de rectitude, la construction de l’être humain, malheureusement la rectitude manque et on ne regarde plus le comportement du musulman », a déploré Dr Hassane Moulaye. Il a également pointé d’un doigt accusateur, trois (3) éléments qui selon lui constituent des causes sous-jacentes de la violence dans les pays sahéliens : la pauvreté, l’ignorance et la gouvernance, trois éléments qu’il faut nécessairement revoir si l’on veut juguler le phénomène du terrorisme. La question de l’amalgame entre le culturel et le religieux constitue un autre handicap de taille dans l’expansion de l’intolérance religieuse a-t-il affirmé avant de dire que la violence a été importée malheureusement de l’extérieur au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

Après un diagnostic complet de la situation sécuritaire au Sahel et les tares dans nos comportements de tous les jours, les conférenciers ont évoqué des pistes de solutions notamment : l’amélioration de la gouvernance du niveau local au niveau central (Chef de village, Chef de quartier, élus locaux, représentants de l’Etat central jusqu’au sommet de la hiérarchie). Il faut également lutter contre l’injustice, la pauvreté, l’ignorance qui sont les principaux facteurs qui poussent les jeunes à basculer dans la violence, ont-ils suggérés.

Nabila Bahai

La connaissance qui constitue une question fondamentale et urgente doit être recherchée et quel qu’en soit le prix car l’islam accorde une place de choix à la quête du savoir. Anticiper sur les sources de violences, c’est permettre aux citoyens de toutes obédiences religieuses d’exercer leur foi, d’aller à école, au dispensaire pour qu’au finish qu’ils puissent avoir une même vision pour construire le modèle de société dont nous voulons. Les étudiantes et étudiants très réjouis des échanges très instructifs d’ailleurs ont posé des questions d’éclaircissement mais aussi apporté des contributions sur la thématique qu’ils ont trouvé d’actualité et très intéressante avant d’assurer l’assistance qu’ils joueront pleinement leur partition dans la promotion du vivre ensemble dans la différence. Ils ont également pris des engagements pour restituer tout ce qu’ils ont appris à leurs camarades et autour d’eux. Car comprenant que je cite Monseigneur Desmond Tutu « Nous ne pouvons êtres humains qu’ensemble ».

Ibrahim Moussa

 

Le Conseil des Ministres s’est réuni ce jour samedi 02 mars 2024, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, le Général de Brigade ABDOURAHAMANE TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, Président du Conseil des Ministres.

Le Conseil des Ministres, après examen des points inscrits à son ordre du jour, a pris les décisions suivantes :

  1. AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE.

 

Le Conseil des Ministres a adopté le Projet de décret modifiant et complétant le décret n° 2013-196/PRN/PM du 31 mai 2013, fixant les conditions d’Organisation du Hadj et de la Oumra aux lieux saints de l’Islam.

Le présent projet de décret vise à alléger les conditions de constitution des groupes d’agences de convoyage des pèlerins et à rabaisser le montant à verser au titre de garantie.

Ainsi le groupe d’agences de convoyage de pèlerins qui peut être composé d’une ou de plusieurs agences est constitué à partir de 400 pèlerins inscrits au lieu de 1000 pèlerins, prévus par le décret actuellement en vigueur.

De même, le montant de la garantie est fixé à 25 000 F CFA par pèlerin au lieu de 200 millions de FCFA par groupe d’agences, actuellement. Cette caution est exclusivement à la charge du chef de groupe d’agences.

II. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret accordant le bénéfice des avantages du régime conventionnel du Code des Investissements à la Société «ALTERNAPROD NIGER SAS» pour la production d’énergie nouvelle et renouvelable au moyen des kits solaires pour l’électrification des Ménages au Niger.

 

La Société «ALTERNAPROD NIGER SAS» est une Société Anonyme simplifiée au capital de 6 550 000 Francs CFA dont le siège social est fixé à Niamey.

Elle a pour objet social le développement, le financement ainsi que, l’installation de tout équipement dans le domaine de l’énergie solaire et autres énergies renouvelables pour la production d’énergie électrique.

La société «ALTERNAPROD NIGER SAS» a sollicité l’agrément au bénéfice des avantages des dispositions spéciales du Code des Investissements pendant une période de sept (07) ans, y compris la phase de réalisation des investissements fixée à trois (03) ans.

L’octroi de cet agrément, permettra notamment à ladite société d’électrifier des ménages au moyen de kits solaires et de contribuer à la création de trente et un (31) emplois permanents et de plusieurs emplois temporaires. Il permettra également l’équipement gratuit les centres de santé et les établissements scolaires primaires des localités concernées et l’octroi à chaque élève de ces localités d’une lampe solaire dotée de port USB pour la recharge en classe et son utilisation à domicile.

III. AU TITRE DU MINISTERE DU PETROLE

 

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de décrets ci-après :

 

3.1.  Projet de décret portant approbation du Contrat de Partage de Production (CPP), entre la République du Niger et la Société Nigérienne des Pétroles SA), relatif aux blocs pétroliers R5, R6 et R7.

 

3.2.  Projet de décret portant approbation du Contrat de Partage de Production (CPP) entre la République du Niger et la Société Nigérienne des Pétroles SA, relatif au bloc pétrolier Bilma.

Le premier contrat est relatif aux blocs pétroliers R5, R6 et R7 qui sont des rendus d’Agadem de petite taille mais dont le potentiel pourrait être significatif.

Le deuxième concerne le bloc pétrolier de Bilma dont les réserves prouvées pourraient permettre d’engager des travaux de développement en vue de leur mise en exploitation.

L’adoption de ces contrats fait participer la SONIDEP désignée opérateur national, à l’essor du secteur pétrolier amont, en conformité avec l’élargissement de l’objet social de la SONIDEP intervenu en janvier 2020.

Ces deux projets de décrets s’inscrivent dans la vision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et du Gouvernement tendant à renforcer la participation de notre pays dans les activités de recherche et d’exploitation de nos ressources naturelles.

Ils sont pris conformément aux dispositions du code pétrolier, notamment l’article 135 du décret n° 2018-659/PRN/MPe du 25 septembre 2018 fixant les modalités d’application de la loi n°2017-63 du 04 août 2017, portant Code pétrolier.

IV. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE

 

Le Conseil des Ministres a adopté le Projet de décret portant prorogation de la durée de validité de la Méthodologie et de la structure des tarifs applicables aux usagers finaux du service public de l’énergie électrique fournie par la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC).

