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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Trois (3) jours après le sommet de la CEDEAO, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) est monté aux créneaux, dénonçant la présence de ce qu’il a appelé ‘’les fugitifs’’, allusion faite aux anciens membres du gouvernement du pouvoir déchu à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO tenue à Abuja le 10 décembre dernier. Dans un communiqué lu par son porte-parole, le mardi 13 dé- cembre 2023, le Colonel le Colonel Major Abdoulaye Amadou a fustigé le comportement de la CEDEAO. Le CNSP s’est dit indigné par la ‘’participation incompréhensible de certains membres du Gouvernement nigérien déchu à la 64ème session ordinaire du de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO le 10 décembre dernier à Abuja au Nigeria’’.

Protestant contre l’accueil des membres du Gouvernement déchu au sommet du 10 décembre, le Colonel Major Abdoulaye Amadou a martelé que ‘’Le Niger condamne cette énième provocation de la CEDEAO qui est de nature à saper tout effort pour trouver une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle’’. Le communiqué de poursuivre que

‘’La CEDEAO ne peut en effet décider d’une part de la suspension du Niger de toutes ses instances et d’autre part permettre à des fugitifs de représenter illégalement notre pays. Cette attitude désinvolte sur fond d’incohérence prouve à suffisance le mépris de la CEDEAO pour les textes communautaires et le droit international en général’’. Pour le CNSP, elle s’inscrit dans une logique de soutien à des amis politiques et d’autres partenaires d’affaire au détriment des intérêts des Etats et des peuples de la CEDEAO. Elle participe également d’un plan subversif et de déstabilisation du Niger à travers la formation d’un pré- tendu gouvernement parallèle soutenu par des puissances étrangères’’ a laissé entendre le porte-parole du CNSP. S’adressant au Président en exercice de la CEDEAO et Président de la République Fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, le Colonel Major Abdoulaye Amadou de rappeler ‘’que le Niger et le Nigeria ont des liens millénaires et intangibles de fraternité qui mérite d’être préservés’’. Aussi ne saurait-il continuer à abriter dans son pays des individus recherchés par la justice nigérienne qui participent à l’organisation de la déstabilisation du Niger à partir du Nigeria, a-t-il déploré.

Concluant le communiqué, le porte-parole du CNSP de préciser que ‘’ le gouvernement du Niger rappelle encore une fois la CEDEAO à se ressaisir et arrêter de recevoir des directives qui ont pour seul objectif de diviser les pays africains’’  

La commission de la CEDEAO apporte des précisions

Incompréhension, semble dire la CEDEAO qui relativise ce qui est perçu comme un problème par les responsables militaires de la transition. Moins de 24 heures seulement après la colère du CNSP exprimée dans son communiqué en date du 13 décembre 2023. Dans un communiqué en date du 14 décembre 2023 la commission de la CEDEAO a voulu apporter des clarifications en ce qui concerne la république du Niger : Premièrement la Commission considère que ‘’Jusqu’à sa 64ème session ordinaire tenue le 10 dé- cembre 2023, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement voyait dans la situation survenue au Niger une tentative de coup d’Etat, et considérait toujours S.E.M. Mohamed Bazoum comme le Président de la République du

Niger, Chef de l’Etat’’. Deuxièmement poursuit le communiqué, ‘’du fait de cette position, le Niger n’était pas suspendu des organes de décision de la CEDEAO et les membres du gouvernement de S.E.M. Bazoum étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires de la CEDEAO. Enfin troisièmement la Commission de la CEDEAO estime que ‘’le sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de S.E.M. Mohamed Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d’Etat militaire. Par consé-quent, à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de l’ensemble des organes de décision de la CEDEAO, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.

Voilà donc pour la clarification apportée par la commission de la CEDEAO qui on l’espère va décrisper le climat tendu entre l’institution communautaire et les autorités nigériennes de transition. Les deux parties ont deux semaines, selon les recommandations de la CEDEAO pour trouver un début de solution à la crise politique née des événements du 26 juillet 2023.

 

Adoum Boulkassoum  

A la suite des événements du 26 juillet 2023, comme il fallait s’y attendre, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO et même l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se sont insurgées contre cette irruption de l’armée dans l’arène politique avec une batterie de de sanctions économiques et même une menace d’intervention militaire brandie par la CEDEAO.

Durant plus de quatre (4) mois la situation n’a pas beaucoup évolué malgré les tentatives de négociations entre le Niger et l’organisation sous régionale qui dépêché plusieurs émissaires à Niamey sur ce sujet. Par contre, si on a la certitude que les sanctions économiques sont restées intactes, la question de la menace militaire reste mystère et boule de neige.

 En effet à la veille de la session ordinaire des Chefs d’Etats et de Gouvernements tenue à Abuja la semaine dernière, le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Omar Touray, a affirmé que l’option militaire n’a jamais été abandonnée, contrairement aux informations distillées par la presse. Le pré communiqué de la conférence des ministres des affaires étrangères des Etats membres de cette organisation on a évoqué l’éventualité d’une intervention militaire. Toutefois, dans le communiqué final de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO, la question d’intervention militaire semble avoir été abandonnée. Avec cette multitude de versions, l’opinion publique nationale reste perplexe. Et personne ne sait exactement si cette option est véritablement abandonnée. Toujours est-il que du côté des autorités militaires du CNSP, on reste méfiant, la vigilance est de mise et le Niger est visiblement sur ses gardes à bien comprendre l’appréciation que le Général Tiani et ses compagnons font de cette question. Dans sa dernière interview accordée à la presse nationale, le président du CNSP est revenu largement sur ce sujet. Il n’a pas caché sa méfiance sur les intentions suspectes de la CEDEAO et de certains acteurs de la crise, notamment la France. Il a rappelé que les troupes françaises qui ont quitté le Niger ne sont pas loin du territoire national. Il a précisé que ces troupes sont stationnées dans

un pays voisin tandis que le Chef d’Etat-major des armées françaises continue des consultations avec un autre pays certainement pour échanger sur les modalités d’une probable intervention militaire au Niger. Mieux dans le communiqué du CNSP en date du 13 décembre 2023, celui-ci accuse ouvertement la CEDEAO de ‘’manœuvres’’ pour ‘’déstabiliser’’ le régime de Niamey.

A la date d’aujourd’hui des doutes persistent toujours par rapport aux manigances de la France qui a voulu intervenir militairement aux côtés de la CEDEAO. En effet, sur les 1500 soldats français qui étaient au Niger dans le cadre de la coopération militaire, 1300 ont quitté le pays suite aux exigences de milliers manifestants et du CNSP. Il reste encore une centaine de militaires français sur le sol nigérien qui doivent quitter d’ici la fin du mois de décembre 2023.

Cette phase ultime du rapatriement définitif des troupes françaises du Niger n’est pas sans éveiller les soupçons, la méfiance et les inquiétudes des responsables du CNSP qui restent sur leur garde pour parer à toute éventualité.

