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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Le Président du Conseil Militaire de la Transition Tchadienne le Général de corps Armée Mahamat Idriss Deby Itno a procédé contre toute attente à un remaniement du gouvernement de transition le vendredi 25 février 2022.

Douze (12) nouveaux ministres ont fait leur entrée au sein du gouvernement de la transition sur les 40 membres qui composent l’équipe dirigée par le Premier Ministre Pahimi Padacké Albert. Ce dinosaure de la politique tchadienne est un homme expérimenté avec un parcours riche. Ancien député, plusieurs fois ministre de la République et deux fois premier ministre, Pahimi Padacké Albert qui vient d’être reconduit à son poste est le Président fondateur du Parti le Rassemblement National des Démocrates Tchadiens (RNDT) le réveil.

Le départ de quatre personnalités a attiré l’attention au niveau des observateurs de la situation sociopolitique du pays. Il s’agit de Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien ministre de la santé publique et Dr Issa Doubragne, ex ministre du plan, de l’ancien ministre de la sécurité et de l’immigration, le Général Souleymane Abakar Adoum qui a échappé à une tentative d’assassinat, il y a de cela deux semaines dans la ville de N’Djamena. Ce dernier a été remplacé par le Général Idriss Dokoni Adiker, l’ancien Directeur Général de la police nationale.

Parmi les entrants figurent Mahmoud Seid Ali, un acteur de la société civile nommé ministre de la jeunesse et des sports et Ali Weidou qui devient Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

La grosse surprise de ce remaniement, c’est surtout le retour de Djerassem Le Bemadjiel à la tête du ministère du pétrole. Un ancien titulaire de ce département, qui l’avait quitté après avoir été poursuivi depuis en septembre 2020 pour accusation des détournements de fonds publics, dossier dans lequel, il a été blanchi définitivement par la cour constitutionnelle.

Parmi les 40 ministres du 2ème gouvernement de la transition figurent deux produits de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) de la République du Niger: Il s’agit de Brah Mahamat, Ministre de la Fonction Publique et de la concertation sociale et Mme Isabelle Housna Kassiré, Ministre de la Formation Professionnelle et des Métiers.

Ce remaniement intervient neuf (9) mois après la prise du pouvoir du général Mahamat Idriss Déby. Même si les raisons qui ont conduit à ce réaménagement ne sont pas connues du grand public, il faut retenir qu’il est intervenu à un moment où les autorités de la transition font face à plusieurs défis parmi lesquels celui de la recrudescence de la violence intercommunautaire dans le pays.

Espérons que l’équipe Pahimi II apportera des réponses adéquates aux préoccupations des tchadiens qui sont la cherté de la vie et aussi le respect des libertés individuelles et collectives des citoyens.

Conformément à la charte de la transition, il ne reste plus que neuf (9) sur les dix-huit (18) pour que va durer cette dernière pour le retour de l’ordre constitutionnel normal. Le Tchad a entamé la transition en Avril 2021 après le décès de l’ancien Président de la République, le Maréchal Idriss Déby Itno.

Mahamat Moussa Ahmadou

Correspondant à N’Djamena

Un mois après le renversement du Président Rock Marc Christian Kaboré, le colonel Damiba a convoqué ce lundi 28 février 2022 les assises nationales.

Cette rencontre qui va regrouper quelques 350 représentants de toutes les couches socioprofessionnelles et de toutes les contrées du pays a pour mission d’adopter la charte constitutionnelle de la transition dont le rapport a été déposé le 23 février 2022 par la commission technique d’élaboration de projets et textes de l’agenda de la transition.

La durée de la transition, le nombre de Conseillers qui siégeront au Conseil National de la Transition constitue le principal menu de la grande messe qui se tiendra dans la salle de conférences internationales de Ouaga 2000.

Dans un point de presse qu’il a animé le vendredi 25 février 2022, le Lieutenant-Colonel Naon Daba a dévoilé les grandes lignes desdites assises nationales, notamment la durée de la transition, l’adoption en bonne et due forme de la Charte de la Transition et l’investiture du Président de la transition.