 

Il s’agit par le présent projet de décret, de proroger d’une année à compter du 1er janvier 2024, la durée de validité des tarifs actuellement applicables aux usagers finaux du service public de l’énergie électrique fournie par la NIGELEC.

 

Le prix du Kwh restera donc inchangé en dépit de l’augmentation du prix du gasoil afin de ne pas aggraver le coût élevé de la vie à nos vaillantes populations déjà durement éprouvées.

 

V.MESURES NOMINATIVES

 

Le Conseil des Ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR, DE LA SECURITE PUBLIQUE ET DE L’ADMINISTRATION DU TERRITOIRE

  • Monsieur Abdou Boubacar, directeur administratif, Mle 116400/X, est nommé directeur des ressources financières.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DES SPORTS

  • Madame Maïzama Hadiza Issiakou, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 59290/U, est nommée inspectrice générale des services.
  • Madame Abdourahamane Soli Loubabatou, directeur administratif, Mle 79480/K, est nommée inspectrice des services.
  • Madame Djibo Ramatou Soumana Marounfa, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 68923/W, est nommée inspectrice des services.
  • Monsieur Rabo Oubandawaki Salissou, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 67495/H, est nommé inspecteur des services.
  • Monsieur Sadou Hamani Abdou, chargé d’enseignement, Mle 67869/Y, est nommé inspecteur pédagogique.
  • Monsieur Zakari Mahamane Salissou, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 63666/B, est nommé inspecteur pédagogique.
  • Monsieur Danladi Adamou, gestionnaire de patrimoine culturel, Mle 50882/S, est nommé inspecteur pédagogique.
  • Madame Goukoye Karimou Aïchatou, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 50303/N, est nommée conseillère technique du Ministre.
  • Monsieur Bida Ali, professeur d’enseignement secondaire, Mle 71275/K, est nommé directeur général de la culture et des arts.
  • Monsieur Malam Souley Malam Issa, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 50880/P, est nommé directeur général de la jeunesse.
  • Madame Issaka Aïssata Ibrah Kaka, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 57754/U, est nommée directrice générale des sports.
  • Monsieur Ly Amadou Tabsirou, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 63691/C, est nommé directeur général des enseignements et des infrastructures.
  • Monsieur Idrissa Ousmane Nahantchi, professeur de la jeunesse et des sports, Mle 136784/S, est nommé directeur du patrimoine culturel.
  • Monsieur Mahamane Ibrahim Guida, chargé d’enseignement, Mle 62934/X, est nommé directeur de la créativité artistique et des loisirs.
  • Monsieur Boka Abdoulaye, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 136777/T, est nommé directeur de la promotion des valeurs.
  • Monsieur Moussa Kadri Goungueye, professeur d’enseignement secondaire, Mle 62731/K, est nommé directeur de l’économie culturelle.
  • Monsieur Tiémogo Ibrahim, titulaire d’un DEA en lettres modernes, Mle 77800/T, est nommé directeur de la formation initiale, des examens et de la certification.
  • Madame Hamey Mariama Kambeydou, professeur de jeunesse et d’animation culturelle, Mle 67667/M, est nommée directrice des infrastructures et des équipements scolaires et culturels.
  • Madame Ly Amina Boubacar Bagarama, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 64120/Y, est nommée directrice de l’encadrement socio-éducatif des jeunes.
  • Monsieur Mamoudou Halidou Adamou, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 82161/A, est nommé directeur de l’éducation extrascolaire.
  • Monsieur Ali Hassoumi, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 67492/E, est nommé directeur du sport de haut niveau.
  • Madame Ibrahim Hadiza Adamou Batchiri, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 82990/R, est nommée directrice de l’animation et du développement du sport à la base.
  • Monsieur Djibo Zakari, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 82092/D, est nommé directeur du sport pour tous.
  • Commandant Kader Mahamane Daouda, intendant militaire des forces armées nigériennes, Mle OA/SM, est nommé directeur des ressources financières, du matériel, des marchés publics et des délégations de service public.
  • Monsieur Ali Soffo Souleymane, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 82119/Y, est nommé directeur des études et de la programmation.
  • Monsieur Mato Maman Sanoussi, ingénieur de système informatique, Mle 71261/D, est nommé directeur des statistiques.
  • Monsieur Mahamadou Abdourahamane, inspecteur de la jeunesse et des sports, Mle 82985/U, est nommé secrétaire permanent du fonds national de développement du sport.
  • Madame Maïkassoua Halima Garba, inspectrice de la jeunesse et des sports, Mle 82154/B, est nommée directrice générale de l’Institut National de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (INJS/C).
  • Monsieur Kaminou Mahamane Hamissou, inspecteur de promotion humaine, Mle 122425/P, est nommé directeur général du Centre National de la Cinématographie du Niger.
  • Madame Seydou Henriette Bankolé, professeur d’enseignement secondaire, Mle 60470/P, est nommée directrice générale de la bibliothèque nationale.
  • Monsieur Souleymane Ibrahim, gestionnaire des industries culturelles, Mle 122387/A, est nommé directeur général de l’Institut National des Arts et de la Culture.
  • Monsieur Maki Garba, master en développement culturel (option patrimoine culturel), Mle 122419/S, est nommé directeur général de l’Agence de Promotion des Entreprises et Industries Culturelles.
  • Monsieur Adamou Daouda, professeur de sports, Mle 82173/E, est nommé directeur général du Stade Général Seyni Kountché.
  • Madame Hariatou Maïgamo, professeur de jeunesse et d’animation culturelle, Mle 57781/X, est nommée directrice générale du Centre Culturel Oumarou Ganda.

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION ET DES NIGERIENS A L’EXTERIEUR

  • Monsieur Seydou Zataou Aly, est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Niger auprès de la République Islamique d’Iran.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, DE LA POPULATION ET DES AFFAIRES SOCIALES

  • Docteur Kadidia Issa Abdou, médecin dermato-vénéréologue, Mle 04028, est nommée présidente du conseil d’administration de l’Ecole Nationale de Santé Publique de Zinder, en remplacement de Monsieur Inoussa Umarou.
  • Docteur Abdoulaye Gambo Moustapha, enseignant-chercheur, Mle 541, pharmacien-pharmacologue, est nommé président du conseil d’administration de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique (ANRP), en remplacement de Monsieur Mahamane Goni Boulama.
  • Monsieur Souley Maman, docteur en soins infirmiers, Mle 56637/E, est nommé président du conseil d’administration de l’école nationale de santé publique de Diffa, en remplacement de Monsieur Maman Abdou.
  • Monsieur Tanimoun Salissou, pédagogue des sciences de la santé, Mle 60421/C, est nommé directeur général de l'Ecole Nationale de Santé Publique d’Agadez.
  • Monsieur Bawan-Allah Goubékoy, gestionnaire des services de santé, Mle 57816/S, est nommé directeur général de l’Ecole Nationale de Santé Publique de Zinder.

