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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Le Réseau des Journalistes Nigériens pour la Nutrition avec l’appui de l’ONG DICKO organise un atelier au profit des hommes et femmes des médias sur la problématique de la nutrition. Financé par la Generalitat de Valence (Espagne) l’atelier de deux (2) jours, du 16 au 17 novembre 2023, vise à Renforcer les capacités des représentants des médias sur les techniques de plaidoirie pour les droits à l’alimentation et la Nutrition. Le choix de la cible est loin d’être fortuit lorsqu’on sait le rôle que joue la presse dans la sensibilisation et la conscientisation des populations mais aussi de plaidoyer envers les décideurs.

L’enquête nutritionnelle 2020 a montré qu’au plan national la prévalence du taux de malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans 12,7% tandis que la prévalence de la malnutrition aigue globale chez les enfants les plus jeunes avec une valeur de 18,1%. Avec ces taux très élevés, la question de la malnutrition reste d’actualité au Niger malgré les efforts que fournissent l’Etat et ses partenaires.Cette maladie touche les enfants âgés de moins de cinq (5) ans alors que ces conséquences ont beaucoup d’impact pour cette tranche d’âge. «Comme vous le savez, une mauvaise nutrition au cours des premières étapes de la vie peut entraîner des dommages importants et irréversibles affectant significativement la croissance physique ainsi que le développement psychomoteur de l’enfant. Aussi, une bonne nutrition sur le plan humain contribue significativement à l’effort de développement socioéconomique du pays », a laissé entendre le Directeur de l’ONG Dicko.Soucieuse de la santé et du bien être de la population nigérienne, l’ONG Dicko multiplie les actions y compris la sensibilisation des acteurs des médias pour améliorer la nutrition dans les ménages nigé- riens, afin de permettre au pays de disposer d’une main d’œuvre en bonne et parfaite santé et des citoyens qui disposent de leurs pleines capacités cognitives. En s’adressant à l’assistance, la Coordinatrice de la plateforme des Journalistes Nigériens pour la Nutrition, Mme Amina Garba Guiwa s’est félicitée de la tenue d’une telle rencontre qui permettra sans nul doute aux participants d’être édifiés sur les questions de l’alimentation et de nutrition, qui constituent de sujets de préoccupation majeure dans notre pays car c’est pratiquement un enfant sur deux qui est touché par la malnutrition.Pour Amina Garba Guiwa, la plateforme des journalistes nigériens pour la nutrition s’active pour renforcer les capacités des journalistes sur cette thématique afin de faire d’eux des spécialistes. La coordinatrice de la plateforme de souligner la place qu’occupe lesmédias dans le combat contre la malnutrition. «Malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, la contribution des médias dans le renforcement de cette question s’avère indispensable car le pays n’est pas sur la trajectoire d’atteinte nutrition de l’Assemblée mondiale à l’horizon 2025 et l’objectif n°2 des Objectifs de développement Durable (ODD) qui visent à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable », a souligné Amina Garba Guiwa.

Ibrahim Moussa

On ne le dira jamais assez, l’ancien président Issoufou Mahamadou peut s’enorgueillir d’un bilan à la suite de son passage à la tête de l’Etat du Niger où il a fait deux (2) mandats successifs. Il a osé présenter des programmes chiffrés au peuple nigérien qui a placé sa confiance en lui par deux (2) fois à l’occasion des élections électorales et à la fin de son magistère, il a présenté son bilan avant de se retirer. Chacun peut se faire sa petite idée et avoir son jugement sur sa performance et sa gouvernance.

Il est indéniable qu’il a laissé son empreinte à l’occasion de ses deux mandats dans tous les secteurs de la vie socioéconomique du Niger en terme de réalisations, en atteste les conclusions des différentes revues des institutions financières internationales. N’en déplaise à ses détracteurs, Issoufou Mahamadou a été le président de la République qui a le plus fait parler du Niger en bien sur la scène internationale par ses prises de positions courageuses, maintes fois répétées à l’occasion des sommets des Nations Unies où dans les rencontres régionales et sous régionales. Sur plusieurs questions cruciales sur la marche du monde, du continent africain ou même de notre sous-région, Mahamadou Issoufou, il a influencé les prises de décision par sa vision et ses analyses pertinentes et clairvoyantes.

On peut citer ici quelques distinctions qu’il a engrangées au niveau international ou à l’échelon des espaces politique et économique de la sous-région. Loin d’être exhaustif, retenons qu’il a été champion de la ZLECAF et coprésident du comité de réflexion sur la création de la monnaie unique avec le président ghanéen Nana Akufo Ado. Il a été mandaté aussi par ses pairs, médiateur à deux reprises dans les crises qui ont secoué le Burkina Faso voisin.Au niveau international, il a été désigné président du groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité, la gouvernance et le développement au Sahel par le Secrétaire Général des nations unies. Il est champion et co-champion de la coalition pour le dialogue sur l’Afrique et dans plusieurs institutions africaines et internationales.