Selon le colonel Naon Daba, à l’issue du travail du comité de réflexion, c’est une proposition d’au moins 24 mois qui sera sur la table des participants aux assises nationales.

L’exercice qui se veut inclusif et consensuel mettra de facto fin à l’acte fondamental du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR). Ces assises nationales réuniront des représentants de toutes les forces vives de la nation et notamment des représentants de personnes déplacées internes.

Les assises qui dureront la seule journée du 28 février 2022 prendront fin avec la cérémonie d’investiture du Président de la transition.

La rencontre s’inscrit dans la logique de prendre en compte les aspirations profondes du peuple et d’impliquer tous les acteurs du processus pour que l’œuvre de refondation soit collective.

La proposition d’un an qui sera sur la table comme annoncée par le Lieutenant-Colonel Daba semble être raisonnable compte tenu du bras de fer qui oppose aujourd’hui la CEDEAO aux autorités maliennes de la transition.

Si le Burkina Faso est jusque-là épargné par les sanctions économiques de l’organisation politique sous régionale, c’est justement parce que la CEDEAO suit avec une attention particulière l’évolution de la situation comme ça a été le cas avec le Mali avant l’avènement du 2ème coup d’Etat de mai 2021.

Les assises nationales s’ouvrent au moment où des voix s’élèvent pour demander la libération de l’ancien président Rock Marc Christian Kaboré qui est dans les mains des putschistes depuis son renversement le 25 janvier dernier. Dans une déclaration en date du vendredi 25 février 2022, le Mouvement Patriotique du Peuple (MPP), parti du président déchu a appelé à la libération immédiate de ce dernier, qui a accepté de quitter le pouvoir pour éviter une effusion du sang dans le pays, ont indiqué les militants du MPP.

En attendant les conclusions des travaux qui donneront une nouvelle orientation à la transition, les burkinabé restent sur leur soif qui est celle de lutter contre le terrorisme qui a servi de prétexte aux militaires pour en découdre avec le président Kaboré et son gouvernement. Pour le moment, selon les informations qui nous sont parvenues, les assises nationales ont débouché sur une transition de trois (3) ans et la mise en place d’un gouvernement de 25 membres pour conduire la transition.

Il faut signaler qu’au Burkina les choses semblent aller plus vite qu’en Guinée Conakry où six (6) mois après le coup d’Etat qui a déposé le Président Alpha Condé, il n’existe toujours pas de calendrier sur la durée de la transition.

Ibrahim Moussa

Après plusieurs médiations et avertissements, le Président Russe Vladmir Poutine a fini par envahir l’Ukraine. Ces forces aérienne, navale et terrestre ont donné l’assaut à l’aube le jeudi 24 février 2022. A partir de cet instant, c’est des bombardements sur plusieurs villes ukrainiennes y compris Kiev, la capitale.

En cette 4ème journée des combats, plus de 137 morts sont officiellement annoncés dans le camp ukrainien, des centaines des blessés et plus de 100.000 déplacés.

Dans la débandade qui a suivi le déclenchement des opérations militaires, citoyens ukrainiens et ressortissants des pays étrangers chacun cherche à fuir les combats et sauver sa peau.

Des milliers de personnes, en vague, fuient les zones de conflits. Les ressortissants des pays africains ne sont pas restés en marge dans ce sauve qui peut. Ils sont dans leur écrasante majorité des étudiants, travailleurs et dans une moindre mesure des diplomates qui veulent fuir le pays et se mettre à l’abri.

Quand les éléphants se battent, c’est les herbes qui en pâtissent dit un proverbe africain. C’est cette réalité que vivent aujourd’hui les africains vivants en Ukraine.

D’ores et déjà, on enregistre une première victime parmi les africains en cette troisième journée de combats. Il s’agit d’un étudiant algérien qui étudie la mécanique aéronautique qui a été tué dans les bombardements opérés par l’armée russe sur Kiev, la capitale ukrainienne, ce dimanche 27 février 2022.

