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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

A l’Hôtel Bravia de Niamey, s’est déroulée, samedi 20 juillet 2024, la cérémonie de célébration et de remise de diplômes aux filles bénéficiaires du Programme de Seconde Chance ‘’Ilimin Mata’’, programme mis en œuvre par la Fondation PetitPouss Niger et financé par l’UNICEF, l’USAID et l’Ambassade du Royaume Uni au Niger. La rencontre a été présidée par la Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif en présence des représentants des structures partenaires, des filles bénéficiaires de l’initiative et bien d’autres invités. Quatre-vingt (80) filles déscolarisées ont bénéficié du Programme de seconde Chance ‘’Ilimin Mata’’ dont quarante (40) ont participé aux examens du BEPC en tant que candidates libres et quarante (40) autres à la session du BAC en fin de l’année scolaire 2023-2024.

Au cours de la présente phase expérimentale, pendant huit (08) mois, ces jeunes filles dont l’âge varie de 16 à 26 ans ont bénéficié d’un suivi personnalisé avec des enseignants qualifiés, et aussi à travers la plateforme d’apprentissage numérique PetitPouss.

27 d’entre elles sur les 40 soutenues par l’UNICEF sont admises au BEPC, soit un de 67,5% contre un taux national de 36,6%.

Pour sa part, l’Ambassade du Royaume Uni au Niger a soutenu les quarante (40) autres filles déscolarisées en classe de Terminale et qui se sont présentées aux examens du Baccalauréat.

Grâce aux tablettes mises à leur disposition et au partenariat AIRTEL-UNICEF, les quatre-vingt (80) filles ont pu accéder sans connexion Internet aux contenus éducatifs en ligne.

A l’entame de son intervention, la Ministre de l’Education Nationale a, tout d’abord, félicité les initiateurs du programme et souligné l’honneur qu’ils font à notre pays.

« C’est rassurant pour nous de voir des jeunes qui réussissent et qui fournissent des efforts, redoublent d’ingéniosité pour faire en sorte que d’autres jeunes puissent connaître la même réussite. Je pense, à travers ce programme, tout ce que vous faîtes, vous nous donnez encore la leçon de ce qu’est véritablement une réussite. Parce que notre réussite doit surtout se mesurer à la manière dont nous essayons de faire en sorte que d’autres puissent suivre le chemin de l’épanouissement et du succès », a-t-elle souligné.

« Votre initiative a permis la réussite de ces filles et nous rappelle encore davantage l’apport des associations, des partenaires techniques et financiers, leur contribution à l’amélioration de notre système éducatif », a indiqué Dr Elisabeth Shérif aux porteurs du projet.

« On voit juste 80 filles », a-t-elle soutenu mais à bien y réfléchir au « dicton qu’un artiste a popularisé et qui dit : « éduquer une femme c’est éduquer toute une nation », je vous laisse apprécier l’apport de l’éducation de 80 filles et pas n’importe lesquelles, des filles déscolarisées qui ont fait face à beaucoup de défis dans la vie mais qui ont refusé de céder à la fatalité ».

Selon Dr Elisabeth Shérif, la vie est faite des hauts et des bas. « Lorsque vous serez face à ces bas, lorsque vous serez au creux de la vague comme on le dit sous d’autres cieux, rappelez-vous de ce courage dont vous avez fait montre et qui nous impose de respecter ce que vous êtes », a-t-elle conseillé aux lauréates.

« Et lorsque vous serez dans les beaux moments de la réussite, n’oubliez pas le reflexe de ces jeunes qui vous ont permis de réussir et de reproduire le même schéma. En tant que femmes n’oubliez pas surtout d’inscrire votre réussite dans le registre de nos valeurs sociales », a-t-elle enfin ajouté en leur endroit.

De son côté, la Représentante de L’UNICEF au Niger, Mme Djanabou Mahondé, a, dans l’allocution qu’elle a prononcée à cette occasion, indiqué que ces jeunes filles méritent d’être félicitées et célébrées car, grâce à leur persévérance et leur travail, elles ont su accomplir brillamment un programme d’enseignement à distance.

« Les programmes d’éducation de seconde chance sont essentiels pour offrir des opportunités éducatives à ceux et celles qui, pour diverses raisons, ont décroché et/ou manqué la scolarité traditionnelle. Ces programmes peuvent inclure des cours de rattrapage, des formations professionnelles et des initiatives de soutien à la formation scolaire » a laissé entendre Mme Djanabou Mahondé

Elle a, ensuite, présenté aux jeunes filles récipiendaires ses encouragements et affirmé être touchée par le courage de celles qui, avec des histoires atypiques et des défis auxquels elles ont fait face, ont su braver le statu quo et décidé de reprendre le chemin de l’école.

« Vous êtes sources d’inspiration pour beaucoup et nous vous souhaitons de pouvoir continuer avec cette même détermination en se disant que le meilleure reste à venir dans la poursuite de vos rêves. Vous êtes la preuve de la persévérance, le courage et l’abnégation paient toujours », a affirmé la représentante de l’UNICEF au Niger.

Mme Djanabou Mahondé a remercié tous les partenaires intervenant dans le programme ‘’Ilimin Mata’’ et, enfin, rappelé que « l’UNICEF reste particulièrement engagée à poursuivre et renforcer son investissement en faveur du développement des adolescents et des jeunes nigériens, et plus particulièrement les initiatives conçues avec, par et pour les adolescents et jeunes. Vous pouvez compter sur mon engagement personnel et celui de mon équipe ».

Invité à prendre la parole, M. Baud Schoenmaeckers, Président du Conseil d’Administration de ‘’Second Wave Education Foundation’’, une fondation basée au Pays-Bas, a indiqué que c’est suite à une rencontre en 2020 avec M. Issaka Mounkaila Mossi que la Fondation PetitPouss Niger dont ce dernier est actuellement le Secrétaire Général a vu le jour et « l’un des résultats [Ndlr : de la collaboration entre son entité et la Fondation Petit Pouss Niger] est que nous nous trouvons ici pour célébrer la réussite d’un groupe de jeunes filles résilientes qui ont bénéficié de cette plateforme dans leur formation », a-t-il affirmé.

D’après lui, les résultats n’auraient jamais été atteints sans les efforts consentis par l’équipe qui pilote le programme et la confiance placée en celle-ci par l’Ambassade du Royaume Uni au Niger, l’UNICEF, l’USAID et le Ministère de l’Education Nationale à qui il adresse des  remerciements appuyés.

Même engagement sans failles du côté de l’Ambassade du Royaume Uni au Niger. « Nous restons engagés à soutenir le Niger à améliorer l’accès à l’éducation pour tous et particulièrement pour les filles tant à travers des grands programmes comme le partenariat mondial pour l’Education que par des plus petits projets comme celui-ci qui renforcent considérablement les droits et les capacités des femmes à atteindre leur plein potentiel », a souligné l’Ambassadrice du Royaume Uni au Niger, Mme Catherine Inglehearn.

Aux jeunes filles résilientes qui ont bravé tous les obstacles pour réussir dans le cadre du programme de seconde chance ‘’Ilimin Mata’’, elle leur a expliqué que « vous êtes un maillon essentiel du développement socio-économique du Niger. Par conséquent vous devez vous donner les moyens de vous impliquer dans cette mission qui est de contribuer au développement du Niger, vital pour vous et vital pour votre pays ».

Elle a enfin souligné, « j’espère que cette étape n’est que le début de votre engagement personnel à persévérer pour vous autonomiser, impacter vos communautés et inspirer d’autres femmes à emprunter le chemin de l’autonomie afin d’atteindre leur plein potentiel ».

« Vous pouvez être fières de votre succès », a commencé par affirmer la Directrice-Pays de l’USAID, Maria Baron, à son tour. « Grâce aux efforts des différents partenaires, les jeunes filles ici présentes disposent des outils nécessaires pour se construire un avenir radieux », a-t-elle fait savoir.

Depuis de nombreuses années, l’USAID soutient l’éducation, la croissance économique et le développement de la jeunesse, a indiqué Maria Baron avant de réaffirmer l’engagement de l’USAID à accompagner le Niger dans tous les domaines prioritaires à son développement.

