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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Selon des sources bien informées, le Directeur Général de la protection des végétaux a pris la poudre d’escampette. Le constat a été fait lors de la passation des services avec le nouveau Directeur qui devait le remplacer.A cette date, il reste introuvable. Ce qui laisse croire qu’il a pris la clé des champs, laissant femme et enfants.

Les services de la Gendarmerie qui sont à sa recherche ne sont pas parvenus à mettre la main sur lui, selon nos sources. Pour rappel, l’affaire des pesticides ‘’frelatés, donc non-conformes, avec des bidons dont certains sont venus à moitié scellés, non scellés et d’autres qui sont pratiquement vides’’, objet d’une commande de l’ordre de deux (2) milliards de FCFA avait été révélée par le Ministre en charge de l’Agriculture et de l’élevage, le Colonel Mahamane Elhadji Ousmane, lors du conseil des Ministres du 03 novembre 2023. La forfaiture a même été qualifiée de ‘’criminelle‘’ par le Gouvernement au regard des conséquences désastreuses que ces produits frelatés et non conformes pouvaient avoir sur les cultures et la vie des populations.

Dans la chaine des personnes suspectées, les fournisseurs, le comité de réception, les agents qui ont réceptionné, les convoyeurs et les magasiniers.  A Zinder et à Tahoua, notamment les constats ont été alarmants. En lieu et place des pesticides, sont stockés souvent des bidons d’eau ou d’essence s’ils ne sont pas vides.Toutefois, la vigilance de certains responsables des directions régionales qui avaient des soupçons sur la nature et la qualité des produits livrés n’avaient pas signé les bons de réception et avaient refusé de faire usage desdits produits, ce qui a permis d'éviter des catastrophes certaines.

Les autorités judiciaires avaient été saisies aux fins de poursuite des auteurs, coauteurs et complices de cette forfaiture. Et c’est en ce moment que l’on apprend que le Directeur Gé- néral de la Protection des Végétaux a pris la poudre d’escampette. Les produits ‘’frelatés’’ étaient l’objet d’une commande effectuée par l’État et qui a été livrée en janvier 2023 dans le but d'appuyer les paysans pour traiter leurs cultures en cas d'attaques des insectes et autres ennemis de cultures.

Adoum Boulkassoum

Le Ministre des Affaires Etrangères du Nigeria M. Yussuf Tuggar a jeté un pavé dans la mare le lundi 27 novembre 2023. Dans un entretien qu’il a accordé à la Radio Internationale BBC il a laissé croire qu’il y’a un préalable dans les négociations avec la CEDEAO. M. Yussuf Tuggar estime que la libération du président déchu Mohamed Bazoum était la condition qu’ils avaient posé aux autorités militaires nigériennes de transition, soutenant qu’il ne s’agit plus de l’exigence initiale de son rétablissement au pouvoir mais de sa libération. M. Tuggar d’ajouter que possibilité avait même été donnée aux autorités de nigérienne de choisir un pays, hors zone CEDEAO pour son extradition après sa libération.

Déplorant les propos tenus par le chef de la diplomatie nigériane, le Premier Ministre nigérien de Transition, M. Mahamane Ali Lamine Zeine intervenant sur la BBC le jeudi 30 novembre 2023 a estimé déplacées et inappropriées de telles attitudes entre le Niger et le Nigeria. Lamine Zeine s’est inscrit en faux contre les accusations faites au régime militaire nigérien de consentir des efforts pour la sortie de crise.Cette nouvelle passe d’arme qui intervient à quelques jours du sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO prévu pour le 10 décembre à Abuja laisse planer des doutes sur le sort qui sera réservé au Niger à ses assises. D’ores et déjà les autorités nigériennes de transition voient encore la main de la France dont la position est restée immuable depuis le début de la crise nigérienne.