Néanmoins son passage à lat ête de l’Etat n’a pas été un parcours parfait, tout naturellement. Et il le dit souvent dans son entourage, après avoir quitté le pouvoir avec un pincement au cœur et un sentiment d’inachevé, relativement à certains projets importants qu’il n’a pas pu réaliser ou des domaines dans lesquels il n’a pas fait assez. C’est le cas du projet rail qui a tourné court et la lutte contre la corruption qui n’a pas atteint les objectifs escomptés. Mais comme il aime les citations, il a l’habitude de dire «Vous pouvez danser dans l’eau, mais votre adversaire dira que vous avez soulevé une tonne de poussière». Il n’y a donc point de surprise quant à la levée de bouclier qui s’observe dans certains milieux et ou des acteurs qui s’égosillent depuis les évènements du 26 juillet 2023 pour le traiter de tous les noms d’oiseaux ou demander son arrestation pour baliser le terrain à d’autres hommes politiques qui meurent d’envie de prendre une revanche bien connue.On ne va pas  présenter  le parcours politique ici, mais force est de reconnaitre que l’homme est suffisamment aguerri pour connaître des adversités les plus crasses. Mais il reste débout et insoluble ! Il est comme un roseau, qui se plie, mais ne se casse jamais. Il observe sans étonnements ses adversaires qui ruent dans les brancards.

Adoum Boulkassoum

Après onze (11) ans d’absence, l’Etat malien est de retour à Kidal, où flotte désormais le drapeau malien mais aussi la devise : un peuple, un but, une foi, ré- sonne à nouveau. Les Forces Armées Maliennes (FAMA) ont réussi ce qu’il est convenu d’appeler un exploit historique, le mardi 14 novembre 2023, en récupérant cette ville du Nord Est du pays, des mains des rebelles de la CMA. Une reconquête intervenue suite à l’assaut lancé au début de ce mois courant de novembre par l’armée appuyés par ses supplétifs de la force privée russe Wagner.

Aussitôt l’annonce faite par le Président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta via son compte X, anciennement tweeter, et relayée sur les médias traditionnels et réseaux sociaux, les populations ont envahi les rues de Bamako ainsi que dans d’autres grandes villes pour manifester leur joie. L’ambiance de la victoire des FAMA a dé- passé les frontières nationales pour se répandre jusque dans les pays voisins notamment le Burkina Faso et le Niger, tous membres de la nouvelle coalition dite l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Avec la libération de Kidal, les autorités maliennes de la transition viennent de faire visiblement un grand pas en avant dans la sécurisation du pays qui est confronté à une détérioration sans cesse croissante de sa situation sé- curitaire depuis 2012, après la chute de l’ancien président feu Amadou Toumani Touré dit ATT. Ramener Kidal au sein du Mali fait partie de la promesse faite par les responsables de la transition au peuple malien. Aujourd’hui, cette promesse semble être tenue pour le moment car Kidal a toujours été le théâ- tre des rebondissements en matière de rébellion. Une reprise symbolique mais peut- être pas stratégique pour Bamako.

Le vœu du Président Issoufou se concrétise

Il est incontestablement admis par tous que l’ancien Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou faisait partie des personnalités de ce monde qui ont dé- fendu mordicus l’unification du Mali face aux menaces de partition auxquelles le paysfait face ces dernières années. Face à la particularité qu’a constituée cette ville devenue impénétrable par les autorités maliennes, l’ancien président du Niger Issoufou Mahamadou s’est offusqué de ce statut que Kidal s’est autoproclamée. En 2019, il a dénoncé le blocage imposé à l’armée malienne pour péné- trer dans Kidal, qui, aux yeux de l’ancien président, constitue une base arrière pour les terroristes qui écument le Sahel. Le Président Issoufou Mahamadou a fait preuve d’une grande détermination à aider le Mali pour sortir de cette crise mais aussi l’ensemble des Etats du Sahel. Aujourd’hui que Kidal est libérée, l’on peut dire que le vœu de l’ancien président de la République du Niger Issoufou Mahamadou d’avoir un Mali unifié, devenu un et indivisible s’est réalisé. 

Une reprise symbolique et après ?