Peu avant toutes ces allocutions, le Secrétaire Général de PetitPouss Niger a prononcé un discours de bienvenue aux personnalités invitées, notamment les différents partenaires techniques et financiers accompagnateurs de la mise en œuvre du Programme Seconde Chance ‘’Ilimin Mata’’.

Il leur a adressé une profonde reconnaissance à titre personnel, au nom des quatre-vingt (80) filles bénéficiaires et celui de toute la jeunesse nigérienne.

Au cours de son allocution, il a notamment indiqué la présente promotion des jeunes filles bénéficiaires porte le nom de Promotion Elysabeth Shérif, actuelle Ministre de l’Education Nationale.

Le clou de la cérémonie a été la remise des prix aux trois (03) meilleures nouvelles bachelières et trois (03) meilleures nouvelles brevetées.

Pour ce qui est du BEPC, le premier prix est revenu à Haouaou Moussa, jeune fille admise au BEPC à l’écrit. Elle est âgée de 20 ans, orpheline de père, avec une mère au foyer  qui a d’autres enfants et neveux orphelins à sa charge.

Le second et troisième prix ont été respectivement remportés par Chérifatou Hassan Yacouba, 19 ans, admise au BEPC après quatre tentatives, avec un père à la retraite et une mère au foyer et par Aissa Seyni Boubacar, 20 ans, parents vivant à Tillabéry mais vit chez sa grand-mère à Niamey.

Concernant le premier prix Baccalauréat, il est revenu à Haoua Boukar, âgée de 26 ans, mariée puis divorcée, elle est mère de deux enfants. Elle est admise à l’écrit au Baccalauréat avec mention Assez Bien.

Le second prix Baccalauréat a été attribué à Laouratou Ibrahim, 26 ans. Mariée et mère d’une petite fille, elle est admise au Bac à l’écrit.

Farida Idé Djibo est, de son côté, lauréate du 3ème prix Baccalauréat. Elle âgée de 21 ans et habite loin dans un village de Niamey. Elle est admise au Baccalauréat série D. pour la petite histoire, elle est restée toujours première de la série D au sein du centre administré par la Fondation PetitPouss Niger.

Bassirou Baki

En fin de mission au Niger, après des années de bons et loyaux services au profit des enfants et des personnes vulnérables, Dr Moriba Koné et Dr Josué Kalambo Kamango, respectivement Immunization Manager et Cold Chain Logistics Spécialist à l’UNICEF, s’en vont sous d’autres cieux. Ils ont été honorés au cours d’une cérémonie qui s’est tenue le 25 Juillet 2024 à Niamey dans les locaux du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.

Sous les yeux de la Représentante de l’UNICEF au Niger, Mme Djanabou Mahondé, et de plusieurs invités, ils ont reçu des mains du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Colonel Major Garba Hakimi, des témoignages de satisfaction en hommage à leur engagement pour la protection des droits des enfants nigériens, pour leur santé, leur éducation et leur bien-être en général.

Le Colonel Major Garba Hakimi a, avant de leur remettre les témoignages de satisfaction, salué le dévouement qu’ils ont fait montre au cours de leur séjour au Niger, dévouement qui, significativement, a renforcé les actions des autorités nigériennes et de l’UNICEF en faveur des enfants et des personnes vulnérables.

« Avec eux, des projets innovants ont vu le jour, des politiques ont été promues et des partenariats stratégiques ont été noués, tous visant à améliorer de manière significative les conditions de vie des enfants dans des contextes parfois difficiles », a approuvé le Ministre de la Santé Publique.

« Leur travail acharné et leur engagement », a-t-il indiqué, « ont été une source d’inspiration pour nous tous, et leur départ laisse un vide que nous ressentirons profondément ». Le Ministre a, ensuite, affirmé être réjoui des liens humains très forts et durables que Dr Koné et Dr Josué ont su tisser avec leurs collègues à eux, les cadres de son département ministériel et avec beaucoup d’autres nigériens.

« Alors que nous célébrons les accomplissements de ces deux hauts cadres, nous savons que leur héritage perdurera au sein de notre engagement continu envers les enfants du Niger. Nous leur sommes profondément reconnaissants pour leur contribution inestimable », a-t-il laissé entendre.

Avant de leur remettre les témoignages de satisfaction à eux dédiés, le Ministre de la Santé Publique leur a souhaité le meilleur pour leurs projets futurs et dit espérer que leurs chemins se croiseront une fois encore dans leur quête pour un avenir où chaque enfant peut réaliser son plein potentiel.

Après avoir reçu les précieux témoignages des mains du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Koné Moriba a pris la parole pour le remercier et saluer le Gouvernement dans son ensemble pour l’honneur fait à l’UNICEF à travers leurs « modestes personnes ».

«  Je voudrais vous dire merci de nous avoir acceptés, guidés, orientés et facilité le travail en terre nigérienne », a-t-il souligné tout en insistant sur le souvenir inoubliable que lui et son collègue, Dr Josué, garderont du Niger et de son peuple.

Il a ensuite affirmé prier Dieu pour qu’il veille continuellement sur le Niger, son « beau peuple, accueillant et chaleureux.

Et, non sans avoir souhaité que Dieu fasse aussi régner la paix dans le pays, Dr Koné a, enfin, terminé son intervention en précisant que le Niger reste et demeure dans leurs cœurs et leurs esprits partout où le devoir les appelle.

Bassirou Baki

Tous les chemins mènent à Niamey et cela de diverses manières. Rendez-vous compte que le parc énergétique du Niger va s’agrandir davantage. Et comment ? Avec une nouvelle centrale thermique de 22,5 MW gracieusement offerte par le Royaume du Maroc. Dans ce but, neuf (09) groupes électrogènes sont arrivés à Niamey et seront acheminés sur le site où elle sera installée. Des travaux sont déjà en cours d’exécution sur ledit site, travaux qui, d’après les explications des techniciens marocains sur place, seront terminés d’ici fin juillet 2024.

Une telle centrale, une fois mise en service va permettre à la Nigelec de multiplier ses capacités en fourniture d’électricité et satisfaire les besoins énergétiques de la ville de Niamey. Le don gracieux d’une centrale thermique par le Royaume du Maroc au Niger est le résultat de la visite en décembre 2023 à Rabat du Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.

Suite à cette visite, Sa Majesté le Roi Mohamed VI a, selon l’Ambassadeur marocain au Niger, El Achab Allal, promis que son pays va accompagner le Niger sur le plan de la fourniture en électricité.

En rappel, à cette époque le pays souffrait de coupures intempestives d’électricité car le Nigeria qui lui fournissait plus de 70% de ses besoins sur ce plan avait arrêté de l’approvisionner, en application des sanctions décrétées par la CEDEAO suite aux évènements du 26 juillet 2023. Pour déterminer les besoins du Niger en électricité, l’Office nationale de l’eau et de l’électricité (ONEE) a dépêché, à l’époque, ses propres experts et techniciens à Niamey.

La construction d’une centrale thermique d’une puissance de 22,5 Mw a, alors, été envisagée et les travaux ont très tôt commencé, travaux qui sont actuellement en cours et qui finiront par s’achever à la fin du mois de juillet 2024, apprend- on près du diplomate marocain. De telles actions venant d’un pays africain à l’endroit d’un autre pays africain renforcent les liens de solidarité entre eux en particulier et entre ceux du sud global en général.

Selon Professeur Haoua Amadou, Ministre nigérienne de l’Energie, « cette centrale est un bel exemple d’un partenariat bilatéral gagnant-gagnant ». Elle était sur place sur le site de construction de la centrale thermique la semaine dernière.

A cette occasion, la ministre était accompagnée de l’Ambassadeur du Maroc au Niger et des responsables de la Nigelec. Elle est allée sur place constater de visu l’exécution des travaux et leur état d’avancement. Pr. Haoua Amadou a, au sortir de sa visite, adressé, au nom du gouvernement et du peuple nigérien toute sa reconnaissance à l’endroit du Royaume du Maroc et à sa Majesté le Roi Mohamed VI. Le geste noble du Royaume Chérifien à l’endroit du Niger participe de la volonté des autorités et des populations nigériennes à diversifier les partenaires dans tous les domaines sans subir des injonctions.

Bien que le Niger soit en rupture de ban sur la scène internationale, pourrait-on dire, depuis la prise du pouvoir par les militaires le 26 juillet 2023, qu’il vive sous des sanctions de toutes sortes et tourne le dos à plusieurs pays sur le plan militaire et même diplomatique, cela n’empêche que l’on se bouscule à son portillon.

