Warning: Creating default object from empty value in /htdocs/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
Ibrahim Moussa Illagamo
La CEA en Afrique de l'Ouest s'engage avec plus de 350 partenaires de coalition pour soutenir l'entrepreneuriat des femmes et des jeunes dans la région.
Culture : La situation sociale de l’écrivain
Coexistence pacifique et prévention des conflits : Le Président de la République encourage le travail des comités de paix dans le Nord du Niger
En marge de sa participation aux festivités entrant dans le cadre de la célébration de la 56ème édition de la Cure Salée, le Président de la République Mohamed Bazoum a présidé, ce samedi 18 Septembre 2021, la réunion du comité de paix dans le septentrion nigérien (Azawak et Aïr). Piloté par la Haute Autorité de la Consolidation de la Paix (HACP), ce comité a battu un travail de titan dans la plus grande discrétion. Les résultats qu’il a engrangés en 10 ans d’opérationnalisation ont été présentés à l’assistance. L’Azawak, c’est les départements de Tassara, Tillia et Abalak. Dans ces localités, il y a un travail énorme à accomplir à cause de leur proximité avec le Mali qui fait face à une situation sécuritaire extrêmement délicate depuis 2012, a indiqué le Haut-Commissaire à la Consolidation de la Paix, le général Abou Tarka. S’agissant de la région d’Agadez, les départements de Bilma, Iférouane, Arlit, Aderbissanat ont connu une rébellion qui a causé énormément de souffrances aux populations. C’est face à ces particularités qui caractérisent l’Aïr et l’Azawak que la Haute Autorité de la Consolidation de la Paix (HACP) a mis en place ce comité. ‘’Grâce à l’appui des leaders tribaux, les résultats sont là, et nous allons continuer en synergie pour préserver notre pays’’, dixit, le général Abou Tarka. Gérer c’est prévoir a-t-on coutume de dire. Cette maxime a été appliquée au niveau de la Haute Autorité de la Consolidation de la Paix (HACP) pour prévenir sur l’éventualité d’extrapolation de la situation d’insécurité qui sévit au Mali. A Ingall, le comité de paix a porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale, la moisson des dix années d’activités menées qui ont permis à cette zone considérée comme fragile de maintenir le cap en préservant la paix et promouvoir la coexistence pacifique. Arabes, Peulhs, Toubous, Touareg qui constituent l’essentiel des habitants de cet espace Nigérien où la question des tribus est encore présente dans les esprits se sont donnés rendez-vous ont témoigné en face du président de la République, les différentes stratégies et mécanismes, qu’ils ont mis en place pour avoir les résultats qu’on a aujourd’hui sur le terrain. Ces communautés se sont d’abord engagées entre elles pour non seulement conserver la paix mais aussi la promouvoir compte tenu de la tentation qui est forte, surtout chez les jeunes, qui constituent la principale cible des groupes terroristes qui écument le Sahel. Pour convaincre les bras valides, le comité de paix a tout d’abord sensibilisé ces derniers sur les conséquences de l’insécurité dont beaucoup d’entre eux se souviennent encore avec les deux rébellions qui ont pris naissance dans l’Azakak et l’Aïr. Persuadés de l’utilité de la paix, les jeunes ont réagi favorablement à l’appel des membres du comité de paix, en acceptant de s’engager volontairement dans la préservation de la paix, qui est la condition indispensable pour tout développement, a indiqué l’un des membres du comité de paix. Très impressionné par les résultats obtenus, le Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum a salué le travail de titan abattu par cette structure dont les membres ont volontairement décidé de s’engager pour la paix. «Je suis venu aujourd’hui vous rencontrer, vous encourager à maintenir le cap, à maintenir le dialogue communautaire», a martelé le Chef de l’Etat, qui a décidé que le travail accompli en sourdine soit porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale. Le Chef de l’Etat de saluer la méthodologie utilisée par les membres du comité, à savoir, le dialogue à la base au sein des communautés pour freiner les problèmes et les régler quand elles adviennent. « En vous rencontrant, c’est pour vous rendre hommage et pour que le Niger connaisse ce que vous faites », a poursuivi Mohamed Bazoum. Le comité de paix qui a travaillé dix (10) durant n’a pas manqué de soumettre quelques doléances au président de la République. C’est ainsi qu’ils ont demandé au Chef de l’Etat la dotation en carburant et la création des conditions d’une synergie entre eux et les Forces de Défense et de Sécurité. A toutes ces demandes, le Président de la République Mohamed Bazoum, a assuré ses interlocuteurs qu’il a pris bonne note et qu’il réponde d’ailleurs favorablement à leur requête.