Les autorités algériennes ont annoncé que les dispositions sont prises pour le rapatriement de son corps.

Depuis le début de l’invasion russe, ils sont nombreux les ressortissants africains qui continuent de fuir le pays en direction des pays voisins de l’Ukraine comme la Pologne.

Malheureusement ce dernier pays de l’Europe centrale, refuse d’accueillir les ressortissants africains sur son territoire.

Pris entre le marteau et l’enclume, les ressortissants africains coincés entre deux feux, c’est-à-dire celui des belligérants et la fin de non-recevoir des polonais n’ont d’autre choix que de lancer un cri de cœur à l’endroit des gouvernements de leurs pays respectifs pour leur acheminement au pays.

Devant la détérioration de la situation en Ukraine où la Russie a détruit plusieurs infrastructures y compris aéroportuaires, il serait difficile pour eux d’être secourus dans les conditions qui prévalent actuellement en Ukraine. Et la crise humanitaire qui plane à l’horizon avec des milliers des déplacés, la situation risque de se compliquer davantage pour les ressortissants africains surtout que la guerre risque de durer plus longtemps que le pensai le président russe qui espérait venir au bout de l’Ukraine à travers ‘’une guerre éclair’’. Les troupes russes stoppées dans leur avancée par les soldats ukrainiens qui reçoivent des appuis en matériels de guerre par les occidentaux amène le Président Poutine à mettre en alerte des armes nucléaires.

En attendant que la guerre prenne une autre tournure, les dirigeants africains sont interpellés par rapport au sort de leurs concitoyens qui ne cherchent qu’à être rapatriés chacun au niveau de son pays respectif.

Les fonctionnaires des différentes représentations diplomatiques dans la région sont aussi interpellés pour venir en aide aux ressortissants des pays africains même s’il faut négocier des couloirs aériens pour le faire compte tenu de la fermeture des espaces aériens de plusieurs pays européens à la Russie.

Impact sur le plan économique

La conséquence de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ne se résume pas uniquement à l’évacuation des ressortissants des pays africains vers leurs pays d’origine.

Respectivement 1er et 4ème pays producteurs du blé dans le monde, le conflit russo-ukrainien aura des répercussions sur le continent africain avec les prix du blé qui sont déjà en hausse bien avant l’éclatement de la guerre.

Les conséquences de cette guerre seront ressentis même dans les poches des africains qui constateront la grimpé des prix des produits dérivés du blé sans tenir compte des transferts des ressources financières de la diaspora qui travaille dans ce pays.

Il faut aussi rappeler que les deux pays en conflit (Russie Ukraine) entretiennent des relations de longues dates avec les pays africains.

Ibrahim Moussa

Suite à la conférence de cadres animée par Son. Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, le vendredi 25 février 2022, certaines voix se sont élevées pour critiquer les propos tenus relativement aux personnes présumées en lien avec des groupes terroristes et qui auraient été libérées selon leur entendement sans aucun respect des textes de lois et de procédures.

Pour bien comprendre le message du Chef de l'Etat, il est nécessaire de savoir que les libérations auxquelles il a été fait allusion concernent des présumés terroristes détenus depuis 2019 pour la plupart d'entre eux et pour certains bien avant. Il s'agit de personnes relativement âgés, et qui n'ont été arrêtés ni sur le théâtre des opérations ni en possession d'armes.

Ces personnes ont fait l'objet de procédures judiciaires dans le cadre desquelles elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt. Saisi de leurs cas, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a fait procéder aux vérifications nécessaires par le parquet en vue d'examiner au cas par cas la situation personnelle de chacun des mis en cause.

En l'occurrence, les émissaires des terroristes originaires du nord de Tillabéry, impliqués dans la médiation, ont soumis une liste assez longue de prévenus dont ils demandaient l'examen des différents dossiers. Cela n'a donc concerné que le cas de la région de Tillabéry.

Le traitement des dossiers des prévenus figurant sur cette liste n'a permis de libérer que sept personnes ; cette libération a respecté toutes les étapes de la procédure judiciaire à savoir l'introduction de demandes de liberté provisoire conformément à l'article 134 du code de procédure pénale.