 

Un vent d’incertitude souffle désormais sur le processus de négociations ou disons le plaidoyer pour la levée des sanctions prises par la CEDEAO à l’issue des événements du 26 juillet 2023. L’intervention du Ministre nigérian des affaires étrangères a révélé un préalable aux négociations et à la levée des sanctions. Il s’agit de la libération sine qua non du Président déchu Mohamed Bazoum. ‘’Les dirigeants militaires nigériens n’aiment pas entendre parler de cette condition’’ Une lueur d’espoir s’était pourtant profilée à l’horizon lorsque l’option d’une intervention militaire a été totalement décalée. Des chefs d’Etat de la CEDEAO fermes et rigides sur les autorités nigériennes de transition ont lâché du lest. Il reste qu’au Niger, le CNSP est convaincu que la France continue à manœuvrer, frappant à toutes les portes pour mettre à mal la transition. Niamey voit encore la main de la France…

Les propos du Ministre nigérian des affaires étrangères ont visiblement irrité les autorités de transition. Le Premier Ministre Mahamane Ali Lamine Zeine n’est pas passé par le dos de la cuillère pour déplorer l’intervention de l’Ambassadeur Yussuf Tuggar. Parlant d’efforts dans les négociations, il soutiendra que le Niger a non seulement accueilli des délégations de personnalités du Nigeria mais aussi envoyé des délégations de haut niveau au Nigeria. Il soutiendra par rapport à la libération du président Bazoum que les autorités nigériennes ne vont pas le garder éternellement, rappelant que dans l’Histoire des coups d’Etat, tous les Chefs d’Etat renversés ont été gardés et relâché plus tard au moment opportun. 

Le Premier Ministre Mahamane Ali Lamine Zeine sera appuyé par sa cellule  de communication, qui, jeudi 30 novembre 2023, dans un commentaire, parlera de ‘’mission commandée contre les intérêts du Niger et du Nigeria’’. ‘’La vérité est que l’Ambassadeur Yusuf Tuggar travaille contre le Niger pour le comptez de la France qui pense pouvoir continuer à contrôler les autorités nigériennes et à piller nos ressources’’.Il faut dire que l’ombre de la France dont la position est restée immuable depuis ledébut de la crise, alors que la position de la CEDEAO, d’autres pays africains et des puissances comme les Etats Unis ont évolué, plane encore sur le processus de la transition nigérienne qui tarde à prendre de l’envol. Les propos tenus par le Président Emmanuel Macron lors de la visite du Président Ivoirien Alassane Outtara à paris le 21 novembre 2023 ont renforcé la conviction des militaires nigériens que la France tient coûte que coûte à influencer la CEDEAO dans la conduite à tenir par rapport au processus de transition au Niger. Macron a souligné, en effet, à cette occasion ‘’que la libération de Bazoum constituait une condition préalable à toute négociation avec les putschistes’’. Au cours de la réunion avec Alassane Ouattara, Emmanuel Macron a également réaffirmé le soutien de la France à la Cedeao, soulignant l’importance de l’action coordonnée de l’organisation sous-régionale dans la résolution de la crise nigérienne. 

La visite de la Cheffe de la Diplomatie nigériane au Nigeria courant novembre est mise dans le même registre par les autorités nigériennes de Transition. Au siège de la CEDEAO à Abuja, ‘’Sur le Niger en particulier, qui est un sujet de préoccupation commun, j'ai dit au ministre Tuggar que la France soutenait depuis le début -et soutenait résolument - les efforts faits par le Nigeria, en présidence de la CEDEAO, désormais par la présidence du président Tinubu, et d'une façon générale, les efforts de la CEDEAO, pour la libération du président Bazoum et de sa famille, et pour le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays.