Ibrahim Moussa, Envoyé spécial
Préparatifs de la rentrée scolaire 2021/2022 : Le Président de la République veille personnellement au grain
Elections générales 2021 : A quand le Rapport Général de la CENI ?
Ouverture officielle de la 56ème édition de la Cure Salée : Le Président de la République engagé dans la redynamisation du secteur de l’élevage
C’est devant un parterre d’invités et en présence du Président de la République Mohamed Bazoum qu’ont été officiellement lancées les festivités entrant dans le cadre de la 56ème édition de la Cure Salée, ce vendredi 17 Septembre 2021, à Ingall. L’évènement a drainé plusieurs personnalités parmi lesquelles les présidents des institutions, les membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique et organisations internationales, les autorités administratives, coutumières et religieuses ainsi que des nombreux participants dont les principaux concernés, les éleveurs. Plusieurs délégations des pays amis à savoir: l’Algérie, le Mali, le Nigeria et le Tchad ont effectué le déplacement d’Ingall. ‘’La cure Salée, vecteur de la consolidation de la paix pour une mobilité pastorale durable et un développement des chaines de valeurs’’, tel est le thème de cette 56ème édition, qui intervient dans un contexte où les éleveurs sont confrontés à plusieurs défis. En s’adressant à l’assistance, le président de l’Association des éleveurs du Niger M. Amadou Halilou, s’est félicité de l’adoption du projet de décret portant adoption du document de la Politique Foncière Rurale du Niger (PFRN) et son plan d’action au Conseil des Ministres du 9 Septembre dernier. A travers cette loi, l’objectif visé est d’assurer de meilleures perspectives à l’aménagement du territoire, la protection de l’environnement, la sécurisation foncière aussi bien pour les acteurs ruraux que pour le domaine foncier de l’Etat, la prévention et la gestion des conflits liés au foncier rural et plus globalement, le développement rural. Le Président de l’Association des éleveurs du Niger d’exhorter les autorités a trouvé d’autres mécanismes pour renforcer la résilience des animaux face aux conséquences du changement climatique et à la fermeture des frontières par certains pays voisins aux éleveurs Nigériens. Cette question de la résilience des éleveurs a été abordée par le président du Conseil Région d’Agadez, M. Mohamed Anacko qui a lancé un cri de cœur à l’endroit des partenaires techniques et financiers de s’intéresser davantage aux questions de pastoralisme dans le cadre de montage des nouveaux projets de développement. L’élevage étant la seconde mamelle de l’économie nigérienne, concerne 87% de la population dont 20% vivent exclusivement des activités pastorales. En ouvrant officiellement les festivités, le Ministre de l’élevage, porte-parole du gouvernement Tidjani Idrissa Abdoulkadri a notifié le rôle que joue l’élevage au Niger, « plus qu’une activité économique, l’élevage est un mode de vie au Niger et renferme une dimension sociale, économique, culturelle et politique », a martelé le Ministre de l’élevage, porte-parole du gouvernement. Occupant une place prioritaire dans le programme de la Renaissance acte 3 du Président de la République Mohamed Bazoum, le gouvernement met en œuvre depuis un certain temps, de nombreux outils stratégiques dont la stratégie de sécurité alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable, la stratégie de développement durable de l’élevage aux fins de booster l’élevage et amorcer une réelle modernisation et transformation de sa pratique sur toute l’étendue du territoire nationale. Le gouvernement à travers le ministère de l’élevage entend revisiter la stratégie avec une évaluation sans complaisance afin de dégager toutes les insuffisances, tous les obstacles pour lesquels pour sortir l’élevage et les éleveurs nigériens de la situation de précarité dans laquelle ils végètent. A travers l’élaboration de la politique foncière rurale, l’objectif visé est d’avoir en 2035, un Niger où les acteurs ruraux bénéficient d’un accès équitable et sécurisé du foncier. La création des conditions favorables au développement d’investissements pour renforcer la résilience des populations et le développement socio-économique, durable et harmonieux figurent également sur l’agenda du gouvernement.