Il est mis fin aux fonctions d’inspecteurs des services de santé exercées par les personnes dont les noms suivent :

  • Monsieur Koro Maïga Abdoulaye, gestionnaire des services sanitaires et sociaux, Mle 72205/D.
  • Madame Mahadi Nana Aïcha Ayouba, titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en pédagogie des sciences de la santé, Mle 72200/S.

Il est mis fin aux fonctions de directeur général adjoint et de secrétaire général de certains établissements publics de santé exercées respectivement par les personnes ci-après :

  • Dr Maman Brah Laouali, pédiatre oncologue, Mle 102406/B, directeur général adjoint du Centre National de Lutte contre le Cancer.
  • Monsieur Sabiou Alou, titulaire d’un master professionnel en pédagogie des sciences de la santé, Mle 75058/K, secrétaire général de l’Ecole Nationale de Santé Publique de Diffa.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE

  • Monsieur Dia Hantchi Karimou, Ph.D, maître de conférences, est nommé directeur de l’orientation et du suivi du cursus des étudiants.
  • Monsieur Ali Seibon, maître-assistant, est nommé directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi.
  • Monsieur Maï Moussa Chétima Mahaman Bagana, enseignant technologue, est nommé secrétaire général de l’Université de Diffa.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION, DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

  • Madame Absatou Daddy, professeur certifié de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, Mle 58959/S, est nommée inspectrice générale des services.
  • Monsieur Maman Gouzaé, juriste, administrateur scolaire principal, Mle 111381/T, est nommé inspecteur des services.
  • Madame Hatchabi Kajima Kouriram, linguiste, gestionnaire de l’éducation, Mle 59958/Z, est nommée inspectrice des services.
  • Monsieur Ibrahim Islamane, professeur d’enseignement secondaire, Mle 75650/C, est nommé inspecteur des services.
  • Madame Mamane Brah Adama, inspectrice principale de l’enseignement primaire, Mle 65389/N, est nommée inspectrice des services.
  • Monsieur Laouali Abdoul-Baki, professeur de l’enseignement secondaire, Mle 43496/P, est nommé inspecteur des services.
  • Madame Hamsatou Maïguizo, chargée d’enseignement, Mle 56069/M, est nommée inspectrice des services.
  • Monsieur Abdou Elhadji Alassane, chargé d’enseignement, Mle 101767/V, est nommé inspecteur des services.
  • Madame Lamine Yaroh Fatimé, conseillère pédagogique de l’enseignement secondaire, Mle 77608/T, est nommée inspectrice des services.
  • Madame Mounkaïla Aïchatou Seyni, docteur en philosophie, Mle 69228/E, est nommée directrice de la promotion de la scolarisation et de la formation des filles.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI

  • Monsieur Mossi Djibrilla, directeur administratif, Mle 56914/K, est nommé président du conseil d’administration de l’Agence Nigérienne de Mutualité Sociale (AMNS).
  • Madame Youssoufou Zouéra Ibrahim, chargée d’enseignement, Mle 112997/L, est nommée directrice des archives, de l’information, de la documentation et des relations publiques.
  • Monsieur Siddo Hamadou, inspecteur du travail, Mle 54811/K, est nommé directeur général de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE).
  • Madame Ousmane Haoua Gazibo, directeur administratif, Mle 79436/F, est nommée directrice générale de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
  • Monsieur Zakari Yaou Mounkaïla, directeur administratif, Mle 68546/L, est nommé président du conseil d’administration de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

AU TITRE DU MINISTERE DES MINES

  • Monsieur Gaya Sabiou est nommé directeur général de la Société de Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN).

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE

  • Monsieur Alkassoum Attahirou, ingénieur général des travaux publics et mines est nommé directeur général de la Société Nigérienne du Charbon d’Anou Araren (SONICHAR).

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ARTISANAT ET DU TOURISME

  • Monsieur Kadri Attawel Aboubakar, Mle 68522/C, est nommé inspecteur des services.
  • Monsieur Marsadou Soumaïla, est nommé conseiller technique de la Ministre de l’Artisanat et du Tourisme.

Inspection des Etablissements de Tourisme

 

  • Madame Haya Halissa, technicienne en hôtellerie et tourisme, Mle 126170/S, est nommée inspectrice des établissements de tourisme.
  • Monsieur Djibo Younsa Adamou, technicien supérieur en hôtellerie et restauration, Mle 112094/U, est nommé inspecteur des établissements de tourisme.
  • Monsieur Ali Seyni, technicien supérieur en hôtellerie et restauration, Mle 126168/Y, est nommé inspecteur des établissements de tourisme.
  • Monsieur Souleymane Anafi, titulaire d’un master II en tourisme patrimoine et développement durable, Mle 69369/U, est nommé directeur général du tourisme et de l’hôtellerie.
  • Monsieur Ari Kolo Amadou, ingénieur principal des travaux publics et mines, Mle 115549/L, est nommé directeur général de l’artisanat.
  • Madame Abdourahmane Aïcha Saley Moussa, directeur administratif, Mle 112063/L, est nommée directrice du Tourisme et des professions touristiques.
  • Monsieur Guiré Mounkeilla Moussalina, directeur administratif, Mle 112082/P, est nommé directeur des investissements de l’artisanat.
  • Monsieur Salé Abdoulaye, ingénieur statisticien économiste, Mle 112081/N, est nommé directeur des études et de la programmation.
  • Madame Mamadou Tounkara Kadi, Mle 112070/K, est nommée directrice de l’aménagement et des investissements touristiques et hôteliers.
  • Madame Marafa Mariama Moumouni Yacouba, chef de division d’administration générale, Mle 112092/S, est nommée directrice des ressources humaines.
  • Madame Bassirou Kadidia Seyni, chargée d’enseignement, Mle 111621/T, est nommée directrice de la législation.
  • Madame Ibrahim Ramatou Yomboto, inspectrice de l’éducation populaire, de la jeunesse et des sports, Mle 67473/B, est nommée directrice des archives, de l’information, de la documentation, des relations publiques et de la numérisation.
  • Monsieur Abou Harouna Baba, chef de division d’administration générale, Mle 79486/S, est nommé directeur des statistiques.
  • Madame Kadidja Salifou Moumouni, directeur administratif, Mle 112073/N, est nommée directrice générale de l’Agence de la Promotion du Tourisme du Niger (APTN).
  • Monsieur Jean Bino, est nommé président du conseil d’administration de l’Agence de la Promotion du Tourisme du Niger (APTN).

AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DES POSTES ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE

  • Monsieur Abdoulatif Mohamed, enseignant technologue à l’Université de Dosso, est nommé directeur général de l’Ecole Supérieure des Communications Electroniques et de la Poste (ESCEP).

AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE

  • Monsieur Seyni Niandou, Mle 63091/B, est nommé inspecteur général des services.

 

  • Monsieur Saley Mato, Mle 63092/C, est nommé inspecteur des services.

 

  • Madame Hadjara Ibrahim, Mle 52841/Z, est nommée inspectrice des services.

 

  • Monsieur Abdou Ibrahim, Mle 112110/D, est nommé inspecteur des services.

 

  • Monsieur Risha Mayaki, Mle 52841/Z, est nommé inspecteur des services.

 

  • Monsieur Boubacar Moumouni Ali, Mle 61509/V, est nommé inspecteur des services.
  • Monsieur Mahaman Balarabé Maman Laminou, Mle 112123/G, est nommé directeur général du commerce.
  • Monsieur Moudi Aboubacar Adoul-Kader, Mle 112138/P, est nommé directeur général de la promotion du secteur privé.
  • Monsieur Maï Moussa Adam, Mle 87627/N, est nommé directeur général du développement industriel.
  • Monsieur Oumarou Ibrahima, Mle 115761/R, est nommé directeur général de l’entrepreneuriat des jeunes.

 

  • Madame Manzo Djibo Zeinabou, Mle 52258/H, est nommée directrice du commerce intérieur et de la lutte contre la vie chère.

 

  • Monsieur Malam Djibo Ma Ilou, Mle 102223/U, est nommé directeur du commerce extérieur et du partenariat économique.

 

  • Monsieur May Mahaman Bachir, Mle 53835/K, est nommé directeur de la concurrence et de la protection des droits des consommateurs.

 

  • Monsieur Tanda Bonkano Ibrahim, Mle 132472/P, est nommé directeur de la promotion du commerce des services et du commerce électronique.

 

  • Monsieur Abdou Tahirou Awessou, Mle 54300/K, est nommé directeur du dialogue public-privé et de l’amélioration du climat des affaires.

 

  • Madame Mahamadou Salamatou, Mle 112153/N, est nommée directrice des petites et moyennes entreprises.

 

  • Monsieur Boukari Souleyman, Mle 112134/K, est nommé directeur de la promotion des investissements et de la compétitivité des entreprises.

 

  • Monsieur Maman Maman Badamassi, Mle 116527/N, est nommé directeur de la promotion industrielle.

 

  • Madame Souley Mariama Abdoulaye Moussa, Mle 132385/R, est nommée directrice de l’innovation industrielle et du développement technologique.

 

  • Monsieur Mahamidou Moctar Aliou, Mle 116503/E, est nommé directeur de la protection de l’environnement industriel.

 

  • Madame Oumarou Amadou Zouéra, directeur administratif, Mle 116519/N, est nommée directrice du développement des incubateurs et de la promotion des entreprises des jeunes.

 

  • Monsieur Danladi Assoumane, Mle 58903/Z, est nommé directeur de l’accompagnement et du financement des projets des jeunes entrepreneurs.

 

  • Monsieur Sabi Bangana Sani, Mle 74807/Z, est nommé directeur de la formation des jeunes aux initiatives entrepreneuriales.

 

  • Monsieur Koudizé Yacouba, Mle 112132/H, est nommé directeur de la législation.

 

  • Monsieur Issa Abdoulaye, Mle 112120/D, est nommé directeur des études et de la programmation.

 

  • Madame Abdoul-Kader Salamatou Manzo, Mle 61362/S, est nommée directrice des ressources humaines.

 

  • Madame Soumana Annata Samma Zakara, Mle 116504/F, est nommée directrice des statistiques et de l’informatique.
  • Madame Djibo Jaharatou Fati, Mle 101897/F, est nommée directrice des archives, de l’information, de la documentation et des relations publiques.
  • Monsieur Moussa Tanimoune, Mle 116502/D, est nommé secrétaire exécutif du Guichet Unique de Mise en Œuvre du Code des Investissements (GUMCI).
  • Monsieur Garba Sadou Abdoulaye, Mle 111015/B, est nommé directeur général de l’Agence Nationale de la Propriété Industrielle et de la Promotion de l’Innovation (AN2PI).
  • Monsieur Yambèye Ibrahima est nommé président du conseil d’administration de l’Agence Nationale de la Propriété Industrielle et de la Promotion de l’Innovation (AN2PI).

 

  • Monsieur Zangui Ibrahima Mahaman Sani est nommé président du conseil d'administration de l'Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN).

 

  • Madame Boubé Fouréra Yahaya Touraoua est nommée présidente du conseil d'administration de la Société le Riz du Niger (RINI).

 

  • Monsieur Moussa Mossi est nommé président du conseil d'administration de la Société Niger-Transit (NITRA).
  • Monsieur Issa Boubacar, Mle 52846/E, est nommé directeur du Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau de l’Industrie du Niger (BRMN).
  • Madame Oumarou Ramatou Cissé, est nommée présidente du conseil d'administration du Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau de l’Industrie du Niger (BRMN).

 

  • Monsieur Kader Zakari Oumarou, Mle 130194/R, est nommé directeur général de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC).
  • Monsieur Nassirou Alio, est nommé président du conseil d'administration de l'Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC).

VI. COMMUNICATIONS.

Le Conseil des Ministres a entendu plusieurs communications :

  • Une (01) communication de la Ministre de l’Energie sur la situation de l’alimentation en électricité des différentes zones électriques du Pays pendant la période de forte chaleur (mars-avril-mai 2024).
  • Une (01) communication du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique sur la situation académique dans les Universités Publiques du Niger au 15 janvier 2024.

La situation académique est caractérisée par une accalmie dans le déroulement des programmes d’enseignement. Les cours dans toutes les universités ont débuté entre septembre et octobre 2023 et le taux d’exécution des programmes d’enseignements est de 58 à 86% selon les universités pour une fin de semestres impairs prévue entre mars et avril 2024.