Suscitant beaucoup de convoitise grâce aux multiples ressources de son sous-sol et sa position géostratégique très intéressante, nombreux sont de nouveaux partenaires qui frappent à sa porte. Par diverses stratégies, ces derniers essaient de placer leurs pions pendant que certains qui lui sont traditionnels, notamment occidentaux, lui posent des exigences ou claquent carrément la porte.

Si le Royaume du Maroc passe par un don gracieux de centrale thermique pour montrer au Niger toute sa solidarité en ces moments difficiles, en vue bien sûr d’un futur partenariat fructueux dans bien de domaines, la Turkiye, pour sa part, n’a jamais cessé de mener des activités dans le pays, activités qui font d’elle un partenaire des plus fiables à lui. En atteste la visite officielle qu’effectue depuis ce 15 juillet 2024 à Niamey son ministre des Affaires Étrangères, Hakan Fidan.

Une importante délégation l’accompagne à cette occasion, délégation composée des ministres de la Défense, de l’Énergie et des Ressources Naturelles ainsi que du patron des services de renseignements turcs, du secrétaire de l’Industrie de la Défense et du vice-ministre du Commerce. Cette visite du chef de la diplomatie turque, la première du genre depuis le coup d’État de juillet 2023, intervient après celle effectuée par le vice-ministre des Affaires Étrangères en novembre 2023.

De grandes entreprises turques sont présentes au Niger dans de nombreux domaines comme la défense, le transport aérien, le BTP, l’énergie, l’éducation, la santé, le commerce et l’hôtellerie.

Le ministre des Affaires étrangères de la Turkiye, Hakan Fidan, est accompagné durant son séjour au Niger par Yasar Guler, Ministre de la Défense Nationale, Alparslan Bayraktar, Ministre de l’Énergie et des Ressources Naturelles, Ibrahim Kalin, chef de l’Organisation Nationale du Renseignement, Haluk Gorgun, Secrétaire de l’Industrie de la Défense, et Ozgur Volkan Agar, le vice-Ministre du Commerce. Ce qui en dit long sur les enjeux d’une telle visite.

Bassirou Baki

A quelques jours de la commémoration du premier anniversaire de la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), l’homme fort du Niger depuis le 26 juillet 2023, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani décline « sa vision » dans un document intitulé « Ma vision pour le Niger ».

La vision « pour un Niger véritablement indépendant et prospère » accompagnée du slogan « Laabu sanni no – Zancen kasa ne » déjà déclinée dans ses discours annexés au document reste invariable. « Bâtir un Niger nouveau où les nigériennes et les nigériens, unis et solidaires, décident souverainement pour notre patrie et dans l’intérêt supérieur de notre peuple… » telle est l’ambition du Président au cours de cette transition.

Cette vision qui se décline en quatre axes stratégiques sera mise en œuvre à travers un « Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) » assorti d’un « Plan d’actions prioritaires 2024-2026 » dont la durée ne dépasse guère les trois (3) ans maximum sur lesquels, le Général Abdourahamane Tiani s’est engagé pour conduire la transition qui va déboucher sur le retour à l’ordre constitutionnel Le document annonce aussi des réformes, l’élaboration d’une nouvelle constitution et d’un nouveau code électoral, la mise ne place des Institutions de la transition, toute chose qu’avait déjà annoncée dans ses discours antérieurs le président du CNSP qui reste cohérent avec ses engagements.

 La vision de la refondation de l’État du Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani, dans le cadre de la transition de notre pays, « vise à créer les conditions pour l’accession de notre patrie à une véritable souveraineté ainsi qu’à la stabilité politique et institutionnelle », précise le document. Celle-ci repose sur « une approche holistique qui considère la souveraineté, la sécurité, la cohésion sociale, la gouvernance politique, administrative, économique, financière, juridique et judiciaire, le développement des bases productives, l’économie et le bien-être social comme des éléments interdépendants, justifiant la nécessité d’une action coordonnée dans ces différents domaines pour assurer le succès de la transition ».

Cette vision qui est en réalité un programme de gouvernance du CNSP repose sur quatre axes prioritaires qui ont été déclinés par le Premier Ministre de la Transition, Ministre de l’économie et des finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine dans un point de presse qu’il a animé, le samedi 14 Juillet 2024 à son cabinet.

 Priorité des priorités, le premier axe repose sur « le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale

 Considérant que la paix, la sécurité et l’unité nationale sont des préalables pour le développement de tout pays, le CNSP en a fait un grand défi à relever depuis sa prise de pouvoir le 26 juillet 2023.

A ce sujet, le programme-vision du Président du CNSP entend engager le renforcement des capacités d’interventions opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à travers le recrutement et la formation du personnel, l’acquisition des moyens matériels et logistiques, le maillage optimal du territoire, renseignements, etc.

La réponse du Général de Brigade Abdourahamane Tiani sera également axée sur la redéfinition d’une nouvelle stratégie nationale de défense et de sécurité afin de l’adapter non seulement à l’évolution du contexte mais aussi aux aspirations de souveraineté du Niger. De même, les mécanismes pratiques et efficaces qui seront définis dans un délai raisonnable avec les États membres de l’AES permettront de faire face à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée aux niveaux national et transnational. Sans compter la diversification et la signature des accords de coopération sécuritaire en fonction de leur potentielle valeur ajoutée.

Pour ce qui est du volet relatif à la cohésion sociale, le Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine il s’agit «de rassembler les nigériens autour d’un idéal commun celui de l’appartenance à un même pays et le réveil du bâtisseur de nation qui dort en chacun des nigériens ».

Le deuxième axe stratégique de la vision du Président du CNSP porte sur « la promotion de la bonne gouvernance », une problématique qu’il a évoquée, comme le premier axe pour justifier le coup d’état du 26 juillet 2023.

Par rapport à cet axe, les engagements du CNSP porteront sur les réformes relatives à la stabilité politique et institutionnelle, à la pertinence des choix stratégiques, à l’efficacité du système judiciaire, de l’administration publique et de la gestion de l’économie.

Dans le domaine politique, soutient la Vision du Président Tiani, la refondation de la République implique la mise en place d’un système solide, garantissant désormais la stabilité de nos institutions. Un processus de réforme sera engagé pour instaurer des institutions républicaines fortes, crédibles et adaptées pour prévenir le risque d’abus du pouvoir. C’est ainsi que les pouvoirs (Exécutif, Législatif et Judiciaire) seront organisés pour fonctionner de manière interdépendante et avec des mécanismes efficaces de contre-pouvoir, poursuit le document. ‘’Ces préoccupations fondamentales orienteront l’élaboration du nouveau code électoral et de la nouvelle constitution après des consultations inclusives pour prendre en compte les attentes des citoyens.

A l’issue de ce processus d’élaboration des textes, des consultations référendaires et des élections libres, transparentes, indépendantes et exemptes de toutes contestations seront organisées’’ explique la Vision qui colle parfaitement avec les différents engagements pris par le CNSP pour un retour à l’ordre constitutionnel et à l’organisation de nouvelles élections.

En matière de justice et des droits humains, les actions de la refondation porteront sur l’amélioration de l’efficacité du système judiciaire pour que la justice soit réellement indépendante, honnête et pleinement au service de la société.

Les priorités concerneront des réformes pour adapter le système judiciaire aux réalités du pays, la simplification des procédures, la valorisation des mécanismes traditionnels de règlement des litiges ainsi que le renforcement de la transparence du système et du professionnalisme de son personnel. De même dans le cadre de la lutte contre la corruption, la CoLDEFF sera soutenue pour une meilleure prise en charge des cas de corruption avérée et le recouvrement de tous les biens publics illégalement acquis et/ou détournés. Le premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine expliquant cette stratégie, a affirmé au cours de son point de presse, à ce niveau, que, ‘’le Chef de l’État, le CNSP et le Gouvernement travaillent dans le respect de l’éthique qui est essentielle lorsqu’on gère les affaires publiques.’’

 Le troisième axe de la vision du Président du CNSP concerne le développement des bases de production pour la souveraineté économique.

