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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

17 sur 19 candidats n’ont pas atteint 5% du suffrage à l’issue de l’élection présidentielle du 24 mars dernier, exception faite du vainqueur Bassirou Diomaye Faye et Amadou Ba avec respectivement 54% et 35 % des suffrages exprimés valables selon les résultats provisoires proclamés par la Cour d’Appel de Dakar.

Ils ont tous perdu leurs cautions de 30 millions F CFA chacun déposées à la Caisse des Dépôts et de Consignations, soit 510 millions F CFA non remboursable.

Une moisson qui pourrait être inédite pour la Caisse des Dépôts et Consignations car pour la première fois, une élection présidentielle a rassemblé 17 candidats n’ayant pas atteint le score de 5% leur permettant d’être remboursés  conformément aux  textes électoraux du pays de la Teranga.

Ces scores  sonnent à la limite une humiliation chez certains candidats qui par le passé réalisaient pourtant des taux acceptables, ce qui selon plusieurs observateurs devrait interpeller les consciences chez la vieille garde de la classe politique sénégalaise.

Des candidats comme Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, Idrissa Seick, ancien Premier Ministre pour ne citer que ceux-là doivent regarder dans le rétroviseur voire même faire leur mea culpa face à leur descente aux enfers sur l’arène politique.

Sous d’autres cieux, ces résultats  issus de ce qui est convenu d’appeler un ‘’vote sanction’’ à l’égard de  ces routiniers de la présidentielle, qui à un moment ou à un autre ont composé avec le Président  Macky Sall devait les conduire logiquement à  prendre leur retraite politique. 

Si la tendance se maintient aux législatives, Khalifa Sall, Idrissa Seick et consorts risqueraient tous d’être absents à l’Assemblée nationale, ce qui va sonner du coup leur mort politique. Et comme dit l’adage, ‘’ il faut savoir quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent’’.

Un conseil Constitutionnel vent débout pour la démocratie

Après la publication des résultats provisoires de la présidentielle par la Cour d’Appel de Dakar, le Conseil Constitutionnel a par ailleurs invité les candidats  désirant déposer une requête aux fins de contestation des opérations électorales de la faire parvenir à son greffe, au plus tard le jeudi 28 mars 2024 à minuit.

Cette institution à travers ses sept (7) membres a pesé de tout son poids pour préserver la démocratie et les institutions de la République. Le bras de fer qu’elle a engagé avec le Président sortant Macky Sall a fini par contraindre ce dernier à organiser l’élection présidentielle dans un délai très court et qu’il finira passer le témoin le 02 avril 2024 conformément au délai constitutionnel.

Ce qui frappe dans cette élection sénégalaise du 24 mars 2024, c’est surtout l’absence de contestation, un fait  pourtant récurrent chez les mauvais perdants après un scrutin en Afrique.

L’absence de contestation s’est traduite, cette fois-ci, dès la nuit même du scrutin, c’est-à-dire quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote, lorsque plusieurs candidats ont accepté leur défaite félicitant au passage le vainqueur Bassirou Diomaye Faye. 

Le principal challenger du nouveau président, le candidat de la Coalition au pouvoir Benno Berk Yakar Amadou Ba, a, à son tour félicité le gagnant avant que le Président sortant Macky Sall lui emboite les pas.

Bref, tous les ingrédients étaient alors réunis pour parler d’une élection sans contestation majeure, preuve de la maturité politique du peuple sénégalais. Mieux, le Président de la République nouvellement élu Bassirou Diomaye Faye a été reçu par le Président Macky Sall à la présidence de la République, ce jeudi 28 mars 2024, une façon pour les deux hommes d’Etat d’entamer la passation des charges en attendant la cérémonie officielle prévue à cet effet.

Ibrahim Moussa

    

Job no: 570702
Contract type: Consultant
Duty Station: Niamey
Level: Consultancy
Location: Niger
Categories: Social and Behavior Change

Objectifs
Sous la supervision générale de la Cheffe de section Changement Social et Comportemental (CSC), en lien programmatique avec les spécialistes SBC et Immunisation de Niamey et, sous la supervision directe des SBC Officers de Bureau de Zone, les consultants assisteront le GPEI (Global Polio Eradication Initiative) dans l’identification, la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des interventions SBC en faveur de l’engagement communautaire au bénéfice de la vaccination en général et de le GPEI en particulier. 
 
De manière spécifique, cette consultation vise à :
• Appuyer les équipes de santé dans l’identification, la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des interventions CSC en vue de générer la demande de vaccination avec un focus sur les populations à haut risque ;
• Maintenir ou rehausser au moins à 90% le niveau de parents informés avant le passage des équipes de vaccination lors des activités de vaccination supplémentaire contre la Poliomyélite ;
• Assister les équipes de santé pour maintenir la proportion des enfants non vaccinés à moins de 5% à lors des activités de vaccination supplémentaire contre la Poliomyélite ;
• Appuyer les initiatives de dynamisation du partenariat interdisciplinaire et multisectoriel pour encourager le changement collectif favorable aux immunisations ;
• Appuyer la mise en oeuvre de stratégies innovantes pour engager les communautés à faire vacciner leurs enfants contre la Polio et à adhérer aux PEV de routine y compris la vaccination contre la COVID-19, la diphtérie, le paludisme ;
• Appuyer l’élaboration, le prétest et le test des messages destinés à la production et diffusion d’éléments radiophoniques et audio-visuels faisant la promotion des immunisations ;
• Appuyer la révision et l’élaboration de modules de formation des acteurs en communication ainsi que des supports de communication ;
• Renforcer les capacités des acteurs SBC (prestataires de santé, relais communautaires, leaders traditionnels et coutumiers, leaders religieux, médias, services techniques, ONGs, etc.) ;
• Documenter de façon chiffrée et imagée toutes les interventions SBC Immunisation ;
 
Axe/Activités
Les principaux axes qui seront couverts sont ci-dessous décrits :
1. Conceptualisation et mise en oeuvre des activités SBC vaccination ;
2. Appui technique et opérationnel en vue de l’atteinte des résultats en lien avec les ressources mobilisées par le bureau
3. Plaidoyer, réseautage et mise en place de partenariats pour soutenir et renforcer le changement comportemental et social
4. Innovation, gestion des connaissances et renforcement des capacités en lien particulièrement avec les ressources mobilisées par le bureau ;
5. Communication avec les sections et le bureau régional de l’UNICEF afin d’assurer l’alignement et la cohérence avec les priorités organisationnelles.
 