Tout cela est perçu par Niamey comme étant des manipulations de la France. Il faut dire que cette passe d’armes qui intervient à une dizaine de jours de la tenue du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui va se pencher, entre autres, sur la situation qui prévaut au Niger annonce des lendemains incertains sur le processus de négociations et surtout sur la levée des sanctions attendue par les autorités nigériennes de transition. La CEDEAO vat-elle changer de fusils d’épaule et de stratégie par rapport à la situation du Niger ? Va-t-elle surtout prendre ses distances vis-à-vis de la France dont l’appréciation de la situation au Niger contrarie les initiatives de sortie de crise ? Une fois de plus, l’organisation communautaire joue sa crédibilité et sa survie par rapport au traitement du dossier nigérien qui constitue un véritable dilemme pour les Chefs d’Eta membres qui, il faut le dire, ont commis beaucoup d’erreurs par rapport à la gestion des dossiers de crise au Mali, au Burkina et en Guinée Conakry qui pèsent aujourd’hui sur la gestion de la crise nigérienne.

Adoum Boulkassoum

 

La 9ème édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité a ouvert ses assises le lundi 27 novembre 2023. Contrairement à celui de Lomé, n’y étaient pas certains pays sous régime militaire dont le Niger qui a saisi l’occasion togolaise pour réité- rer sur sa position la prise du pouvoir par l’armée et la détention du président déchu Bazoum Mohamed. Seulement, ce qui a fait rire lors de ses assises, c’est une fois encore la position du président sénégalais Macky Sall qui s’est évertué à donner des leçons de morale. Dans ses propos, s’il y en a un grain de vérité, sont sommes tous ridicules au regard de leur caractère comique. Sall, lui-même, incapable de s’accommoder des principes élémentaires de la démocratie, a sali et a emprisonné ses opposants un à un. Khalifa Sall, Karim Wade et Ousmane Sonko ont payé ou paient encore le prix de leur rébellion face à ses velléités du pouvoir. « L’Afrique a besoin de pause dans les coups d’Etat et de travailler à son développement », suggère-t-il. Faisant allusion à la situation au Burkina Faso, en Guinée, au Gabon, au Mali et au Niger, il estime que cela ne reflète pas l’image de cette «Afrique qui progresse sur la voie de la démocratie». Là où juste la promotion de la justice suffit, Sall propose à l’Afrique, «une rencontre entre les chefs d’Etat et les chefs militaires africains». La seule option de renoncer à briguer un troisième mandat ou une quelconque prolongation constitue une des voies du salut mais il ne faut pas également imposer un dauphin que le peuple n’aime forcément pas. Que pèse une entente ou une complicité entre armées et politiciens en Afrique ? Tous les maux viennent de là.

Mamane Abdou

Les Ministres des Affaires Etrangères du Burkina Faso, Mme Olivia Rgnaghnewendé Rouamba, du Niger M. Bakary Yaou Sangaré et Abdoulaye Diop du Mali sont en conclave à Bamako, ce jeudi 30 Novembre 2023. A l’ordre du jour de cette rencontre figure la formalisation par un cadre juridique des relations particulières entre ces trois pays du Sahel central à travers le renforcement de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ce cadre mis en place le 16 septembre dernier avec la signature de la Charte du Liptako-gourma.Face aux défis communs aux trois pays notamment sécuritaires et économiques, les trois chefs d’Etat à savoir Colonel Assimi Goita du Mali, Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Général de Birgade Abdourahamane Tiani du Niger sont persuadés de l’adage qui dit ‘’L’Union fait la Force’’, raison pour laquelle, ils ont décidé de mutualiser leurs efforts face à l’ennemi commun qu’est le terrorisme.

Face à ses homologues du Burkina et du Niger, l’hôte de la rencontre de Bamako, le Ministre des Affaires Etrangères du Mali M. Abdoulaye Diop a indiqué que la prévention et la gestion des défis sécuritaires exigent une coordination sans faille est une collaboration étroite. ‘’Nous devons être proactifs dans la pré- servation de la paix et de la stabilité, tout en favorisant des voies pacifiques et diplomatiques pour résoudre des conflits qui pourraient surgir sur notre chemin’’, a-t-il indiqué.Les trois pays sous l’impulsion de leurs chefs d’Etat respectifs ambitionnent de faire de l’Alliance des Etats du Sahel, une institution sous régionale dont les missions dépasseront largement le volet sécuritaire.«Notre alliance ne se limite plus à la défense et à la sécurité. Nous aspirons entre autres, de faire de l’AES un espace d’indépendance et le développement économiquedans toutes les composantes sont solidement ancrés», a précisé le chef de la diplomatie malienne.