Cette situation marque le retour aux années normales dans nos universités publiques.

A cet égard, le Conseil des Ministres a positivement apprécié cette progression et a donné des instructions pour que les Recteurs communiquent davantage sur les situations académiques détaillées de leur université à travers les médias nationaux et régionaux.

  • Une (01) communication du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage sur l’organisation de la 8ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL-NIGER 2024).

Le SAHEL-NIGER mobilise chaque année les différents acteurs de ces chaines de valeurs provenant de toutes les régions du Niger et de certains pays de la sous-région, du Maghreb et d’autres continents.

Il s’agit d’un cadre d’exposition-vente de produits agro-sylvo-pastoraux et de dialogue direct entre les producteurs ruraux et les plus hautes autorités.

Pour l’édition 2024, le SAHEL-NIGER sera placé sous le Haut patronage du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat.

  • Une (01) communication du Ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique sur l’organisation de la première édition de la semaine du numérique au Niger.

Cette édition qui se tiendra du 18 au 20 avril 2024 à Niamey sera placée sous le Haut patronage du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, avec pour thème «le numérique et la souveraineté».

A cet égard, un accent particulier sera porté sur la contribution du numérique dans le développement des chaînes de valeurs dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’éducation et de la formation, du commerce et des services publics.

Plusieurs pays amis sont attendus à cet événement notamment ceux de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et un prix du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, récompensera la meilleure innovation numérique.

  • Deux (02) communications du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.

La première porte sur un marché relatif à la fourniture des aliments bétail dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel phase II (PRAPS-2).

Les attributions provisoires concernent les lots n° 1, 3, 4 et 5 ; le lot n° 2 étant déclaré infructueux.

Pour le lot n° 1, il s’agit de 4250 tonnes d’aliments composés à livrer dans les régions d’Agadez, de Zinder, de Tahoua et de Maradi pour un montant de 1 510 556 250 FCFA TTC, avec comme adjudicataire provisoire : les Etablissements KAKARBA SERVICE et un délai de livraison de 3 mois.

Le 3ème lot concerne 4500 tonnes de son de blé à livrer dans les régions de Tahoua et d’Agadez pour un montant de 1 530 002 250 FCFA TTC, avec comme adjudicataire provisoire le Groupement des entreprises ORIBA RICE S.A.S.U et SOF SARL et un délai de livraison de 3 mois.

Le 4ème lot concerne 4500 tonnes de son de blé à livrer dans les régions de Dosso et Tillabéri pour un montant de 1 513 299 375 FCFA TTC, avec comme adjudicataire provisoire l’Entreprise ISSOUFOU ABDOU et un délai de livraison de 3 mois.

Le 5ème lot concerne 5000 tonnes de son de blé à livrer dans les régions de Maradi et Zinder pour un montant de 1 099 242 900 FCFA TTC, avec comme adjudicataire provisoire la Société BM TRANS et un délai de livraison de 3 mois.

La seconde est relative à un marché pour l’acquisition de 13 500 000 doses de vaccins et diluants PPCB, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel phase II (PRAPS-2).

Ce marché, d’un montant de 634 500 000 francs CFA Toutes Taxes Comprises, a pour attributaire provisoire la Société CAMAVET, avec un délai de livraison de 4 mois.

Les deux (2) dernières communications sont faites à titre d’information, conformément aux dispositions de l’arrêté n° 018/PM/ARCOP du 18 janvier 2023, fixant les seuils dans le cadre de la passation des marchés publics qui dispose en son article 13 que : «Tout achat public dont le montant est égal ou supérieur à trois cent millions (300 000 000) de francs CFA hors taxe sur la valeur ajoutée doit faire l’objet d’une communication préalable en Conseil des Ministres de la part du Ministre en charge du secteur concerné».

L'ordre du jour étant épuisé, Son Excellence le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat a levé la séance.

 

Fait à Niamey, le samedi 02 mars 2024.

Le Secrétaire Général du Gouvernement

MAHAMANE  ROUFAI  LAOUALI

Le samedi 24 février 2024, tous les yeux étaient rivés sur Abuja où se tenait un sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Quelles décisions prendra l’Organisation communautaire à l’endroit du Niger après sept mois de sanctions qui n’ont pas produit l’effet escompté ?

Même s’il est vrai que les couleurs étaient annoncées par la visite du Médiateur de la CEDEAO, le Président Faure Gnassingbé et le sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, les nigériens attendaient impatiemment la tenue du sommet pour se fixer. Finalement, la bonne nouvelle accueillie avec soulagement tomba dans l’après-midi. Une lueur d’espoir pour l’écrasante majorité des nigériens, un choix cornélien pour le CNSP et le Gouvernement de transition.

Quelques jours avant la tenue du sommet des Chefs d’Etats de la CEDEAO, les couleurs étaient annoncées. D’abord par le Président béninois Patrice Talon qui, dans un entretien accordé aux médias, estimait que la CEDEAO doit revoir sa copie à l’endroit du Niger et des autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel qui ont tous claqué la porte à la CEDEAO.

Relâchement aussi du Président Ivoirien Alhassane Ouattara, un autre Chef d’Etat qui était pour la fermeté à l’endroit des militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey. Le Médiateur commis par la CEDEAO, le Président Faure Gnassingbé a œuvré inlassablement auprès de ses pairs pour cette levée des sanctions. En visite à Abidjan, il a plaidé pour la levée des sanctions.

Même souhait au niveau du sommet de l’Union Africaine tenu à Addis-Abeba en Ethiopie les 17 et 18 février dernier. L’écrasante majorité des Chefs d’Etat présents au sommet ont souhaité un changement d’approche de la CEDEAO qui a pris un gros coup dans la gestion des crises politiques au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Niger.

Au niveau sous régional comme au niveau des différents Etats affectés par les crises, beaucoup de voix se sont élevées au sein des religieux, des Chefs coutumiers, d’anciens dignitaires et des organisations de la société civile pour plaider pour une levée des sanctions qui frappent particulièrement le Niger, asphyxié pendant environ sept mois par des sanctions des plus insupportables.