Saisis de ces demandes, les juges d'instruction y ont fait droit à travers des ordonnances de mise en liberté provisoire (les pièces sont disponibles) ; à ce stade, il convient de noter que six personnes ont bénéficié de liberté provisoire. La septième personne avait quant à elle déjà été renvoyée devant la chambre correctionnelle du pôle antiterroriste et c'est devant cette formation qu'elle a présenté sa demande de liberté provisoire.

La demande a été examinée à l'audience du lundi 22 février 2022 et le pôle a décidé d'accéder à la demande présentée. Ce qui porte à sept le nombre de personnes ayant bénéficié de liberté provisoire et dont il convient de préciser qu'elles ont toutes gardé prison pendant au moins trois à quatre ans.

C'est donc après tout ce processus que Son. Excellence Monsieur le Président de la République, a exprimé le souhait de les rencontrer afin de leur demander de s'impliquer auprès de leurs communautés dans la recherche de la paix et de la réconciliation à travers la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP).

Le Niger a accueilli du 21 au 23 février le Commissaire Européen à l’aide humanitaire M. Janez Lanarcïc qui est venu constater de visu la situation humanitaire au Niger, qui est considéré par la communauté internationale comme la clé de voute pour les réponses humanitaires au Sahel.

Lors cette visite qui a duré 72 heures, le commissaire européen a souligné la centralité du respect du droit international humanitaire et les principes humanitaires au Niger.

Il a également réaffirmé la solidarité de l’Union Européenne alors que le pays fait face à une crise alimentaire exceptionnelle en cette année 2022.

Durant son séjour, le commissaire Lenarcïc s’est rendu à Diffa où il a visité un projet d’intégration de personnes déplacées et refugiés dans les communautés locales, qui constitue un exemple de l’approche ‘’Nexus’’ (qui articule l’aide humanitaire d’urgence avec des projets de développement et de stabilisation à long terme).

Ce déplacement sur le terrain lui a permis de discuter avec les personnes déplacées, les partenaires et les autorités locales de la situation actuelle et de leurs perspectives d’avenir, dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire.

Une conférence de presse a sanctionné la fin du séjour du commissaire européen Janez Lenarcïc au Niger. Au cours de cette dernière, il a dressé le bilan de son séjour au Niger avant de saluer les efforts du gouvernement dans la gestion des crises qui sont de plusieurs ordres à savoir : sécuritaire, alimentaire et migratoire.

Des visites des responsables humanitaires qui s’enchainent

S’il y a un pays sur lequel tout repose dans la gestion des crises humanitaires qui secouent le Sahel central, c’est bel et bien le Niger. Entouré de plusieurs foyers d’insécurité auxquels s’ajoutent les questions migratoires et climatiques, le pays compte le plus grand nombre des refugiés estimés à plus de 200.000 selon le dernier rapport du système de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Accueillant sur son territoire ces milliers de réfugiés depuis l’éclatement de la crise malienne en 2012, le Niger continue d’enregistrer d’autres contingents avec les crises nées des attaques terroristes dans l’extrême Est du pays frontalier avec le Nigeria mais aussi de l’ampleur prise par le banditisme dans les Etats fédérés du Nigeria frontaliers des régions de Maradi et Tahoua.

Tout dernièrement, c’est du Burkina Faso que des refugiés commencent à descendre dans certaines localités nigériennes proches du pays des hommes intègres.

C’est face à cette résilience dont le pays fait preuve malgré ses propres problèmes qu’il gère au quotidien qui sont aussi nés de la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone du Sahel que la communauté internationale est convaincue que le pays est un modèle dans la gestion des crises humanitaires et qu’il a besoin d’être assisté.

Les deux premiers mois de cette année 2022 ont été marqués par des visites de hauts responsables humanitaires au Niger. Parmi ces personnalités figurent de membres des gouvernements, du Système des Nations Unies et des Organisations Internationales.