Cette rencontre qui intervient après deux jours des travaux effectués par les experts permettra aux trois membres des exécutifs burkinabé, malien et nigérien d’examiner entre autres : le processus d’opérationnalisation stratégiques de l’AES notamment les aspects relatifs aux organes à mettre en place et les questions de communication en ces temps de guerre informationnelles ainsi que l’examen des projets detextes qui incarneront l’engagement commun des pays membres de l’AES.

Les Ministres des Affaires Etrangères de l’AES de confirmer qu’ils sont conscients que sous la bannière de cette alliance qu’ils sont appelés à relever les défis de la préservation de la souveraineté et à bâtir un avenir plus fort et plus prospère pour les peuples du Sahel qui les soutiennent dans leur nouvelle idéologie d’émancipation totale et la souveraineté pleine et entière.I

brahim Moussa

Les Nigériens continuent de mettre la main à la poche suite à l’appel lancé par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, dans le cadre de la constitution du fonds de solidarité.

Mercredi 29 novembre 2023, vingt quatre (24) structures et des particuliers se sont donnés rendez-vous au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi, quartier général de la réception du fonds pour répondre à l’appel de la patrie. Etablissements scolaires, services privés, syndicats, Fondations et particuliers ont remis leurs contributions à la présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) Mme Brah Réki Moussa Djermakoye.

C’est plus de deux cent millions de F CFA en espèce et en nature qui ont été versés par des bonnes volontés. Parmi ces maçons de cœur figurent entre autres : les travailleurs du service aéronautique de l’aéroport Diori Hamani de Niamey avec 20.millions de F CFA, les commerçants du grand marché qui ont apporté un complé- ment de 3.659.500 F CFA, ce qui donne un total de 13.909.500 F comme contribution globale de leur part le Conseil National de l’Ordre des Médecins du Niger avec un million de FCFA, la Fondation Solidarité Niger 1.150.000 F CFA, la promotion classe 1985 des Forces de Dé- fense et de Sécurité (FDS) 1.500.000 F CFA, le marché Bonkaney 300.000 F CFA.Pour les dons en nature, l’Institut Britannique de Management et de Technologie (IBMT) a offert 60 bourses d’études d’une valeur de 55.050.000 F CFA, suivi de l’IRIMAG, un autre institut d’enseignement privé qui a offert 500.000 F CFA en espèce et 50 bourses d’études d’un montant de 53.675.000. Le CSP Providence a, à son tour remis un chèque de 300.000 F CFA.

D’autres contributions sont venues des particuliers : les populations du quartier Talladjé 535.000 F CFA, les populations de Koran tsamiya, une localité située dans le département de Filingué 300.000 F CFA ; la famille Sami de Chikal 300.000 F CFA également, la diaspora nigé- rienne à Gao 150.320 F CFA, l’Association Zinder Guida 100.000 F CFA, le Syndicat des Conducteurs des Muni bus Faba Faba 125.000 F et anonyme 10.000 F CFA.En remettant leurs dons, chacun des 24 contributeurs de la journée du mercredi 29 novembre 2023, a souligné que le geste qu’il vient de faire est une ré- ponse à l’appel lancé par le Pré-sident du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat.