Dans tous les cas les autorités du CNSP assurent avoir pris toutes les dispositions pour faire face à toutes tentatives d’attaques sur notre Pays. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur le Général Mohamed Toumba a été on ne peut plus clair sur sujet, il y a quelques semaines au Togo à l’occasion d’un forum sur la sécurité. Dans son interview également le président du CNSP lui-même a rassuré que toute épreuve de force contre le Niger est vouée à l’échec et elle sera châtiée.

 

Adoum Boulkassoum

Nigériennes, Nigériens, Mes chers Compatriotes,

18 décembre 1958-18 décembre 2023, voilà 65 ans, jour pour jour, que notre pays a accédé au statut de souveraineté internationale avec la proclamation de la République. C’est donc un grand jour que nous devrions honorer avec joie et ferveur car il fut désormais annonciateur d’un statut juridique nouveau consacrant l’entrée de notre pays dans le concert des Nations.

Soixante-cinq (65) ans, c’est certes peu dans la vie d’une Nation, mais le chemin parcouru nous a permis de réaliser de grandes œuvres et d’être confrontés à des défis majeurs dont certains ont trouvé des solutions et d’autres demeurent sans réponses satisfaisantes.

Nigériennes, Nigériens, mes chers Compatriotes,

Sans vouloir verser dans un bilan rétrospectif, force est de reconnaitre que les dernières décennies, en raison d’une mauvaise gouvernance, n’ont pas permis à notre peuple d’asseoir son légitime espoir d’un développement durable dans un espace de paix et de sécurité pour TOUS.

En effet, alors que le système démocratique doit rimer avec la bonne gouvernance et la justice, notre pays a été malheureusement otage des tenants politiques qui ont fait de la politique un fonds de commerce, piétinant allègrement les règles minimales d’éthique et de déontologie consacrées pourtant par les textes de la République.

La justice sélective faite de népotisme, de corruption, d’impunité et d’opportunisme érigée en mode de gestion par excellence, choses somme toute, qui ont favorisé le détournement des deniers publics, le bradage de notre souveraineté et l’effondrement du service public. Cette démission de la gouvernance s’est illustrée par l’incapacité de l’État à faire face au défi sécuritaire, d’où sa sous-traitance avec les forces du mal ayant occasionné de nombreux morts et déplacés.

Mes chers Compatriotes,

La célébration du 65ème anniversaire de la proclamation de la République intervient dans un contexte de bouleversements géopolitiques profonds en Afrique de l’Ouest consécutifs aux changements de régimes intervenus dans les pays du Sahel. Cette nouvelle donne accompagnée d’un fort soutien populaire a entrainé non seulement une remise en cause de la gouvernance économique et financière à l’interne mais aussi une remise en cause de notre relation avec l’ancien pays colonisateur, la France. C’est dans cette optique que nous avons dénoncé certains accords justifiant la présence des troupes françaises au Niger ainsi que des accords léonins. Cette dynamique nous a amenés à bâtir une stratégie globale de défense, de lutte contre le terrorisme et toute agression de quelque forme qu’elle soit. C’est ainsi que grâce aux multiples succès remportés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité (FDS), nous assistons à la normalisation progressive de la situation sécuritaire.

A titre illustratif, je peux mentionner :

Le retour des communautés déplacées dans leurs villages ;

La réouverture de près de deux cents (200) écoles restées fermées pendant plus de deux ans du fait de l’insécurité dans la région de Tillaberi ;

La sécurisation du corridor de ravitaillement en produits alimentaires et pharmaceutiques ;

La reprise des activités socio-économiques dans plusieurs régions du pays au grand bonheur des populations.

C’est le lieu ici de louer l’engagement, l’abnégation et le professionnalisme de nos FDS qui ont permis ces succès éclatants. Je tiens donc à leur rendre un vibrant hommage pour tous les sacrifices consentis pour la défense de l’intégrité du territoire national et la quiétude sociale. Je voudrai surtout témoigner ma sincère compassion à l’endroit des victimes civiles et militaires de la barbarie qui nous est imposée par les Groupes Armés Terroristes (GAT) et leurs sponsors.

Mes chers Compatriotes

La création de l’Alliance des State du Sahel est assurément l’aboutissement de cette démarche dont l’objectif est de faire du Sahel un espace de paix et de prospérité. Notre nouvelle organisation travaillera dans le seul intérêt des Sahéliens et pour une Afrique libre et décomplexée.

Je fais mention spéciale à nos frères du Burkina Faso et du Mali qui ont toujours été à nos côtés dans le combat contre les forces du mal. La matérialisation de cette lutte commune à travers la création de l’Alliance des États du Sahel prouve à suffisance que l’idée d’intégration chère à nos devanciers n’était pas un simple rêve pieux. Aujourd’hui avec mes frères Ibrahim Traoré, Assimi Goita, nous sommes déterminés à écrire l’histoire, l’histoire d’une Afrique libre où les Africains vivront une vraie indépendance.

Mes chers Compatriotes,

Au plan National, le changement de régime opéré par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a engendré un élan patriotique sans précèdent, expression des aspirations profondes de nos populations à la dignité et à la souveraineté nationale. Jamais dans l’histoire récente de notre pays, un évènement n’aura reçu une telle adhésion populaire spontanée et massive comme celui du 26 juillet 2023.

Assurément, ce dernier marque une rupture définitive avec l’ordre ancien et le début de l’émergence d’un Niger nouveau fait de justice, de fraternité, de solidarité, d’amour pour la défense de la patrie, de la bonne gouvernance et de la préservation de nos richesses. Ce désir ardent, les populations l’ont traduit dans nos langues nationales en des termes clairs : ZANCEN KASA NE, LAABOU SANNI NO. Permettez-moi à ce stade de saluer la résilience extraordinaire du peuple nigérien. Un peuple fier et déterminé à recouvrer toute sa souveraineté spoliée par des Nigériens véreux et leurs complices.

En décidant de nous imposer des sanctions injustifiées, cyniques, iniques, criminelles, inhumaines et irresponsables, la CEDEAO et l’UEMOA pensaient nous mettre à genoux et nous ramener dans le giron du régime déchu et de la France. Ces organisations régionales ne savaient pas qu’elles avaient en face d’elles un peuple guerrier, descendant de grandes figures historiques qui ont forgé la Nation Nigérienne. Le Niger, notre cher pays, nous appartient et c’est à nous de forger son destin In Sha Allah.

L’heure des tractations et des combines dans les officines est révolue. Vous avez désormais en face de vous un peuple qui a pris son destin en mains. Nous n’acceptons aucun chantage, aucune intimidation, aucun préalable. TOUS UNIS POUR LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIE !

Nigériennes, Nigériens, Mes chers Compatriotes !