Changement de ton et d’approche de la CEDEAO

Les réactions inattendues des autorités de transition du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui ont quitté l’organisation communautaire ont pesé lourd sur le changement de ton des dirigeants de la CEDEAO et surtout sur le changement radical de position de l’Institution par rapport aux crises institutionnelles qui affectent ces pays. Les critiques adressées à la CEDEAO et les multiples appels à la levée des négociations semblent aussi avoir été entendus. Le Président en exercice de l’organisation communautaire, président de la République fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu a totalement changé de ton à l’ouverture du sommet, appelant à la levée des sanctions contre le Niger, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso

Justifiant les mesures prises par les Chefs d’Etats à l’encontre des pays qui ont connu des coups d’Etats au sein de la communauté, Bola Tinubu de dire : "Tout ce que nous avons fait visait à persuader nos frères qu'il existait un meilleur chemin, un chemin qui conduirait à une amélioration véritable du bien-être de leur peuple par le biais d'une bonne gouvernance démocratique. Et c'était un chemin que chacun de nos pays avait solennellement accepté l'un avec l'autre conformément à un traité régional et à un protocole’’.

Revenant sur les sanctions prises à l’endroit des certains Etats membres en raison des coups d’Etat Bola Tinubu après avoir expliqué l’objectif visé à travers ces mesures dit qu’à son avis et dans son cœur, ‘’ce qui est blessant mais inefficace ne sert à rien de bon et devrait être abandonné’’.

Le Président Tinubu a indiqué que ‘’ni la haine ni les motivations cachées n'ont influencé les mesures prises et qu'il n'y a jamais eu l'intention d'éteindre ou de saper les aspirations politiques légitimes de tout État membre ou de promouvoir les intérêts d'une partie extérieure’’.

"Nous ne tendons pas seulement la main à nos frères. Aujourd'hui, nous leur disons -- commençons à travailler ensemble plus sérieusement pour le développement économique de nos populations et pour affronter ces défis modernes qui ne respectent ni les frontières ni les limites…’’ a soutenu le président en exercice de la CEDEAO qui a déclaré que "Ce que je propose dans des termes réels et pratiques, c'est que nous, mes collègues et les chefs d'État de la CEDEAO, suspendions indéfiniment les sanctions économiques contre le Niger, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso et contre la direction des autorités militaires de ces nations."

"… nous devons suspendre les sanctions et revenir au dialogue fraternel. J'appelle les dirigeants du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Niger à accepter la main tendue," a lancé le Président Bola Tinubu.

Silence troublant des pays de l’AES…

Depuis la levée des sanctions contre les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel, aucune réaction officielle. Même pas celle de principe de prendre acte de la levée des sanctions de la CEDEAO.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger semblent avoir été placés face à leur responsabilité avec la levée même partielle des sanctions.

Les trois pays vont-ils coordonner une fois de plus les réactions face à cet assouplissement des chefs d’Etats de la CEDEAO. Nul ne le sait pour le moment.

Ce qui est sûr, au Niger, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement de Transition font face à un choix cornélien. Vont-ils accepter la main tendue de la CEDEAO et retourner dans l’Institution communautaire ou vont-ils simplement se contenter de l’Alliance des Etats du Sahel. En attendant une réaction officielle, l’opinion nationale est divisée d’une part entre un sentiment de soulagement de levée des sanctions et l’incertitude sur la suite de la transition.

Adoum Boulkassoum

La semaine dernière, pendant que l’ancien Président Issoufou Mahamadou s’apprêtait à prendre un vol spécial pour Addis-Abeba afin de participer au sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine sur invitation du président de la commission de ladite Institution, les services secrets français ont lâché un document dit d’audition de l’ancien Ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté par rapport aux événements du 26 juillet 2023 au Niger. Dans ce document Sylvain Itté a accusé l’ancien Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou d’être trempé dans le coup d’état du 26 juillet au Niger, d’en être ‘’le commanditaire’’ ou ‘’complice’’. Trop c’est trop, a estimé Issoufou Mahamadou qui a longtemps gardé le silence sur la campagne diffamatoire dirigée à son endroit par des officines qui ne visent qu’à ternir son image. Mais venant des milieux officiels français, l’accusation est très grave ! Issoufou Mahamadou dément catégoriquement les allégations de l’Ambassadeur de France et décide de porter plainte pour diffamation par la voix de son avocat Me Illo Issoufou.

L’ancien Ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté doit désormais s’expliquer devant les tribunaux. Il doit fournir les preuves de ses allégations relatives à la prétendue implication de l’ancien Président Issoufou Mahamadou dans le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Au centre d’une cabale sur fond d’un lynchage médiatique visant à porter atteinte à sa réputation, depuis ces événements, Issoufou Mahamadou ne s’est prononcé qu’une fois par rapport à ces supposées accusations qu’il considère comme une insulte : «Qu’aurais-je à gagner dans ce scénario ? Rien ! Qu’aurais-je à perdre ? Tout !’’, s’était-il exclamé en août 2023 face à la question du journaliste de TV5 Monde qui l’interrogeait à ce sujet.

Malgré cette réponse pourtant claire pour les esprits lucides et ceux qui connaissent les valeurs qu’incarne Issoufou Mahamadou, certaines officines qui ont des objectifs désormais clairement affichés poursuivent de façon éhontée leur campagne diffamatoire.

Pour justifier la prétendue implication de l’ancien Président dans les événements du 26 juillet 2023, Sylvain Itté qui dit n’avoir rien vu venir a tout simplement imputé tout à Issoufou Mahamadou, celui-là même qui, Président de la République du Niger durant 10 ans, a eu à déjouer plusieurs tentatives de coups d’Etat sans que la France n’ait vu venir quoique ce soit, y compris la tentative opérée dans la nuit du 30 au 31 Mars 2021 à 48 heures de l’investiture du Président Bazoum. Alors l’Ambassadeur Itté, peut-il prétendre que le Président Issoufou est l’instigateur de cette tentative de la veille de l’investiture alors que sa résidence a été attaquée à l’arme lourde ?

Le deuxième argument développé par Sylvain Itté pour accuser Issoufou Mahamadou d’être trempé dans le coup d’état du 26 juillet 2023 était l’enjeu pétrolier. A ce sujet, il a fait allusion à un conseil des Ministres qui devait créer une nouvelle société pétrolière et qu’il y’avait un différend entre le Président Mohamed Bazoum et le Ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou. Ce conseil des ministres, prétendait-il avait pas à son ordre du jour la nomination d’un Directeur Général pour la nouvelle société. Ce qui est absolument faux ! Ce Conseil des Ministres n’avait pas à son ordre du jour la nomination d’un nouveau Directeur Général. Le Premier Ministre d’alors Ouhoumoudou Mahamadou a démenti depuis lors cette allégation. La création de la nouvelle société a été faite en accord entre le Président Bazoum et son Ministre de Pétrole.