 L’accent sera mis sur les réformes structurelles et les investissements nécessaires pour garantir au pays la souveraineté alimentaire et énergétique ainsi que la production des biens de base. Cet axe stratégique important qui a déjà connu un début de mise en œuvre avec le lancement de grands travaux d’irrigation. Il s’agira de booster la production agropastorale, avec une priorité sur l’identification et le développement des filières susceptibles de poser les jalons d’une souveraineté alimentaire. Les réformes en faveur de la production concerneront également la promotion de l’écoulement à travers la commercialisation ou la transformation des produits agropastoraux ainsi que la mise en place des pôles agro-industriels permettra la valorisation de cultures industrielles. Sur le plan énergétique, l’ambition de la refondation est de parvenir à une production nationale qui assure la couverture intégrale de nos besoins en énergie électrique.

Le quatrième axe stratégique de la Vision du Chef de l’État repose sur l’accélération des réformes sociales.

 A ce sujet, dans son point de presse du samedi 13 juillet 2024, le Premier Ministre a déclaré en substance que ‘’les instructions sont données depuis des mois pour qu’on travaille à revoir d’abord le fonctionnement de notre administration, de mettre un accent particulier sur des questions de formation et aussi de travailler à regarder les programmes, y compris les programmes scolaires.’’ Le succès de toutes ces réformes envisagées dans le cadre de la Vision du Président du CNSP requiert l’engagement et le sens élevé de responsabilité de toutes les Nigériennes et de tous les Nigériens. Le Général Abdourahamane Tiani de lancer un appel aux nigériens d’agir dans l’unité, la cohésion et la solidarité pour atteindre ces objectifs nobles car notre avenir et celui de notre patrie en dépendent.

Le succès de ces réformes qui visent la restauration de la souveraineté nationale nécessitera une étroite collaboration entre les autorités politiques et administratives, la société civile, la jeunesse, les femmes et en un mot toutes les couches sociales dans la transparence, la participation citoyenne et le respect des droits fondamentaux. D’où un appel à la mobilisation populaire, l’abnégation dans le travail, le renouement avec nos valeurs traditionnelles et patriotiques qui permettront le redressement national et rendront aux Nigériens leur dignité et leur fierté malmenées par les crises de toutes sortes, conclut le document.

 

Adoum Boulkassoum

Dans le document intitulé « Ma vision pour le Niger » le Général Abdourahamane Tiani annonce l’élaboration d’une nouvelle constitution et d’un code électoral pour garantir la stabilité des institutions. Ces deux documents seront discutés au niveau du Conseil Consultatif National (CCN) qui sera mis en place dans les prochains jours avant de passer à la sanction du peuple à travers un référendum, en ce qui concerne la Constitution. L’objectif est d’engager des réformes pour instaurer des Institutions fortes et crédibles afin de prévenir les risques de tout abus de pouvoir.

Ainsi, à l’instar de toutes les transitions militaires, le CNSP envisage un toilettage ou une refonte totale des textes fondamentaux pour corriger les lacunes qui ont été à la base de certains dysfonctionnements dans la vie politique. On se rappelle qu’au cours de la transition militaire de 2010 qu’a connue notre pays, pour se limiter à elle seule, des débats houleux et souvent passionnés ont été enregistrés dans le cadre de la révision de la constitution.

Plusieurs questions ont donné du fil à retordre aux membres du CCN qui ont eu de la peine à trouver un modus vivendi au regard des enjeux qui entourent certains sujets. Le choix entre le régime semi-présidentiel et le régime présidentiel divise encore la classe politique et certains constitutionnalistes. Notre pays a pratiqué les deux régimes même si le régime semi-présidentiel semble l’emporter sur le second. Toutefois, on a l’impression que les militaires sont plus portés pour le régime présidentiel.

Sur les sept (7) républiques, quatre (4) ont consacré des régimes semi-présidentiels. Il y’ a aussi le profil des candidats aux élections présidentielles. A ce niveau, deux options ont été mises sur la table : la limite d’âge et la limitation des mandats. Pour le moment, même si la question de la limite d’âge n’a pas été expérimentée et il n’en demeure pas moins que c’est une formule qui fait cours sous d’autres cieux.

L’autre question épineuse est relative au serment confessionnel qui a été introduit et élargi aux responsables de certaines institutions pour moraliser la gestion des affaires publiques. Mais beaucoup de nigériens restent encore sceptique la pertinence de ce choix.

Dans le document du Président du CNSP, le Général Tiani, il est également fait mention du ‘’bon fonctionnement des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire pour que chaque entité joue pleinement et efficacement son rôle. Beaucoup reste à faire à ce niveau, parce que dans la pratique on assiste justement à une interférence du pouvoir Exécutif sur les deux sus-cités. En effet,

au regard de l’organisation des pouvoirs, on risque d’assister une fois de plus sur cette immixtion qui fragilise les pouvoirs législatif et judiciaire. Tant que les juges du parquet seront sous la tutelle du Ministère de la justice, il sera difficile de parler d’une indépendance totale des Institutions judiciaires. Même pour les juges de siège, du simple fait qu’ils soient nommés par l’Exécutif constitue une entrave dans l’exercice de leur fonction.

En ce qui concerne le pouvoir législatif, en dépit des dispositions que tout mandat impératif est nul, le Législatif a tendance à devenir une caisse de résonnance de l’Exécutif parce qu’ils sont liés dans la gestion du pouvoir et les alliances politiques.

Le deuxième texte qui a été annoncé dans le document de vision du Général Tiani est le code électoral, cette loi qui encadre, les élections politiques et référendaire. Le code électoral a fait l’objet de plusieurs modifications. De la conférence nationale Souveraine à ce jour, le Niger a connu onze (11) codes électoraux.

Néanmoins les différents gouvernements qui se sont succédés ont toujours cherché à parfaire le code électoral pour limiter les insuffisances dans l’organisation des processus électoraux. Ici, les questions cruciales sont liées à l’éligibilité des candidats, la fraude électorale, les frais électoraux, la gestion de la campagne électorale qui prend en compte l’utilisation abusive des biens publics par le pouvoir en place, l’accès équitable aux médias d’Etat, l’implication de l’administration publique, etc…

Il revient au CNSP et aux membres du prochain Conseil Consultatif National de passer au crible tous ces défis pour prendre les meilleures décisions qui répondent à l’esprit de la Vision du Président du CNSP, c’est-à-dire une refondation de la République avec l’organisation des élections libres, transparentes, indépendantes et exemptes de toutes contestations.

Par ailleurs la charte des partis politiques, même si elle n’a pas été citée dans le document de vision du Président Tiani, est un texte important qui mérite une attention particulière dans le cadre de la prochaine refondation de la république. En effet, le fonctionnement des partis politiques, avant les événements du 26 juillet 2023, était de l’avis de tous mal encadré. En dépit de la pléthore de ces derniers, la mission qui leur est dédiée semble avoir été dévoyée du fait du laisser-aller qui avait cours dans le paysage politique. Là aussi des réflexions approfondies s’imposent pour assainir et rendre plus crédibles les compétitions électorales.

 

Adoum Boulkassoum

Dans le document intitulé « Ma vision pour le Niger » le Général Abdourahamane Tiani annonce l’élaboration d’une nouvelle constitution et d’un code électoral pour garantir la stabilité des institutions. Ces deux documents seront discutés au niveau du Conseil Consultatif National (CCN) qui sera mis en place dans les prochains jours avant de passer à la sanction du peuple à travers un référendum, en ce qui concerne la Constitution. L’objectif est d’engager des réformes pour instaurer des Institutions fortes et crédibles afin de prévenir les risques de tout abus de pouvoir.

Ainsi, à l’instar de toutes les transitions militaires, le CNSP envisage un toilettage ou une refonte totale des textes fondamentaux pour corriger les lacunes qui ont été à la base de certains dysfonctionnements dans la vie politique. On se rappelle qu’au cours de la transition militaire de 2010 qu’a connue notre pays, pour se limiter à elle seule, des débats houleux et souvent passionnés ont été enregistrés dans le cadre de la révision de la constitution.

Plusieurs questions ont donné du fil à retordre aux membres du CCN qui ont eu de la peine à trouver un modus vivendi au regard des enjeux qui entourent certains sujets. Le choix entre le régime semi-présidentiel et le régime présidentiel divise encore la classe politique et certains constitutionnalistes. Notre pays a pratiqué les deux régimes même si le régime semi-présidentiel semble l’emporter sur le second. Toutefois, on a l’impression que les militaires sont plus portés pour le régime présidentiel.