Le Niger a ainsi accueilli sur son sol, le Président de la Confédération helvétique, le Président du Comité International de la Croix Rouge (CICR), les responsables de l’OIM et du CHR et tout récemment le commissaire à la gestion des crises humanitaires de l’Union Européenne M. Janez Lenarcïc.

Ibrahim Moussa

Le Conseil des Ministres du 24 février 2022 a adopté un projet de décret portant modalités d’application de l’article 20.1 de la loi n° 91-006 du 20 mai 1991, modifiant et complétant l’ordonnance n° 84-06 du 1er mars 1984, portant régime des associations.

Cette modification intervient après trente (30) ans de mise en œuvre du décret n° 92-292/PM/MF/P du 25 septembre 1992, portant modalités d’application de l’article 20.1 de la loi n° 91-006 du 20 mai 1991, modifiant l’ordonnance n° 84-06 du 1er mars 1984, portant régime des associations.

Le Gouvernement relève qu’après trois décennies, ce décret ne répond plus aux besoins d’encadrement des ONG/D en raison de l’accroissement exponentiel de leur nombre et des ressources importantes qu’elles gèrent. De nombreux défis ont été également identifiés dans la gestion, le contrôle et la surveillance des activités de ces structures, au nombre desquels on peut notamment citer la nécessité de :

- prendre en compte des priorités de l’Etat et la recherche d’une meilleure coordination des actions entre le Ministère en charge du Développement Communautaire et les autres Ministères concernés par les interventions des ONG/D ; - mettre en place un mécanisme pérenne de suivi, de contrôle et de capitalisation  des interventions des ONG/D ;

- protéger le secteur des ONG/D contre les risques d’instrumentalisation à des fins de financement du terrorisme et de blanchiment de capitaux.

Pour y faire face, des innovations ont été introduite dans le nouveau décret notamment, des précisions sur les types d’organisations qui peuvent prétendre au statut d’ONG/D ; la définition de la procédure de reconnaissance de regroupement d’ONG/D et le renforcement des moyens juridiques nécessaires à l’amélioration de la traçabilité des ressources mobilisées et utilisées par les ONG/D.

Il faut noter que déjà en 2018, un rapport sur le bilan des interventions des Organisations Non Gouvernementales et Associations de Développement (ONG/AD) établi par le ministère du Développement communautaire et de l’Aménagement du territoire, relevait que le niveau de dépôt du rapport annuel d’activité par les ONG/AD se situe à 26% en 2018.

Pour rappel en 2018, 653 ONG et Associations de Développement sur 2 735 ont déposé le bilan de leurs interventions réalisées en 2017.

Il s’agit donc pour le Gouvernement à travers la réforme du cadre règlementaire d'avoir une vision claire des actions des ONG et de vérifier si elles répondent aux besoins réels des populations mais aussi de disposer d’un texte juridique spécifique aux ONG définissant des règles d'intervention claires et les types de collaboration entre ONG nationales et internationales.

Adoum Boulkassoum

L’ancien président du Nigeria et médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne Goodluck Jonathan entame à partir de ce jeudi 24 février 2022 une visite à Bamako dans le cadre de la reprise des pourparlers entre la CEDEAO et les autorités de la transition.

Interrompu depuis décembre 2021 suite au non-respect de la parole donnée des responsables de la junte qui ont rallongé le délai de la transition de 18 mois à 5 ans, le dialogue entre les deux parties va reprendre avec l’arrivée du médiateur de la CEDEAO.

La reprise des pourparlers intervient après plus d’un mois de mise en œuvre des sanctions économiques et financières imposées par l’organisation communautaire au Mali.

Une issue pour les autorités de la transition

La relance du dialogue avec la CEDEAO semble être une issue pour la junte au pouvoir qui en dehors des conséquences des sanctions extrêmement lourdes de la CEDEAO qui se font sentir dans le quotidien des maliens auxquelles s’ajoute le retrait des forces internationales, le colonel Goïta et ses amis veulent atténuer l’isolement du pays sur le plan international.