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie s’est engagé à convoquer un Forum National Inclusif pour faire le diagnostic de la situation du pays née de la mal gouvernance des régimes passés. Il proposera des réformes nécessaires pour le futur avec une feuille de route pour la transition et un programme stratégique d’actions pour la refondation de l’État. Ces assises seront bientôt convoquées.

Dans cette lancée, j’ai défini un cadre stratégique de gouvernance pour la transition et élaboré des missions précises pour les membres du Gouvernement que nous allons rendre public dès cette semaine.

Nigériennes, Nigériens, mes chers Compatriotes,

Au plan de la mobilisation sociale et de la sécurité, un compte dénommé Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie « FSSP » a été créé pour la mobilisation des ressources, le financement des appuis au renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité ainsi que la prise en charge des victimes de ce fléau. Je tiens à remercier le peuple nigérien et le comité de gestion de ce Fonds pour leur engagement dans cette mobilisation.

Au plan de la justice sociale et de la restauration de l’État et du peuple dans ses droits, la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) est à pied d’œuvre pour instruire tous les dossiers relevant de sa compétence. J’engage ses membres, au demeurant sous serment, à tout mettre en œuvre pour mériter la confiance placée en eux par la Nation.

Pour ma part, je réitère mon engagement, celui du CNSP et du gouvernement, de ne couvrir personne et de prêter mains fortes à cette institution pour surmonter toute entrave ; car le fléau généralisé de la corruption est l’une des causes qui nous ont conduits à prendre nos responsabilités pour mettre fin au régime que vous connaissez.

Nous avons fait le serment de mettre l’État dans ses droits. Pas de répit ni de pitié pour ceux qui ont spolié les biens de l’État. Nous avons instruit la CoLDEFF à travailler en toute transparence tout en respectant le droit des uns et des autres.

Nigériennes, Nigériens, Mes chers Compatriotes,

La campagne agricole et pastorale de cette année n’a pas répondu totalement aux attentes de nos laborieuses populations. En pareilles circonstances, l’État prend toutes les dispositions pour non seulement entreprendre des activités compensatrices pour les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi assurer la disponibilité des produits alimentaires sur l’ensemble du territoire national. Grâce à la coopération multiforme avec certains pays amis, notre pays dispose suffisamment de produits alimentaires accessibles sur le marché et cela en dépit du blocus barbare de la CEDEAO et de l’UEMOA. Je salue cette marque de solidarité des gouvernements de la Guinée, du Tchad, de l’Algérie, du Maroc, de la Guinée Équatoriale

et tous les autres pays amis qui nous ont apportés leur soutien. Une mention spéciale pour la République sœur du Togo qui n’a ménagé aucun effort pour nous soutenir avec engagement et constante disponibilité ainsi que tous les peuples frères qui nous accompagnent en ces moments difficiles.

Pour ma part, je continuerai à faire tout ce qui est possible pour assurer le progrès, la sécurité, le développement et la cohésion sociale dans notre pays. Je sais pouvoir compter sur la contribution et la participation actives de chacune et de chacun de vous pour y parvenir.

Vive la République !

Vive le Niger!

Vive la Sauvegarde de la Patrie ! Je vous remercie.

 

Les partis politiques sont-ils les laissés-pour-compte dans ce qui s’assimile à la révolution que vit le Niger, depuis les évènements du 26 juillet 2023 ? En effet, jamais un évènement n’a suscité autant d’engouement et n’a fait l’unanimité que l’arrivée du CNSP au pouvoir, dans l’histoire politique récente de notre pays. Plus de quatre (4) mois, après le Coup d’Etat du Général Tiani, on enregistre encore des déclarations de soutiens au profit du CNSP. Les nigériens dans leur écrasante majorité saluent et applaudissent nuits et jours l’avènement du CNSP.

Ainsi le peuple a battu le pavé pour exprimer sa joie et son soulagement face au tournant historique qu’emprunte notre pays. Toutes les couches socioprofessionnelles se sont mises de la partie.Il n’y a que les partis politiques qui sont visiblement isolés de cette ambiance fébrile qui gagne l’ensemble du pays dans tous ses recoins. Pourtant, beaucoup des militants des partis politiques se sont retrouvés dans les masses diffuses pour manifester également leur joie. Certains partis politiques ont d’ailleurs formellement rendu public des communiqués pour saluer l’arrivée des militaires au pouvoir et le tournant décisif qu’emprunte le Niger, en dépit de la suspension de leurs activités.A vrai dire, il y a comme une sortede conspiration contre ces derniers, à qui certains esprits obtus dénient le droit de prendre part à cette révolution historique et nationale. Ainsi les tentatives de certains partis à organiser de manifestations publiques de soutien au CNSP ont été interprétées comme un crime de lèse-majesté par cette catégorie de nigériens qui pensent détenir le monopole de se prononcer sur la marche du pays.

Sans compter que la majorité de ces activistes dissimilés dans la société civile sont en réalité des militants patentés des partis politiques. Mais le plus alarmant, c’est quand les nouvelles autorités semblent prêter l’oreille à ces nouveaux «patriotes» qui veulent en découdre avec les partis politiques et la démocratie. On peut légitimement s’inquiéter de cette tendance dès lors qu’on remarque l’isolement total dans lequel les partis politiques ont été confinés aujourd’hui.Il faut rappeler que des voix se sont levées déjà, pour s’interroger sur la place des partis politiques dans le prochain conseil consultatif, qui sera la cheville ouvrière de la transition.

Aux premières annonces, nulle part il n’a été fait cas de leur présence dans les fora régionaux qui sont organisés, en prélude à l’installation de cette institution.En plus dans la dernière adresse à la Nation du Général Tiani, il n’a pas été pipé un mot sur les partis politiques alors qu’il a fait un large tour sur les questions importantes de la nation.Aujourd’hui, les partis politiques et leurs leaders se tournent les pouces et ne savent à quel saint se vouer, dès lors qu’ils n’ont même pas le droit d’apporter leur soutien formel et publique au CNSP à l’instar de toutes les autres structures légalement reconnues. En dehors de quelques jeunes leaders audacieux comme Ibrahim Yacouba, Kassoum Mahaman Moctar, Kadaouré Habibou et Alassane Intinicar, qui lancent furtivement des petits post sur les réseaux sociaux pour ne pas ne pas se faire oublier, les grosses pointures du gotha politique nigérien, se sont murés dans un silence total. Ils attendent impatiemment des évènements sociaux, les fatiha des baptêmes ou de décès pour s’afficher et communier avec le public. C’était le cas la dernière fois, à l’occasion du 3ème anniversaire du décès de l’ancien Président Tandja Mamadou, où plusieurs leaders se sont retrouvés pour saluer la mémoire du défunt mais aussi et surtout pour s’offrir l’occasion d’échanger et humer l’air de dehors.