Ibrahim Moussa, Envoyé spécial
Lancement officiel d’ECOMOF : le Niger se prépare pour le 3ème Forum des Mines et du pétrole.
Visite de la Maison de la Presse: l’Ambassadeur Eric P. Whitaker réitère la volonté des USA à poursuivre son soutien à la presse nigérienne
Addis-Abeba, 13 septembre 2021 - Mesurer et évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable en Afrique est devenu beaucoup plus facile lorsqu’un groupe d’entités régionales des Nations Unies a lancé le premier portail de données en ligne qui rassemble les données statistiques collectées dans tous les pays du continent.
Aujourd’hui, 17 entités régionales des Nations Unies, dans le cadre de la Plateforme de collaboration régionale pour l’Afrique (PCR), ont dévoilé la Plateforme de données des Nations Unies pour l’Afrique au service du développement. Il s’agit de la première plate-forme à servir de référentiel à guichet unique qui capture des données et des preuves de haute qualité sur le Programme 2030 et les ODD de tous les pays africains. C’est aussi le premier du genre à rehausser le profil des progrès statistiques vers la vision de l’Union africaine – Agenda 2063.
« Alors qu’il ne reste plus que neuf ans pour atteindre les ODD, il est essentiel d’utiliser des données communes et harmonisées pour accélérer les progrès. Le lancement de cette nouvelle plateforme marque une étape importante dans les actions en faveur de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Des données fiables et collectives permettront à tous les acteurs de prendre les meilleures mesures politiques possibles fondées sur des données probantes pour accélérer les ODD, renforcer la collaboration, éviter les dédoublements inutiles et s’assurer que nous pouvons combler les lacunes, ne laissant vraiment personne de côté », a déclaré la Sous-Secrétaire générale Ahunna Eziakonwa, Directrice du Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement, qui est également Vice-Présidente du PCR africain, lors du lancement virtuel.
Le nouveau portail de données examine les 17 objectifs de développement durable et les décompose en 169 cibles et 231 indicateurs, permettant à chacun de suivre les progrès au niveau granulaire. Il est ouvert à tous les utilisateurs, y compris les décideurs, les planificateurs, les gestionnaires de programmes, les partenaires de développement, les organisations du secteur privé, les groupes de la société civile, les institutions universitaires, les chercheurs, les étudiants, les médias et bien d’autres.
Selon les statisticiens de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), parmi les 169 objectifs fixés dans les ODD, seulement 30% d’entre eux sont quantifiables. Pour le reste des cibles non quantifiables, la plateforme en ligne propose des valeurs cibles en utilisant une approche pragmatique et ambitieuse. Il identifie les pays en suspens de la région et définit leur taux de variation moyen comme taux cible de la région.
« La présentation d’ensembles de données complets et pratiques nous aidera particulièrement, nous, fonctionnaires du gouvernement, à suivre les progrès, à prendre des décisions judicieuses et à évaluer les résultats et les impacts. Cette plate-forme de données est un outil en ligne attendu depuis longtemps pour nous permettre d’effectuer des analyses approfondies et des évaluations des progrès aux niveaux de l´objectif et de l´indicateur, et de les relier à nos plans nationaux de développement », a déclaré le Dr Saulos Chilima, Vice-Président du Malawi.
