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Ibrahim Moussa Illagamo
Préoccupations des médias privés au Niger : Le Premier Ministre met en place un comité pour examiner les doléances
Le 28 août 2024, le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, Mahamane Ali Lamine Zeine recevait deux structures du patronat de la presse privée nigérienne, notamment le Réseau des Radios et Télévisions Indépendantes du Niger (R/RTIN) et l’Association Nigérienne des Éditeurs de la Presse Indépendante (ANEPI). Celles-ci avaient présenté leurs doléances sur leurs conditions de travail des médias et journalistes nigériens particulièrement les difficultés éprouvées par les entreprises de presse nigériennes et les travailleurs de la presse. Très sensible aux préoccupations soulevées, le Premier Ministre a promis, au regard de la situation préoccupante de l’ensemble de la presse nigérienne, qu’un comité ad’hoc regroupant des représentants des deux organisations et des Ministères concernés par les différentes questions soulevées sera mis en place.
C’est ce comité qui a été mis en place officiellement le mardi 5 novembre 2024 par le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances. Ce comité ad’hoc a pour mission principale d’examiner les préoccupations majeures des médias privés et les défis auxquels ils sont confrontés.
Les membres du comité doivent dresser la situation de l’ensemble des préoccupations des médias privés issus du secteur de la presse audiovisuelle et écrite, relever l’ensemble des difficultés qui empêchent les médias privés à mener convenablement leur mission de service public et proposer des mesures et des solutions durables qui permettront aux médias privés de devenir des entreprises viables ainsi que des facilités qui puissent faire des médias privés de véritables leviers de développement.
Le comité piloté par le Ministre de la communication, des postes et de l’économie numérique Sidi Mohamed Raliou, supplée par le Secrétaire Général du Ministère de l’économie et des finances est composé de plusieurs personnalités dont le directeur général des impôts, la directrice générale du trésor et de la comptabilité publique, le Directeur Général du budget, le du conseiller technique en charge de la communication du Premier Ministre, du Conseiller technique du Ministre de la communication, du directeur de la législation du ministère de la communication, de la directrice de la communication dudit ministère, d’un représentant du Ministère de la jeunesse, de la culture, des arts et des sports, deux représentants de Réseau des Radios et Télévisions Indépendantes du Niger (R/RTIN) et deux représentants de l’Association Nigérienne des Éditeurs de la Presse Indépendante (ANEPI).
Mettant en place le comité, le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, Mahamane Ali Lamine Zeine a rappelé que ce comité est mis en place à la veille de l’adoption de la loi des finances, d’où la nécessité d’aller vite sur les points essentiels pour disposer d’un rapport dans les dix (10) prochains jours.
Mato Mani
Reddition au sein du FPL: Pour la paix et le développement au Niger, des combattants déposent les armes
La politique de la main tendue et du dialogue du Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamne Tiani commencent à porter ses fruits. A Dirkou, dans la région d’Agadez, au Niger, trois (03) combattants du Front Patriotique de Libération (FPL), un mouvement rebelle apparu au lendemain des événements du 26 juillet 2023, se sont rendus aux autorités le 31 décembre 2024. C’est ce que nous apprennent les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans leur bulletin des activités opérationnelles du 31 octobre au 2 novembre 2024.
Celle-ci indiquent, en effet, que »trois (03) membres éminents d’un mouvement rebelle ont fait le choix de la paix en se rendant aux autorités ». « Un événement majeur » qui est en même temps »un acte patriotique » salué par tous, autorités militaires et populations civiles y compris. Les forces armées précisent que, suite à leur reddition, »les repentis ont remis un matériel militaire comprenant deux (02) fusils AK-47, huit (08) chargeurs garnis et cent trente-deux (132) munitions de calibre 7-62/39 mm ainsi qu’un véhicule Toyota V6 ». L’ensemble du matériel a été remis lors d’une cérémonie solennelle ayant regroupé l’Administrateur Délégué de la Commune Rurale de Dirkou, des responsables des forces de défense et de sécurité, des chefs religieux et coutumiers et une population venue nombreuse pour la circonstance.
Aux dernières nouvelles, les défections dans les rangs du mouvement rebelle de Mahmoud Sallah se poursuivent. L’on apprend qu’une des éminences grises du FPL a aussi jeté l’éponge pour rejoindre le camp de la paix inauguré par les (03) ex-combattants suite à leur reddition. Il s’agit de M. Idrissa Madaki, porte-parole en même temps chargé de communication du mouvement rebelle.
Selon des sources bien informées, ce dernier a déjà rejoint la ville de Niamey où, certainement, il va prendre langue avec les plus hautes autorités nationales. Idrissa Madaki est présent dans la capitale nigérienne depuis le 4 novembre 2024 et, à son arrivée, il a même été aperçu à l’Aéroport International Diori Hamani, en compagnie de deux (02) des trois (03) autres combattants du FPL qui se sont rendus aux autorités à Dirkou.
Il s’agit précisément de Malam Ganay et Elhadji Hassan, respectivement magasinier et combattant non des moindres au sein du mouvement de Mahmoud Sallah.
Selon des sources sécuritaires, c’est de son propre gré que le désormais ex-membre du FPL s’est rendu aux autorités militaires en poste à Madama, une localité située à la frontière libyenne, au nord de Dirkou, dans la région d’Agadez. D’autres sources précisent, par ailleurs, que plusieurs personnalités originaires du Kawar auraient joué le rôle de médiateurs dans ce dossier des repentis du FPL. A la tête de celles-ci, le nom de Elhadj Mahamat Ezemi est très cité.