Dans certains milieux politiques, on sent des vives inquiétudes et des questionnements sur le sort qui sera fait aux partis politiques sous peu. Depuis quelques temps déjà, les débats sont posés sur leur gouvernance dans les régimes démocratiques, avec des procès sévères taxant les partis politiques d’être à la base de toutes les tares. D’aucuns estiment qu’ils sont pléthoriques et qu’il faille les ramener à un nombre raisonnable. A côté du nombre, beaucoup de formations politiques n’ont que leur emblème pour justifier leur statut, et sont moribonds, se limitant à la personne de leur leader.

Les différents rapports de la Cour des Comptes ont toujours montré que la majorité d’entre eux vivent dans l’informel .Du côté du Ministère de l’intérieur, une étude récente a démontré que peu de partis politiques remplissent les conditions édictées par la loi. Soit ! Mais Est-ce une raison de vouloir neutraliser brutalement la classe politique si on sait que le Niger a opté pour un multipartisme intégral. Les nigériens ont gouté aux délices de la démocratie et ne sont pas prêts à y renoncer certainement. Du reste, le CNSP en a conscience puisque dans l’ordonnance organisant les pouvoirs publics de la transition, il reconnait formellement l’attachement du Peuple nigérien à la démocratie et au pluralisme. D’où la nécessité d’associer ces derniers à toutes les réflexions dans le cadre de cette transition, quitte à opérer un toilettage profond pour les rendre plus fonctionnels et plus aptes à gérer la cité un jour.

Adoum Boulkassoum

Dakar, le 15 décembre 2023 –La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a considéré que le Président du Niger Mohamed Bazoum et sa famille étaient séquestrés arbitrairement et a demandé le rétablissement du Président dans ses fonctions, se réjouit son collectif d’avocats.

« Tout en disant le droit, et rien que le droit, la Cour de la CEDEAO a courageusement reconnu que la détention du Président Bazoum était parfaitement illégale et abusive, et que ses droits politiques étaient bafoués », a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats. « Surtout, dans cet arrêt historique, elle a condamné, pour la première fois, des autorités militaires qui, avec leur coup d’Etat, ont violé les principes de convergence constitutionnelle de la CEDEAO, et elle a exigé le retour à l’ordre constitutionnel ».

La Cour de justice de la CEDEAO avait été saisie par le Président Bazoum et sa famille le 21 septembre 2023. Elle a validé l’ensemble des demandes formulées par les avocats du Président et a donné un délai d’un mois à l’Etat du Niger pour communiquer sur l’état d’exécution de la décision.

Ainsi, les autorités militaires sont tenues de mettre fin à la détention illégale du Président et de sa famille en les libérant immédiatement, et de s’assurer qu’ils puissent de nouveau jouir de leur droit d’aller et venir. Elle reconnait que les droits politiques du Président ont été violés par l’interruption brutale et illégale de son mandat présidentiel. Enfin, en considérant qu’il résultait des textes de la CEDEAO et de l’Union africaine que tout changement anticonstitutionnel était formellement prohibé, la Cour a jugé que les autorités militaires avaient privé le Président Bazoum d’exercer dans sa plénitude le mandat présidentiel qui lui a été confié démocratiquement.

La Cour a conclu que les autorités militaires doivent rétablir le Président Bazoum dans ses droits en rétablissant son pouvoir. 

« La seule place du Président Bazoum, c’est à la tête de l’Etat du Niger et il était important que la Cour le dise » a déclaré Florence Loan, bâtonnier dauphin de Côte d’Ivoire et membre du collectif d’avocats. « Maintenant, c’est la responsabilité de la CEDEAO et de ses Etats membres de s’assurer que cette décision de justice soit effectivement appliquée. C’est un signal fort envoyé en faveur de la démocratie et de l’Etat de droit ».

La Cour de Justice est la juridiction principale de la CEDEAO. Les décisions de la Cour ne sont susceptibles d’aucun recours. Aux termes du Protocole relatif à la Cour, « les Etats membres et les institutions de la communauté sont tenus de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires de nature à assurer l’exécution des décisions de la Cour ». La décision s’impose à tous, dont la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, au Parlement et à la Commission de la CEDEAO ainsi qu’à toutes les juridictions nationales.

« La prise d’otage a assez duré », a déclaré Moussa Coulibaly, ancien Bâtonnier du Niger et membre du collectif d’avocats. « Que la junte remette les clefs du pouvoir au Président Bazoum et que cette farce ridicule cesse ! »

Depuis le coup d’Etat militaire au Niger, le Président Bazoum, sa femme Hadiza et son fils Salem sont maintenus en détention au sein de la résidence présidentielle de Niamey. Ils n’ont jamais été présentés à un magistrat et n’ont pas été informés de l’existence d’une quelconque procédure à leur encontre. Depuis le 19 octobre, ils sont coupés du monde et personne n'est autorisé à leur rendre visite, hormis leur médecin.

Le 16 novembre 2023, la Cour de Justice de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a par ailleurs rejeté la demande de l’Etat du Niger demandant un sursis dans l’exécution de sanctions prises à son encontre. La Cour a indiqué que les autorités militaires étaient « la source de la situation ainsi créée » et qu’il leur incombait de revenir « à l’ordre constitutionnel ». De la même manière, le 7 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO avait déclaré irrecevable la demande des putschistes de lever les sanctions prises contre eux par la CEDEAO, au motif que les militaires avaient pris le pouvoir par la force et qu’ils n’étaient donc pas reconnus par l’organisation ouest-africaine.

Le 10 décembre 2023, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a profondément « déploré le maintien en détention du Président Mohamed Bazoum, de sa famille et de ses collaborateurs » et a demandé aux putschistes de procéder à leur « libération immédiate et sans condition ». 

Plusieurs organisations non gouvernementales ont demandé la libération du Président Bazoum et le respect de ses droits, notamment Human Rights Watch et Amnesty International.

Le 9 août 2023, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a dénoncé « les conditions de vie déplorables dans lesquelles le président Bazoum et sa famille vivraient » et demandé sa libération.

Pour le collectif des avocats :

  • Mohamed Seydou Diagne, Barreau de Dakar
  • Florence Loan, Barreau de Côte d’Ivoire
  • Moussa Coulibaly, Barreau du Niger
  • Reed Brody, Barreau de New York
  • Brahim Ould Ebety, Barreau de Mauritanie

Marrakech, 13 décembre 2023 – Le Bureau de la CEA pour l'Afrique du Nord et Oxford Economics Africa ont dévoilé leur dernier rapport conjoint le mercredi 13 octobre à Marrakech (Maroc), à l’occasion du Sommet des PME arabes 2023.