A travers ces gestes, c’est aussi une manifestation de l’amour dela patrie dont chaque nigérien doit faire preuve aujourd’hui pour sortir le pays des sentiers battus car les contributeurs et les nigériens de manière géné- rale sont persuadés que personne ne viendra bâtir le Niger à leur place.La plupart des donateurs ont laissé entendre que les gestes qu’ils viennent de faire vont se poursuivre à travers les autres démembrements de leurs structures respectives.En recevant les contributions, la présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Brah Réki Moussa Djermakoye, a, au nom du Président du CNSP et du gouvernement, remercié l’ensemble des bonnes volontés dont certaines ne sont pas à leur premier geste. Elle affirmé que le fonds, en plus de venir en aide aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), va appuyer les femmes et les jeunes dans le cadre de leur autonomisation, et ce, mêmeaprès la transition.Lancé il y a un peu plus d’un mois, le FSSP suscite un véritable engouement au niveau de la population car chacune des composantes ne veut rester en marge.

A la date du 29 novembre 2023, c’est un total de plus de 3 milliards de dons en espèce et en nature qui ont été encaissés et à l’allure ou vont les choses, il ne sera pas surprenant de voir la calebasse vomir de l’argent comme l’a souhaité le porte-parole de la Fondation Solidarité Niger, lorsqu’il remettait la contribution de sa structure. De Niamey, jusqu’au fin fond du pays, toutes les couches socioprofessionnelles sont en train de se manifester en faveur du panier commun, dont l’objectif est de s’entraider entre les filles et les fils d’un même pays pour sortir de l’ornière face à l’isolement dont le pays fait face aujourd’hui.

Ibrahim Moussa

C’est à travers l’ordonnance n°2023-16 du 25 novembre 2023 que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a abrogé la loi n°2015-36 du 26 mai 2015 relative au trafic illicite des migrants.La loi relative au trafic illicite des migrants a vécu juste huit (8) ans. Durant sa courte durée de vie, elle a permis le blocage et le rapatriement des milliers des migrants qui traversent le Niger pour se rendre dans les pays de l’Afrique du Nord voire même au-delà, à la grande satisfaction des pays européens qui veulent coûte que coûte empêcher l’arrivée en masse des africains sur leurs territoires. Faisant déjà l’objet d’une dénonciation par plusieurs structures de la société civile, la loi sur le trafic illicite des migrants ne sert plus d’outils pour empêcher les migrants ressortissants de plusieurs pays africains de traverser le Niger dans leur périple en destination d’Europe.Dans l’article premier de l’ordonnance abrogeant cette loi, il est clairement souligné que : «La loi n°2015-36 du 26 mai 2015, relative au trafic illicite des migrants est abrogée à compter du 26 mai 2015. L’article 2 de préciser que : les condamnations prononcées en application de ladite loi ainsi que leurs effets sont effacées à compter du 26 mai 2015 et l’article 3 de préciser que aucune réclamation de quelque nature que ce soit sur la base de la présente ordonnance n’est recevable.En termes clairs, les migrants subsahariens de passage au Niger ne seront désormais nullement inquié-tés tout le long de leur trajet sur le territoire nigérien. Pour plusieurs observateurs, cette abrogation est une ré- ponse du berger à la bergère suite aux sanctions imposées au Niger et surtout au dernier communiqué du parlement de l’Union Européenne consécutifs au coup d’Etat du 26 juillet qui a vu l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement de transition. Depuis le changement de régime, il y a de cela quatre (4) mois, les pays membres de l’Union Européenne avec la France en tête ont suspendu toute coopération avec les nouvelles autorités du pays qu’ils continuent de qualifier des putschistes illé- gitimes.Cette mesure prise par les autorités de la transition qui va certainement faire mal aux pays européens notamment l’Italie, l’Espagne ou la Grèce qui constituent la porte d’entrée des africains subsahariens sur le territoire de l’Union européenne poussera-t-elle les occidentaux à revoir leurs sanctions ?E n attendant la réaction des gouvernements européens, les organisations de défense des droits des migrants comme Alerte Phone Sahara, l’Association Malienne des Expulsés et l’ONG italienne ASGI vont se frotter les mains, elles qui ont organisé les 27 et 28 février dernier, une rencontre à Niamey pour entretenir leurs membres sur la plainte déposée contre l’Etat du Niger devant la Cour de Justice de la CEDEAO afin de dénoncer la loi portant trafic illicite des migrants.