Espérons que cette reddition fera des émules au sein des groupes armés quels qu’ils soient car le Niger en a bien besoin en ces temps où il est en proie à une insécurité de plus en plus grandissante et dans un contexte de lutte pour sa pleine souveraineté.
Dans leur bulletin des activités opérationnelles, les forces de défense et de sécurité affirment pour leur part qu’en déposant les armes, les désormais ex-membres du mouvement rebelle ont fait preuve d’une volonté sincère »de s’éloigner des hostilités et de participer à la construction d’un Niger pacifique et uni ».
Cette reddition des quatre (04) ex-combattants a d’ailleurs été saisie par l’armée nigérienne pour lancer un appel »à tous les nigériens impliqués dans les conflits armés à faire preuve de patriotisme et rejoignent le chemin de la paix ».
Le Niger est un pays qui se veut pleinement souverain et est en marche pour un objectif clair et précis, celui de son développement et du bien-être de sa population.
Un objectif ultime qui ne peut être atteint que si, bien sûr, il bénéficie d’une atmosphère de paix, de sécurité et d’unité de ses fils et de ses filles.
Bassirou Baki
Nettoyage au sein de certains ministères : Le Général Tiani donne un coup de pied dans la fourmilière
Le mémorandum d’entente entre l’État du Niger et la société canadienne ZIMAR Inc sur un projet de conception, financement, construction, mise en service, exploitation gestion, maintenance et transfert d’une raffinerie modulaire continue de soulever des vagues. Le doute et la réserve émise par beaucoup de curieux qui ont investigué sur l’internet se sont renforcés avec les inquiétudes exprimées par ‘’L’alliance des Nigériens de la Diaspora’’ à travers une lettre en date du 30 octobre 2024 adressée à l’Ambassadeur du Niger aux États-Unis d’Amérique.
L’affaire semble provoquer un remue-ménage au sein du Ministère du pétrole où un toilettage a été effectué cette semaine. Coup sur coup, le Secrétaire Général du Ministère, son adjoint et le Directeur Général des Hydrocarbures sont congédiés par Décret du Président du CNSP. Même si on ignore les raisons de leur limogeage, le mode opératoire brusque et inattendu utilisé, comme celui qui a fait débarquer en catimini l’ancien Ministre du pétrole Mahaman Moustapha Barké et après du Directeur de cabinet adjoint du Président du CNSP, témoigne des enjeux de la question pétrolière et surtout de la détermination du Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani de mettre un terme à l’affairisme et aux convoitises qui gangrène ce secteur. Au-delà du Ministère du pétrole où certains observateurs établissent un lien avec le contrat de la société douteuse ZIMAR, d’autres têtes sont tombées comme au Ministère de la fonction publique et au Ministère de l’intérieur qui font croire à l’opinion publique nationale que l’assainissement promis par le Chef de l’État dans le cadre de la bonne gouvernance n’est pas un vain mot. L’assainissement est vraiment lancé à travers ce coup de pied dans la fourmilière, donné par le Général Tiani.
Tout porte à croire qu’un toilettage est en cours au niveau Ministère du Pétrole. L’affaire ZIMAR, société canadienne aux adresses incertaines et sur laquelle plane encore une importante zone d’ombre quant à ses capacités financières et son expertise à réaliser la raffinerie de Dosso, a dû précipiter cet assainissement pourtant pressenti depuis le mois de septembre 2024. En effet, le Ministère du Pétrole était au centre de toutes les convoitises et de toutes les intrigues qui n’épargnaient pas les cadres du Ministère qui se livraient à une guerre sans merci. Des nouveaux agents nommés dans la fièvre patriotique qui agitait le pays et qui ont pu se frayer un chemin sous le couvert du renouveau sont venus aggraver le climat déjà délétère qui prévalait. Des intrigues, des affaires, des peaux de bananes, des manipulations, toutes ces conditions vont polluer l’atmosphère de ce ministère stratégique au point de perturber son fonctionnement. C’est certainement ce qui explique ce toilettage opéré par les plus hautes autorités du Niger. Le Secrétaire Général, le Secrétaire Général adjoint, le Directeur Général des Hydrocarbures, tous sont balayés et remplacés. Il est vrai que les raisons de leur limogeage n’ont pas été annoncés. Mais le mode opératoire utilisé laisse croire qu’il y a des fautes graves. Au niveau du Ministère, certaines sources lient plutôt ce limogeage au climat malsain qui y régnait du fait des intrigues de certains et de l’incompétence d’autres qu’à l’affaire de la société ZIMAR avec laquelle l’État du Niger n’est qu’au stade d’un mémorandum d’entente.
Toujours est-il que le Président du CNSP, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani veille au grain et a affiché sa détermination à ne laisser se créer aucun désordre susceptible de compromettre les intérêts du Niger. En témoigne le renvoi de l’ancien Ministre du Pétrole ou encore du Directeur de cabinet adjoint que le Chef de l’Etat n’a pas hésité un seul instant à remercier.
Dans la même lancée de ce toilettage, le Ministère de la fonction publique n’a pas été épargné. Là aussi, le Secrétaire Général et son adjoint ont été congédiés en catimini et remplacés.
Un autre agent au Ministère de l’intérieur, notamment la Directrice générale de l’état civil, des migrations et des réfugiés qui a été au centre de diverses critiques et pratiques qui jurent avec la bonne gouvernance a également été remplacée.
D’après des sources bien informées, cet assainissement va se poursuivre afin de corriger les erreurs commises aux premières pas du CNSP qui a été abusé par certaines personnes qui se sont faites passer pour des saintes ou disposant des compétences qui pourraient faire des miracles.