Pour les spécialistes en matière sécuritaire, la reprise de Kidal est juste symbolique mais pas stratégique pour les FAMA, du simple fait que plusieurs villes du Nord du pays distantes de centaines de kilomètres de Kidal sont encore sous le contrôle des groupes terroristes. Des localités comme Gao, sont toujours sous le joug des groupes terroristes. La reprise de Kidal intervenue visiblement sans coup férir par l’armée malienne malgré l’impressionnante armada déployée car l’ennemi a pris la tangente ou a opté pour un repli stratégique. Cette conquête serait straté- gique, si elle était intervenue après la libération des autresvilles du Centre et du Nord du pays car il ne sert à rien de libérer Kidal alors que le centre et une grande partie du Nord du pays continuent d’être des bastions terroristes. Plusieurs observateurs s’interrogent sur le temps que durera cette reprise de la ville rebelle sachant qu’en réalité, les FAMA sont dans un premier temps venues juste pour reprendre le camp d’Anefis laissé précipitamment par la MINUSMA aux rebelles de la CMA. Le redéploiement de l’administration malienne absente dans la ville depuis plus de dix (10) ans va-t-elle suivre dans l’immédiat, s’interrogent les observateurs sachant que la situation reste toujours volatile dans le septentrion malien.

Risques de fuite des groupes armés vers les pays voisins

Se rendant compte de l’imminence de l’assaut sur Kidal, les rebelles de la CMA et les terroristes ont visiblement pris la clé des champs laissant le terrain aux FAMA qui ont facilement pris le contrôle de la ville sans grande difficulté. Selon des témoins sur place, plusieurs combattants ont préféré rejoindre les montagnes et d’autres le désert pour échapper à la puissance du feu de l’ennemi dont les bataillons sont constitués d’au moins 3000 hommes avec des moyens terrestres et aériens. Dans leur débandade, il n’est pas exclu que plusieurs rebelles et terroristes ne franchissent les frontières endirection du Niger et/ou du Burkina Faso dont les frontières sont très poreuses et qui sont confrontés aussi à l’insécurité depuis plus d’une décennie. Ces deux pays doivent renforcer la sécurité au niveaude leurs frontières communes avec le Mali qui a mis en déroute ces forces du mal.

Le dialogue a-t-il encore une chance de prospérer ?

Probablement oui ! Pour les spécialistes, la question de Kidal devait être réglée autour d’une table et non pas par les armes car les rebellions sont récurrentes au Mali et aucun régime n’a échappé de 1963, date de la première révolte, sous le régime du président Modibo Keita à la date d’aujourd’hui. Certes les derniers accords d’Alger de 2015 n’ont pas pu être appliqués du fait qu’ils ne font pas l’unanimité entre le gouvernement malien et les responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Mais malgré tout, le dialogue est toujours nécessaire pour régler définitivement la question des revendications identitaire et territoriale. Pour rappel depuis 2012, aucune autorité malienne ne s’est rendue à Kidal, excepté l’ancien Premier Ministre Moussa Mara, qui a bravé l’insécurité mais qui a fini lui aussi à rebrousser chemin précipitamment suite aux tirs d’armes que lui et sa délégation ont essuyés en 2014. Signalons que la prise de Kidal intervient à quelques jours seulement du retrait de la MINUSMA.

Ibrahim Moussa

Les membres de la Cour d’Etat ont offciellement prêté serment ce jeudi 16 novembre 2023 devant le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani en présence des membres du CNSP et du Gouvernement.Créée par ordonnance 2023- 11 du 05 octobre 2023 determinant l’organisation, les missions et le fonctionnement de la Cour d’Etat, en lieu et place de la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat dissouts après le coup d’Etat du 26 juillet 2023, cette haute jurisdiction a competence sur les affaires judiciaires et administrative. Les membres de la Cour d’Etat présidée par M. Abdou Dan Galadima et ses collègues vice-président, presidents de chambres administrives et judiciaires, procureur général, Conseillers et avocats généraux ont prêté serment conformé- ment aux dispositions de l’article 15 de l’Ordonnance 2023-11 du 05 octobre 2023.Il faut rappeler que aussitôt le décret de nomination du Président de la Cour d’Etat intervenu que des acteurs de la société civile se réclamant être des soutiens du CNSP ont engagé une campagne médiatique mensongère à l’endroit de celui-ci, leur but étant visiblement de dénigrer le nouveau président de la Cour d’Etat Abdou Dan Galadima en vue de voir son décret rapporté. La semaine dernière, Me Lirwana Abdourahamane, acteur de la société civile qui s’est singularisé depuis les événements du 26 juillet 2023 dans des attaques en règle contre certaines personnalités ayant marqué le régime de la renaissance, était encore sur les plateaux d’une Télévision de la place. Au centre de ces propos la nomination du Magistrat Abdou Dan Galadima au poste de président de la Cour d’Etat. Me Lirwana a, dans un exercice dont lui seul a le secret cherché à établir un lien entre l’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou, sa bête noire, et le magistrat en question, rapportant qu’il a été promu par ce dernier sur la base de simples affinités, semant le doute sur son grade, son indépendance et son impartialité. Les propos de Me Lirwana Abdourahamane relayés dans les milieux farouchement opposés au régime déchu ont provoqué des réactions de réprobation, tant ils comportent des contre-vérités. 