Ibrahim Moussa 

Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mahaman Moustapha Barké a procédé à la mise en service de la centrale solaire de Gorou Banda, située à quelques encablures de la ville de Niamey, le samedi 25 novembre 2023.D’une capacité de 30 Mégawatts, la centrale photovoltaïque va permettre à plus de 500.000 personnes de disposer de l’énergie électrique dans leurs foyers et au niveau de leur commerce, ce qui du coût impactera sur l’économie.

Prévu pour démarrer initialement le 25 août 2023, c’est finalement le samedi 25 Novembre, soit trois (3) mois après que la centrale à la base d’énergie renouvelable entre en plein régime. Ce décalage est dû aux évènements intervenus le 26 juillet 2023 qui ont engendré un changement de régime avec l’avènement du CNSP et du gouvernement de la transition, suite auxquels, plusieurs techniciens ont quitté le pays.Fruit de la coopération entre le Niger, la France et l’Union Européenne, la centrale solaire Gorou Banda 1 qui a coûté la bagatelle somme de 20 milliards de F CFA va améliorer l’accès à l’électricité pour 70.000 ménages, soit 500.000 personnes au niveau de la région de Niamey. En lançant officiellement la mise en exploitation de la centrale, le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mahaman Moustapha Barké, a saluéle travail abattu par les agents de la Nigelec qui a conduit à la réduction drastique de la durée des coupures ces dernières semaines. «Tout ça a été fait grâce au concours des agents de la Nigelec que je félicite encore», a-t-il annoncé. La construction de cette infrastructure rentre dans la recherche de solutions pour aller vers une autonomie énergétique à l’horizon 2035. Le Niger estsur plusieurs chantiers, parmi lesquels, le Barrage de Kandadji, la seconde centrale Gorou Banda 2, la centrale hybride d’Agadez, le projet HASKE…, en ce qui concerne la politique énergétique sur le plan interne.Sur le plan régional, plusieurs projets sont également dans le pipeline.

Ibrahim Moussa

Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida, célébré le 1er décembre de chaque année, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, médecin Colonel-major Garba Hakimi, a prononcé une allocution. Dans son adresse, il a présenté la situation de la maladie telle qu’elle se présente actuellement au Niger, en Afrique et dans le monde avec chaque année, 1,3 million de personnes infectées et 630 mille personnes qui décèdent de maladies liées au sida dans le monde.Pour

cette édition 2023, Le thème retenu est ‘’laisser le leadership à la communauté’’, une thématique qui constitue un défi dans la lutte contre la maladie car les patients font face au quotidien à la discrimination et la stigmatisation.Au Niger, le taux de prévalence est en baisse de 0,4% dans la population générale de 15-49 ans mais reste néanmoins élevé chez les professionnelles de sexe (9,6%), les populations carcérales (1%), les réfugiées migrants (0,7%) et les jeunes adolescents (0,8%), selon l’enquête de Surveillance de Seconde Génération 2019. Les personnes vivant avec le VIH sont estimées à 33.854 selon le Spectrum 2022. Au cours de la même année, 1114personnes sont décédées des maladies liées au VIH et 1513 ont été infectées par le VIH. Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales de rappeler les progrès dans la lutte contre le SIDA qui contrastent malheureusement avec la baisse chez certaines catégories de personnes. Il a évoqué entre autres : la Prévention de la Transmission de la Mère et l’Enfant dans son volet dépistage qui est passée à l’échelle au niveau des 1403 structures sanitaires impliquées dans les activités de la santé de la reproduction,-La mise en œuvre du plan d’élimination de la transmission mère-enfant (2018-2022) d’un taux résiduel de transmission mère-enfant du VIH de 26,03% sur un objectif attendu de 5% ; -La prévalence du VIH chez les jeunes adolescents qui passe de 0,1% en 2011, à 0,8 % en 2019, soit une hausse de 0,7%