Le Chef de l’État est plus que jamais déterminé à donner tout son sens à l’axe 2 de son programme. En effet, dans son livre, « ma vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère », le Président du CNSP a décliné les actions qu’il entendait mener pour améliorer la bonne gouvernance administrative. ’’les actions concerneront les initiatives de modernisation de l’Administration publique et de la gestion des collectivités territoriales. Il s’agit des actions de renforcement de l’efficacité de l’administration publique par la valorisation des compétences à travers la crédibilisation des systèmes de recrutement, de formation, d’évaluation des performances individuelles, de promotion et de sanction des agents. Cette crédibilisation a pour objectif de faire la promotion des valeurs d’éthique et de déontologie dans les services publics’’ a souligné avec force le Président du CNSP.
En tout cas, l’élan vient d’être lancé à travers ces limogeages qui sonnent comme une sanction par rapport à des défaillances qui caractérisent habituellement notre administration et qui reposent sur des contrevaleurs fondées sur le délitement du sens patriotique, la mauvaise conception du bien public et de l’intérêt général, le népotisme et la corruption entre autres.
Adoum Boulkassoum
Décès de Hama Amadou : La Nation et la classe politique lui rendent un vibrant hommage
Le vendredi 25 octobre 2024, la République et toute la classe politique nationale étaient au Palais de la Présidence pour rendre un dernier hommage à Hama Amadou, leader historique du Mouvement Démocratique pour une Fédération Africaine (MODEN FA Lumana Africa), ancien Premier Ministre et ancien Président de l’Assemblée Nationale du Niger décédé dans la nuit du 24 au 25 octobre 2024. Le douloureux événement a réuni autour du Président du CNSP, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les anciens Chefs d’Etat, Premiers Ministres et Présidents d’Assemblée Nationale, les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, les membres du Gouvernement, la famille de l’illustre disparu et nombreux de ses amis, parents et compagnons politiques.
Toute la Nation, dans sa diversité, a rendu un hommage officiel digne des hautes fonctions qu’il a occupées à l’homme politique qui a marqué incontestablement la vie politique nationale au cours de ces 40 dernières années.
L’hommage qui lui a été rendu a été à la hauteur du rôle important qu’il a joué tant dans sa vie professionnelle que politique.
Devant sa dépouille, au Palais de la Présidence, son ami et compagnon politique Tahirou Seydou Maiyaki, Président du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN FA Lumana-Africa), qui a lu l’oraison funèbre qui a été consacrée au leader historique de ce parti a salué ‘’le monument’’ que le défunt a été. ‘’…ton esprit est parmi nous et il restera intact et vivace pour continuer à irriguer nos cœurs et nos têtes de la primauté de l’intérêt général tel que feu Seyni Kountché te l’a enseigné et tel que tu nous l’as transmis’’ a témoigné le compagnon et ami de Hama Amadou.
Pour Tahirou Seydou, ‘’Parents, amis, compagnons et même adversaires politiques, tous sont aujourd’hui unanimes à reconnaitre en toi un homme d’Etat patriote que la mémoire collective gardera parmi les immortels de la République’’.
Beaucoup d’acteurs politiques et de la société civile ainsi que des acteurs religieux, tant au Niger qu’à l’extérieur, ont témoigné du parcours de l’homme et de ce qu’il a laissé en terme d’héritage politique et de valeurs pour les générations futures et le pays.
Après son inhumation dans son village natal de Youri à quelques encablures de Niamey, Mahamane Ousmane, président du RDR-Tchenji dira qu’il garde de lui ‘’le souvenir d’un combattant politique hors pair, à l’énergie contagieuse, ainsi que l’image d’un allié fidèle, sincère et loyal’’.
Hassoumi Massaoudou, ancien ministre des affaires étrangères, de son exil parlera d’‘’un homme politique majeur s’est éteint’’
Seini Oumarou du MNSD, un autre ami et compagnon politique de longue date de Hama Amadou s’est incliné devant ‘’la mémoire de ce grand homme d’Etat, grand acteur de la vie politique nationale depuis plusieurs décennies’’.
L’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou en déplacement à l’extérieur du pays a pleuré la perte d’un de ses meilleurs alliés…et la perte d’un de ses meilleurs adversaires.
Albadé Abouba, Président du MPR Jamhuriya parle ‘’d’un vaillant et digne fils pour avoir marqué son époque par son courage, sa détermination, son engagement et sa résilience face à toutes les adversités qui ont jalonné son parcours exceptionnel’’.
Omar Hamidou dit Ladan Tchiana, président du parti AMEN-AMIN, ami et compagnon du défunt reconnait en Hama Amadou un ‘’panafricaniste convaincu, patriote sincère, libéral modéré, administrateur compétent, politique courageux, redoutable combattant, stratège exceptionnel, homme cultivé, leader visionnaire…’’
Cheiffou Amadou, président du RSD-Gaskiya salue la mémoire d’un homme qui ‘’a marqué l’histoire de notre Niger d’un trait caractérisé par son engagement politique constamment intense et soutenu, sa vision lucide de notre devenir et sa détermination à atteindre des objectifs positifs pour notre Nation’’.
Mahamadou Salissou Habi, ancien Ministre, président du Parti ADN-Fusaha, ancien secrétaire Général du MNSD et ancien Secrétaire Général du MODEN Lumana loue l’engagement d’un leader politique hors-pair, respectueux de ses engagements, un patriote qui aime son pays.