Sur les sept (7) républiques, quatre (4) ont consacré des régimes semi-présidentiels. Il y’ a aussi le profil des candidats aux élections présidentielles. A ce niveau, deux options ont été mises sur la table : la limite d’âge et la limitation des mandats. Pour le moment, même si la question de la limite d’âge n’a pas été expérimentée et il n’en demeure pas moins que c’est une formule qui fait cours sous d’autres cieux.

L’autre question épineuse est relative au serment confessionnel qui a été introduit et élargi aux responsables de certaines institutions pour moraliser la gestion des affaires publiques. Mais beaucoup de nigériens restent encore sceptique la pertinence de ce choix.

Dans le document du Président du CNSP, le Général Tiani, il est également fait mention du ‘’bon fonctionnement des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire pour que chaque entité joue pleinement et efficacement son rôle. Beaucoup reste à faire à ce niveau, parce que dans la pratique on assiste justement à une interférence du pouvoir Exécutif sur les deux sus-cités. En effet,

au regard de l’organisation des pouvoirs, on risque d’assister une fois de plus sur cette immixtion qui fragilise les pouvoirs législatif et judiciaire. Tant que les juges du parquet seront sous la tutelle du Ministère de la justice, il sera difficile de parler d’une indépendance totale des Institutions judiciaires. Même pour les juges de siège, du simple fait qu’ils soient nommés par l’Exécutif constitue une entrave dans l’exercice de leur fonction.

En ce qui concerne le pouvoir législatif, en dépit des dispositions que tout mandat impératif est nul, le Législatif a tendance à devenir une caisse de résonnance de l’Exécutif parce qu’ils sont liés dans la gestion du pouvoir et les alliances politiques.

Le deuxième texte qui a été annoncé dans le document de vision du Général Tiani est le code électoral, cette loi qui encadre, les élections politiques et référendaire. Le code électoral a fait l’objet de plusieurs modifications. De la conférence nationale Souveraine à ce jour, le Niger a connu onze (11) codes électoraux.

Néanmoins les différents gouvernements qui se sont succédés ont toujours cherché à parfaire le code électoral pour limiter les insuffisances dans l’organisation des processus électoraux. Ici, les questions cruciales sont liées à l’éligibilité des candidats, la fraude électorale, les frais électoraux, la gestion de la campagne électorale qui prend en compte l’utilisation abusive des biens publics par le pouvoir en place, l’accès équitable aux médias d’Etat, l’implication de l’administration publique, etc…

Il revient au CNSP et aux membres du prochain Conseil Consultatif National de passer au crible tous ces défis pour prendre les meilleures décisions qui répondent à l’esprit de la Vision du Président du CNSP, c’est-à-dire une refondation de la République avec l’organisation des élections libres, transparentes, indépendantes et exemptes de toutes contestations.

Par ailleurs la charte des partis politiques, même si elle n’a pas été citée dans le document de vision du Président Tiani, est un texte important qui mérite une attention particulière dans le cadre de la prochaine refondation de la république. En effet, le fonctionnement des partis politiques, avant les événements du 26 juillet 2023, était de l’avis de tous mal encadré. En dépit de la pléthore de ces derniers, la mission qui leur est dédiée semble avoir été dévoyée du fait du laisser-aller qui avait cours dans le paysage politique. Là aussi des réflexions approfondies s’imposent pour assainir et rendre plus crédibles les compétitions électorales.

 

Adoum Boulkassoum

Le président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), M. Abdoulaye Diop est en visite de travail au Niger. M. Diop participe à la 9ème réunion annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA au Niger. La cérémonie de l’ouverture de cette revue qui s’est tenue le mardi 16 juillet 2024 a été présidée par le Premier Ministre de la transition, Ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine.

La revue annuelle permet aux instances exécutives de l’UEMOA d’évaluer les niveaux d’atteinte des objectifs poursuivis par le traité de l’Union. Important rendez-vous pour le Premier Ministre nigérien qui estime que c’est l’occasion de mesurer les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de toutes les politiques qui sont décidées au niveau de l’Union, notamment la question de l’intégration, de la libre circulation des capitaux, des personnes et des biens et également de la solidarité.

Cette revue annuelle intervient également après les lourdes sanctions prises par l’UEMOA à l’encontre de notre pays à la, suite des événements du 26 juillet 2023. Ali Mahaman Lamine Zeine n’a pas manqué de rappeler ‘’les sanctions iniques, inhumaines et irresponsables prises par la CEDEAO, suivie par l’UEMOA’’, sanctions qui ont eu des effets négatifs sur les populations, l’économie et les finances du pays, entre autres.

Déplorant cette situation, Ali Mahaman Lamine Zeine a indiqué que ‘’…nous avons connu une rupture profonde à partir de l’année 2023. L’organisation à laquelle nous avons cru de toutes nos forces nous a abandonnés. Il est évident qu’avec la reprise, nous essayons autant que possible de voir qu’est qui peut être fait’’.

Pour le Premier Ministre nigérien, ‘’c’est une occasion pour l’union de faire le constat, de le reconnaitre et de faire des propositions’’

La revue qui a porté sur l’année 2022 est porteuse d’espoir.

Il ressort qu’en 2022, le Niger a consolidé sa bonne performance avec un taux satisfaisant de mise en œuvre des réformes de 76,5%. L’évaluation a porté sur 127 réformes contre 116 en 2021.

Malgré ce satisfecit, le Premier Ministre, Ministre de l’économie et des finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, en clôturant les travaux de la revue a insisté sur les sanctions injustes et illégales subies par le Niger en 2023. Il a demandé à la commission de l’UEMOA de consacrer un temps pour faire l’étude des impacts de ces sanctions.

L’on s’interroge avec cette demande formelle et insistante du Premier Ministre auprès de l’UEMOA, après l’évaluation faite par de nombreux experts nigériens au moment fort de ses sanctions, si le Niger n’a pas l’intention de demander réparations par rapport aux dommages et préjudices subies par le pays suite à ces sanctions jugées illégales.

Adoum Boulkassoum

Le président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), M. Abdoulaye Diop est en visite de travail au Niger. M. Diop participe à la 9ème réunion annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA au Niger. La cérémonie de l’ouverture de cette revue qui s’est tenue le mardi 16 juillet 2024 a été présidée par le Premier Ministre de la transition, Ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine.

La revue annuelle permet aux instances exécutives de l’UEMOA d’évaluer les niveaux d’atteinte des objectifs poursuivis par le traité de l’Union. Important rendez-vous pour le Premier Ministre nigérien qui estime que c’est l’occasion de mesurer les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de toutes les politiques qui sont décidées au niveau de l’Union, notamment la question de l’intégration, de la libre circulation des capitaux, des personnes et des biens et également de la solidarité.

Cette revue annuelle intervient également après les lourdes sanctions prises par l’UEMOA à l’encontre de notre pays à la, suite des événements du 26 juillet 2023. Ali Mahaman Lamine Zeine n’a pas manqué de rappeler ‘’les sanctions iniques, inhumaines et irresponsables prises par la CEDEAO, suivie par l’UEMOA’’, sanctions qui ont eu des effets négatifs sur les populations, l’économie et les finances du pays, entre autres.

Déplorant cette situation, Ali Mahaman Lamine Zeine a indiqué que ‘’…nous avons connu une rupture profonde à partir de l’année 2023. L’organisation à laquelle nous avons cru de toutes nos forces nous a abandonnés. Il est évident qu’avec la reprise, nous essayons autant que possible de voir qu’est qui peut être fait’’. Pour le Premier Ministre nigérien, ‘’c’est une occasion pour l’union de faire le constat, de le reconnaitre et de faire des propositions’’ La revue qui a porté sur l’année 2022 est porteuse d’espoir. Il ressort qu’en 2022, le Niger a consolidé sa bonne performance avec un taux satisfaisant de mise en œuvre des réformes de 76,5%. L’évaluation a porté sur 127 réformes contre 116 en 2021.

Malgré ce satisfecit, le Premier Ministre, Ministre de l’économie et des finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, en clôturant les travaux de la revue a insisté sur les sanctions injustes et illégales subies par le Niger en 2023. Il a demandé à la commission de l’UEMOA de consacrer un temps pour faire l’étude des impacts de ces sanctions.