Activités générales
1. Développer et mettre en oeuvre un plan de surveillance à base communautaire, avec accent sur la vulgarisation des définitions communautaires, la reconnaissance et la notification des cas suspects des PFA par la population.
2. Développer des initiatives devant conduire à l’appropriation progressive par les communautés locales, des activités de la vaccination en général et de son adhésion à l’élimination de la polio des activités de la vaccination en général et de l’éradication de la polio par les communautés locales.
3. Mettre en place des stratégies innovantes pour engager les communautés à faire vacciner leurs enfants contre la polio et adhérer aux interventions du PEV de routine y compris la vaccination contre la COVID-19, la diphtérie, le paludisme ;
 
De façon détaillée, les consultants auront pour tâches :
Avant la riposte
1. Elaborer un plan de travail en prenant en compte l’appui à la riposte, aux activités de vaccination supplémentaire contre la polio et à la surveillance communautaire des PFA ;
2. Elaborer les besoins en communication, la cartographie des capacités existantes et à la conduite des enquêtes sociales sur la poliomyélite et les autres épidémies de maladies pouvant être prévenues par la vaccination
3. Appuyer les initiatives d'engagement communautaire des jeunes pour accroître la portée de la SBC dans les communautés mal desservies, afin que chaque enfant ait la chance d'être protégé contre les maladies évitables par la vaccination.
4. Organiser et faciliter des sessions de formation des acteurs au niveau régional et local sur les axes du plan de communication, les outils pour qu’ils soient capables de planifier et mettre en oeuvre des interventions en faveur de la demande des services de vaccination.
5. Contribuer au développement et adaptation des outils et du matériel de communication sur la vaccination pour diverses populations / publics cibles, en se basant sur une évaluation minutieuse des pratiques et des comportements de la communauté.
6. Participer au développement des plans de communication basés sur les évidences et intégrant les activités de routine, supplémentaires et de la surveillance des Maladies évitables par la vaccination ;
7. Contribuer à l’actualisation de la cartographie des résistances et des populations spéciales et s’assurer de la transmission de la compilation au niveau central ;
8. Appuyer les régions et les districts sanitaires dans l’élaboration et la mise en oeuvre des micro plans avec la participation des communautés ;
9. Contribuer au plaidoyer et à la sensibilisation en faveur du PEV, le plaidoyer auprès des groupes réfractaires
 
Pendant la riposte
10. Organiser la supervision de la campagne, en priorité dans les régions et les districts sanitaires à problèmes, avec accent sur les DS avec populations réfractaires, spéciales et d’accès difficiles ;
11. Inciter la participation des acteurs de la communication aux réunions des comités de coordination à tous les niveaux ; des leaders communautaires à la mobilisation de la population en faveur de la campagne ;
12. Participer aux réunions quotidiennes de suivi de la mise en oeuvre de la campagne au niveau régional et dans les districts sanitaires ;
13. Renseigner et transmettre quotidiennement au niveau central l’outil de suivi de la mise en oeuvre de la campagne ;
14. Appuyer le plaidoyer et la sensibilisation en faveur de la vaccination de routine et de la surveillance des maladies ciblées par la vaccination.
 
Après la riposte
15. Appuyer l’évaluation des activités de la campagne au niveau des régions et des districts sanitaires par la collecte des données socio-comportementales et communicationnelles (tant qualitatives que quantitatives) disponibles ;
16. Appuyer le plaidoyer et la sensibilisation en faveur de la vaccination de routine et de la surveillance des maladies ciblées par la vaccination ;
17. Consolider la cartographie des refus et des populations spéciales et transmettre au niveau central ;
18. Documenter les expériences de communication, les bonnes pratiques et les leçons apprises dans le cadre de la lutte contre la polio ;
19. Rédiger des rapports mensuels et un rapport final d’activités comprenant des données quantifiées, expériences originales de mobilisation sociale et les leçons apprises, la gestion des résistances, des rumeurs et des fonds mobilisés localement
 
Méthodologie
• Participation à la planification, à la mise en oeuvre et au suivi des activités au sein de l’Equipe Cadre de District – ECD
• Participation aux rencontres avec les autorités administratives et traditionnelles
• Participation à la mobilisation des organisations de la société civile
• Participation aux réunions de coordination
• Contribution locale au développement et/ou la révision des messages et matériel de communication
• Supervision de terrain des activités de changement social et comportemental en matière d’Immunisation
• Participation à la réalisation de diagnostic communautaire (enquête qualitative +++ et quantitative)
• Documentation des activités.
 
VI. Livrables et indicateurs de performance :
A l’issue de la consultance, les livrables et indicateurs suivants sont attendus :
 

LIVRABLES

INDICATEURS DE PERFORMANCE

DELAIS

Livrable 1 : Des orientations techniques sont fournies pour la conception et la planification de la composante SBC de la réponse polio et vaccination de routine

Un plan intégré de communication (PIC) basé sur les données épidémiologiques et socio-anthropologiques collectées lors des séances de diagnostic communautaire et des analyses comportementales assorti d’un plan de suivi-évaluation de la mise en œuvre (pour les aspects qualité, quantité et résultats des interventions) ;

Avril - Mai 2024

Une cartographie des groupes réfractaires et populations spéciales dans sa zone d’intervention mise à jour

Avril 2024

Livrable 2 : Un appui technique est fourni pour la mise en œuvre des interventions relatives à la génération de la demande pour la vaccination.

La facilitation des sessions de formation/briefing des acteurs sur les axes du plan de communication et sur les outils de gestion des données SBC est assurée au niveau régional, DS et CSI pour qu’ils soient capables de mettre en œuvre des interventions en faveur de la demande des services de vaccination.

Avril -Décembre 2024

Un rapport sur la réduction du nombre des groupes réfractaires dans sa zone d’intervention 

 Juin -Juillet 2024

Au moins 100 leaders locaux de la société civile sont engagés à la promotion de la vaccination pour soutenir les interventions d’engagement communautaire dans les régions ciblées.

Avril -Décembre 2024

Au moins 7 approches et des technologies de pointe innovantes sont utilisées pour diffuser les messages de vaccination à travers des plateformes multimédias et réseaux SBC appropriés pour atteindre les populations

Avril -Décembre 2024

Actualisation et adaptation des outils et du matériel de communication sur la vaccination pour diverses populations / publics cibles

Avril -Décembre 2024

Livrable 3 : Un appui technique est fourni pour la supervision, le suivi et l’évaluation des interventions relatives à la génération de la demande pour la vaccination et la réalisation des droits des enfants.

Au moins 02 districts sanitaires sont visités par mois pour la supervision des acteurs SBC dans les régions prioritaires

Avril -Décembre 2024

Un système de collecte de données SBC est mise en place pour mesurer les changements comportementaux et sociaux, et les perceptions, renforcer les mécanismes d’écoute social et de rétroaction/feedback communautaire afin d’informer et de mettre à jour régulièrement la stratégie de génération de la demande pour la vaccination

La participation est assurée aux réunions de suivi et d’évaluation de la campagne au niveau régional et des districts sanitaires

Livrable 4 :  Appui à la documentation des meilleures pratiques, les connaissances et leçons apprises avec des partenaires et parties prenantes  

Les meilleures pratiques, les connaissances et leçons apprises avec des partenaires et parties prenantes sont documentées et diffusées (Au moins deux histoires d'intérêt humain, un écho journalier de la campagne sont diffusés sur les médias traditionnels et sociaux)

Avril -Décembre 2024

 

 

 

Novembre- Décembre 2024

Les rapports intermédiaires sur les progrès des activités soutenues (toute les deux semaines) ; Le rapport mensuel produit et partage a la coordination SBC

Un rapport final des activités avec une analyse détaillée des forces, défis et opportunités ainsi qu’une analyse rigoureuse et chiffrée de l’évolution des indicateurs de suivi-évaluation dans le domaine de la communication et de la mobilisation sociale;

 

total

09 mois

 
VII. Critères d’évaluation technique (1) et financière (2) :
1) Expérience spécifique professionnelle ; Compétences spécifiques ; Expertises spécifiques ; Connaissances spécifiques ; Autre, si applicable ; Interview. L’offre technique sera notée sur 70 avec un seuil de passage de 50.