Kalla Ankouraou secrétaire Général du PNDS-Tarayya, ancien ministre des affaires étrangères et ancien premier vice-président de l’Assemblée Nationale évoque la perte ‘’d’un homme politique chevronné qui a marqué indiscutablement l’Histoire du Niger pré et post conférence nationale.
Nouhou Mahamadou Arzika, acteur de la société civile salue la mémoire d’un ‘’homme politique et public atypique, Hama Amadou qui a incontestablement marqué la vie publique et politique de notre pays depuis la conférence nationale souveraine tenue du 29 juillet au 3 novembre 1991’’.
Issoufou Boubacar Kado Magagi, acteur de la société civile et analyste politique reconnait pour sa part ‘’un homme d’Etat, un homme politique de valeur’’
Pour Aïchatou Mindaoudou ancienne collègue dans l’équipe gouvernementale dirigée par Hama Amadou, ancienne ministre des affaires étrangères sous le pouvoir du Président Mamadou Tandja, ‘’Hama Amadou était un patriote fortement imprégné de la vision de ses mentors, que furent feu les présidents Seyni Koutché et Mamadou Tandja, pour un Niger souverain. Il nourrissait des grandes ambitions pour le Niger’’.
D’autres témoignages émanant des acteurs politiques, religieux et de la société civile et de certains leaders politiques de la sous-région reconnaissent tous à travers la personne de l’illustre disparu un homme d’Etat dont le vide sera difficile à combler.
Hama Amadou s’est éteint à 74 ans, accompagné par une foule immense à sa dernière demeure à Youri, des centaines de parents, d’amis, de compagnons et de partisans qui ont prié pour le repos de son âme. Leader charismatique, Hama Amadou laisse à ses nombreux partisans un précieux héritage politique qu’ils se doivent de sauver tout en respectant sa mémoire, ses idéaux et ses ambitions pour le Niger.
Adoum Boulkassoum
Hommage de Issoufou à Hama Amadou : Des haineux trouvent à redire !
Suite à la disparition brutale de Hama Amadou plusieurs personnalités lui ont rendu hommage pour rappeler le parcours politique de ce dernier et les relations qu’elles ont entretenues avec le défunt. M. Issoufou Mahamadou, ancien président de la République du Niger, en mission à l’extérieur du pays, a aussitôt adressé un message de compassion, exprimant la douleur qui l’affecte en ces circonstances douloureuses. Il fait partie des premières personnalités à réagir et à exprimer sa tristesse suite à cette disparition. Dans l’hommage qu’il a rendu à Hama Amadou, il a retracé l’état des rapports qu’il a eus avec ce dernier qu’il a connu dans les années 80. Il a indiqué qu’avec Hama Amadou, ils ont été tantôt des alliés politiques tantôt des adversaires. Il est remonté à la conférence nationale souveraine pour rappeler les diatribes qui se sont déroulées à l’occasion de ces consultations nationales quand Hama Amadou représentait le pouvoir incarné par le MNSD parti-Etat et Issoufou Mahamadou du côté des forces dites progressistes en tant que délégué du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya). Avec l’avènement de la démocratie leur chemin se sont croisés à plusieurs reprises comme étant des alliés précisément en 1995 après l’éclatement de l’Alliance des Forces du Changement (AFC) et en 2011 quand Hama Amadou et son parti l’ont soutenu au second tour des élections. Ils se sont retrouvés aussi côte à côte dans les luttes pour la restauration de la démocratie au sein de la CFDR et du FRDD.
Ils ont été aussi des adversaires politiques durant les deux mandats du Président Tandja Mamadou quand Hama Amadou était tout puissant Premier Ministre et après son départ de la coalition présidentielle, la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN).
C’est pourquoi il disait en résumé qu’il pleure un allié et un adversaire politique en même temps avant d’exprimer toute sa tristesse suite à la disparition d’un homme politique dont il a loué le courage, la ténacité et l’amour pour son pays.
‘’Je pleure la perte d’un de mes meilleurs alliés. Je pleure la perte d’un de mes meilleurs adversaires’’ a compati Issoufou Mahamadou qui a aussi rappelé que ‘’Dans les moments aussi bien de convergence que de divergence, nous étions tous conscients d’être la même larme, sortie du même œil : le Niger’’.
Voilà, en substance l’hommage que le président Issoufou Mahamadou a rendu à Hama Amadou avant qu’il ne présente ses condoléances à la famille biologique de l’illustre disparu et à sa famille politique.
Le message de compassion de Issoufou prouve une fois de plus que l’adversité politique n’est ni l’inimitié ni la haine encore moins.la rancune.
Il est curieux de constater que certains haineux, se réclamant de l’héritage politique de Hama Amadou, même en ces moments de deuil, se sont répandus sur les réseaux sociaux pour diaboliser l’ancien Président Issoufou Mahamadou en interprétant à leur façon son hommage.
Ces gens qui se réclament prétendument proches du défunt n’ont pas tenu compte de cette période de deuil et de recueillement pour déverser leur haine maladive sur l’ancien Président.
Au lieu d’observer le deuil et de multiplier les prières pour le repos de l’âme du disparu, ils se laissent emporter par leur haine viscérale pour dénaturer les propos de Issoufou Mahamadou, pour le moins les plus compatissants. Et c’est dommage!
Adoum Boulkassoum
Construction de la raffinerie de Dosso : Vive polémique autour de la Société Zimar
Le 25 octobre 2024, une visite du terrain destiné à la construction de la raffinerie et du complexe pétrochimique a été effectuée à Dosso. Une forte délégation ministérielle composée du Ministre du Pétrole, du Ministre de l’hydraulique, de l’Assainissement et de l’environnement et du Ministre de l’Urbanisme a fait le déplacement sur le site réservé à la construction de ladite raffinerie. Le Chef de la délégation du Groupe ZIMAR, des responsables du Ministère de l’énergie, du secrétariat général du gouvernement, les autorités régionales et locales étaient aussi présentes à l’événement.