Le Secrétaire Général du SAMAN dénonce des contre-vérités

Le Secrétaire Général aux affaires extérieures du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger, M. Arma Yaou, visiblement offusqué par les propos de Me Lirwana a choisi de rétablir la vérité.La première des contres vérités, a-t-il relevé au début de son propos, il (Me Lirwana) laissait entendre que du Secrétariat Général du gouvernement que notre collègue, aujourd’hui premier Président de la Cour d’Etat, a été nommé directement président de la Cour de Cassation par l’ancien Président de la République Mahamadou Issoufou; ce qui n’est pas vrai, parce que Monsieur Abdou Dan Galadima a été nommé par le Président de la République déchu Mohamed Bazoum, a rectifié le Secrétaire Général aux affaires extérieures du SAMANDeuxième contre-vérité, c’est quand Me Lirwana affirme que Abdou Dan Galadima avait remplacé Bouba Mahamane. Faux, Abdou Dan Galadima a remplacé Abdou Zakari admis à faire valoir ses droits à la retraite, qui lui-même avait remplacé Mme Mano Fatchima, elle aussi admise à faire valoir ses droits à la retraite et c’est elle qui a succédé à Monsieur Bouba Mahamane. Troisième contre-vérité, c’est quand Me Lirwana dit que l’ancien président avait nommé le président de la Cour d’Etat d’aujourd’hui Abdou Dan Galadima à laCour Constitutionnelle. Ce qui est faux, et je sais que lui il sait, que ce n’est pas vrai pour la simple raison que Abdou Dan Galadima a été élu par ses pairs au titre du premier grade pour sié- ger à la Cour Constitutionnelle en 2013. Il avait même un challenger qui est l’ancien ministre de la justice qui n’est pas à présenter. La contre vérité dans cet élément, il dit qu’il était à la Cour Constitutionnelle en tant que représentant du président de la République de l’époque, ce qui n’est pas vrai parce que, il a été élu par les magistrats qui lui ont donné leur confiance à les représenter au titre au premier grade. Pour rappel, la Constitution du 25 novembre 2010 prévoit un mécanisme de désignation de sept (7) membres qui siè- gent au niveau de la Cour Constitutionnelle. Il se trouve que parmi ces sept (7) deux (2) sont des magistrats dont l’un est de deuxième grade, l’autre est de premier grade et à cette époque-là, Abdou Dan Galadima a été le représentant des magistrats au titre du premier grade.Il dit que l’ancien président l’avait nommé à la Cour d’Etat, actuelle nomination allusion faite pour éviter à ce que, il soit en cas de mise en accusation qu’il le protège, si on peut dire les choses comme ça. Ce qui est très très grave venant d’un avocat pour la simple unique raison que le premier président de la Cour d’Etat fut-il premier président, ce n’est pas à lui de décider de la mise en accusation d’un pré- sident.Selon la loi afférente en lamatière, lorsqu’un ancien président est appelé à être mis en accusation, c’est la Cour de Cassation. Mais ce qu’il refusait de dire certainement parce qu’il voudrait que les choses soient dites de cette façon-là, c’est la chambre plénière de la Cour de Cassation qui prononce la mise en accusation, ce n’est pas le président seul qui le fait. Il le dit de manière encore plus grave que ce magistrat n’est pas en mesure de poursuivre un membre du gouvernement avec lequel, il a siégé dans le même gouvernement. Il sait très bien en sa qualité du premier président de la Cour d’Etat, il n’a pas le droit de poursuite pour qui que ce soit, c’est un magistrat de siège, voilà.L’autre aspect est ce en ça que nous avons trouvé les propos assez graves, il a fait des allusions en tenant compte de certaines considérations dont notre statut et le devoir de charge qui nous incombent ne nous permet pas de les ramener ici sur table. Mais qu’à cela ne tienne, ce sont des choses qui ont été dites et qui ne doivent pas être dites de son rang.C’est dans ce contexte, où certains acteurs dits de la société civile se sont donnés pour mission de classer les nigériens en bons et mauvais qu’est intervenue la cé- rémonie de prestation de serment des membres de cette haute juridiction, devant le Président du CNSP plus que jamais déterminé à doter la transition des Institutions prévues dans le cadre de la conduite de la transition.