La plus basse proposition financière obtient le maximum de note financière. Les autres offres ayant passé le seuil technique requis recevront des notes inversement proportionnelles à l’offre la plus basse.

Dossier de l’offre
Au moment de l'application, le consultant doit soumettre une offre technique comprenant les documents suivants :
• Un curriculum Vitae certifié sincère + le P11 dûment renseigné
• Une copie des diplômes mentionnés dans le CV
• Une lettre de motivation
• Une offre technique et financière
 
De manière spécifique :
• La proposition technique ne devra pas excéder 5 pages décrivant la compréhension de la mission, la méthodologie de travail et un plan de travail détaillé ;
• La proposition financière devra inclure les honoraires journaliers et toute autre dépense requise pour remplir la mission. Les frais de voyage au niveau local sont à la charge de l’UNICEF.

Pour chaque enfant, vous devrez avoir

Education :
• Avoir au minimum un diplôme universitaire (Licence) en Communication sociale, en sciences sociales, santé publique ou dans un domaine connexe
 
Expérience : 
• Avoir au moins deux années d’expérience professionnelle dans la planification et la mise en oeuvre des activités de communication pour le changement social et comportemental ;
• Des compétences avérées en communication numérique, négociation, mise en réseau et plaidoyer sont nécessaire ;
• Des connaissances en mécanismes de suivi et d'évaluation et de gestion des données notamment de programmes de communication ;
• Justifier d'une bonne connaissance du système de santé au Niger et des structures communautaires ; une expérience dans la lutte contre la polio serait un atout majeur ;
• Apte à travailler dans un environnement multiculturel ;
• Habilité à travailler de façon indépendante et en équipe ;
• Maîtrise des logiciels de traitement sous Windows (Word, Excel, PowerPoint ou Publisher) ;
 
Langues requises :
Bonne maîtrise du français et avoir une très bonne connaissance d’au moins 2 langues locales (Haussa, Djerma, Fulfulde, Kanuri ou Tamashek) de la région d’intervention.

Pour chaque enfant, vous démontrez...

Les valeurs de l'UNICEF : Attention, Respect, Intégrité, Confiance, Responsabilité et Durabilité

L'UNICEF s'engage à promouvoir la diversité et l'inclusion au sein de son personnel et encourage tous les candidats, quels que soient leur sexe, leur nationalité, leur religion et leur origine ethnique, y compris les personnes vivant avec un handicap, à postuler pour faire partie de l'organisation.

L'UNICEF applique une politique de tolérance zéro à l'égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et de l'UNICEF, notamment l'exploitation, les abus et harcèlement sexuels, l'abus d'autorité et la discrimination. L'UNICEF adhère également à des principes stricts de protection de l'enfance. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer à ces normes et principes et seront donc soumis à une vérification rigoureuse de leurs références et de leurs antécédents, des titres universitaires et des antécédents professionnels. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés et passeront à l'étape suivante du processus de sélection.

Remarques :  

Les personnes engagées dans le cadre d'un contrat de consultant ou d'un contrat individuel ne seront pas considérées comme des "membres du personnel" au sens du Statut et du Règlement du personnel des Nations Unies et des politiques et procédures de l'UNICEF, et n'auront pas droit aux avantages qui y sont prévus (tels que les droits à congé et la couverture d'assurance médicale). Leurs conditions de service seront régies par leur contrat et les Conditions générales des contrats de services des consultants et des contractants individuels. Les consultants et les contractants individuels sont responsables de la détermination de leurs obligations fiscales et du paiement de tout impôt et/ou taxe, conformément aux lois locales ou autres lois applicables. 

Le candidat sélectionné est seul responsable de l'assurance maladie nécessaires à l'exécution des tâches prévues par le contrat, et ce pour toute la durée du contrat. Les candidats sélectionnés sont soumis à la confirmation d'une vaccination complète contre le SRAS-CoV-2 (Covid-19) avec un vaccin approuvé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui doit être satisfaite avant l'entrée en fonction. Elle ne s'applique pas aux consultants qui travailleront à distance et ne sont pas censés travailler ou visiter les locaux de l'UNICEF, les lieux d'exécution des programmes ou interagir directement avec les communautés avec lesquelles l'UNICEF travaille, ni voyager pour exercer des fonctions pour l'UNICEF pendant la durée de leur contrat de consultant.

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Dimanche 24 mars 2024, les sénégalais étaient appelé aux urnes pour élire leur Président de la République. A l’issue du scrutin qui s’est déroulé dans la sérénité et sans grande perturbation, c’est le candidat du PASTEF, Bassirou Diamoye Faye, compagnon d’Ousmane Sonko qui ravi la vedette à la vingtaine de candidats parmi lesquels, l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Beno Ben Yakar du président sortant Macky Sall et devient ainsi le 5ème Président du Sénégal.

Une victoire dès le 1er tour qui a remis chacun des 19 candidats  au fauteuil présidentiel à sa place. Avec un score non encore officiel de 57% des voix exprimées, le candidat Faye qui venait de sortir de prison à moins d’une dizaine du scrutin a prouvé aux yeux du monde qu’il est le choix des sénégalais tout bord confondu et tout âge compris.

Une victoire qui fait l’unanimité   

Aussitôt les bureaux de votes fermés que l’annonce de la victoire de Bassirou Diamoye Faye s’est répandue sur les réseaux sociaux avec des images de scènes de joie de ses partisans qui célébraient précocement la victoire de leur candidat.

Dès le 25 mars, lendemain du scrutin, sept des candidats malheureux ont automatiquement adressé leurs messages de félicitations à l’endroit du successeur de Macky Sall, qui a 44 ans devient le plus jeune chef d’Etat démocratiquement élu sur le continent.

Dans la mi-journée, c’était le tour du candidat de la majorité au pouvoir Amadou Bâ d’adresser ses félicitations au vainqueur du scrutin dans un communiqué publié par son équipe de campagne.

« Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour », s’est exprimé Amadou Bâ, qui a souhaité beaucoup de réussite et de succès pour le bien-être du peuple sénégalais.

Un peu plus tard, c’était le tour du président de la république sortant Macky Sall de saluer son successeur. « Je salue le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 et félicite le vainqueur, M. Bassirou Diomaye Faye, que les tendances donnent gagnant. C’est la victoire de la démocratie sénégalaise », dixit Macky Sall.

La maturité démocratique sénégalaise   

Pour plusieurs observateurs le scrutin du 24 mars 2024 a démontré à nouveau la maturité démocratique du peuple sénégalais.

Censée se tenir le 25 février 2024 avant d’être reporté sine die par le Président Sall, l’élection présidentielle du dimanche dernier a confirmé l’exception sénégalaise en matière de démocratie en Afrique de l’Ouest.