Cette visite de terrain intervient un jour seulement après la signature à Niamey d’un mémorandum d’entente entre l’Etat du Niger et la société canadienne Zimar sur un projet de conception, financement, construction, mise en service, exploitation gestion, maintenance et transfert d’une raffinerie modulaire à Dosso. L’événement a été organisé en grande pompe au regard de l’enjeu que représente le projet. En effet, la raffinerie de Dosso aura une capacité de 100.000 barils par jour, même si le volume de la production sera fait par étape. En dehors de la raffinerie, il est prévu la construction d’un complexe pétrochimique et plusieurs ouvrages connexes pour accompagner le projet. D’où le grand enthousiasme et l’engouement que l’annonce du lancement d’un tel projet a suscité au niveau des populations dans un contexte de diversification des partenaires stratégiques par le Niger et d’exigence de contrat gagnant-gagnant.
Toutefois, un bémol est venu saper la frénésie et l’espoir que suscite un tel projet si ambitieux. Depuis le lancement dudit projet, un débat fait rage sur la crédibilité de la société ZIMAR, un groupe canadien qui a été retenu pour la construction de cette infrastructure. Plusieurs personnes ont effectué des recherches sur le net pour avoir le cœur net sur le profil de ladite Entreprise. Il ressort, selon certaines investigations, que la société ZIMAR est un groupe douteux qui n’a aucune réalisation d’envergure à son actif. Selon certaines informations recueillies sur le net et sur le site web de la société, on ne trouve aucune réalisation de la carrure du projet de construction de la raffinerie de Dosso qui a une grande capacité. Certaines personnes qui se sont intéressées dans l’approfondissement de cette recherche pour savoir à qui véritablement on a à faire trouve des adresses éparses, tantôt au Canada, tantôt au Kenya, tantôt au Nigeria, tantôt aux îles Caïmans. Des adresses instables qui laissent planer des incertitudes sur l’entreprise que d’aucuns créditent pourtant d’une très riche expérience dans le domaine pétrolier et gazier.
Autre source d’inquiétude, la société est présentée comme une entreprise canadienne et nulle part on n’a vu des officiels canadiens (Ambassade) introduire ou accompagner les représentants de Zimar auprès des autorités nigériennes, comme il est d’usage dans certaines circonstances.
Ainsi, il se dégage une réelle inquiétude au niveau du public qui craint que ce projet ne tombe dans les mains d’un groupe incertain ou d’une société fictive, comme on en trouve aujourd’hui à travers le monde des affaires où des escrocs et arnaqueurs pullulent malheureusement.
Il semble que au niveau des offres financières, ZIMAR a proposé une enveloppe qui tourne autour d’un milliard de dollar US là où ses concurrentes ont proposé 2 à 4 milliards de Dollars US. Dans certains milieux, on soupçonne l’ancien ministre du Pétrole Mahaman Moustapha Barké d’avoir introduit cette société dans le circuit avant son limogeage du gouvernement, laissant la patate chaude à son remplaçant, Dr Sahabi Oumarou. Connaissant les conditions dans lesquelles il a été débarqué, il y’a lieu d’être prudent dans la gestion de cette question de construction de la raffinerie sur laquelle il est encore nécessaire de creuser au moment où on juste qu’au stade de mémorandum d’entente.
Par le passé le Niger a déjà connu des expériences malheureuses sur ce genre de travaux de grande importance. C’est le cas du dossier africard, du groupe espagnol Realimar, entre autres.
Adoum Boulkassoum
Transition et retour à la démocratie : Le CCR-DA annonce la tenue des consultations citoyennes
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger vit sous une transition militaire dirigée par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani. Quinze (15) mois après, des voix commencent à s’élever pour demander le retour la démocratie.
Lors de la célébration de son premier anniversaire, la Dynamique pour une Transition Réussie (DCTR) a été la première structure à à rappeler au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ses engagements.
Dans la même lancée, une autre structure panafricaniste, attachée à la démocratie et à l’Etat de droit créée après les évènements du 26 juillet 2023, à savoir le Conseil de Résistance pour le Renouveau Démocratique en Afrique (CCR-DA) évoque la nécessité d’un retour à l’ordre démocratique.
Dans un communiqué en date 24 octobre 2024, le CCR-DA a annoncé la tenue à partir du lundi 28 octobre, et ce, jusqu’au 31 décembre 2024, la tenue des consultations citoyennes. A travers cette campagne, le CCR-DA entend créer un cadre à travers lequel, des Nigériens feront un état des lieux sur la gouvernance du Niger. Ce forum citoyen va se traduire par un diagnostic sans complaisance des insuffisances ayant caractérisées les différents systèmes et régimes démocratiques. Il sera également question de faire des propositions innovantes pour améliorer la gouvernance dans notre pays.
En prélude à cette rencontre qui se veut d’envergure nationale, le Conseil de Résistance pour le Renouveau Démocratique en Afrique (CCR-DA) informe l’opinion publique nationale et internationale, qu’un canevas de collecte des propositions et suggestions sera mis à la disposition des populations, précise le communiqué. Il a ainsi évoqué les grands axes des contributions attendues. Il s’agit d’une diversité de domaines portant sur :
L’éthique, la gouvernance, la pratique politique et la classe politique nigérienne ; les élections transparentes et crédibilités ; le modèle de représentation ; la bonne gouvernance, la redevabilité et la transparence ; la justice, l’indépendance de la justice et la lutte contre la corruption ; l’organisation et la gouvernance démocratique... Bref, c’est tout qui peut améliorer la gouvernance et conduire à l’avènement d’un Niger nouveau débarrassé de plusieurs tares qui sont à l’origine des trébuchements notre démocratie qui va en dents de scie, qui seront débattues à l’occasion de ces assises citoyennes.