En plus, le Ministre du pétrole Mahamane Sani Mahamadou, fils de l’ancien Président de la République n’a jamais proposé un Directeur général que le Président Bazoum a refusé. Mais dans l’imaginaire de Sylvain Itté qui veut, coûte que coûte, voir la main de Issoufou Mahamadou dans les événements du 26 juillet, il faut créer un grotesque mensonge pour manipuler l’opinion, exactement ce qu’on a entendu et venant des gens qui voulaient aussi salir l’image de Issoufou Mahamadou.

Dans son montage grossier, l’Ambassadeur Itté qui ne vise ni plus ni moins qu’à détruire la réputation de l’ancien Président évite soigneusement de faire cas de la situation du Ministre du Pétrole, fils du Président Issoufou Mahamadou après les événements du 26 juillet 2023. Sylvain Itté ne dit pas aux membres de la commission que Mahamane Sani Issoufou est en prison depuis le 30 juillet 2023, en même temps que d’autres Ministres du Gouvernement déchu.

Au cours de son audition, Sylvain Itté qui a dit avoir fait recours au Président Issoufou pour éviter une catastrophe lorsque l’Ambassade de France a été assiégée par des milliers de manifestants prêts à tout saccager. Le plaidoyer de l’ancien président a permis effectivement d’éviter le pire. Mais au lieu de l’en remercier, pour Itté c’est encore là un argument de preuve de plus. Dans sa logique sophiste et cynique de tout rabattre sur Issoufou Mahamadou il feint d’ignorer qu’en tant qu’ancien président de la République du Niger qui a dirigé le pays durant 10 ans, il a une grande influence et jouit d’un très grand respect dans tous les milieux. Sauf mauvaise foi, l’Ambassadeur Sylvain Itté et le Président Macron ont fait recours à lui en sachant bien qu’il a toujours œuvré pour désamorcer les crises et pour apaiser les tensions. Il l’a fait dans plusieurs pays en crise au moment où il dirigeait le Niger et après ses deux mandats. Démocrate convaincu, Issoufou Mahamadou n’a pas hésité à intervenir au Mali, au Burkina Faso, en Guinée Bissau, entre autres, où il a pris des risques énormes, pour essayer de désamorcer les crises politiques et institutionnelles majeures qui affectaient ces Etats.

Pourquoi alors s’abstiendrait-il d’apporter sa contribution à la sortie d’une crise dans son pays ? A l’opposition, comme au pouvoir, le président Issoufou n’a jamais été indifférent à ce qui touche le peuple nigérien en particulier et africain en général.

Influent et convaincant, il l’est ! Pas seulement au Niger. Au plan africain comme à l’international, combien de dossiers lui a-t-on confié en raison de ses convictions, de sa droiture, de ses engagements et de son efficacité. Ils sont nombreux ! Il n y a que le piètre diplomate Sylvain Itté qui peut voir une prétendue implication parce que Issoufou Mahamadou est un Homme d’Etat influent et qu’il a évité le pire à l’Ambassade de France au Niger.

Curieusement, en grand manipulateur, Sylvain Itté a contourné lors de son audition, toutes les raisons exposées ici au Niger, et qu’il peut facilement retrouver auprès de ses services de renseignements, qui ont conduit au coup d’état du 26 juillet 2023. Nulle part, il n’a fait cas des arguments évoqués par les militaires qui ont renversé le président Bazoum et qui ont parlé de la démoralisation des Forces de défense et de Sécurité (FDS), de la libération des terroristes arrêtés par les FDS ou détenus dans les prisons, des audiences avec les terroristes au palais de la Présidence, du financement du terrorisme à travers le paiement d’un tribut à l’Etat islamique, des pires considérations consistant à traiter ses concitoyens d’esclaves ou de chiens, d’insultes à l’endroit des FDS qui seraient moins aguerries et moins fortes que les terroristes, etc, etc.

Par contre en parlant du Président déchu Mohamed Bazoum, Sylvain Itté en bon élève de la France coloniale toujours collée à ‘’la politique de diviser pour mieux régner’’, a délibérément choisi de faire allusion à son ethnie. Il a repris les mêmes clichés galvaudés et rayés qui ont été développés pendant la période coloniale et post colonial pour diviser les africains. C’est ainsi qu’il déclare, à dessein, devant les parlementaires : «il y a deux grandes familles au Niger, les Haoussas et les Zarmas…..le pouvoir économique est aux haoussas et le commandement supérieur des armées va souvent aux Zarmas». Plus loin, il rapporte que : «les Peuls ont toujours été maltraités et stigmatisés par les populations locales, au Niger, au Burkina et au Mali». Des arguments qui ont été repris par le Président Emmanuel Macron un peu plus tard pour diviser les nigériens. Malheureusement pour eux, les nigériens ont tout compris. Cette stratégie utilisée par le passé est totalement dépassée et ne saurait guère prospérer.

En définitive, Sylvain Itté qui s’est illustré par une grande légèreté devant la commission défense de l’Assemblée Nationale française et qui est resté collé de bout en bout aux calomnies développées par les multiples adversaires et ennemis de Issoufou Mahamadou a menti sur toute la ligne. Il doit désormais donner les preuves de ses allégations à la justice.

Adoum Boulkassoum

 Au cours de ses 10 ans à la Magistrature suprême de notre pays, les rapports entre la France et le Président Issoufou Mahamadou n’ont pas été toujours du goût de l’Élysée. Bien au contraire, sur de nombreux dossiers important, des divergences ont opposé la France  au Président Issoufou Mahamadou.

Dans ses rapports, la France a toujours voulu garder la main haute sur certaines affaires au Niger et sur le continent. Elle cherchait à tout prix à contrôler et à tout influencer. Cette stratégie condescendante a été dans une certaine mesure ce qui lui a valu l’antipathie de nombreux jeunes africains qui n’ont pas hésité, lors des visites du Président Macron en Afrique, de dénoncer la ‘’Françafrique’’, marquée par des rapports verticaux qui voudraient que l’ancienne métropole s’immisce pratiquement dans tout dans nos Etats. Ces types de rapports, l’ancien Président Issoufou Mahamadou les a toujours rejetés, s’inscrivant dans des rapports transversaux de coopération mutuelle respectueuse des choix stratégique des Etats et de leur souveraineté. Les rapports entre la France et l’ancien Président Issoufou, il faut le dire ont été souvent tumultueux, lui valant la campagne de dénigrement qu’il subit aujourd’hui et qui a été lancée manifestement par les milieux officiels français.