Moins de trois (3) semaines ont suffi pour organiser un scrutin dans le calme, la sérénité et à la perfection près car aucun incident majeur n’a été signalé le jour du scrutin. Toutes les tergiversations, rétropédalages et manigances du président sortant n’ont pas empêché aux parties prenantes (Conseil Constitutionnel, Macky Sall, Candidats et électeurs) de tourner cette page et regarder dans la même direction, c’est-à-dire, celle d’aller aux urnes le 24 mars date fixée par le président sortant et confirmée par le Conseil Constitutionnel.

Le fair-play du candidat de la coalition au pouvoir et des autres candidats malheureux a émerveillé le monde au moment où plusieurs observateurs s’attendaient à des élections tropicalisées comme il est de coutume en Afrique.

Dans sa toute première réaction après le scrutin, le vainqueur de la présidentielle a laissé entendre qu’il va travailler avec les sénégalais de tous bords. Des propos qui augurent une gouvernance collégiale, signe d’une autre façon de gouverner au pays de la Terranga.

Ibrahim Moussa

Qui est Bassirou Diomaye Faye ?  

Bassirou Diomaye Diakhar Faye est né le 25 mars 1980 à Ndiaganiao, dans la région de Thiès. Il a fait ses études de droit à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et réussit à intégrer l'École nationale d'administration du Sénégal.

Bassirou Diomaye Faye est inspecteur des impôts. Militant syndicaliste, il est secrétaire général du syndicat des Impôts et des Domaines.

Il s'engage en politique au sein du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF) dès sa création en 20147. Tandis qu'Ousmane Sonko est le dirigeant et la figure principale du parti, Bassirou Diomaye Faye en est l'architecte, s'occupant de la doctrine et l'organisation en interne. En octobre 2022, il devient secrétaire général et gère les cadres du parti.

En octobre 2021, il est nommé candidat à Ndiaganiao, sa commune de naissance, par la coalition de Libérer le peuple et une partie du Parti démocratique sénégalais pour les élections municipales de 2022. À l'issue de l'élection du 23 janvier 2022, il est battu par Tening Sène, candidate de l'Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.

Arrestation et emprisonnement

En avril 2023, Bassirou Diomaye Faye est arrêté et placé en garde à vue pour « diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué ». Il lui est reproché d'avoir critiqué les magistrats qui ont décidé de juger Ousmane Sonko en appel dans le procès en diffamation intenté par le ministre Mame Mbaye Niang. En effet, il estime que le procès en appel a été effectué trop rapidement, avant même la fin du délai pour faire appel du jugement en première instance.

Élection présidentielle de 2024

En novembre 2023, après l'extrême incertitude sur la possibilité pour Ousmane Sonko d'être candidat à l'élection présidentielle, le PASTEF désigne Bassirou Diomaye Faye comme son candidat à l'élection présidentielle de 2024, en dépit de son incarcération depuis avril 2023.

Le 20 janvier 2024, le Conseil constitutionnel sénégalais publie la liste définitive des candidats à l'élection présidentielle et Sonko n'y figure pas, après de longues et complexes procédures judiciaires. Toutefois, la candidature de Diomaye Faye est validée car, bien qu'emprisonné, il n'a jamais été jugé. Sonko, lui aussi en prison, annonce son soutien à Bassirou Diomaye Faye pour l'élection. Cheikh Tidiane Dieye, autre candidat à l'élection présidentielle, se désiste en faveur de Bassirou Diomaye Faye.

Début mars 2024, le gouvernement dépose un projet de loi d'amnistie pour apaiser un climat social et politique. Ce projet de loi doit bénéficier à Ousmane Sonko et à Bassirou Diomaye Faye. Le projet est contesté par une partie de l'opposition car il amnistie aussi les auteurs de la répression des manifestations entre 2021 et 2024, mais est toutefois adopté. Le 15 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye et Sonko sont libérés.

Le programme de Bassirou Diomaye Faye s'intitule « Le Projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère». Selon les premiers résultats, Bassirou Diomaye Faye arrive en tête du scrutin, largement devant Amadou Ba. Sa victoire dès le premier tour semble alors probable, dix candidats, parmi lesquels Anta Babacar Ngom, Papa Djibril Fall, Déthié Fall, El Hadji Mamadou Diao et Mamadou Lamine Diallo, le félicitant avant même l'annonce des résultats officiels. Des journaux sénégalais consacrent leur une à cette victoire présumée. Le lendemain, Bassirou Diomaye Faye est félicité par le ministre de l'Économie et par la vice-présidente du groupe parlementaire de la majorité présidentielle Adji Mbergane Kanouté, puis Amadou Ba reconnaît sa défaite et félicite le vainqueur dans la foulée. Le président sortant Macky Sall en fait de même.

Président de la République

Bassirou Diomaye Faye doit être investi président de la République le 2 avril 2024.

Fermée pendant presque huit (8) mois, la frontière entre le Niger et la République Fédérale du Nigeria est rouverte à partir de ce vendredi 22 mars 2024. C’est dans un message radio en date du 21 mars que le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur et de l’Administration Territoriale, le Général Mohamed Toumba a instruit les préfets des départements des régions frontalières du Nigeria (Dosso, Maradi, Tahoua, Zinder et Diffa) de procéder à la réouverture des dites frontières.

Le message de préciser par ailleurs aux responsables administratifs de ces localités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour renforcer le dispositif de contrôle à la rentrée et à la sortie au niveau des postes frontaliers et tout le long de la frontière entre les deux pays.

Dès ce vendredi, la circulation de personnes et de biens a repris de manière plus intense au grand soulagement des opérateurs économiques, des populations et aussi des transporteurs des marchandises. Pour ces derniers, c’est même la joie après huit (8) mois de cessation d’activités. Pour eux, cette ouverture de frontière est synonyme de plusieurs avantages, la taxe sur l’escorte sera désormais réduite tout comme la distance et aussi la durée sur le trajet pour ceux d’entre eux qui faisaient un grand tour pour rejoindre Lomé à partir du Niger.

Intervenue depuis juillet 2023, la fermeture de la frontière du Nigeria, pays dont nous partageons 1500 kilomètres de frontière a beaucoup impacté sur les activités économiques dans les deux pays. Les populations de chaque côté de la frontière ont vu leurs échanges commerciaux complètement anéantis entrainant du coup la baisse des chiffres d’affaires chez les opérateurs économiques, accentuant la souffrance chez les consommateurs.

Aussitôt l’annonce de la réouverture faite par les autorités, les opérateurs économiques nigériens ont exprimé manifestant un grand ouf de soulagement de voir les transactions économiques reprendre de plus belle entre les deux pays réduisant de facto l’inflation des prix de certains produits de grande consommation.

Pour rappel, c’est lors du dernier sommet de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenu le 24 février 2024 à Abuja que l’ensemble des sanctions imposées par notre pays ont été levées avec effet immédiat par l’organisation politique régionale. Le Nigeria a été le premier à ouvrir sa frontière, il y a de cela quelques jours sur instruction de son Président de la République Ahmed Bola Tinubu.