Le CCR-DA se dit convaincu que la démocratie reste et demeure le meilleur système de gouvernance à même d’assurer l’épanouissement de chaque nigérien et le respect des droits de chacun. Il est aussi persuadé que la démocratie est un système perfectible. Raison pour laquelle, il lance un appel à la mobilisation de toutes et de tous dans le cadre de ces consultations citoyennes.
Moussa Ibrahim
Journée des Nations Unies : un anniversaire qui intervient au Niger à 4 jours de la rentrée des classes
La célébration de la Journée des Nations Unies intervient cette année à 4 jours de la rentrée scolaire au Niger. Initialement prévue le 2 octobre 2024, celle-ci aura lieu, exceptionnellement, le 28 octobre 2024.
En rappel, chaque 24 octobre est consacré partout dans le monde à la commémoration de l'entrée en vigueur des textes fondateurs de l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'organisation mondiale créée en 1945 au sortir de la seconde guerre mondiale.
Malgré les conflits sanglants qui divisent de nombreux pays membres, cette institution reste un vecteur d'unité et semble être la seule alternative crédible pour asseoir la paix dans un monde de plus en plus déchiré.
Des conflits destructeurs et meurtriers (terrorisme au Sahel, guerre en Ukraine, au Soudan, au Proche-Orient...) à qui s'ajoutent des catastrophes naturelles de plus en plus terribles (sécheresse, inondations, canicule, incendies...) le rendent de moins en moins sûr. Pourtant, elle a la charge d'assurer le bien-être de ses populations.
Elle est au four et au moulin comme en Afrique où les inondations dévastatrices de cette année sont en train de marquer les esprits en plus de bien d'autres fléaux comme, par exemple le phénomène de Boko Haram dans les pays du bassin du Lac Tchad, la guerre en RDC, le terrorisme au Mozambique, etc.
Ses agences s'activent à apporter des solutions chacune dans son domaine de compétences. Selon des sources humanitaires dont elles sont les principaux appuis, jusqu'à 10 millions d'enfants sont actuellement privés d'école à cause des seules inondations. L'insécurité et la pauvreté empêchent pour leur part 36 millions d'autres enfants parmi lesquels plus de 21 millions de petits nigérians d'aller à l'école. Au Niger, la rentrée scolaire est censée avoir lieu le 2 octobre 2024.
Son report au 28 octobre 2024 est une des conséquences des inondations exceptionnelles qui ont frappé le pays. En effet, des pluies sans précédent qui sont tombées au Niger cette année ont, du coup, aggravé la crise du secteur éducatif. Jusqu'à 242 classes ont été détruites par le déchaînement des eaux. Un vrai désastre.
Le Ministère chargé de la Gestion des Catastrophes précise, d'ailleurs, qu'1.438.627 personnes réparties dans 195.697 ménages ont été sinistrées par les intempéries. Celles-ci ont causé jusqu'à 391 décès dans le pays, selon le Ministère.
L'ampleur du sinistre est telle que de nombreuses familles n'ont trouvé de refuges que dans les bâtiments scolaires, rendant encore plus hypothétique la disponibilité des classes pour la rentrée scolaire. Situation encore plus grave, à cause des pluies diluviennes de cette année, des familles entières se sont éloignées des centres d'éducation. Du coup, beaucoup d'enfants vont être privés d'école. Pour remédier à la situation, les agences du Système des Nations Unies ont promptement réagi par diverses actions.
Parmi elles, l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance) s'est beaucoup illustré par sa réactivité à soutenir les familles impactées par les inondations. Conscient de l'ampleur de la catastrophe qui frappe le Niger, le Fonds a fait don d'importants lots de matériels et kits au profit des ménages sinistrés dans les régions les plus touchées. Pour la seule région de Dosso par exemple, il a octroyé des kits de secours d'urgence d'une valeur de 37.609.599 francs CFA. 500 ménages en situation de vulnérabilité dans la région sont concernés par ce don qu'il a gracieusement offert.
Ce don de l'UNICEF est essentiellement composé de matériels de première nécessité, notamment des ustensiles de cuisine, kits d’hygiène permettant de préserver la dignité des femmes et de leurs enfants, etc.
Bassirou Baki
Gestion de la transition : Les prétentions des labousanistes
Voilà aujourd’hui plus d’un an que le CNSP a pris les rênes de l’Etat du Niger dans le cadre d’une transition qui fait suite à la chute de l’ancien président Bazoum Mohamed. Au regard de la mobilisation et des différentes réactions qui ont suivi ce changement sur toute l’étendue du territoire, on peut dire que la population dans sa grande majorité a accueilli favorablement l’arrivée de la junte au pouvoir. En effet sur plusieurs mois des manifestations de soutien ont été organisées par des structures organisées ou non pour se réjouir de cette intervention de l’armée sur l’arène politique, principalement au moment où le Général de Brigade Abdourahamane Tiani qui en est le Chef, a décliné ses intentions pour le pays. A l’image des autres pays frères du Sahel à savoir le Mali et le Burkina Faso qui ont devancé le Niger dans la transition militaire, le CNSP a annoncé très tôt sa volonté d’amener le pays vers sa souveraineté totale dans tous les secteurs de la vie socio-économique. Ainsi des actes courageux et osés ont immédiatement suivi cette annonce historique du CNSP, notamment le renvoi total des bases militaires étrangères du sol nigérien, l’annulation pure et simple de tous les contrats dans les secteurs minier et sécuritaire où les intérêts du pays ne sont pas pris en compte convenablement. Cet élan a créé tout de suite un sentiment de patriotisme collectif auprès de la majorité des nigériens, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, et a suscité un enthousiasme réel à tous les niveaux.