Intitulé « Gender-Smart Investing for Inclusive Growth in North Africa » (Investissement Sensible au Genre pour une Croissance Inclusive en Afrique du Nord), le rapport met en lumière les défis importants auxquels sont confrontées les entreprises dirigées par ou appartenant à des femmes dans la sous-région et comment l'investissement sensible au genre peut contribuer à lever ces obstacles. Le document propose aux gouvernements et acteurs du développement une série de recommandations pour une mise en œuvre réussie dans la sous-région tels que la nécessité de renforcer les politiques ciblant l'entrepreneuriat féminin et les PME dirigées par les femmes, d’améliorer l’alignement des politiques, de mobiliser le soutien de parties prenantes aux profils plus diversifiés, d’adopter une approche plus holistique de l'investissement sensible au genre, ou encore de renforcer le soutien et la contribution des institutions de financement du développement, du secteur privé et des investisseurs basés en Afrique du Nord ou à l'international.

Citation - Oxford Economics Africa :

Le rapport et ses conclusions souligne par ailleurs l’importance de comprendre que l'investissement sensible au genre ne se limite pas à l’investissement monétaire : Il implique aussi un soutien élargi en termes de transfert de compétences et de connaissances, le soutien aux entreprises à leadership féminin pour l’accès à de nouveaux marchés ainsi que des orientations liées à des fonctions telles que la gestion financière, les ventes, le marketing ou l'approvisionnement.

Il est important de noter que les avantages associés à l’investissement sensible au genre peuvent être considérablement renforcés s’ils interviennent dans le cadre de politiques et d’environnements commerciaux favorables et d’une participation accrue des institutions de financement du développement, des organismes multilatéraux ainsi que du secteur public. Le secteur privé peut également contribuer au renforcement des interventions en faveur des entreprises à leadership féminin et des femmes entrepreneures. Selon Cobus de Hart, économiste principal chez Oxford Economics Africa, une approche de chaîne de valeur donne souvent des résultats positifs à cet égard dans la mesure où elle peut encourager l’approvisionnement auprès d'entreprises dirigées par des femmes et fournir des mécanismes de soutien financier et autre sous la forme d’aides des gouvernements et des organismes multilatéraux, ainsi que des structures incitatives aussi bien au niveau local qu’à l’international.

Citation - Commission économique pour l’Afrique :

« Renforcer les capacités économiques et sociales des femmes a non seulement un impact positif sur des unités familiales entières, mais entraine aussi souvent des effets positifs à l'échelle des communautés dans lesquelles elles opèrent. Le rapport démontre par exemple que les petites PME à leadership féminin ont tendance à embaucher davantage comparées à des entreprises de taille similaire dirigées par des hommes, contribuant du coup à une réduction du chômage tant pour les femmes que pour les hommes. Il montre également que les femmes ont tendance à réinvestir une plus grande part de leurs revenus dans l'éducation, la santé et le bien-être de leur communauté que les hommes », a déclaré Amal El Beshbishi, économiste au Bureau de la CEA pour l'Afrique du Nord.

L'investissement sensible au genre est une stratégie d'investissement qui s’attaque aux disparités de genre et contribue à des décisions d'investissement mieux informées avec pour objectif de faciliter un développement plus équitable et renforcer la participation des femmes sur le marché du travail, tant sur le plan de la quantité que celui de la qualité. L’investissement sensible au genre contribue à une croissance économique accélérée, au développement et à la création d'emplois tout en contribuant à la réduction des disparités sociales.

Cette approche a un impact positif non seulement sur la mise en œuvre de l'ODD 5 (Égalité entre les sexes) mais aussi sur l'ODD 1 (Eradication de la pauvreté), l'ODD 2 (Lutte contre la faim), l'ODD 3 (Accès à la santé), l'ODD 4 (Accès à une éducation de qualité), l'ODD 8 (Accès à des emplois décents) et l'ODD 10 (Réduction des inégalités). Elle suscite aujourd’hui un intérêt accru des investisseurs, acteurs du développement et défenseurs de l'équité à l'échelle mondiale.

Note aux rédacteurs :

Principaux points à retenir du rapport « Investissement sensible au genre pour une croissance inclusive en Afrique du Nord » :

  • Le rapport explore les environnements dans lesquels évoluent l’entreprenariat et les PME en Afrique du Nord en portant une attention particulière à la contribution des femmes. A l’heure actuelle, ces dernières représentent moins de 20% de la population active employée en Afrique du Nord contre un peu plus de 40% selon la moyenne mondiale.
  • Selon de récents travaux de recherche, les PME et l'entrepreneuriat sont positivement liés à une croissance économique accélérée et à la création d'emplois. De nombreux pays d'Afrique du Nord ont par ailleurs commencé à reconnaître les rôles sociaux et économiques des PME et des entrepreneurs et initié des mesures en vue de les soutenir.

Le rapport révèle cependant qu'en Afrique du Nord, les entreprises à majorité féminine évoluent loin derrière celles détenues par des hommes et que les femmes ont davantage tendance à être propriétaires de PME que d’entreprises plus grandes. Ceci indique que, à la différence des entrepreneurs hommes, les femmes entrepreneures cherchant à créer des entreprises ou à élargir leurs opérations sont confrontées à des défis qui leurs sont spécifiques. Sur un plan plus positif, cela signifie aussi que les politiques et les investissements soutenant les PME à leadership féminin pourraient avoir un effet multiplicateur substantiel sur les économies nationales.

  • Selon la littérature économique, l’accès au financement est une composante déterminantes du succès des entreprises et des PME en particulier. En Afrique du Nord cependant, l'accès au financement est inégal aussi bien selon la taille de l’entreprise concernée que selon le sexe de ses dirigeant(e)s, l'accès des femmes au financement restant beaucoup plus faible que celui des hommes. Les femmes nord-africaines sont également moins bien loties que les hommes selon plusieurs indicateurs d'inclusion financière tels que la possession de comptes bancaires ou l’accès à l'emprunt auprès d'institutions financières et autres prestataires de services.
  • L'investissement sensible au genre joue un rôle vital dans le traitement de ces problématiques et peut intervenir à plusieurs niveaux en facilitant : 1) l’augmentation des investissements dans les entreprises à leadership féminin ; 2) le renforcement de l'accès des femmes au capital ; 3) le traitement de la problématique de l'équité sur le lieu de travail tout au long de la chaîne de valeur ; et 4) la promotion de produits et services bénéfiques aux femmes.
  • Les décideurs peuvent soutenir ce processus en concevant des politiques adaptées à l'entrepreneuriat féminin et en incluant explicitement les femmes entrepreneures dans leurs stratégies, objectifs et plans d'action visant les PME. Ils peuvent également s'assurer que les environnements politiques et réglementaires sont alignés avec les objectifs nationaux et établir des stratégies et plans d'action transversaux liant différentes composantes du secteur public. Les gouvernements peuvent en outre faciliter l’évolution des perceptions sociales des rôles des femmes, qui limitent actuellement l'activité économique féminine.
  • En coordination avec les gouvernements, les institutions de financement du développement (IFD), les institutions financières internationales (IFI), les organisations multilatérales, le secteur privé et les fonds d’atténuation d'impacts peuvent renforcer à leur tour les interventions gouvernementales en Afrique du Nord en contribuant à la réduction de l’écart entre les sexes en matière de finance et d'investissement, en particulier dans des pays comme l'Algérie, l'Égypte, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.