La réouverture des frontières entre les deux pays prouve que les deux voisins ont fumé le calumet de la paix et veulent tourner définitivement la page de ce qui est convenu d’appeler l’incident diplomatique né des évènements du 26 juillet 2023 qui ont conduit l’armée nigérienne à prendre le pouvoir en renversant le Président de la République démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Après les frontières terrestres, il reste désormais la réouverture des frontières aériennes fermées également entre le Niger et le Nigeria.

En attendant, les regards sont désormais tournés vers notre frontière avec le Bénin qui reste toujours fermée malgré la levée des sanctions et l’ouverture de celle-ci côté béninois. La réouverture de cette dernière est impatiemment attendue par les opérateurs économiques et les populations des deux pays qui subissent les conséquences de la fermeture de cette frontière qui donne accès à la mer au Niger.

 

Ibrahim Moussa

C’est  parti pour la quête de la souveraineté alimentaire au Niger. Le top départ a été donné par le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Colonel Mahamane Elhadji Ousmane  qui a officiellement lancé ce mercredi 20 mars 2024, le Programme Grande Irrigation (PGI) dans l’enceinte de la Direction Générale de l’Office National des Aménagements Hydro Agricoles (ONAHA).

Cette initiative rentre dans le cadre du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) 2024-2026, qui tient à cœur  au Président du CNSP Chef de l’Etat, le général de brigade Abdourahamane Tiani et son Premier Ministre Mahaman Ali Lamine Zène. Les deux (2) personnalités  ambitionnent de révolutionner le travail de la terre au Niger afin que  sécheresse ne soit plus synonyme de déficit alimentaire au Niger.  Avec cette nouvelle politique agricole, c’est des milliers d’hectares de périmètres irrigués qui seront mis en valeur à travers le pays avec pour finalité de booster la production céréalière.

A moyen comme à long terme, le programme vise à garantir aux populations nigériennes un accès à une alimentation saine, diversifiée, respectueuse des valeurs culturelles locales, ethniques et régionales, gage d’un développement durable et d’épanouissement des populations, a laissé entendre le Ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Colonel Mahamane Elhadji Ousmane.

Bilaly

Il est persuadé que l’avènement du Programme Grande irrigation (PGI) va booster la production des céréales en général et du riz en particulier dans notre pays. Le programme permettra ainsi de doubler les superficies sous grande irrigation par la réhabilitation de 3700 hectares des périmètres existants et l’aménagement de 21.200 hectares de nouveaux périmètres irrigués. Il va également  permettre de disponibiliser et rendre facile l’accès à l’eau d’irrigation sur les aménagements hydro agricoles à des fins de productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, a précisé le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, les cultures irriguées comme le riz, le maïs et le blé seront intensifiées sur 39700 hectares avec l’utilisation des intrants agricoles de qualité (semences, engrais, produits phytosanitaires) pour une production attendue d’au moins 400.000 tonnes d’équivalent céréalier, a ajouté Colonel Mahamane Elhadji Ousmane.

A cet effet, il est envisagé la réalisation de 8000 hectares de nouveaux périmètres et la réhabilitation de 3700 hectares de périmètres existants dans le cadre de la mise en œuvre du contrat 2024-2027 dont les travaux sont confiés à l’Office National des Aménagements Hydro Agricoles (ONAHA). 77 sites totalisant environ 40.000 hectares de périmètres ont été identifiés pour les aménagements de nouveaux périmètres et 29 périmètres totalisant 4417 hectares auront besoin de réhabilitation.

Atteindre l’autosuffisance alimentaire est bel et bien possible. Aujourd’hui l’espoir est permis compte tenu de l’engagement des parties prenantes. Côté gouvernement, la volonté politique y est et les moyens sont d’ores et déjà mis à la disposition de l’ONAHA, qui à son tour est prêt à relever le défis. Les résultats à moyen et long terme sont à portée de main.

Pour cette année 2024, environ 2000 hectares de nouveaux aménagements seront réalisés et 2000 autres hectares de périmètres seront réhabilités pour un coût de 40 milliards de F CFA financés sur fonds propre de l’Etat répartis entre le budget national et le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP). Ce dernier a déjà accepté de financer pour un montant de 2.224.172.950 F CFA, la reprise des périmètres de LADA et de CDA pour une superficie de 230 hectares dans la région de Diffa.

ONAHA

Face à cet engagement de l’Etat, l’ONAHA par la voix de son Directeur Général, Colonel Bilaly Gambobo a indiqué que les huit (8) brigades régionales démarreront leurs travaux incessamment car l’office dispose du nécessaire, c’est-à-dire de la logistique, des ressources humaines et financières. L’ONAHA est au service du développement économique et social du Niger et l’office sera à la hauteur de la mission qui lui a été confiée par les autorités  dans leur quête de la souveraineté alimentaire, a souligné son 1er responsable.

La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, du Secrétaire Permanent du CNSP, de la Présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) et des responsables administratifs et coutumiers. Ces derniers se sont d’ailleurs exprimés par la voix du chef de canton de Djindjou en demandant aux populations  de s’approprier le Programme Grande Irrigation qui est une alerte sur la fin de la faim au Niger.

Même réaction au niveau du Secrétaire Général Adjoint de la région de Niamey et du Maire de Liboré qui ont salué la relance des cultures irriguées au profit des populations de leurs entités administratives respectives et du Niger en général.

Ibrahim Moussa   

 

Les propos mensongers tenus par Sylvain Itté, ancien Ambassadeur de France au Niger, à propos d’une prétendue implication de l’ancien Président Issoufou Mahamadou dans le coup d’état du 26 juillet 2023 continuent de provoquer des réactions de dépit et de réprobation. Ceux qui connaissent l’ancien Président de la République du Niger Issoufou et qui savent les valeurs qu’il a toujours défendues et incarnées ne peuvent rester silencieux par rapport à ces graves accusations, outrageantes, dont le seul but est de discréditer cet Homme d’Etat qui fait la fierté du Niger dans les tribunes internationales.

Jérémie Taieb, un entrepreneur aguerri ayant évolué au sein de grands groupes a analysé la thèse développée par l’Ambassadeur Itté devant la commission défense de l’Assemblée nationale française qu’il a balayée d’un revers de main en raison de sa simplicité, de sa légèreté et de son incongruité. Jérémie Taïeb connu pour son indépendance, ses grandes analyses jette un regard froid sur la prétendue implication du Président Issoufou dans les événements du 26 juillet 2023. Une analyse lucide, objective, désintéressée, loin des intrigues de salons de Niamey et de Paris qui complotent à détruire l’image de celui qui durant dix ans a dirigé avec loyauté, engagement et ténacité le Niger, impressionnant ses pairs et la communauté internationale par son style de gouvernance.

Après ses deux mandats à la tête de l’Etat et une brillante passation de témoin, d’un président élu à un autre, pour la première fois dans l’Histoire du Niger, auréolé du Prix Mo Ibrahim sur la bonne gouvernance et les diverses sollicitations dont il fait l’objet, tout prédestinait le Président Issoufou à une carrière internationale à la tête des Nations Unies. Comment cet Homme d’Etat qui s’est battu durant 40 ans pour la défense de démocratie peut-il être associée à un coup d’Etat? C’est sur cette question qu’a porté l’analyse de Jérémie Taïeb, analyste indépendant que nous vous servons en intégralité.