Le nouveau moteur de recherche donne également aux utilisateurs la possibilité de classer les statistiques selon diverses dimensions, telles que les huit communautés économiques régionales reconnues par l’Union africaine, les pays les moins avancés, les pays en développement sans limites et les États producteurs de pétrole et riches en minéraux. En outre, il reconditionne les données par questions thématiques clés. Par exemple, les utilisateurs peuvent catégoriser les indicateurs des ODD par agriculture, énergie et santé, ce qui leur permet non seulement d’analyser les progrès spécifiques au niveau des pays, mais aussi d’examiner la convergence, les similitudes et les différences entre une variété de blocs et de sujets sous-régionaux.
« L’Afrique est un continent avec un grand potentiel et des aspirations claires telles qu’articulées dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine. La transformation nécessite des données de qualité, opportunes et désagrégées pour guider les investissements ciblés et garantir les rendements souhaités dans le développement de son capital humain, la viabilité environnementale, la transformation économique et la prospérité pour tous », a déclaré Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain de statistique de la CEA.
S’appuyant sur l’infrastructure existante développée par la CEA, le portail de données de l’ONU pour l’Afrique consolide les statistiques des plates-formes et des outils technologiques disponibles dans les entités des Nations Unies. Sans réinventer la roue, le groupe régional de l’ONU, également connu sous le nom d’Opportunity/Issue-based Coalition (OIBC) 1, a mis au point une nouvelle façon d’apporter des données aux utilisateurs, renforçant l’approche « à l’échelle de l’ONU » pour fournir un espace commun où tout le monde peut facilement trouver des preuves critiques.
« L’objectif est de réduire la charge pesant sur les pays en termes de réponse aux besoins en données et d’éviter les demandes répétées de données de diverses organisations. Ce portail rassemble des données fragmentées des États membres en un seul endroit, et ces informations peuvent également être utilisées par les agences des Nations Unies et d’autres partenaires », a déclaré le Dr Bannet Ndyanabangi, Directeur régional par intérim de l’Afrique orientale et australe de l’UNFPA et co-organisateur de l’OIBC 1.
Le portail de données devrait être utilisé dans les rapports d’avancement sur les ODD et d’autres documents de développement durable. Il peut également être utilisé pour préparer des discours et des présentations à l’intention des hauts dirigeants des gouvernements et des institutions, ainsi que pour stimuler les conversations sur les politiques, par exemple, pour des examens nationaux volontaires et d’autres discussions politiques sur les programmes de développement durable, en particulier pour faciliter des analyses approfondies. Le portail peut également être cité par les médias, les instituts de recherche et d’autres organisations pour mener d’autres études.
Notes destinées aux correspondants
La Plateforme de données pour le développement des Nations Unies pour l’Afrique est accessible via le lien suivant, qui affiche des fonctions de recherche et de navigation robustes pour accéder aux données pertinentes. http://ecastats.uneca.org/africaundata
L’Agenda 2063 est le plan et schéma directeur de l’Afrique pour transformer l’Afrique en la puissance mondiale de l’avenir. C’est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable.
L’OIBC 1 est l’une des huit organisations de la Plateforme de collaboration régionale pour l’Afrique, comprenant 17 entités régionales des Nations Unies en Afrique – FAO, OIT, OIM, BCAH, ONU Femmes, ONU-Habitat, ONUSIDA, CNUCED, PNUD, CEA, UNESCO, FNUAP, UNICEF, ONUDC, VNU, PAM et OMS. Il s’efforce de mettre en œuvre des systèmes intégrés de données et de statistiques pour le développement durable.
Personnes-ressources pour les médias
Daisy Diamante Leoncio, Conseillère régionale en communication
Fonds des Nations Unies pour la population – Johannesburg
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Sophia Denekew
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique – Addis-Abeba
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Hiroyuki Saito, agent régional des communications
Bureau régional pour l’Afrique, Bureau de coordination du développement des Nations Unies – Addis-Abeba
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Culture : la responsabilité sociale de l’écrivain
S'il est difficile de conclure au déclin de la théorie de l'art pour l'art, il est manifeste que ses partisans ont diminué. L'écrivain, comme tout artiste, poursuit des objectifs qui sont autant de fonctions, à lui assignées. L'esthétique – la beauté du style et la structure du texte – n’est pas but en soi. C’est, tout au plus, un agrément qui assure un lectorat en même temps qu'il révèle le génie artistique. Il en est de même pour la littérature orale, qui conserve et diffuse des valeurs communautaires.