Dans un entretien accordé aux médias RFI et France 24, le Premier Ministre Choguel Kokala Maiga a changé de ton, il a laissé entendre que le gouvernement malien reprendra le dialogue avec la CEDEAO sans pour autant dire si les autorités maliennes vont revoir leur proposition sur la durée de la transition.

Bien que le chef du gouvernement malien ait préféré être discret sur la question, les autorités de la transition commencent à donner la preuve de leur flexibilité sur la question. A l’issue de la session ordinaire du Conseil National de Transition (CNT) qui avait pour principal point à l’ordre du jour, la révision de la charte de la transition, la durée de la transition ne figure pas sur la dernière mouture du texte. Le président de la commission des textes a indiqué que cet aspect est laissé à l’appréciation de l’Exécutif et que c’est à travers un décret que cette durée sera annoncée.

Interrogé en marge du sommet Afrique-Europe qui s’est tenu le 15 février dernier à Bruxelles, le Président en exercice de l’Union Africaine, le président du Ghana Nana Akufu Ado a indiqué qu’un délai supplémentaire de douze (12) mois est raisonnable.

Selon des informations non encore officielles, le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan viendra avec des propositions concrètes ne dépassant pas tout au plus 16 mois. Il s’agirait selon la même source d’un plan A qui admet une transition d’une année et d’un plan B de 16 mois.

La junte malienne acceptera-t-elle ses nouvelles propositions de la CEDEAO si jamais elles s’avèrent ? C’est aujourd’hui la question que se posent les observateurs de la crise malienne.

A partir du moment où une partie de la classe politique malienne commence à exprimer son ras-le-bol face à la posture adoptée par la junte et son Premier Ministre, en affirmant ne plus reconnaitre les autorités en place à partir du 25 mars 2022, la junte militaire a tout intérêt à s’entendre avec la CEDEAO sur le calendrier électoral, principal pomme de discorde entre l’organisation communautaire et les putschistes.

A partir de ce jeudi 24 février 2022, le médiateur de la CEDEAO entamera ses consultations avec toutes les parties prenantes à savoir : les représentants de la CEDEAO et l’Union Africaine au Mali, les membres du gouvernement et le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta.

Ibrahim Moussa

Depuis le mois de juin 2021, les prix de certaines denrées de première nécessité ont commencé à augmenter sur les marchés dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest et d'Afrique Centrale. Certains Etats comme le Nigeria, le Burkina Faso ou le Mali ont déjà interdit l’exportation de certaines denrées alimentaires. Une situation qui préoccupe le Président de la République Mohamed Bazoum qui multiplie les initiatives et anticipe pour soulager les populations, en cette veille du mois béni de Ramadan. Le Gouvernement a, en effet, annoncé des mesures d’urgence qui se traduiront par des distributions gratuites de vivres et des ventes à prix modérés des produits de grande consommation.

Un Plan de Soutien et un Plan de Réponse Humanitaire du Niger 2022 a déjà été adopté par le Gouvernement et a reçu l’approbation des Organisations humanitaires et des Partenaires techniques et financier. Mieux, au conseil des Ministres du 24 février le Gouvernement a décidé du renforcement des quantités de vivres initialement prévues par le plan de soutien de 5000 tonnes à 15000 tonnes pour le mois de mars et de 10.000 tonnes à 20.000 tonnes pour le mois d’avril.

Il reste à surveiller sur les marchés les augmentations injustifiées de certains produits locaux qui ne sont nullement affectés par les contingences du marché international.

L’huile végétale, le blé, la pomme de terre, le lait, le poisson de mer et des produits alimentaires locaux comme la viande et les légumes flambent, affectant la situation alimentaire des populations tant urbaines que rurales notamment, les plus vulnérables, dans un contexte d’insécurité alimentaire consécutif aux mauvaises récoltes de l’année 2021.

Pour l'Afrique de l'Ouest, les prix des denrées alimentaires sont en augmentation dans toute la région, comparés à la moyenne des cinq dernières années que ce soit pour des denrées importées ou non, relevait la FAO. Les produits alimentaires locaux ont par exemple augmenté de près de 40% dans la région avec, dans certaines zones, des hausses de prix records, à plus de 200% dans les pays comme le Nigeria, le Benin, le Togo, le Ghana.