 

 

Pourquoi Issoufou aurait-il fait un coup d’Etat au Niger alors qu’il avait plus à perdre qu’à gagner surtout qu’il visait le SGNU ?

 

Je vais essayer d’être objectif. Je crois plutôt la version d’Issoufou et je ne crois pas vraiment à la thèse d’Itté. Itté pense cela car il n’a jamais pris au sérieux le rôle et la vision des militaires qui perdaient bon nombre d’hommes sur le terrain et ne le supportaient plus. Le Président Bazoum attendait comme prévu le feu vert de Paris pour éliminer les djihadistes. Paris voulait garder la main ‘’en temps réel’’, ce que la technique pourrait autoriser si les moyens humains suivaient, à savoir le CEMA à 5 minutes 24H/24H.

Cette obsession du contrôle en temps réel est liée à l’illusion naïve que c’est Paris qui évitera pertes et dommages collatéraux.

Les militaires ne le supportaient plus, surtout lorsque Bazoum a fait une erreur en les critiquant publiquement devant des médias internationaux.

Bazoum pensait que le Soutien de Macron, des USA et d’Issoufou serait suffisant. Or l’histoire au Niger nous apprend que tous les coups d’état sont toujours venus des très proches du Président : Seyni Kountché proche de Hamani Diori, qui l’avait nommé chef d’état-major, Mahamane Ousmane, coup d’état par son Proche colonel Ibrahim Baré Maïnassara, le Colonel Maïnassara Baré tué par sa garde présidentielle.

Issoufou avait tout au Niger, avec un clan autour du PNDS bien établi. Abba, Foumakoye, Kalla, Ouhoumoudou, etc. et de l’autre le clan Bazoum : Abani, Massaoudou, Rabiou, Jidoud, etc.

La Logique de deux clans est à exclure depuis le 26 juillet, selon moi, car il faut rajouter le clan des militaires que l’on a trop sous-estimé avec le Général Tchiani et le Général Salifou Mody autour de Lamine Zeine, les trois piliers du pouvoir.


 

Alors pourquoi faire un coup d’Etat lorsqu’on a l’argent et le Pouvoir ? Pour placer Abba Premier Ministre ?

Mais dans ce cas si le coup d’état tourne mal, ou se retourne contre lui, jamais Issoufou n’aurait laissé permettre qu’Abba soit emprisonné et encore mois à Filingué. Le silence d’Issoufou Mahamadou vient du fait qu’il connaît son pays et a l’habitude des coups d’état. Une fois le coup d’état consommé, cela ne sert à rien d’aller voir les militaires pour leur demander de se rendre. Personne ne se rend après un coup d’état. Il n’y a aucune porte de sortie. N’oublions pas non plus que Bazoum est un arabe contrairement à Issoufou qui est un haoussa, tout comme le Général Tchiani, ce qui explique la proximité entre les deux hommes. Proximité et respect ne signifie pas collusion.

Issoufou a démontré dans cette histoire son habilité politique en tentant de jouer le médiateur, ce que Bazoum a pris pour de la trahison. Bazoum a démontré sa grande capacité de résilience car il aurait pu négocier un exil et a préféré rester jusqu’au bout.

Reste à savoir quelle sera l’issue. En espérant que cela se solde dans la diplomatie…

Jérémie Taïeb

Quand les éléphants se battent c’est les herbes qui en pâtissent, dixit un adage. C’est la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les consommateurs nigériens.

Le gouvernement à travers le ministère du commerce a fixé le prix du sac du riz de 25kg pour 5 à 25 % à 13.500F à Niamey, 13.675F à Dosso, 13.825F à Tahoua, 13.925F à Maradi, 14.000F à Zinder, 14.375F à Diffa ; 14.125F à Agadez et 13.650F à Tillabéri.

A l’annonce de ces prix, les populations ont manifesté un ouf de soulagement dans ce contexte économique difficile lié aux lourdes sanctions qui avaient frappé le Niger depuis les événements du 26 juillet 2023. L’annonce a aussi été accueillie avec beaucoup de soulagement à quelques jours du début du mois béni du Ramadan.

Quelques jours après l’annonce, des policiers ont même été aperçus devant des boutiques par endroit pour contrôler le respect du prix fixé par le gouvernement. Le constat est que les commerçants surtout détaillant sont contraints à leur corps défendant de vendre les sacs de riz aux prix fixés par le Ministère de commerce.

Cette incursion sur les marchés pour le contrôle des prix a malheureusement eu pour effet de créer la panique dans les rangs des détaillants qui se sont arrangés pour faire disparaître, pour la plupart, les sacs du riz sur les marchés à Niamey et à l’intérieur du pays. Les commerçants justifient leur acte par ce qu’ils ont qualifiés de décision unilatérale du gouvernement qu’ils accusent de ne les avoir pas associés dans la décision de la fixation des prix.

Voir un sac de riz devant une boutique est aujourd’hui chose rare dans la ville de Niamey. Cette stratégie adoptée par nos commerçants est loin d’être la solution car c’est les consommateurs qui n’ont rien à voir dans cette affaire qu’ils pénalisent de facto en lieu et place du Ministre du commerce et au-delà le gouvernement.

Là où le sac du riz est visible, il se vend entre 16500 à 17.000 F CFA loin du prix plafond fixé par le ministre du commerce qui est de 14.375 à Diffa. Plus grave, certains sacs du riz trouvés sur le marché pèsent moins de 25 kilos, indiquent certaines sources.

Seuls les sacs de riz de meilleure qualité que le riz ordinaire sont entreposés dans les boutiques dont les prix ont été aussi rehaussés à la grande surprise des consommateurs. Le sac de 25 kilos de cette variété de riz qui se vendait à 18500 avant la décision du Ministre du commerce coûte aujourd’hui 20.000 voire 20.500 F CFA et le sac de la qualité supérieure s’élève à 28.000 F CFA.

En plus de cacher les stocks du riz dans les magasins, des sources dignes de foi affirment que les opérateurs économiques sont allés jusqu’à annuler les commandes qu’ils ont faites et qui n’ont pas encore été acheminées sur le territoire national.

Cette posture adoptée par les commerçants qui vise à créer sciemment une rupture du riz dans le pays doit interpeller les autorités de la transition. Dans ce contexte de libéralisation, le Président du CNSP, le Chef de l’Etat Abdourahamane Tiani et son gouvernement doivent encore chercher des solutions consensuelles et durables face à cette récidive des commerçants nigériens.

Pour rappel au moment fort de la crise, les mêmes opérateurs économiques ont passé outre mesure la décision du gouvernement qui a fixé les prix des sacs de riz, malgré les faveurs accordés dans l’importation du riz.

Face à ce bras de fer, c’est toujours les consommateurs qui paient les pots cassés car n’ayant aucune solution que de se plier à la volonté des commerçants véreux qui même en temps normal profitent du mois béni de Ramadan pour gonfler les prix de leurs marchandises.