C'est presqu'une évidence. Le conteur et le griot, en effet, ne se contentent pas d'être éloquents.
Ils le sont pour toucher les coeurs, et y graver le message. La littérature n’a de sens que, par son contenu. Du reste, fondamentalement, l'écrivain n'est pas neutre. Son métier en fait un agent, au service la collectivité. D'où sa responsabilité sociale, qui l’oblige à endosser plusieurs «costumes», comme en témoigne les lignes qui suivent.
Analyste des mœurs. La culture est communication, inter et intrasociale.
Comme telle, elle s’affirme et se consolide en s’exprimant, voire en s’exportant grâce notamment à la littérature.
C’est elle qui, par-delà les langues, les frontières et les siècles, en livre le contenu. De ce point de vue, l’écrivain doit prendre connaissance des mœurs sociales, les analyser, les approuver, éventuellement, en souligner les méfaits. Car, dire de l’écrivain qu’il remplit une fonction sociale, n’en fait pas un soutien inconditionnel, un servile servant de sa communauté.
Celle-ci, à un moment donné, peut s’écarter de ses propres normes. Il appartient donc à l’auteur d’user de sa prose, pour interpeller.
Autant, il faut saluer les auteurs de la Négritude, autant il faut féliciter ceux qui dénoncent l’excision, l’esclavage, le mariage forcée, l’intolérance religieuse etc. L’écrivain doit d’autant plus dénoncer les tares communautaires, qu’il est interne à la société. L’opinion, chatouilleuse, a vite fait d’accuser les critiques extérieurs, de racisme, de paternalisme et ce qui va
Avec.
Propagateur d’idées. La psychanalyse trouve plusieurs mobiles à la production littéraire. Parmi ceux-ci, l’on cite le désir de partage. En Afrique particulièrement, où on est homme de mémoire et de parole, le recours à la plume résulte, parfois, de mille et une sollicitations.
Beaucoup d’intellectuels et de sages sont rétifs à l’écriture, pour «éviter d’être au-devant de la scène». Mais, si tôt qu’on invoque la nécessite de transmettre les idées à la postérité, les voilà consentants ! Par conséquent, l’écrivain assume aussi un rôle de propagation d’idées (politiques, scientifiques, économiques, militaires etc.). Ce faisant, il arme intellectuellement les siens, les prévient de l’obscurantisme et du complexe d’infériorité.
«N’écrivons pas pour satisfaire d’abord le goût des lecteurs [...], ni pour chercher [...] leurs applaudissements, mais écrivons plutôt pour être utiles [...] à nos compatriotes, pour éveiller [...] les esprits ». (Mgr Camille Roy, Propos sur nos écrivains).
L’écrivain est un marchand de grandeur.
Autorité morale. Parce qu’il contribue à l’épanouissement individuel, et à la grandeur nationale, parce qu’il se mêle des choses de l’esprit, l’écrivain jouit d’un prestige quasi religieux.
Son nom suscite le respect, ses positions, rarement, en tous cas, élégamment contredites. Bien souvent, même les tribunaux ferment les yeux sur ses écarts. Son génie personnel, en fait une sorte d’autorité morale. Sans être un homme de parti, l’homme de plume prend opportunément position dans les grands débats qui agitent la société. Son silence est blâmable, impardonnable.
On l’accuse de complicité passive ! On exige qu’il sorte de la théorie, au moins circonstanciellement, pour défendre des impératifs de justice. C’est aussi, pour l’écrivain, l’occasion de prouver que le métier des lettres ne dévirilise pas.
Enfin de compte, on aura compris que la neutralité auctoriale n'existe pas. La littérature engage ceux qui s'y adonnent. Ses instances de légitimation (la critique et l’historiographie littéraires, les monographies académiques notamment) en attestent.
Abdoul De Soudani
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /htdocs/templates/ts_newslinen/html/com_k2/templates/default/user.php on line 277