L’on s’interroge avec cette demande formelle et insistante du Premier Ministre auprès de l’UEMOA, après l’évaluation faite par de nombreux experts nigériens au moment fort de ses sanctions, si le Niger n’a pas l’intention de demander réparations par rapport aux dommages et préjudices subies par le pays suite à ces sanctions jugées illégales.

Adoum Boulkassoum

 Parler de Dubaï renvoi automatiquement à une ville des opportunités et d’affaires surtout dans le secteur immobilier. Américains, Européens, Asiatiques et Africains se bousculent vers cet eldorado Emirati. Dans cette ville, considérée comme la plus moderne du monde arabe, pullulent des entreprises qui interviennent dans le bâtiment. Parmi celles-ci, figure ‘’The First Group’’. Ladite société sillonne d’ailleurs le monde à la quête d’éventuels investisseurs.

En Afrique, c’est surtout dans l’immobilier qu’elle décline ses offres  promettant des retours sur investissement en dollars américains.

Elle y met les moyens et explore le marché du continent africain. Guinée, Burundi, Rwanda, République Centrafricaine, Tchad, RDC, Égypte, Niger.

The first group fait ainsi rêver ses clients avec des propositions alléchantes à saisir lors des séminaires et ateliers qu’elle organise dans les pays visités. En avril 2024, First Group débarque sur Conakry en république de Guinée où elle a organisé une rencontre avec des investisseurs.

S.B, un jeune guinéen qui évolue dans les nouvelles technologies y avait pris part. Il a été vite happé par l’offre proposée par la compagnie. Ainsi, du 21 au 29 juin 2024, il a effectué un voyage à Dubaï pour tâter le terrain et comprendre un peu plus sur cette opportunité d’affaire. Selon son témoignage, de l’aéroport à l’hôtel, il a été bien accueilli. Le séjour s’est bien passé avec à la clef des visites touristiques. Lors de son séjour, il a été mis en contact, dans un premier temps, avec les commerciaux de la société The First Group, qui lui expliquent les avantages d’investir dans l’immobilier avec eux et des retours sur investissement annuel minimum de 10% du montant investi. Dans leurs discussions, on lui fera comprendre que les places étaient limitées et qu’il y avait d’autres qui sont aux aguets pour saisir cette opportunité unique. Il fallait réserver illico ou perdre cette chance. Pour ça, il fallait verser un montant de 10.000 dollars us, soit l’équivalent de AED 36,650, comme frais de réservation. Au début, il était un peu hésitant, se disant qu’il fallait y réfléchir, comprendre avant de s’engager. Mais il a fini par être convaincu par le commercial et a effectué le paiement via sa carte bancaire. Mais grande fut sa surprise lorsqu’on lui a envoyé le contrat. Là, on lui explique que les frais de réservation qu’il vient de payer sont non remboursables alors que lors des négociations, ceci ne lui avait pas été notifié. Pire, tous les avantages proposés ont été réduits à leurs stricts minimum.

« Au moment de payer, personne ne nous a informé que c’est non remboursable. C’est après avoir passé les paiements sur ma carte qu’ils sont venus nous dire que les frais payés ne sont pas remboursables. Or, cette information devait venir avant le paiement », nous explique-t-il.

SB qui a été convaincu de réserver sur la base d’un retour sur investissement de 10% minimum par an, a constaté qu’il y a un gros décalage entre ce que lui ont promis les commerciaux de The First Group et la réalité. Aucun avantage (cartes gold, vacances annuelles gratuites…) cité lors des entretiens ne figure dans le contrat. Pire, le retour sur investissement annuel minimum de 10% promis par les commerciaux se retrouve réestimé à 4,85% dans le contrat. Ce n’est pas tout. Le package de voyage à Dubaï qu’on lui avait promis de rembourser) ne se retrouve nulle part retiré de l’échéancier de paiement. En gros, c’est une grosse arnaque. Ayant constaté ces décalages, SB décide de saisir la société pour annuler sa réservation et de demander le remboursement intégral des frais (10.000$) payés. Il n’était au bout de sa surprise. En réponse, The First Group lui répond que selon le contrat qu’il a signé (alors que ce n’est pas le cas), il est toujours engagé envers l’entreprise à payer la première échéance qui sera dû le 23/07/2024. Et afin d’annuler le contrat officiellement et lui exonérer de toute demande de paiement de la part de l'entreprise, il doit signer un engagement d’annulation d’investissement avec l’entreprise. Mais le remboursement des AED 36,650 soit 10.000 Us, comme frais de réservation, n’est pas faisable.

Depuis, SB a tout fait pour être remboursé. En vain. C’est pourquoi il a décidé d’engager un cabinet d’avocats à Dubaï et d’intenter une action en justice contre la Société afin qu’il soit remboursé. « Il est hors de question de laisser cet argent gagné sur la sueur de mon front », martèle-t-il.

En Guinée, SB n’est certainement pas la seule victime de The First Group. Journaliste de profession, BBD a effectué de nombreux voyages ces derniers temps dans les pays du golfe notamment aux Émirats arabes unis. Lors de son dernier voyage à Dubaï, il a croisé une employée de cette société dès sa sortie du hub des formalités. De nationalité libanaise, elle manie bien le français et l’anglais. Elle le conduit à un stand bien aménagé et lui propose des services de réservation d’hôtels et des excursions touristiques à des prix très avantageux. Pressé qu’il fût, BBD lui a juste laissé une carte. A son retour en Guinée, il a été contacté par un autre employé de cette société The first Group qui lui propose ce marché de niche. Au bout du fil, il lui fait part du séminaire de présentation sur des opportunités d’investissement dans l’immobilier que TFG organise à Conakry. Très vite, BBD décline l’offre. Mais ils ne se fatiguent pas et ont l’art d’essayer de te faire succomber à leur appât. Trois semaines plus tard, il sera encore appelé par la même société. Voyant derrière, une sorte de harcèlement, BBD a fini par bloquer leur numéro.

L’histoire malheureuse de SB et celle de BBD nous ont amené à nous intéresser sur la réputation de cette société. Sur les réseaux sociaux et sur internet en général, nous avons retrouvé d’autres victimes dont les histoires sont similaires à celle de notre compatriote. Les signaux d’alerte concernant cette société qui propose des retours sur investissement malhonnêtes sont légion (voir liens Victim-of-tfg., tfg-reviews).

« Ils sont en effet très polyvalents pour tromper les gens/touristes avec leurs opportunités d'investissement, en fournissant une excellente présentation, en vous conduisant à travers Dubaï et en mentant sur les rendements réels. Leur intérêt est de prendre votre argent sachant que vous aurez du mal à le récupérer », lit-on sur ce site qui essaie de sensibiliser les citoyens sur les risques que représente cette société.

« J'ai investi plus de 750 000 AED dans Avalon Tower avec The First Group. Le projet a connu des retards répétés au-delà de la date d'achèvement promise avant l'Expo 2020. Le contrat est très unilatéral et je l'ai reçu bien après mon dépôt initial. TFG a menti de manière flagrante sur ses projets et les investisseurs sont laissés pour compte. La plupart de leurs investisseurs sont des visiteurs étrangers à Dubaï qui sont piégés dans leurs projets qui sont bien au-dessus de la valeur marchande, retardés pendant des années avec des rendements minuscules même s'ils sont opérationnels et incapables de vendre même à des prix inférieurs au marché », témoigne Vijay Madhavan.

Hussein a été aussi victime de The First Group. Son histoire avec société est décapante. « Mon histoire avec The First Group. Je suis sûr qu'elle ressemble à de nombreuses autres. J'étais en voyage à Dubaï avec ma famille en septembre 2017. En me promenant, j'ai remarqué les nombreux stands et stands de développement immobilier. L'un d'eux était The First Group (TFG). Ils semblaient très authentiques et ont organisé un voyage pour que je puisse voir leurs développements, puis m'ont emmené dans leurs bureaux et m'ont présenté les projets. Ils m'ont finalement incité à investir dans l'un de leurs projets (Avalon Tower à JVC) en me promettant qu'il s'agirait d'un emplacement de choix avant l'Expo 2020, qu'il ouvrirait en décembre 2019, et que le retour sur investissement annuel serait de 7 à 11 %. J'ai investi 735 000 AED avec eux plus les frais. J'ai terminé mes paiements en 2021 et jusqu'à aujourd'hui (avril 2024), le projet n'a pas encore été ouvert. J'ai envoyé plusieurs e-mails aux relations clients, au PDG et au service client. Tout ce que j'ai reçu en retour, ce sont des promesses d'ouverture au prochain trimestre et des excuses pour les retards. En plus de cela, ils essaient de me persuader d'investir davantage avec eux - en présentant cela comme une solution. Ils ont eu un impact négatif sur moi et ma famille.