Cette situation a amené les Etats de l’Afrique de l’Ouest à se barricader et à faire recours au protectionnisme, en interdisant l’exportation de certaines denrées alimentaires. Le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso, entre autres, ont interdit l’exportation de certains produits alimentaires.

D’autres Etats commencent à recourir au contrôle des prix et à la surveillance des marchés.

Vente modéré

A un peu plus de 40 jours du mois béni du Ramadan, les autorités nigériennes se penchent sérieusement sur ce renchérissement des prix des produits de première nécessité. Au Conseil des Ministres du 24 février 2022, le Gouvernement s’est à nouveau penché sur cette flambée inquiétante constatée également au Niger à partir du dernier trimestre de l’année 2021 sur la plupart des marchés.

L’évolution des prix sur un (1) an est de 9,7%, indique la communication du Ministère du Commerce.

Comparés à la moyenne des cinq dernières années (2015/2019) à la même période, les prix moyens des céréales affichent des variations de 17 % pour le mil ; 11% pour le sorgho ; 12% pour le maïs et 8% pour le riz importé.

Aussi pour la moyenne des prix comparée à celle de l’année passée, concernant le sucre granulé et en morceaux, l’huile et le lait en poudre, les variations sont plus fortes. Elles sont de 26,19% pour le sucre granulé ;-2% pour le sucre en morceaux ; 40% pour les bidons de 25 litres d’huile végétale et 6,67% pour le lait en poudre.

De même en février 2022, le prix du pain a connu une augmentation dans certaines boulangeries de la capitale et des villes du Niger, le prix de la tonne de la farine de blé ayant passé de 300 000 à 500 000 FCFA.

Face à cette augmentation souvent vertigineuse des prix des produits de grande consommation qu’on explique, entre autres, par la pandémie de la maladie de la COVID-19, l’envolée des frais de transports maritimes liée à la COVID-19, le coût du transport terrestre Cotonou- Niamey qui est passé de 31 000 à 38 000 FCFA les mauvaises récoltes, les mesures d’interdiction d’exporter des céréales vers le Niger prises par certains pays de la sous-région et la situation sécuritaire de la sous-région, le Gouvernement multiplie et renforce les mesures d’urgence.

Déjà face à l’insécurité alimentaire qui affecte plus de 3 millions de personnes, le gouvernement a été procédé au lancement de la distribution gratuite ciblée de 45 000 tonnes de vivres aux populations très vulnérables et a programmé la vente à prix modéré de 80 000 tonnes de vivres aux populations moyennement vulnérables.

Le Conseil des Ministres a décidé du renforcement des quantités de vivres initialement prévues par le plan de soutien de 5000 tonnes à 15000 tonnes pour le mois de mars et de 10.000 tonnes à 20.000 tonnes pour le mois d’avril.

Dans cette dynamique, l’Union Européenne a annoncé un appui de 43 millions d’euros, soit environ 28 milliards de FCFA pour accompagner le Gouvernement.

Adoum Boulkassoum

La mise en déroute des éléments terroristes de Boko Haram au début du mois de février, une autre victoire éclatante a été remportée par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du secteur 4 de la Force Mixte Multinationale.

Du 12 au 15 février 2022, une opération menée par les troupes terrestres appuyées par l’aviation aérienne, a permis de neutraliser des éléments terroristes qui opèrent aux alentours de plusieurs villages situés le long de la frontière commune entre le Niger et le Nigeria de part et de d’autre de la Komadougou Yobé.

Le bilan de l’opération a été très lourd côté ennemi avec une vingtaine de combattants neutralisés, deux (02) chargeurs et quarante-deux (42) cartouches7.62X39 mm et la saisie de 149 charrettes transportant huit-cent-cinquante (850) sacs de poissons en provenance du lac Tchad qui ont été brulées.