Ibrahim Moussa

Conformément à l’Ordonnance 2023-09 du 13 septembre 2023 les membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance économique, Financière et fiscale (CoLDEFF) ont prêté serment ce jeudi 16 novembre 2023. Cette commission dont les membres ont été nommés le 31 octobre 2023 a subi un toilettage suite aux dénonciations de certaines personnalités qui avaient maille à partir de la justice. Huit (8) membres de la CoLDEFF, en effet, avaient été remplacés avant cette cérémonie de presta tion de serment. Une avancée notoire dans la marche de la transition du Conseil National pour la Sauvegarde de la Démocratie dont le Chef, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, avait annoncé sa volonté de lutter contre la mal gouvernance, en particulier la corruption et les malversations financières. Renvoyés à l’exercice de leur fonction par le Président du CNSP, les membres de la CoLDEFF ont un grand défi à relever pour répondre aux attentes pressantes des nigériens.

Il faut rappeler que les membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Financière et Fiscale (CoLDEFFE) au nombre de trentecinq (35) ont essentiellement pour missions de : mener des investigations sur tous les faits de délinquance économique, financière et fiscale sur l’ensemble du territoire national ;

- Recevoir et traiter les rapports d’enquêtes économiques, financières et fiscales et les procès-verbaux de passation de service ;

- Exploiter les rapports d’audit circonstanciés ;

- Recouvrer les avoirs dus à l’Etat et ses démembrements

- Formuler des recommandations aux autorités compé- tentes.

Il s’agit là d’une lourde mission qui pèse dorénavant sur les épaules des membres de cette institution qui ont juré sur le livre saint de leur confession d’accomplir leur devoir sans aucune faille, en toute impartialité et indépendance, dans le respect strict des textes en vigueur. Les attentes du Public à ce sujet sont énormes sur la répression de la délinquance économique et financière. Cette question a du reste été avancée parmi les principales raisons du putsch du 26 juillet 2023. Il est évident aussi que le phénomène de détournement et de malversations de deniers publics a fait son lit dans l'administration publique particulièrement l'instauration des régimes démocratiques.

Tous les régimes qui se sont succédé ont eu leur lot de scandale économique et financier. On peut rappeler, pour les plus retentissants, le dossier de la commission des marchés qui a provoqué l’éclatement de l’Alliance pour les Forces du Changement (AFC) sous la présidence de Mahamane Ousmane, l’affaire MEBA et l’Affaire Zeinab et les zakairies pour l’ère Tandja.

Pour parler des affaires les plus récentes liées au régime qui vient de tomber, les Présidents Issoufou Mahamadou et Mohamed Bazoum n’ont jamais fait mystère de cette pratique qui gangrène l’administration nigérienne. Au contraire, à s’en tenir à leurs discours, tous les deux sont farouchement contre la spoliation des ressources publiques et la nécessité de réprimer les délinquants financiers. En son temps, Issoufou Mahamadou a créé la HALCIA qui a réalisé beaucoup d’investigations et ficelé beaucoup de dossiers qui n’attendent que d’être traités par les juridictions. Mieux, la lutte contre la corruption et les détournements des biens publics était un des axes de son programme de renaissance.

Quant à Mohamed Bazoum, il a annoncé les couleurs depuis le jour de son investiture en avertissant tous les délinquants et leurs protecteurs en ces termes : «… je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l'administration publique répondra désormais tout seul et entiè- rement de ses actes. Son parti politique, sa "base", sa famille, sa communauté ne lui seront d'aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. Pour cela, j'exigerai de tous les responsables aux différents échelons de l'administration que les cadres soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité». Dans les faits, il a reçu en audience dès sa prise de fonction, toutes les structures de contrôle notamment la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), l’Inspection Générale d’Etat (IGE), la Cour des Comptes, l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale (IGAT), l’Agence Judiciaire de l’Etat (AJE), la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) pour leur demander de mener des investigations sur toute la chaine de l’administration pour relever tout manquement dans la gestion financière et la réalisation des infrastructures et autres ouvrages publics. Et Dieu seul sait que ces différentes structures de contrôles ont effectué un travail de titan.