Visitez les sites web d'Oxford Economics Africa et de la Commission Économique pour l'Afrique pour télécharger le rapport complet.

Cliquer ici pour accéder aux rapports précédents de la CEA – OEA :

 

-Fin-

À propos de la CEA

Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.

Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique. 

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org

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La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique 
BP 3001 
Addis-Abeba (Éthiopie) 
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Adresse électronique : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le général de brigade Abdourahamane Tiani s’est entretenu ce dimanche 10 décembre 2023 avec nos confrères des médias d’Etat. Dans l’entretien accordé en Haoussa, en Djerma et en Français, le Chef de l’Etat a fait un large tour sur des cruciales pour la vie de la nation comme la mise en place de la ColDEFF, de la Cour d’Etat, de ses voyages à l’extérieur,  des rapports avec la CEDEAO etc……..

Hasard de calendrier ou simple coïncidence, c’est le 10 décembre 2023, au moment ou se tenait le 64ème sommet ordinaire de la CEDEAO que le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a choisi pour s’adresser aux nigériens.  

L’exercice, le 2ème du genre en cinq (5) mois, a permis au président de la transition de passer au peigne fin toutes les questions de l’heure en commençant par l’exploitation du pétrole nigérien dont la production s’est accrue avec la construction du pipeline long de 1950 kilomètres pour acheminer le brut au port de Semé en république du Bénin.  A ce niveau, le Chef de l’Etat a éclairé la lanterne de l’opinion publique nationale sur la part qui revient au Niger, soit 25,4% de 90.000 barils qui seront produits quotidiennement. Une matière première dont il souhaite voir la transformation sur place afin de permettre au pays d’engranger une véritable manne qui profitera aux filles et fils du pays.

Face à la presse, le Général Abdourahamane Tiani a abordé les récentes dénonciations des accords entre le Niger et ses désormais anciens partenaires sur plusieurs domaines notamment sécuritaire et économique qui ont privé le pays le pays de plusieurs avantages.

Par rapport aux accords de coopération militaire, il a annoncé que les troupes françaises ont dans leur écrasante majorité (1300) certes quitté le territoire nigérien mais ils ont campé dans un pays voisin. Une manière pour le Chef de l’Etat de dire que l’ennemi n’est pas encore loin mais qu’ils l’ont à l’œil avant de dire que les dénonciations des accords vont se poursuivre pour l’intérêt du Niger. 

Dans la ligne de mire du CNSP figure la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) détenue à 51% par les français, 35% par des actionnaires privés, 10% par les agents de ladite société et seulement 4% pour l’Etat du Niger. Pour le Président du CNSP, il est inadmissible d’accepter une telle situation dans un secteur de souveraineté telle que l’eau.

Interrogé sur ses premières sorties qui l’ont conduit au Mali et au Burkina Faso, le Président du CNSP a fait savoir à ses interlocuteurs, qu’il s’agit d’un déplacement pour aller faire preuve de reconnaissance envers ses deux pays qui continuent de soutenir le Niger face aux sanctions de la CEDEAO avant d’aborder la question de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Pour le général Abdourahamane Tiani, cette organisation qui a vu le jour le 16 Septembre dernier est née de la volonté des trois présidents qui dirigent les transitions dans leurs pays respectifs à savoir, le Mali, le Burkina et le Niger.

En plus de la place importante que l’AES va jouer dans la lutte contre le terrorisme, le Président du CNSP a fait savoir qu’elle jouera également un rôle dans le développement économique dans ces trois pays du Sahel. Il s’est d’ailleurs réjoui de la petite avancée enregistrée dans la lutte contre le terrorisme en saluant au passage les Forces Armées Maliennes pour avoir récupérer la ville rebelle de Kidal au mois de novembre 2023.

S’agissant de la lutte contre la corruption avec la mise en place de la Commission de lutte contre la délinquance Economique, Financière et Fiscale (ColDEFF), le Chef de l’Etat d’assurer qu’elle jouera pleinement son rôle car elle ne fera l’objet d’aucune interférence venant de qui ce soit y compris les premiers responsables du pays.

Sur le bilan de la campagne agrosylvopastorale, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a reconnu que plus de 5000 villages sont déficitaires avec un manque de plus de 16 millions de tonnes en matière sèche pour le bétail.

Face à cette situation, le gouvernement prendra toutes les dispositions qui s’imposent afin d’atténuer les impacts aux populations et le bétail avec l’achat et le stockage des céréales ainsi que l’aliment bétail dans les magasins de l’OPNV.

Relativement au bras de fer avec la CEDEAO, le Président du CNSP a fustigé l’instrumentalisation de l’organisation régionale par des puissances étrangères notamment la France et l’Union Européenne, qui selon le Chef de l’Etat ont prévu la levée des sanctions courant la nouvelle année 2024 qui s’annonce, tout en réaffirmant que le Niger a pourtant satisfait à toutes les exigences de la CEDEAO avec un ballet diplomatique entre Abuja et Niamey.

Le général Abdourahamane Tiani d’affirmer d’ailleurs sur l’arrestation des membres de la famille du Président déchu Mohamed Bazoum que c’est ce dernier, qui a fait fi de la décision du CNSP en date du 29 juillet 2023 lui annonçant la possibilité de libérer sa famille.

Bref, le 10 décembre 2023, c’est tous les sujets de haute importance sur la vie de la nation qui ont été abordés sans langue de bois par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Une sortie médiatique qui a rassuré les nigériens sur la volonté du Chef de l’Etat sur l’agenda de la transition qui fera du Niger un pays souverain qui sera mis sur les rails de son développement.

Ibrahim Moussa   

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu son 64ème sommet ordinaire ce dimanche 10 décembre 2023 à Abuja, capitale de la République Fédérale du Nigeria. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre qui intervient au moment où plusieurs pays membres sont confrontés à des questions d’ordres diverses (politique, économiques, sécuritaire et humanitaire.). C’est surtout la question des pays sous sanctions de la CEDEAO plus précisément le Niger qui a attiré l’attention au niveau de l’opinion publique parce que les lignes ont bougé un peu dans les rapports entre la junte au pouvoir et la CEDEAO sur les perspectives des négociations

Suspendus à cette date fatidique du 10 décembre, beaucoup de nigériens ont espéré la levée des sanctions, après plus de quatre (4) mois de souffrances. Mais à défaut de cette levée de sanctions, la CEDEAO a implicitement reconnu le coup d’Etat intervenu le 26 juillet 2023, en même que les nouvelles autorités militaires qui dirigent le pays.  La réinstallation du président déchu Mohamed Bazoum dans son fauteuil et la demande d’un exil pour l’ancien chef d’Etat dans un pays quelconque ne font plus partie des préalables de la CEDEAO. L’organisation sous régionale demande plutôt aux autorités actuelles du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) de libérer le président déchu, les membres de sa famille et ses collaborateurs, la conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO a  mis également en place, un comité de médiateurs pour le Niger, qui sera constitué de : S.E Faure Gnassingbé, Président de la République togolaise, S.E Julius Maada Bio de la République de Sierra Léone, et de représentants du président de la République Fédérale du Nigéria et du président de la République du Bénin. Tous ses actes constituent aux yeux des observateurs de la scène politique une lueur d’espoir pour une retrouvailles en vue de l’ouverture d’un dialogue sur la crise du Niger. Surtout si on sait que du côté du Niger les autorités ont marqué leur disponibilité depuis longtemps pour le démarrage desdites discussions pour permettre au pays de sortir de l’isolement. Le 64ème sommet ordinaire de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par ailleurs  posé des préalables au CNSP pour entamer les négociations.