Côté ami, aucune perte en vie humaine ni matériel n’a été enregistrée dans le cadre de cette opération surnommée HiRNA 2 qui signifie courage en fulfuldé. C’est pour la deuxième fois en ce mois de février que les Forces de Défense et de Sécurité infligent de lourdes pertes à l’ennemi.

charettes

Voulant Profiter de l’étiage de la rivière Komadougou Yobé qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, les terroristes de Boko Haram sont en train d’essuyer de cuisantes défaites face à la puissance de feu des éléments du secteur 4 de la Force Multinationale (FMM), désormais aguerris.

Depuis quelques mois, une accalmie relative règne sur l’ensemble du territoire avec des incursions intermittentes  des éléments terroristes surtout dans la partie ouest du pays. La dernière attaque date du lundi 21 février 2022 et a coûté la vie à une vingtaine de personnes dans la commune de Banibangou où des assaillants venus du Mali à motos ont assassinés des villageois après avoir intercepté leur véhicule.

Adoum Boulkassoum

Le Président de la République Mohamed Bazoum a organisé ce vendredi 25 février 2022 une Conférence des Cadres au Centre de Conférences international Mahatma Gandhi de Niamey.

Membres du Gouvernement, Cadres administratifs, responsables des Forces de défense et de sécurité, Société politique, autorités traditionnelles et religieuses, Société civile et structures syndicales, pratiquement toutes les couches socioprofessionnelles étaient au rendez-vous pour écouter la teneur du message du Chef de l’Etat. Le message du Président de la République était essentiellement centré sur les questions sécuritaires et d’autres sujets importants liés à la vie de Nation.

Malgré la sensibilité de la question et ses enjeux stratégiques, la consultation du Président de la République s’est déroulée sans langage de bois.

Le président de la République, Mohamed Bazoum a rappelé les efforts déployés par les autorités dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. L’assistance a été largement édifiée sur d’innombrables actions initiées pour en venir à bout de ce phénomène.

Dans un langage franc et émouvant, il s’est étalé sur toute la stratégie déployée par le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé mais aussi sur les contraintes liées à cette lutte.

Ces consultations engagées par le Président de la République qui a instauré un dialogue de proximité avec les forces vives de la nation et les populations depuis qu’il est à la tête de l’Etat se veulent un gage de transparence et de redevabilité.

Le Président Mohamed Bazoum connu pour sa franchise et sa droiture, a, en effet, toujours donné la preuve qu’il n’a rien à cacher. Il a fait le serment de servir la République, de défendre ses intérêts, d’assurer la sécurité des populations, l’intégrité du territoire et de garantir le bien-être des nigériens. Il s’y emploie laborieusement depuis bientôt un an dans un contexte extrêmement difficile avec des résultats qui impressionnent les populations affectées et nos partenaires Techniques et financiers.

Le Président de la République a relevé que ces derniers temps notre pays connait une relative accalmie au niveau des attaques terroristes.

Ce qui est une réalité qui donne des raisons d’espérer la fin de cette barbarie sur notre territoire. Le président lui-même l’a souligné dans son exposé.

La série d’actions engagées pour l’éradication du terrorisme dans notre pays a donné des résultats même si elles ne mettent pas fin définitivement à cette situation. Il a ajouté qu’il ne perd pas espoir et qu’il fera tout ce qu’il estime nécessaire pour ramener la paix au Niger, conformément à son serment coranique.

Certains observateurs parlent de miracle du Niger, face à tant de défis, mais le pays continue de résister et de tenir debout avec des signaux socioéconomiques appréciables.

La conférence des cadres du 25 février 2022 se veut aussi une rencontre de vérité face aux intoxications distillées sur les réseaux sociaux. Le Président Mohamed Bazoum a informé les participants de tous les efforts connus et non connus qui sont déployés par lui-même et le Gouvernement pour faire face à l’insécurité liée aux incursions terroristes. Et c’est là tout le sens de cette rencontre qui s’inscrit dans la droite ligne de sa large politique de consultations.

Adoum Boulkassoum


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