Ce qui s’est traduit par un soutien presque unanime au profit des autorités de la transition d’un part et le raffermissement de l’unité nationale d’autre part.
Malheureusement depuis les événements du 26 juillet 2023, certains de nos compatriotes se comportent comme des vainqueurs d’une guerre et cherchent coûte que coûte à imposer au CNSP la conduite à tenir. Dans ces conditions, comment un petit groupe d’opportunistes peut-il prétendre revendiquer les mérites et la vedette de la mobilisation nationale qui a accompagné le CNSP. Alors il est curieux d’entendre certaines jérémiades insensées qui ont cours dans les milieux de LUMANA selon lesquelles cette lutte historique était portée par des laboussanistes ou disons les militants de LUMANA, alors que toutes les régions et même les nigériens de l’extérieur ont pris part à ce vaste mouvement.
Malheureusement beaucoup de militants de ce parti versent dans la fanfaronnade pour raconter des sornettes et prétendre que les laboussanistes ont joué un rôle particulier dans l’avènement du CNSP mais aussi dans le départ des troupes françaises et américaines, et contrer l’intervention militaire dans notre pays. Ils feignent d’oublier que le PNDS, le parti déchu du pouvoir et l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou ont mis en garde contre toute intervention militaire étrangère. Et il est évident que leur poids et leur voix sont plus porteuses que le vacarme de rue et du rond- pont de l’escadrille. Ils oublient également que durant douze ans leur parti, le Lumana a vainement multiplié les intrigues pour déstabiliser le régime du PNDS à des fins bassement politiques.
Ainsi c’est sur cette base que les labousanistes estiment que le CNSP doit être redevable de quelque chose en vers leur leader et qu’il doit satisfaire leurs désidératas en arrêtant gratuitement Issoufou Mahamadou et en créant les conditions de leur arrivée au sommet de l’Etat.
Ils ont dû même réussir à amener le CNSP à commettre quelques ratés dans la marche de la présente transition en s’octroyant l’essentiel des nouvelles nominations dans l’administration et aux niveaux des administrateurs délégués et des secrétaires généraux des mairies. On a l’impression qu’ils considèrent que les autres nigériens sont dorénavant des parias qui n’ont droit à rien dans ce pays. A la moindre nomination qui ne relève pas de leurs rangs, ils se mettent à crier au scandale, en accusant le CNSP d’avoir nommé un militant du régime déchu même si en réalité ce sont uniquement les militants du PNDS Tarayya qui sont stigmatisés et détestés ici. Le plus surprenant, c’est de constater que le CNSP prête souvent oreille à cette comédie et des simples secrétaires généraux des communes rurales ont été révoqués aussitôt qu’ils ont été nommés, suite à leur pression.
Mais qu’on se le prenne pour dit et il n’est un secret pour personne que le soit disant activisme des labousanistes n’a absolument rien de patriotique et de citoyen. Il s’agit tout simplement d’un agenda politique qui a été soigneusement déroulé dans l’espoir de récupérer gracieusement le coup d’état et pour parvenir au pouvoir un de ces quatre matins.
Sauf que certains d’entre eux ont fini par comprendre que le CNSP est loin d’être dans ce schéma bidon, le Général Tiani et ses compagnons sont plutôt dans la logique de remettre le pays sur les rails d’un véritable développement économique et social.
Ainsi le Modem FA Lumana Africa peut savourer le gros lot de nominations qu’il a pu s’offrir, en attendant la dure réalité des urnes dans les mois ou les années à venir.
Adoum Boulkassoum
Rapport du Panel Indépendant de Haut niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel : De nouvelles alternatives pour l’émergence du Sahel
Lancé en septembre 2022, le Panel Indépendant de Haut niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel, dont la présidence a été confiée à l’ancien Président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, a présenté le rapport dudit panel le 21 octobre 2024 à Addis-Abeba en Ethiopie. Créé conjointement par les Nations Unies, l’Union Africaine et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ce Panel avait pour mission de procéder à une évaluation stratégique sécurité-développement au Sahel en proie à de nombreux défis sécuritaires, humanitaires, économiques et sociaux. Mission accomplie par le Panel qui a procédé une analyse profonde de la situation et proposé des alternatives pour l’émergence du Sahel.
La présentation du rapport du Panel de Haut niveau s’est faite à Addis-Abeba en présence de M. Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations-Unies, de M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine, et de M. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO.
« Le présent rapport était prêt et devrait vous être présenté depuis un an. Les évènements intervenus au Niger le 26 Juillet 2023 n’ont pas permis de respecter cet agenda » a entonné Issoufou Mahamadou devant les commanditaires de l’évaluation.
C’est un travail méticuleux, hautement scientifique, exhaustif, inclusif et participatif dressant un diagnostic sans complaisance de la situation du Sahel Géopolitique assortie de recommandations pour qui a été menée sous la conduite de Issoufou Mahamadou.