Dans son communiqué final, la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CECEAO a exigé des autorités nigériennes : la libération immédiate de l’ancien Président de la République Mohamed Bazoum, des membres de sa famille et de ses collaborateurs.

Sauf que cette conditionnalité posée par la CEDEAO est perçue par certains observateurs comme un véritable goulot d’étranglement sachant que le gouvernement de transition par la voix du Premier Ministre Ali Mahaman Lamine zène s’est déjà prononcé sur la question en répondant au Ministre nigérian des Affaires Etrangères, qui a annoncé cette exigence sur les ondes de la BBC, section Haussa, à quelques jours du sommet du 10 décembre.  

Toutefois pour des spécialistes en matière de diplomatie et des négociations, à travers cette demande, l’organisation politique régionale a juste lever la barre haute afin d’avoir quelques concessions auprès du CNSP. Des concessions qui peuvent se traduire par la mise en résidence surveillée du président déchu avec une restriction de visites.

La seconde contrainte venant d’Abuja, c’est l’ultimatum de deux (2) semaines données aux CNSP et le Gouvernement pour satisfaire aux exigences de la CEDEAO, qu’elle considère d’ailleurs comme condition sine qua non pour l’ouverture des négociations et faute de quoi, l’organisation politique régionale menace de camper sur sa position.

« Si le CNSP ne se conforme pas aux conclusions des discussions avec le comité, la CEDEAO maintiendra l’ensemble des sanctions, et elle demandera à l’Union Africaine et à ses partenaires d’appliquer les sanctions ciblées à l’encontre des membres du CNSP et de leurs associés », a souligné le communiqué final de la 64ème session de la CEDEAO.

Quoiqu’il en soit, on peut dire que les lignes ont un peu bougé, à l’issue de ce dernier sommet des Chefs d’Etat et des gouvernements de la CEDEAO. Un sommet qui a d’ailleurs attiré l’attention des différentes couches socio professionnelles au Niger qui ont menées une série de plaidoyers pour demander la levée immédiate des sanctions.

Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie (DCTR), Front pour la Sauvegarde de la Patrie (FSP), Fondation Sanoussi Tambari Jackou (FSTJ)…, ont adressé des messages de plaidoyer à l’endroit de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (²CEDEAO) afin qu’elle lève les sanctions qui n’ont que trop duré pour un pays comme le Niger, déjà exposés aux affres du terrorisme et aux conséquences du changement climatique.

Les deux parties accorderont-t-elles leurs violons dans les deux (2) semaines à venir ? En tout cas, c’est le souhait des nigériens voire même des populations de certains pays frontaliers du Niger qui subissent de plein fouet, les effets des sanctions de la CEDEAO.

Tout est possible vu que la même organisation a levé de manière inattendue, les interdictions de voyager au Président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta et son Premier Ministre, Dr Choguel Kokala Maiga sans pour autant qu’ils satisfassent à certaines conditions édictées par la CEDEAO, notamment l’organisation des élections présidentielles en février 2024, pourtant renvoyées au calende grec. 

Ibrahim Moussa

HONG KONG, 13 décembre 2023 /PRNewswire/ -- Établie en 1956, l'Organisation consultative juridique afro-asiatique (AALCO) est une organisation gouvernementale qui compte aujourd'hui 47 pays membres avec un PIB combiné de plus de 26 000 milliards de dollars. Elle dispose d'un siège aux Nations Unies et peut parler au nom des deux tiers de la population mondiale sur des questions d'intérêt commun, notamment la paix, des règles plus équitables pour la croissance de l'économie numérique, la croissance économique, la facilitation du commerce, ainsi que la prévention et la résolution des conflits et des différends. En 2023, l'AALCO a conclu avec succès le forum annuel d'arbitrage AALCO 2023 à Hong Kong. L'événement, placé sous le thème « Résoudre les différences dans un monde en évolution en restant fidèle à l'esprit de Bandung », a été organisé par le Centre d'arbitrage régional AALCO de Hong Kong (AALCO-HKRAC) avec le soutien du ministère de la Justice du pays hôte à Hong Kong, 53 organisations de soutien, dont des compagnies aériennes commanditaires, des chambres de commerce de premier plan, des organismes professionnels de premier plan et des centres de règlement des différends en Asie et en Afrique. L'événement hybride a réuni plus de 1 500 personnes de plus de 30 pays et a été retransmis, rassemblant des millions de téléspectateurs. Les participants comprenaient des chefs d'entreprise, des industriels, des innovateurs, des entrepreneurs, des ambassadeurs, des consul généraux, des chefs de département juridique de grandes entreprises internationales, des dirigeants d'institutions d'arbitrage, des organisations professionnelles, des juges, des fonctionnaires des ministères de la justice, des législateurs élus et des représentants de gouvernement.

L'honorable John Lee, directeur général de la RAS de Hong Kong de la RPC, a prononcé l'allocution de bienvenue. Il a notamment déclaré : « Hong Kong est la championne du libre-échange et nous sommes déterminés à promouvoir la coopération régionale et internationale. Nous nous efforçons de servir de 'super connecteur' entre le continent chinois et le reste du monde et de 'super fournisseur de valeur ajoutée'. Nous continuerons d'intensifier nos efforts pour devenir un centre juridique international. L'ouverture officielle de l'AALCO-HKRAC en mai 2022 est une reconnaissance de la position de Hong Kong en tant que centre de premier plan pour les services juridiques et de règlement des différends internationaux dans la région Asie-Pacifique, conformément à notre positionnement dans le cadre du 14e plan quinquennal national. »

Son Excellence Dr Kamalinne Pinitpuvadol, Secrétaire général d'AALCO, s'est rendu en avion depuis le siège mondial d'AALCO et a fait remarquer que l'objectif de la création des centres d'arbitrage régionaux d'AALCO était de générer de la stabilité et d'établir la confiance dans les relations commerciales en fournissant des moyens appropriés de règlement des différends commerciaux dans le cadre d'un mécanisme raisonnable et équitable dans les régions d'Asie et d'Afrique. L'AALCO-HKRAC est le sixième centre d'AALCO. En tant que tel, il joue un rôle central dans la promotion de la résolution alternative des conflits à l'échelle internationale avec des installations de classe mondiale, notamment la plateforme de résolution en ligne de premier plan, rentable et rapide, la sécurité par conception et la confidentialité par conception.