 

 

Immobilier :  Des victimes de la société ‘’The First Group’’ rompent le silence

 

Parler de Dubaï renvoi automatiquement à une ville des opportunités et d’affaires surtout dans le secteur immobilier. Américains, Européens, Asiatiques et Africains se bousculent vers cet eldorado Emirati. Dans cette ville, considérée comme la plus moderne du monde arabe, pullulent des entreprises qui interviennent dans le bâtiment. Parmi celles-ci, figure ‘’The First Group’’. Ladite société sillonne d’ailleurs le monde à la quête d’éventuels investisseurs.

En Afrique, c’est surtout dans l’immobilier qu’elle décline ses offres  promettant des retours sur investissement en dollars américains.

Elle y met les moyens et explore le marché du continent africain. Guinée, Burundi, Rwanda, République Centrafricaine, Tchad, RDC, Égypte, Niger.

The first group fait ainsi rêver ses clients avec des propositions alléchantes à saisir lors des séminaires et ateliers qu’elle organise dans les pays visités. En avril 2024, First Group débarque sur Conakry en république de Guinée où elle a organisé une rencontre avec des investisseurs.

S.B, un jeune guinéen qui évolue dans les nouvelles technologies y avait pris part. Il a été vite happé par l’offre proposée par la compagnie. Ainsi, du 21 au 29 juin 2024, il a effectué un voyage à Dubaï pour tâter le terrain et comprendre un peu plus sur cette opportunité d’affaire. Selon son témoignage, de l’aéroport à l’hôtel, il a été bien accueilli. Le séjour s’est bien passé avec à la clef des visites touristiques. Lors de son séjour, il a été mis en contact, dans un premier temps, avec les commerciaux de la société The First Group, qui lui expliquent les avantages d’investir dans l’immobilier avec eux et des retours sur investissement annuel minimum de 10% du montant investi. Dans leurs discussions, on lui fera comprendre que les places étaient limitées et qu’il y avait d’autres qui sont aux aguets pour saisir cette opportunité unique. Il fallait réserver illico ou perdre cette chance. Pour ça, il fallait verser un montant de 10.000 dollars us, soit l’équivalent de AED 36,650, comme frais de réservation. Au début, il était un peu hésitant, se disant qu’il fallait y réfléchir, comprendre avant de s’engager. Mais il a fini par être convaincu par le commercial et a effectué le paiement via sa carte bancaire. Mais grande fut sa surprise lorsqu’on lui a envoyé le contrat. Là, on lui explique que les frais de réservation qu’il vient de payer sont non remboursables alors que lors des négociations, ceci ne lui avait pas été notifié. Pire, tous les avantages proposés ont été réduits à leurs stricts minimum.

« Au moment de payer, personne ne nous a informé que c’est non remboursable. C’est après avoir passé les paiements sur ma carte qu’ils sont venus nous dire que les frais payés ne sont pas remboursables. Or, cette information devait venir avant le paiement », nous explique-t-il.

SB qui a été convaincu de réserver sur la base d’un retour sur investissement de 10% minimum par an, a constaté qu’il y a un gros décalage entre ce que lui ont promis les commerciaux de The First Group et la réalité. Aucun avantage (cartes gold, vacances annuelles gratuites…) cité lors des entretiens ne figure dans le contrat. Pire, le retour sur investissement annuel minimum de 10% promis par les commerciaux se retrouve réestimé à 4,85% dans le contrat. Ce n’est pas tout. Le package de voyage à Dubaï qu’on lui avait promis de rembourser) ne se retrouve nulle part retiré de l’échéancier de paiement. En gros, c’est une grosse arnaque. Ayant constaté ces décalages, SB décide de saisir la société pour annuler sa réservation et de demander le remboursement intégral des frais (10.000$) payés. Il n’était au bout de sa surprise. En réponse, The First Group lui répond que selon le contrat qu’il a signé (alors que ce n’est pas le cas), il est toujours engagé envers l’entreprise à payer la première échéance qui sera dû le 23/07/2024. Et afin d’annuler le contrat officiellement et lui exonérer de toute demande de paiement de la part de l'entreprise, il doit signer un engagement d’annulation d’investissement avec l’entreprise. Mais le remboursement des AED 36,650 soit 10.000 Us, comme frais de réservation, n’est pas faisable.

Depuis, SB a tout fait pour être remboursé. En vain. C’est pourquoi il a décidé d’engager un cabinet d’avocats à Dubaï et d’intenter une action en justice contre la Société afin qu’il soit remboursé. « Il est hors de question de laisser cet argent gagné sur la sueur de mon front », martèle-t-il.

En Guinée, SB n’est certainement pas la seule victime de The First Group. Journaliste de profession, BBD a effectué de nombreux voyages ces derniers temps dans les pays du golfe notamment aux Émirats arabes unis. Lors de son dernier voyage à Dubaï, il a croisé une employée de cette société dès sa sortie du hub des formalités. De nationalité libanaise, elle manie bien le français et l’anglais. Elle le conduit à un stand bien aménagé et lui propose des services de réservation d’hôtels et des excursions touristiques à des prix très avantageux. Pressé qu’il fût, BBD lui a juste laissé une carte. A son retour en Guinée, il a été contacté par un autre employé de cette société The first Group qui lui propose ce marché de niche. Au bout du fil, il lui fait part du séminaire de présentation sur des opportunités d’investissement dans l’immobilier que TFG organise à Conakry. Très vite, BBD décline l’offre. Mais ils ne se fatiguent pas et ont l’art d’essayer de te faire succomber à leur appât. Trois semaines plus tard, il sera encore appelé par la même société. Voyant derrière, une sorte de harcèlement, BBD a fini par bloquer leur numéro.

L’histoire malheureuse de SB et celle de BBD nous ont amené à nous intéresser sur la réputation de cette société. Sur les réseaux sociaux et sur internet en général, nous avons retrouvé d’autres victimes dont les histoires sont similaires à celle de notre compatriote. Les signaux d’alerte concernant cette société qui propose des retours sur investissement malhonnêtes sont légion (voir liens Victim-of-tfg., tfg-reviews).

« Ils sont en effet très polyvalents pour tromper les gens/touristes avec leurs opportunités d'investissement, en fournissant une excellente présentation, en vous conduisant à travers Dubaï et en mentant sur les rendements réels. Leur intérêt est de prendre votre argent sachant que vous aurez du mal à le récupérer », lit-on sur ce site qui essaie de sensibiliser les citoyens sur les risques que représente cette société.

« J'ai investi plus de 750 000 AED dans Avalon Tower avec The First Group. Le projet a connu des retards répétés au-delà de la date d'achèvement promise avant l'Expo 2020. Le contrat est très unilatéral et je l'ai reçu bien après mon dépôt initial. TFG a menti de manière flagrante sur ses projets et les investisseurs sont laissés pour compte. La plupart de leurs investisseurs sont des visiteurs étrangers à Dubaï qui sont piégés dans leurs projets qui sont bien au-dessus de la valeur marchande, retardés pendant des années avec des rendements minuscules même s'ils sont opérationnels et incapables de vendre même à des prix inférieurs au marché », témoigne Vijay Madhavan.