Les efforts déployés sont malheureusement anéantis par la discrimination et la stigmatisation d’où l’appel du Ministre Garba Hakimi à mettre fin à la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et autres personnes affectées car ces comportements qui constituent une entrave à la riposte.Selon l’Enquête sur l’impact socio-économique du VIH/SIDA,des malades ont déclaré avoir été victimes de discrimination au niveau des services de santé. Pour accélérer la lutte contre la maladie, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales préconise de : • Mettre les communautés au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH • Financer de manière complète et fiable les activités communautaires «ne pas mettre fin au sida coute plus cher que d’y mettre fin»• Eliminer les obstacles liés aux rôles de leadership, pour faciliter le rôle des communautés, dans les prestations des services de lutte contre le VIH, garantir l’espace de la société civile et protéger les droits humains sans exception y compris des communautés marginalisées et faire avancer la riposte au VIH.Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la célébration de la journée de lutte contre le SIDA édition 2023.Il s’agit de :

 L’organisation d’une causerie débat sur l’apport des acteurs communautaires dans la lutte contre le VIH/SIDA suivi d’un repas de convivialité avec les personnes vivant avec le VIH ; • L’organisation d’un dépistage volontaire de VIH/Hépatites chez les femmes enceintes au niveau du CSI LazaretSelon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Afrique reste le continent le plus touché avec 25,7 millions de personnes vivant avec le VIH ‘’plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH’’ dans le monde.

Ibrahim Moussa

Le 24 novembre dernier, les partisans de l’ancien président de la République du Niger, Tandja Mamadou ont commémoré l’an III de sa disparition à travers une fatiah pour le repos de son âme qui a été prononcée à son domicile à Niamey. Depuis sa disparition le 24 novembre 2020 à l’âge de 82 ans, chaque année sa famille biologique, sa famille politique et idéologique ainsi que nombreux de ses partisans lui rendent hommage saluant la mémoire de l’illustre disparu et rappelant à la postérité le passage indélébile de l’Homme d’Etat à la tête du Niger. Cette année aussi l’occasion a été mise à profit par sa famille politique et idéologique pour lui rendre hommage et prier pour le repos de son âme. Du côté de ses partisans, dans ce contexte de lutte pour l’indépendance et la souveraineté, valeurs si chères au Président Tandja, le MPCR de Nouhou Mahamadou Arzika a animé une conférence- débat lui-même en pré- sence des anciens collaborateurs du défunt comme Abdoul Karim Mamalo, la Ministre Saâdé Souley, Tamboura Issoufou, entre autres, pour rappeler les œuvres de l’Homme et sa vision du Niger.De l’autre côté, au domicile de l’illustre disparu, sa famille politique s’affichait au grand complet à la cérémonie de fatiah prononcée pour le repos de son âme, comme pour confirmer le projet d’alliance qu’on leur prête depuis le retour de l’autorité morale duMODEN Lumana Hama Amadou au Niger. Selon certaines informations, depuis les événements du 26 juillet 2023, l’ancienne famille du Mouvement National pour la Société de Dé- veloppement (MNSD-Nassara) se consulte régulièrement avec à la clé un projet de réunification du MNSD que le Président Tandja Mamadou a su rassembler et consolider de son vivant.Pour Hama Amadou, Seini Oumarou, Albadé Abouba, Omar Hamidou dit Ladan Tchiana, qui ont un projet d’alliance dans la perspective du retour à l’ordre démocratique et constitutionnel, l’occasion était belle pour s’afficher ensemble publiquement et présenter à la face du monde leur unité, quoique de façade. Une véritable instrumentalisation politique de la fatiah, serait-on tenté de dire. A cette cérémonie, l’on a également aperçu le président Amadou Salifou, un autre ancien du MNSD, qui peut- être, ne tardera pas à rejoindre la barque.Seulement la question que l’on se pose jusqu’où ira cette opération de séduction presque arrachée autour de l’ancien Ministre des Finances de Tandja, l’actuel Premier Ministre de la Transition Mahamane Ali Lamine Zeine autour duquel tous se bousculent pour s’afficher ?On sait que les différents acteurs qui se sont collés pour la circonstance, devant les caméras, au cours de cettecérémonie, étaient tous du MNSD avant de se déchirer soit en raison de querelles de leadership ou de vision politique. L’on se rappelle du différend qui a opposé Hama Amadou et Seïni Oumarou par rapport à la présidence du MNSD. Seini Oumarou a fini par arracher le parti dans la douleur provoquant un baroud d’honneur de l’ancien président du MNSD Hama Amadou qui a créé le MODEN-Lumana. La suite, est connue de tous ! Seïni Oumarou n’oubliera pas toute l’animosité qui a été nourrie à son endroit par les partisans de Hama Amadou. Il n’oubliera pas non plus qu’il a été driblé à deux reprises par Hama Amadou lors des soutiens à l’élection présidentielle 2ème tour.Quant à Albadé Abouba, il n’oubliera pas aussi la situation malaisée dans laquelle l’avait entrainé Seini Oumarou alors président du MNSD lors de la tentative de rapprochement entre ce dernier et le PNDS-Tarayya et qui l’a conduit avec ses camarades à créer le MPR-Jamhuriya.C’est feignant oublier toutes ces rancœurs qui restent encore malheureusement vivaces que ces leaders s’affichent ensemble, avec des larges sourires aux lèvres, dans ce contexte de recomposition politique, sans doute pour faire croire à l’opinion publique nationale que c’est désormais les grandes retrouvailles.