Constitué de hautes personnalités bien connues dont Dr Donald Kaberuka, Dr Mohamed Ibn Chambas, Leila Zerrougui et Sohoyata Maiga avec le précieux concours de deux membres du cabinet du Panel, le Général de Brigade Cheick Dembele et le Professeur Tidjani Alou Mahaman Sanoussi, le Panel de Haut niveau dirigé par Issoufou Mahamadou a examiné toute la situation du Sahel, secteur par secteur pour déboucher sur des recommandations pertinentes à même de faire face à la crise multidimensionnelle de cet espace, à moyen et à long terme.
L’évaluation stratégique a concerné 18 pays placés sous la dénomination de « Sahel Géopolitique (S.G) » dont trois pays du Maghreb (Algérie, Libye et Mauritanie), 13 pays de la CEDEAO (hors Libéria et le Cap Vert) et deux pays de l’Afrique Centrale (Cameroun et Tchad). C’est un espace qui s’étend des rives sud de la Méditerranée au Golfe de Guinée et de l’Atlantique au bassin du lac Tchad qui abrite 528 millions d’habitants en 2023 et 939 millions en 2050 avec un PIB de 993 milliards de dollars en 2022, et doté de ressources naturelles abondantes.
L’évaluation stratégique inclusive et participative a adopté une approche comprenant des consultations politiques approfondies, plusieurs forums thématiques régionaux et des missions techniques sur le terrain, effectuées par une équipe de dix experts africains, indépendants, principalement issus de la région qui, par ailleurs, ont eu accès à une documentation abondante. Le Panel a également eu recours à un vivier d’une trentaine de personnes ressources, majoritairement de la région.
Le rapport qui examine la situation actuelle et les risques majeurs auxquels la région est confrontée, fait ressortir que le Sahel Géopolitique connaît une crise complexe et multidimensionnelle depuis plus d’une décennie, crise qui touche à la sécurité humaine, c’est-à-dire, à la fois à la gouvernance, à la sécurité physique et au développement socio-économique.
Le Rapport fait également ressortir des IDH faible pour la plupart des pays du Sahel géopolitique, une faible valorisation du capital humain, un sous-équipement en infrastructures, une faible modernisation et diversification de l’économie, un échange inégal, un sous-financement de l’économie, etc.
Le résumé du rapport fait également cas ‘’De nouveaux revers dans le processus et systèmes démocratiques de la région, avec plus de tentative de changements inconstitutionnels de gouvernement et d’usage de la force pour accéder au pouvoir’’. ‘’Cela conduirait à une érosion totale de la crédibilité, du moins dans les perceptions populaires, des Etats et des organisations régionales telles que la CEDEAO, la CEEAC, l’UA et l’ONU’’ souligne le rapport qui parle de risque d’installation d’une ‘’méfiance grandissante envers l’Architecture internationale et régionale, avec l’échec croissant des cadres normatifs régionaux et internationaux et la dépendance à l’égard de solutions palliatives à court terme, telles que l’utilisation de groupes locaux d’autodéfense, de forces agissant par procuration ou de sociétés privées internationales’’.
‘’si rien n’est entrepris, il est probable que les Etats Sahéliens connaissent une insécurité grandissante, une fracture sociale croissante, une pauvreté et des inégalités qui se creusent avec le risque, pour certains, de disparaître sous leur forme actuelle’’ alerte le rapport qui estime que ‘’le statu quo n’est pas acceptable’’.
Pour en sortir le Panel propose ‘’un nouveau pacte fondé sur un nouveau paradigme, une vision et des objectifs qui reflètent les aspirations profondes des populations de la région’’.
Mieux, le Panel a établi une formule de l’émergence et du développement qui permet de déterminer la durée au bout de laquelle un pays se trouve dans l’intervalle de l’émergence ou du développement en fonction de la croissance de son PIB par habitant. A contrario, une autre formule permet de calculer, à partir d’une durée fixée à priori, le taux de croissance du PIB par habitant nécessaire à l’émergence ou au développement.
La durée choisie par le Panel est de 39 ans avec pour horizon 2063, année du centenaire de la création de notre organisation continentale. Selon les pays, il y a une grande dispersion des taux de croissance du revenu par habitant nécessaires, pour parvenir à l’émergence à cette échéance.
La vision proposée par le Panel est celle, à l’horizon 2063, d’un Sahel 2.0, un sahel émergent, c’est-à-dire un Sahel caractérisé par : la bonne gouvernance politique et économique ; la stabilité politique assurée par des Etats visionnaires, stratèges et capables ; le silence des armes ; une transition démographique engagée et accomplie ; une transition climatique et énergétique réussie ; une forte croissance économique inclusive soutenue par une économie diversifiée ; une urbanisation rapide ; une large classe moyenne capable d’occuper des emplois intermédiaires dans les services et l’administration, de contribuer à la stabilité politique et de soutenir la croissance économique.
La gouvernance, la sécurité, le développement durable et la mobilisation des ressources constituent les quatre piliers sur lesquels reposera la rupture que nécessitera la réalisation de cette vision, précise le rapport.
Tel qu’il est fourni, le rapport du Panel de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel est incontestablement une ultime alternative pour l’émergence des pays du Sahel confrontés à des défis sécuritaires et de développement.
Ce rapport témoigne une fois de plus que l’ancien Président de la République du Niger à qui on a confié plusieurs dossiers d’envergure dont celui de la ZLECAF, de la monnaie unique de la CEDEAO, accomplit avec brio et à la grande satisfaction des Chefs d’Etats africains ses missions. Cela témoigne également de l’engagement inébranlable de Issoufou Mahamadou pour une Afrique renaissante et émergente qui comptera sur la scène mondiale
Adoum Boulkassoum
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