Hussein a été aussi victime de The First Group. Son histoire avec société est décapante. « Mon histoire avec The First Group. Je suis sûr qu'elle ressemble à de nombreuses autres. J'étais en voyage à Dubaï avec ma famille en septembre 2017. En me promenant, j'ai remarqué les nombreux stands et stands de développement immobilier. L'un d'eux était The First Group (TFG). Ils semblaient très authentiques et ont organisé un voyage pour que je puisse voir leurs développements, puis m'ont emmené dans leurs bureaux et m'ont présenté les projets. Ils m'ont finalement incité à investir dans l'un de leurs projets (Avalon Tower à JVC) en me promettant qu'il s'agirait d'un emplacement de choix avant l'Expo 2020, qu'il ouvrirait en décembre 2019, et que le retour sur investissement annuel serait de 7 à 11 %. J'ai investi 735 000 AED avec eux plus les frais. J'ai terminé mes paiements en 2021 et jusqu'à aujourd'hui (avril 2024), le projet n'a pas encore été ouvert. J'ai envoyé plusieurs e-mails aux relations clients, au PDG et au service client. Tout ce que j'ai reçu en retour, ce sont des promesses d'ouverture au prochain trimestre et des excuses pour les retards. En plus de cela, ils essaient de me persuader d'investir davantage avec eux - en présentant cela comme une solution. Ils ont eu un impact négatif sur moi et ma famille.

Moussa Ibrahim & africcaguinee.com

Samedi 6 juillet 2024, Niamey la capitale nigérienne accueillera les travaux du 1er sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES). A la veille de cette rencontre, la première depuis la création de l’organisation, le 16 septembre 2023, le Président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a atterri dans l’après-midi de ce vendredi 05 Juillet à Niamey. Il a été accueilli à la passerelle de l’avion par son homologue, le général de brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État. C’est une foule nombreuse qui a effectué le déplacement de l’Aéroport International Diori Hamani pour accueillir le Chef de l’État nigérien et son hôte. Ce dernier est d’ailleurs à son premier déplacement au Niger depuis sa prise du pouvoir en septembre 2022.

Le président de la transition malienne, le Colonel Assimi GoÏta, est quant à lui, attendu à Niamey dans le cadre de ce sommet, ce samedi 6 juillet 2024, apprend-on des services de communication de la République du Mali.

Sur l’agenda des chefs d’État figurent entre autres, l’épineuse question de la lutte contre le terrorisme dans leur espace commun ainsi que des sujets portant sur le développement de la région.

Les citoyens de cet espace attendent des trois Chefs d’État des grandes décisions qui impacteront leur quotidien notamment, la situation sécuritaire qui constitue une véritable préoccupation pour les populations surtout celles qui vivent dans le Liptako Gourma appelé également zone des trois (3) frontières.

Les autres grandes décisions attendues sont la création de la monnaie, la concrétisation de la confédération de l’Alliance des États du Sahel et autosuffisance alimentaire.

Ce sommet intervient à la veille de celui de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (cedeao) qui s’ouvrira le dimanche 7 Juillet 2024, l’organisation régionale que les trois (3) pays ont quittés en janvier 2024.

Moussa Ibrahim

 

Julie Beaufils
Julie Beaufils est secrétaire générale d'EuropeOn, l'association européenne des entrepreneurs en électricité.

BRUXELLES – Face à la menace du changement climatique et à la concurrence technologique croissante des États-Unis et de la Chine, un nombre croissant de responsables politiques à travers l'Union européenne appellent à la réindustrialisation pour renforcer l'industrie des technologies propres et améliorer la compétitivité du bloc. Même si ces propositions peuvent s'avérer populaires auprès des électeurs européens, elles négligent souvent des solutions simples à certains des défis fondamentaux de l'UE.

Le Green Deal européen , la loi sur les matières premières critiques récemment approuvée et le Net-Zero Industry Act (NZIA) sont les pierres angulaires de la réponse de l'UE aux politiques industrielles chinoises et américaines, en particulier la loi sur la réduction de l'inflation du président américain Joe Biden . Même si les dirigeants politiques et économiques ont préconisé un « accord industriel européen » pour compléter ces mesures et stimuler la fabrication locale, cela pourrait ne pas suffire à générer les investissements nécessaires dans les technologies propres. Certains secteurs verts, comme l'énergie solaire, continuent de dépendre fortement des chaînes d'approvisionnement mondiales, soulignant la vulnérabilité de l'UE et l'absence d'une stratégie industrielle cohérente.

Il existe néanmoins des raisons d’être optimiste et prudent. La transition vers une énergie propre dans l'UE s'est accélérée au cours des quatre dernières années, les énergies renouvelables dépassant les combustibles fossiles en tant que principale source d'énergie du bloc. Pendant ce temps, les investissements dans les véhicules électriques, les giga-usines de batteries et l’énergie éolienne ont augmenté.

Les travailleurs ont un rôle central à jouer dans la transition verte de l’UE. Mais à mesure que les partis d’extrême droite accèdent au pouvoir dans l’ensemble du bloc, les dirigeants populistes utilisent de plus en plus la pénurie de main-d’œuvre comme prétexte pour reporter leur action. Les décideurs politiques européens se trouvent donc à la croisée des chemins. Pour faciliter la transition vers une énergie propre, qui devrait créer des centaines de milliers d’emplois de haute qualité, ils doivent d’abord remédier à la pénurie actuelle de travailleurs qualifiés.

Le secteur de l’électricité en est un excellent exemple. L’Europe compte actuellement plus de 1,8 million de professionnels de l’électricité, avec un chômage proche de zéro dans ce secteur. Mais pour atteindre ses objectifs ambitieux en matière d’énergie propre, l’UE a désespérément besoin de travailleurs plus qualifiés. Selon EuropeOn, l'association européenne des entrepreneurs en électricité, l'Allemagne en aurait besoin de plus de 90 000 .

Pour libérer tout le potentiel de la transition verte et permettre aux entreprises de technologies propres de se développer, les pays européens doivent combler le déficit de compétences vertes. Mais cet effort pourrait nécessiter un changement sociétal plus large, étant donné que la pénurie actuelle d’électriciens reflète la préférence des sociétés occidentales pour les capacités cognitives plutôt que pour les compétences pratiques. Comme le soutient le journaliste britannique David Goodhart dans son livre Head, Hand, Heart: The Struggle for Dignity and Status in the 21st Century paru en 2020, l'économie actuelle axée sur les services, avec l'accent mis sur les qualifications académiques, a conduit à une sous-évaluation de l'enseignement technique.

Heureusement, la NZIA pourrait accroître considérablement l’attrait des carrières techniques. Pour favoriser la coopération entre les États membres de l’UE et la Commission européenne, la loi établit une « plateforme Europe Net-Zero ». Chargé d’identifier les pénuries et de surveiller les besoins du marché du travail, ce mécanisme pourrait permettre aux décideurs politiques d’orienter le financement de l’UE vers des campagnes médiatiques ciblées adaptées aux contextes nationaux spécifiques, à condition qu’il existe une volonté politique de doter la plateforme du pouvoir d’agir de manière décisive. Dans la mesure où de telles initiatives modifient la perception du public à l'égard des professions techniques, elles peuvent jouer un rôle central dans la formation d'une main-d'œuvre qualifiée et dans l'accélération de la transition énergétique de l'UE.

Mais il n’existe pas de solution miracle à la grave pénurie de professionnels qualifiés dans l’économie européenne. La formation des électriciens, par exemple, dure généralement trois ans. Même si les décideurs politiques et les fabricants pourraient être tentés de poursuivre des programmes de formation à court terme pour atténuer les pénuries immédiates de main-d’œuvre, ces programmes ne sont souvent que de simples pis-aller.

Une solution prometteuse à long terme consiste à élargir l’accès à l’apprentissage. En allouant davantage de ressources au placement d’employés potentiels dans les petites et moyennes entreprises, les pays européens peuvent former les techniciens qualifiés dont ils ont besoin pour développer leurs industries de technologies propres. Pourtant, malgré ses avantages sociaux et économiques évidents, cette approche reste sous-développée, en raison du soutien limité des décideurs politiques nationaux.

Alors que les gouvernements du monde entier développent leurs propres politiques industrielles vertes, l’Europe ne doit pas gaspiller l’opportunité de s’imposer comme un leader mondial des technologies propres. Même si la NZIA représente une première étape prometteuse, il reste encore beaucoup à faire. En adoptant l’apprentissage et en favorisant une culture d’apprentissage continu, l’UE pourrait déclencher une vague d’innovation, portée par des travailleurs hautement qualifiés, ouvrant ainsi la voie à une ère de prospérité économique et ouvrant la voie à un avenir plus durable.


Julie Beaufils est secrétaire générale d'EuropeOn, l'association européenne des entrepreneurs en électricité.

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