M. FANG Jianming, Commissaire adjoint, dépendant du Bureau du Commissaire du Ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, a déclaré que ce forum renforcerait et contribuerait à développer le leadership et l'avantage uniques de Hong Kong en matière d'arbitrage commercial international et de règlement des différends en ligne pour aider à promouvoir les économies et la coopération juridique en Asie et en Afrique.

M. Nick Chan, juge de paix et responsable de l'AALCO-HKRAC, a animé des tables rondes avec des experts, partageant des idées pratiques sur les derniers changements de loi, les pratiques judiciaires, l'exécution des sentences arbitrales, la plateforme de pointe de résolution des conflits en ligne (ODR) de l'AALCO et les mesures de redressement provisoire disponibles uniquement à Hong Kong et aidant les entreprises du monde entier à préserver des actifs et des preuves en Chine continentale immédiatement après le début de l'arbitrage avec l'AALCO-HKRAC. Ont également été abordées les démarches à suivre par les entreprises afin qu'elles utilisent Hong Kong comme un tremplin pour accéder aux marchés dans les 47 États membres de l'AALCO et dans le reste de l'Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.

Les entreprises peuvent s'inspirer des idées proposées. Il leur suffit de consulter les actes enregistrés dans lesquels des experts du monde entier identifient les opportunités, partagent des idées pratiques et explorent la voie à suivre pour faire avancer la paix, les économies et la résolution des différends et des conflits. Ces échanges permettent également d'avoir une compréhension des perspectives de l'industrie concernant les mégaprojets d'infrastructure, et éclairent les questions du développement éthique de l'IA, du B2C, du B2B, du commerce électronique, des facteurs ESG, de la technologie financière, du commerce de la propriété intellectuelle, de la « LawTech » et de la résolution des conflits en ligne, et l'exploration des moyens permettant d'harmoniser les règles et les normes.

L'AALCO-HKRAC, établi par le droit international, présente un avantage clair de neutralité vis-à-vis des pays et fait partie d'un système de règlement des différends de l'AALCO largement reconnu et respecté. L'AALCO-HKRAC complète la Convention des Nations Unies sur la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères et peut être la meilleure option, parmi les choix possibles, pour résoudre les différends locaux, nationaux et internationaux d'une manière neutre, impartiale et rentable.

Site Web : www.aalcohkrac.org

Enregistrement :

Jour 1 : https://youtube.com/live/TOaT4f5B5fQ
Jour 2 : https://www.youtube.com/watch?v=jizF2DCX9MM

CONTACT : 2180 0923 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Photo - https://mma.prnewswire.com/media/2296190/AAAF_2023_Opening_5Dec2023_2.jpg 

 


SOURCE The Asia-African Legal Consultative Organization (AALCO)



 

Abuja, Nigeria, 11 Décembre 2023 (CEA) - Les événements catastrophiques induits par le climat ont entraîné de graves crises humanitaires en Afrique. Entre 2000 et 2022, un total de 407,5 millions de personnes en Afrique ont été touchées par des catastrophes naturelles. Au cours de cette période, 4,2 millions de personnes se sont retrouvées sans abri, 53 610 personnes sont mortes et 52 205 ont été blessées.

C'est ce qui ressort du Rapport Economique sur l'Afrique 2023 (ERA 2023) qui sera rendu publique le 18 Decembre 2023 à Abuja, au Nigeria.

Intitulé :  " Renforcer la résilience de l'Afrique aux chocs économiques mondiaux ", le rapport montre que les chocs climatiques sont généralement fortement corrélés avec la composante cyclique de la croissance du PIB et non avec la tendance à long terme en Afrique, ce qui suggère qu'une partie de la volatilité observée dans la croissance émane de chocs induits par le climat. Une augmentation de la température au-delà d'un seuil de 0,7 degré centigrade entraîne une réduction de la croissance du PIB réel. Avec un changement de température de 1,8 degré centigrade, ce qui devrait être le cas d'ici 2030, si les tendances actuelles persistent, nous pourrions nous attendre à une baisse de 2 points de pourcentage de la croissance du PIB réel, ce qui éroderait les bénéfices des chocs positifs, tels que l'envolée des prix des matières premières, et amplifierait l'impact des chocs négatifs. En outre, les résultats préliminaires du rapport montrent que la fréquence des catastrophes naturelles augmente directement les niveaux de la dette publique. Une augmentation d'une unité des catastrophes naturelles pourrait conduire à une augmentation de 0,25 point de pourcentage du ratio de la dette publique nette par rapport au PIB.

De manière plus significative, le changement climatique en Afrique tend à faire dérailler la réduction de la pauvreté et, dans certains cas, à détruire les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent principalement de l'agriculture et des petites entreprises. Les sécheresses, les inondations, les gelées et autres événements naturels qui entraînent de mauvaises récoltes affectent le bien-être des ménages qui vivent dans les zones rurales et les petites villes. Selon le rapport, une augmentation d'une unité de la fréquence des catastrophes naturelles entraînerait une hausse de 4,4 % du pourcentage de ménages vivant dans l'extrême pauvreté.

Le rapport contient des enseignements importants sur la manière dont les pays africains doivent intégrer le changement climatique dans la conception et la mise en œuvre de leurs stratégies de croissance à long terme. Le rapport préconise notamment une stratégie de développement pour les pays qui "tirent parti de leurs ressources naturelles de manière à stimuler la croissance économique tout en réduisant progressivement l'intensité de la carbonisation associée à l'activité économique, en particulier à la production, au transport et à la consommation". Pour ce faire, il est nécessaire d'adopter une politique industrielle verte au cœur de la conception et de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement.

Pour financer cette transition vers la durabilité, le rapport recommande l'émission d'obligations vertes et bleues qui peuvent exclusivement orienter le financement vers des projets ayant des résultats climatiques et environnementaux alignés sur les objectifs de développement durable (ODD). Les échanges dette-nature envisagent des transactions sur le climat et la nature avec des impacts environnementaux positifs et peuvent également contribuer à la viabilité de la dette de l'Afrique et fournir aux pays un espace fiscal supplémentaire pour investir dans des actions de résilience et d'adaptation au climat. Le développement d'un mécanisme qui faciliterait le rachat de la dette et sa réémission à des taux moins élevés serait un facteur clé pour permettre aux pays de restructurer durablement les dettes existantes coûteuses et d'investir les économies réalisées dans la résilience climatique.

Actuellement, la CEA soutient l'opérationnalisation de l'initiative de la Coalition pour une dette durable, qui soutient ces mécanismes de financement pour aider à relever les défis de la gestion de la dette en Afrique.


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