Beaucoup d’investigations ont été réalisées à la suite desquelles les dossiers ont été ficelés et remis à qui de droit. D’autres ont été même suivis d’effet. C’est le cas du dossier Ibou Karadjé qui tourne autour d’un montant de 10 à 12 milliards compromis et qui croupit présentement en prison ; le dossier TAANADI dans lequel un ministre en fonction à l’époque,garde jusqu’ici prison, l’Affaire du Ministère de la Défense qui a défrayé la chronique et plusieurs autres. Que dire des différents rapports de la Cour des Comptes établis annuellement et remis au président de la République qui font étalage de graves manquements dans la gestion de l’administration publique. Idem du côté de la HALCIA qui a scellé plusieurs cartons remplis de dossiers qui attendent d’être enrôlés par la justice. Au niveau de l’IGAT, plusieurs Maires ont été purement et simplement révoqués pour des faits de malversations financières. Autant dire que la CoLDEFF a du grain à moudre. Il revient à cette institution de parcourir tous ces dossiers pour leur réserver le traitement qui sied et que les délinquants financiers de tout acabit rendent gorge. Bien sûr qu’après tous ces dossiers existants la CoLDEFF, conformément à sa mission, peut conduire des investigations en vue de ficeler de nouveaux dossiers. Seul hiatus, de mémoire de nigériens les commissions d’assainissement ou de moralisation qui ont été créées par le passé notamment la commission crimes et abus de la conférence Nationale, le CASARIF, la CEDEFF créée sous la transition du CSRD de Salou Djibo n’ont pas ré- pondu aux attentes des nigé- riens. Il est donc un défi pour la CoLDEFF de bien remplir son cahier de charges, sans céder au vacarme de la rue et des revanchards, souvent très loin de la réalité du terrain.

Adoum Boulkassoum 

 

 

L'Association des Jeunes Avocats du Niger (ANAJ) a rendu une déclaration le jeudi 8 novembre 2023. Dans cette dernière, les avocats juniors ont manifesté leur mécontentent par rapport au constat qu'ils ont fait de la manière dont les choses se passent sur le plan judiciaire depuis l'avènement des nouvelles autorités issues du coup d’État du 26 juillet dernier, et ce, malgré ‘’la profession de foi faite par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie sur le respect des textes ré- gionaux et internationaux auxquels a souscrit le pays’’.

D'entrée de jeu, ils ont rappelé au CNSP qu'à travers l'ordonnance n°2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation, des pouvoirs publics pendant la période de la transition, il a réaffirmé son attachement à garantir les droits et libertés de la personne humaine et du citoyen tels que définis par la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981.Mais à l'épreuve de faits, lesjeunes avocats constatent, la recrudescence de certaines pratiques aux antipodes des valeurs d'une société qui se veut soucieuse de la protection des libertés et droits fondamentaux dans notre pays.L'Association des Jeunes Avocats du Niger regrette ainsi: la persistance des arrestations extra-judiciaires des citoyens; l'incapacité de la justice à faire et exécuter ses propres décisions et l'impossibilité pour les avocats d'assister certains de leursclients victimes d'arrestations extrajudiciaires.Face à cet état de fait, l'Association des Jeunes Avocats du Niger (ANAJ) a rappelé que la Police judiciaire est exercé sous la direction du procureur de la république, la surveillance du procureur général près la cour d'appel et le contrôle de la chambre d'accusation et les policiers de la police judiciaire sont tenus d'informer sans délai le procureur de la république des crimes et délits dont ils ont connaissance.Dans sa déclaration, l'Association des Jeunes Avocats du Niger (AJAN) a demandé au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie CNSP l'arrêt des interpellations et privation des libertés extrajudiciaires, le respect et l'exécution de toutes les dé- cisions de justice exécutoires et la garantie à tous les détenus, le droit et un procès équitable qui implique le respect du droit à la défense.

Ibrahim Moussa

Le jeudi 8 novembre 2023, les avocats de la famille du président déchu Mohamed Bazoum ont animé un point de presse dans lequel, ils ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié ‘’d'arrestation extrajudiciaire’’ ainsi que des ‘’violations des droits de leurs clients’’, suite à ce qui est convenu d'appeler les évènements liés à la tentative d'exfiltration du président Mohamed Bazoum.

Face à la presse, le collectif des avocats a fait le récit des évènements qui se sont dé- roulés dans la matinée du 19 octobre 2023, lorsque des éléments des Forces de Défense et de sécurité (FDS) ont mené un assaut dans une résidence privée, située dans la périphérie nord de la ville de Niamey. Selon les avocats de la famille Bazoum, il s'agit d'une villa louée depuis plus de deux (2) ans et dédiée à l'hébergement des parents proches du président Mohamed Bazoum de passage à Niamey. Le conseil de la famille du président déchu a ainsi dé- cliné les identités et les professions des personnes quis'y trouvaient dans cette villa au moment des faits. Les six (6) personnes énumérées par les avocats sont des élèves et des gardes rapprochés du président déchu auxquels, s'ajoute le jardinier de l’ex première Dame. Toutes ces personnes arrêtées sont actuellement détenues par la DGDSE et dans des conditions extrê- mement déplorables, ont dénoncé les avocats de la famille Bazoum.Pour les avocats, la détention de leurs clients viole certaines dispositions de la déclaration universelle des droits de l'Homme, "toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa dé- fense lui auront été assurées", ont indiqué les avocats. Ces derniers d'ajouter : " par conséquent, les traitements inhumains et dégradants infligés en dehors de la procédure pénale, jurent d'avec toutes les conventions internationales garantissant le principe de la présomption d'innocence, la sureté de la personne humaine et le droit à un procès équitable''.Les avocats de la famille Bazoum ont également demandé la cessation de tout traitement inhumain et dé- gradant de leurs clients. " Dès lors, les séquestrationsextra-judiciaires, les sé-vices, les tortures et autres traitements avilissant à l'égard de nos clients doivent cesser immédiatement au nom du peuple nigérien solidement attaché à l'état de droit"