Le Ministre du commerce va-t-il céder face à la cupidité et la mauvaise foi des commerçants ? A moins d’une semaine du ramadan, il est urgent pour le gouvernement de trouver un modus vivendi avec ses interlocuteurs à travers la chambre de commerce comme ça se fait chaque année à l’approche du mois béni.

Ibrahim Moussa

Au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, les activités des partis politiques ont été suspendues par le Conseil National pour la Souveraineté et la Patrie (CNSP). Depuis lors, c’est le silence des officines politiques. Pas de déclaration, ni de meetings et pas non plus de manifestations. En dehors de la seule déclaration de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), majorité au pouvoir renversée, des communiqués du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) et de quelques documents de plaidoyer émanant d’anciens responsables politiques, c’est le silence des cimetières. Et pourtant nul n’a empêché officiellement des leaders d’opinions qu’ils soient politiques, religieux, coutumiers ou de la société civile de se prononcer en cette période cruciale de l’histoire politique de notre pays où ils doivent être des personnes ressources pouvant permettre à notre pays de sortir de l’ornière. En dehors de quelques responsables politiques comme Itinicar Alhassane, Kassoum Mamane Moctar, Mahamane Hamissou Moumouni et Habibou Kadaouré qui se prononcent régulièrement par rapport à certaines décisions des autorités de transition, tantôt pour saluer et encourager tantôt pour avertir les autorités face à certaines décisions, les autres leaders ont disparu des radars.

Chose choquante et incompréhensible au sein de l’opinion nationale, même la levée des sanctions de la CEDEAO dont tous ont souhaité n’a fait l’objet d’aucuns commentaires de leur part alors qu’ailleurs, au Nigeria comme au Bénin, des leaders politiques, religieux, coutumiers et acteurs de la société civile se sont prononcés par rapport à cette question.

Ce silence assimilable à un désintéressement de la chose politique donne la fausse impression que les leaders politiques ont définitivement tourné le dos à la politique dans un contexte où des mouvements anarchistes au sein des sociétés civiles et politiques d’ici et d’ailleurs luttent pour les funérailles de démocratie et de l’Etat de droits.

Ces acteurs sont-ils fatigués de faire de la politique ? Ont-ils atteint les limites objectives de leur leadership ? Ou sont-ils habités tout simplement par la peur et le désespoir ?

Interrogations et incompréhensions se mêlent face à cette désertion des leaders politiques nigériens de l’arène médiatique, pendant que toutes les critiques sont orientées sur l’échec de la classe politique nigérienne dont les principaux animateurs sont présentés comme des prédateurs. Dans les débats en cours depuis les événements du 26 juillet 2023, il y’en a qui militent en faveur de la dissolution totale des partis politiques ; d’autres ont une totale aversion à l’endroit des régimes démocratiques, certains autres sont pour la disqualification de tous les acteurs politiques actuels. Des débats inquiétants mais qui trouvent un vide total en face. Il est vrai que l’heure n’est pas encore aux grands débats de la refondation proposée par le CNSP. Mais, la nature a horreur du vide, dit un dicton. On aurait voulu entendre ou lire de temps en temps quelques réactions des leaders politiques par rapport à la marche de la transition en attendant la levée des suspensions des activités des partis politiques. Le leader politique est d’abord un citoyen avant d’être leader. Et à ce titre, il peut se prononcer sur certaines questions d’intérêt national sans être inquiété. La cohésion sociale, l’unité nationale, le vivre ensemble, la paix, la sécurité, les conditions de vie des populations sous sanctions de la CEDEAO ont été mises à rude épreuve sans que l’on n’entende les réactions de ceux qui ont dirigé le Niger ou qui aspirent à le diriger.

Adoum Boulkassoum

Depuis sa mise en place la CoLDEFF subit de fortes pressions, en termes d’attentes et de résultats. Non pas des pouvoirs publics ou des autorités de transition, mais des acteurs bien connus de la société civile qui voudraient l’orienter dans l’exercice de ses fonctions. Ils ont d’abord pour cela élaboré et publié des listes de dossiers vrais et faux triés sur le volet dans l’espoir de manipuler les membres de l’Institution. Ce fut après une cristallisation des orientations sur des faits de corruption ou de détournement qui concernent les responsables administratifs et politiques du régime déchu avant qu’ils ne basculent dans des critiques à l’endroit de la CoLDEFF accusée par les mêmes acteurs de dormir, de ne rien faire et d’être de mèche avec le régime déchu.

Malgré cette pression, les membres de la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) n’ont cédé à aucune pression, conformément à leur serment et aux recommandations du Président du CNSP qui prévenait que le travail de la Commission ne sera pas une chasse aux sorcières. Les membres de la CoLDEFF ont travaillé discrètement, sans tambours ni trompettes, nonobstant cette pression de certains activistes qui cherchaient à travestir les missions de l’Institution et orienter son champ d’investigation. Il a fallu un peu plus de quatre mois de travaux pour que son président, le Colonel de gendarmerie Abdoul Wahid Djibo, livre au grand public, le 16 février dernier, le premier bilan de leurs travaux. Un peu plus de quinze (15) milliards recouvrés en 3 mois d’exercice plein. Un motif de satisfaction pour bon nombre de nigériens qui ont salué la discrétion et le professionnalisme avec lesquels l’institution conduit ses travaux.

Mais depuis cette sortie médiatique de bilan, les activistes et les réseaux sociaux ont pris le relai, annonçant des interpellations vraies et imaginaires d’une part et les montants recouvrés d’autre part. Ce qui peut laisser croire qu’il y’a des fuites au niveau de la CoLDEFF dont les membres sont soumis au devoir de réserve durant l’exercice de leurs fonctions et même après. Les activistes, eux, ne sont ni assermentés ni investis d’une mission et multiplient les pressions faisant courir le risque à la CoLDEFF de basculement à une course vers une chasse aux sorcières. Une position inconfortable pour la CoLDEFF qui se trouve entre le marteau et l’enclume !

 

«Je jure de bien remplir et fidèlement les missions dont je suis investi, de les exercer en toute impartialité, dans le respect des textes en vigueur, de garder les secrets des investigations et des délibérations auxquelles je peux être amené à participer, de ne prendre ni manifester aucune position publique ou privée sur toute question relevant des attributions de la Commission et de le conduire en tout comme digne et loyal serviteur de l’Etat. En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la Loi.», tel est le serment prêté par chaque membre de la CoLDEFF sur le Livre Saint de sa confession, le 16 Novembre 2023 avant d’être renvoyé à l’exercice de ses fonctions.

Certes les attentes sont fortes et les pressions sont légitimes ! Les nigériens sont unanimes qu’il faut lutter contre la corruption et recouvrer l’argent qui a été détourné par des fonctionnaires et des responsables politiques cupides et véreux.

Cependant, pour être efficace et crédible et être à l’abri de toute critique objective, la CoLDEFF doit travailler en dehors de toute pression, en toute discrétion dans le respect strict de textes en vigueur et des missions qui lui ont été confiées.