Révélations sur les secrets d’une relation tumultueuse…

 

Pourquoi la France en voudrait-elle à l’ancien Président Issoufou Mahamadou ? A l’apparence l’on serait de tenter qu’il n’y a rien qui les oppose au regard de la discrétion qui a entouré les rapports entre la France et le Niger sous son magistère. Mais derrière ces relations cordiales en apparences se cachent de nombreuses divergences que la France semble ne pas pardonner à Issoufou Mahamadou.

Le premier couac est intervenu, quelques jours seulement après l’accession à la magistrature suprême de Issoufou Mahamadou au Niger en 2011.

Invité au sommet des Chefs d’Etat du G8 à Deauville en France en 2011, le tout nouveau Président du Niger, s’est opposé farouchement à toute intervention militaire en Libye. Il avait déclaré à propos de la Libye qu’il fallait ‘’assurer le service après-vente’’. Issoufou Mahamadou avait prévenu et dit que le remède ne devait pas être pire que le mal, c’est-à-dire que la Libye ne se somalise pas. Il fallait faire attention pour que le pouvoir à Tripoli ne tombe pas entre les mains d’intégristes ou de salafistes.

Ces propos avaient été jugés offensants par la France qui a été le principal acteur de la déstabilisation de la Libye.

En 2013, le Président Issoufou touche à un des plus gros intérêts de la France au Niger. Exploitant l’Uranium du Niger à travers la SOMAIR et la COMINAK, la France avait de grosses ambitions surtout sur le site d’Imouraren qu’elle a décroché à travers une convention de 10 ans. Celle-ci était arrivée à expiration sans que le site ne soit mis en exploitation. Le Président Issoufou Mahamadou n’a pas hésité un seul instant, à l’expiration du délai de la convention, de reverser le site d'Imouraren dans le domaine public de l'État nigérien. Cette décision inattendue est restée à travers la gorge de la France qui ne pouvait pas s’imaginer qu’on peut remettre le site sur le marché public. En 2013, de nouvelles négociations très rudes avec les responsables d’AREVA ont débouché sur la signature d’une nouvelle convention dans un jeu d’égal à égal.

Un autre dossier de contentieux avec la France et sur lequel le Président Issoufou Mahamadou est resté droit dans ses bottes, c’est le statut de la ville de Kidal au Mali, enclave qui échappe à l’autorité de l’Etat avec la complicité de la France. Prise en 2012 par les rebelles salafistes, la ville est passée sous le contrôle d'ex-rebelles séparatistes, malgré la présence de bases française et des forces onusiennes.

‘’Le statut de Kidal est une menace" pour la stabilité du Sahel, a déclaré M. Issoufou Mahamadou en 2012. En novembre 2019 lors d’une visite de travail à Bamako, il a encore soutenu que «le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger», avant d’ajouter : «Nous constatons, avec beaucoup de regret, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambiguë, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes.»

Le retour de l’Etat malien à Kidal préconisé et défendu par le Président Issoufou Mahamadou n’a pas été du goût des français qui étaient soupçonnés d’entretenir la division.

Depuis lors, la méfiance s’est installé entre la France et le Président Issoufou avant que ses pairs ne lui confient les brûlants dossiers de la monnaie Unique CEDEAO qui va mettre fin au FCFA dans la zone UEMOA et celui la Zone du Libre Echange Continental Africain. De tels dossiers ne peuvent que contrarier la France très attachée à la zone CFA et à son emprise sur ces anciennes colonies.

Malgré les enjeux, le Président Issoufou Mahamadou a fait progresser le dossier de la monnaie unique de la CEDEAO avant que la France ne saborde le processus de « l’Eco ».

Par rapport à la ZLECAF, la France qui voit d’un mauvais œil, la détermination de Issoufou Mahamadou de conduire le processus à son terme, n’a pu rien faire. Le processus d’intégration étant très avancée et les Chefs d’Etat africains unanimes sur la nécessité d’aller de l’avant pour la concrétisation de cette zone de libre-échange, la France à elle seule ne peut faire échouer ce dossier.

Toutefois, la France ne va pas lâcher prise. Elle suit de près le président Issoufou, même après avoir fini ses deux mandats et passé le témoin à son successeur Mohamed Bazoum. Dans le cadre de la mission confiée par le Secrétaire Général des Nations Unies à l’ancien président Issoufou Mahamadou de diriger Panel de Haut Niveau sur la Sécurité au Sahel, Ce dernier tenait à l’indépendance du Panel. Il a évité pour cela d’y associer la France qui tenait à tout prix à être intégrée dans le Panel ou tout au moins à y voir les conclusions avant le dépôt du rapport. Le Président Issoufou n’a pas autorisé cette intrusion, provoquant la colère de la France. Du reste, curieusement, après le refus du Président du Panel d’y associer la France, le domicile du Rapporteur de ce Panel, le Pr Tidjani Alou a été cambriolé et seuls ses ordinateurs, ses disques durs et ses clés USB ont été emportés. Certains y avaient vu à l’époque l’œuvre de la DGSE française. Ce qui témoigne de l’animosité que peut nourrir la France à l’endroit du Président Issoufou.

Tout récemment, après les événements du 26 juillet 2023 qui ont renversé le Président Mohamed Bazoum, le refus du Président Issoufou de l'intervention militaire de la CEDEAO contre notre pays a été mal perçu par la France qui tenait à tout prix à pendre le devant d’une guerre punitive contre notre pays.

Dans un tweet en date du 23 septembre 2023, Issoufou Mahamadou a clairement déclaré qu’"Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d'instabilité durable (...) Plus qu'une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d’État de la Cédéao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute".

Voilà des raisons objectives qui ont conduit la France à placer dans son escarcelle l’ancien Président Issoufou Mahamadou et qui expliquent la cabale dont il fait l’objet de la part de la France à travers des fonctionnaires comme l’Ambassadeur Sylvain Itté.

Issoufou Mahamadou est également loin d’être ce ‘’valet local’’ de la France que certains de ces adversaires et ennemis s’évertuent à servir dans les plateformes des médias sociaux.

Face aux intérêts du Niger et de l’Afrique, i a été toujours intransigeant, ce qui lui vaut toute la confiance et le respect dont il jouit de par le monde.

 

Adoum Boulkassoum


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