.Ibrahim Moussa

Dans une déclaration rendue publique, le mardi 14 novembre 2023, le Syndicat Autonome des Magistrats duNiger (SAMAN) demande au CNSP de revoir l'ordonnanceportant création de la COLDEFF.Selon le Secrétaire Général du SAMAN, l'ordonnance portant création de la COLDEFF tel que libellée actuellementempiète sur les prérogatives de la justice. Déjà, cette institution fait l'objet de beaucoup de critiques relativement àsa composition. Sur les 35 membres nommés tout récemment pour siéger dans cette importante institution figurentdes personnes qui ont des ennuis avec la justice pour desimpairs qu'ils ont eus à poser mais on note aussi la pré-sence de certains membres qui n'ont aucune qualité pourconduire à bien une investigation ou une enquête. Le seulatout de certains membres est d'avoir fait du zèle surtoutdans les milieux de la société civile, à l'occasion des manifestations de soutien au CNSP. Selon certaines informations, un décret a été pris pour extirper ses membres aupassé douteux mais force et de constater que la COLDEFFmérite encore d'autres retouches. En dehors du champd'actions qui empiète sur le domaine de la justice tel quel'a relevé le SAMAN, il y a lieu de préciser le profil des personnalités qui doivent y siéger. Apparemment, le CNSP amis de la précipitation dans la nomination des 35 membres de la COLDEFF alors que l'opinion attend beaucoupd'une telle institution qui doit se pencher sur l'assainissement de la gestion des ressources publiques.

La Roue de l'Histoire

Le weekend passé, certaines centrales syndicales ont encore battu le pavé pour apporter, disaient-elles, leur soutien au CNSP. Cette marche qui a réuni quelques militantsde ces centrales syndicales est un mouvement de tropdans les manifestations de soutien au CNSP tout simplement parce que l'heure n'est plus aux marches de soutienà la junte qui est dans son quatrième mois au pouvoir. Austade actuel, les réflexions doivent se focaliser sur les défisqui se posent à notre pays.Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a annoncé luimême dans une de ses sorties les raisons principales quiont amené l'armée à intervenir sur l'arène politique. Ils'agit principalement des questions sécuritaires et de lagouvernance. Il y a lieu de s'atteler sur ces grands chantiers qui demeurent encore des sérieux défis pour le pays.Le réflexe qui doit habiter chaque citoyen est de contribuerchacun dans sa sphère d’influence ou de compétence, àsolutionner ou à faire avancer tous les aspects qui vontfaire aller de l’avant le pays en accompagnant le CNSPdans sa marche pour le redressement des différents piliersqui sous-tendent une nation prospère.Les Nigériens des différentes couches socioprofessionnelleset de tous les coins du pays doivent cultiver la solidarité etl'amour pour la patrie comme ça a été suffisamment ressassé à l'escadrille et dans toutes les manifestations.Organiser une marche de soutien ou une quelconque dé-claration, à ce stade de la transition, dans ce sens, n'estque du populisme et de calculs intéressés pour certains quirêvent de se faire voir par le CNSP pour attirer l'attentionen vue d'une probable promotion. Le CNSP n'a pas besoind'une marche de soutien aujourd'hui mais plutôt de solidarité, de réflexions et d'actions concrètes pour redresserl'administration, lutter contre l'insécurité, redorer le blason du Niger au niveau de la communauté internationale,booster l'économie entre autres.

La Roue de l'Histoire

Dès le lendemain du coup d’état du 26 juillet 2023 les activités des partis politiques ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre. Ainsi les 174 partis politiques, toutes tendances confondues, se sont abstenus jusque-là, de toute manifestation ou autre déclaration publique en entendant la levée de la mesure. Une accalmie totale règne dans l’écurie des partis politiques qui attendent sagement, non sans s’impatienter, l’autorisation pour revenir sur l’arène. Les différents leaders des partis, se font de plus en plus discrets et n’apparaissent qu’à des rares occasions des cérémonies de mariages, de baptême et autres évènements sociaux. Mais en réalité, derrière cette disparition de façade, les partis politiques sont loin de chômer, bien au contraire durant cette parenthèse, ils s’activent discrètement dans des longues réunions nocturnes et autres intrigues à dormir débout. C’est l’heure des grands calculs et des montages de tout genre. Les grandes formations rivalisent d’ingéniosités pour être dans la meilleure position en vue des prochaines échéances électorales. Mais à ce stade de grosses inquiétudes demeurent sur le sort des partis politiques durant la transition.