Ces missions définies par l’ordonnance 2023-09 du 13 septembre 2023 portant création, composition, missions et modalités de fonctionnement de cette commission sont connues de tous et bien encadrées. Il s’agit de :

- mener des investigations sur tous les faits de délinquance économique, financière et fiscale sur l’ensemble du territoire national ;

- Recevoir et traiter les rapports d’enquêtes économiques, financières et fiscales et les procès-verbaux de passation de service ;

- Exploiter les rapports d’audit circonstanciés ;

- Recouvrer les avoirs dus à l’Etat et ses démembrements

- Formuler des recommandations aux autorités compétentes.

Son devoir est aussi et surtout d’agir en toute impartialité et indépendance, dans le respect strict des textes en vigueur.

Or, le barreau du Niger et le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger s’inquiètent sur certains aspects qu’ils ont qualifié «de graves manquements à l’état de droit » constatés ces dernières semaines, notamment devant la CoLDEFF «où des citoyens subissent des interrogatoires hors la présence de leurs avocats, ce qui constitue une grave violation de leurs droits.» Le bâtonnier Me Oumarou Sanda Kadri affirmait il y’a quelques semaines que «La CoLDEFF étant une institution publique, les personnes interpellées devant elle ont le droit de se faire assister par un avocat. Cette assistance ne fera aucun obstacle à ses investigations; par contre, elle doit elle-même s’attacher au respect de la règle de droit.»

Les récentes perquisitions opérées chez certains anciens dignitaires inquiètent aussi certains défenseurs de droits de l’Homme qui trouvent une porte ouverte à des dérives pouvant porter atteinte à la dignité humaine

Toutes ces interpellations de magistrats, du barreau, de certains citoyens ne sont ni fantaisistes ni manipulatrices. Elles sonnent comme une prévention pour que les membres de la CoLDEFF restent droits dans leurs bottes et qu’ils ne cèdent à aucune pression d’où qu’elle vienne.

La mission de la CoLDEFF est certes exaltante mais redoutable et ses membres qui sont entre le marteau et l’enclume doivent redoubler de vigilance pour ne répondre qu’à leur conscience conformément à leur serment

Adoum Boulkassoum

Le réveil semble être douloureux pour le Front Patriotique pour la Souveraineté (FPS) qui tombe des nus suite au silence royal observé par le CNSP face à ses multiples sollicitations. Les déceptions et les désillusions s’accumulent dans les rangs du FPS qui multiplient les critiques à l’endroit du CNSP et surtout de son président. Ayant installé son Quartier Général à la Place de l’Escadrille aux côtés d’autres mouvements patriotiques accompagnant l’élan souverainiste insufflé par le CNSP notamment dans les choix stratégiques et sécuritaires de notre pays, le FPS a vite fait de croire qu’il tenait le pouvoir et qu’il devait dicter la ligne de conduite à tenir. Sept mois après, il revient de ses illusions découvrant subitement qu’il n’est pas le seul à avoir le monopole du patriotisme dans l’accompagnement du CNSP et de la transition. Son agenda politique qu’il a greffé à la lutte peine à se réaliser créant un profond sentiment de déception frisant la révolte.

Depuis les événements du 26 juillet 2023 ayant renversé le régime de la 7ème République, le Front Patriotique pour la Souveraineté, a vite fait de prendre place à la place de l’escadrille pour mener la résistance aux côtés des autres mouvements souverainistes qui luttent officiellement dans le sillage du CNSP pour la pleine souveraineté du Niger. A peine quelques semaines plus tard, on découvre que le Front Patriotique dont les En même temps, le Front Patriotique pour la Souveraineté (FPS) dont les figures de proue ne sont le président du Mouvement Tournons la Page Niger, M. Maïkol Zody et le Sieur Ibrahim Bana, un militant du MODEN-Lumana mué en activiste, avait un agenda politique. C’est l’un des mouvements qui s’est singularisé dans la stigmatisation des militants et militantes du régime déchu, notamment ceux du PNDS. Les premières nominations du CNSP aux hautes responsabilités de l’Etat étaient passées au peigne fin et ceux qui avaient servi le régime de la 7ème République identifiés par le FPS qui estiment que leur place n’est pas dans ‘’la marche patriotique’’.

Leur combat a été d’abord celui de créer les conditions du retour de l’autorité morale du MODEN F.A Lumana Africa, Hama Amadou. Pari réussi seulement quelques semaines après le coup d’état du 26 juillet 2023.

Ayant le vent en poupe, le Front Patriotique franchit une nouvelle étape. Il veut la tête de l’ancien Président de la République, Issoufou Mahamadou, accusé de tous les maux et qui, selon eux, doit répondre de ses actes. Pour cela ils ont multiplié les pressions et les menaces à l’endroit du CNSP, en vain.

Au fil du temps, la déception commença à s’installer dans les rangs du FPS qui avait cru que ‘’sa révolution’’ a précédé le coup d’état du 26 juillet. Du coup les rapports avec le CNSP deviennent distants. ‘’Le Front Patriotique n’est pas un comité de soutien au CNSP’’ avait boudé Maikol Zody pour marquer sa colère et signifier le début d’une distanciation vis-à-vis du CNSP.

Les nominations des membres de la COLDEFF et de la Cour d’Etat et des responsables de certaines sociétés qui n’ont pas été du goût du FPS vont finir par désillusionner les responsables du FPS qui s’aperçoivent qu’ils ne tiennent pas encore les rênes du pouvoir et que leur agenda politique risque d’être contrarié.

En réalité, dans les milieux politiques et même ceux de la société civile, beaucoup perçoivent dans les revendications et récriminations du FPS des calculs politiques murement réfléchis. La proximité de certains acteurs de ce mouvement avec le MODEN- F.A Lumana Africa et leurs agissements concourent à conforter cette thèse.

Las de ne pas pouvoir imposer au CNSP leur agenda et la conduite à tenir certains membres du Front Patriotique font feu de tout bois pour charger le président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général Tiani. Certains dit ‘’patriotes’’ n’hésitent pas à crier à la trahison parce que tout simplement, le CNSP ne s’est pas inscrit dans leur agenda revanchard qui tourne totalement le dos au retour à la démocratie. Beaucoup de voix qui reprochent au FPS un agenda politique inavoué se fondent sur le fait que ses principaux animateurs n’ont jamais évoqué la question du retour à la démocratie et à l’ordre constitutionnel, un des engagements du Président du CNSP.

Aujourd’hui, après avoir accumulé échec sur échec dans l’exécution de leur agenda, leur combat porte sur la libération des personnalités civiles et militaires jugés et condamnés dans des tentatives de coup d’état durant les deux mandats du Président Issoufou Mahamadou et la dernière tentative à la veille de la passation du pouvoir entre ce dernier et le Président Mohamed Bazoum. Une revendication qui a fait sourire plus d’un quand on sait que toutes ces tentatives de coup d’Etat ont été démasquées par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, alors Chef de la garde présidentielle.

Mais en vérité l’agenda du FPS est à rude épreuve. Faute d’avoir réussi à l’imposer au CNSP, il navigue à vue entre des positions contradictoires qui font découvrir chaque jour un peu plus ses ambiguïtés.

Adoum Boulkassoum


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