Autant l’ancienne opposition estime que son heure a sonné pour récupérer le pouvoir, autant l’ancienne mouvance présidentielle espère faire un come-back. Cette dernière pense d’ailleurs avoir une longueur d’avance parce qu’elle a géré le pouvoir durant une décennie, ce qui lui a permis de disposer d’un peu de ressources pour affronter les prochaines compétitions.

C’est un véritable chassé- croisé qui s’organise la nuit tombante dans les salons feutrés, loin des yeux indiscrets. Mais il faut préciser qu’il s’agit d’un marché de dupes où les échanges se font dans la plus grande suspicion des uns envers les autres, parce les différents acteurs se connaissent assez bien. Ils se sont joués des tours à des moments bien précis de leur vie politique.Ainsi, on signale qu’en rentrant au bercail l’autorité morale du MODEN FA Lumana Africa, Hama Amadou, est venu avec sa petite idée qui consiste à reconstituer au plus vite l’ancien MNSD-Nassara pour créer une force politique à même de s’imposer comme par le passé sur l’échiquier politique national.

Plusieurs rounds d’échanges ont eu lieu autour de lui avec Seini Oumarou du MNSD, Albadé Abouba du MPR et Omar Hamidou dit Ladan Tchiana de AMEN-AMIN. Pour le moment, tous sont d’accord sur le principe de trouver une formule de rapprochement entre leurs différentes formations politiques. Le comité ad hoc créé pour la circonstance poursuit encore ses réflexions pour affiner le projet.

Le PNDS-Tarayya qui vient de perdre le pouvoir ne reste pas pour autant les bras croisés. On parle d’une tentative de consolidation de l’ancienne mouvance présidentielle. Il semble que les leaders de ladite mouvance rendent régulièrement visite à l’ancien président Issoufou Mahamadou. Connaissant les bons rapports qu’il a eus avec les principaux leaders de la MRN et de l’APR, on peut dire aussi qu’il s’agit bien des réflexions pour une reconquête du pouvoir.

De son côté, Mahamane Ousmane du RDR-Tchanji surfe également sur l’ancienne coalition des partis politiques qui ont soutenu sa candidature aux dernières élections présidentielles. Il tient des réunions périodiques à son domicile avec ses compagnons d’infortune de l’année 2021 pour repenser l’avenir.

Quant au président déchu Bazoum Mohamed, certains de ses camarades du PNDS l’accuse d’avoir posé les jalons d’une alliance avec Hama Amadou dans la perspective d’un deuxième mandat.

Avec toutes ces consultations, certes précoces, s’achemine-t-on vers une recomposition du paysage politique ? Il est très tôt de tirer une conclusion pour le moment. Ce qui est sûr, au moment où les partis politiques grouillent pour préparer l’après transition, il y’a lieu de s’interroger sur le sort qui leur sera réservé par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Les premiers signes, il faut le dire, n’augurent rien de bon pour la classe politique qui est indexée par une certaine opinion, peu favorable à la démocratie et à l’état de droit, comme étant à la base de tous les maux qui minent notre pays.

Pourtant, le coup d’état du 26 juillet 2023, contrairement à ceux qui l’ont précédé, n’est pas lié à une crise politique. Notre pays connaissait plutôt une sorte d’accalmie à la veille de ces événements. Cela inquiète certains leaders politiques qui commencent à s’interroger sur le traitement qui leur sera fait au cours de la présente transition. Déjà, leurs activités sont suspendues durant plus de trois mois et personne ne parle de la levée de cette mesure dans l’immédiat, sans compter que dans l’organisation des forums régionaux en prélude aux assises du dialogue national inclusif ils ne sont guère officiellement associés.

Le deuxième signe, c’est le triste sort réservé aux partis politiques au Mali et au Burkina Faso, pays voisins qui servent de source d’inspiration pour certains membres du CNSP et leurs soutiens, où ils sont pratiquement en train de disparaître. Dans les deux pays, les militaires qui sont au pouvoir ne donnent aucun gage sur leur volonté d’organiser les élections pour retourner dans leurs casernes, préférant reporter les échéances à plus tard chaque fois que les délais qu’ils se sont donnés s’approchent de leur fin. Il y’a lieu donc de craindre un effet de contagion dans les trois pays.

Adoum Boulkassoum

 


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