Adoum Boulkassoum

Pour sa première sortie à l’extérieur, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a choisi le Mali et le Burkina Faso, deux pays voisins du Niger dirigés par des transitions militaires, où il a effectué, le jeudi 23 novembre 2023, une visite de travail. Au menu de ce déplacement le renforcement de la coopération entre le Niger et ces deux pays qui ont été les premiers soutiens du régime de Niamey aux premières heures des événements du 26 juillet 2023 ayant renversé le régime de la 7ème République. Cette visite d’amitié et de travail du Président du CNSP qui intervient dans un contexte difficile lié aux sanctions imposées par la CEDEAO au Niger a suscité enthousiasme et espoir au sein des soutiens du CNSP qui saluent et félicitent le renforcement de l’Axe Burkina-Mali-Niger. Il faut dire, cependant, que ce rapprochement qui ressemble fort à un alignement suscite également des inquiétudes dans certains milieux politiques et sociaux nigériens qui redoutent une cristallisation durable des rapports entre la CEDEAO soutenue par la communauté internationale et le Niger, éloignant du coup toute perspective proche de sortie de crise.

Pas de surprise que le Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani ait choisi pour sa première sortie les destinations de Bamako et de Ouagadougou. Le Mali et le Burkina Faso étaient, en effet, les premiers pays qui avaient soutenu le CNSP au pouvoir à Niamey, dès le lendemain des événements du 26 juillet 2023. Ayant comme dé- nominateur commun des transitions militaires, l’insécurité liée aux incursions des groupes armés terroristes et un élan de lutte patriotique et souverainiste les trois pays ont établi rapidement un Axe Bamako- Ouagadougou- Niamey qui s’est traduit par la signature de la Charte du Liptako-Gourma depuis le 16 septembre 2023 et la création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Fraternité et solidarité entre ses Etats membres, à travers des mesures concrètes dans les domaines de la défense et de la coordination diplomatique et appropriation des solutions endogènes aux défis rencontrés par les pays de l’Alliance à travers des mé- canismes véritablement africains sont les arguments présentés à l’occasion du scellage de cette alliance.Dès les jours suivant sa création, l’Alliance des États du Sahel (AES) a démontré son attachement aux principes cardinaux de fraternité et de solidarité entre ses Etats membres, notamment à travers des mesures concrètes dans les domaines de la défense et de la coordination diplomatique.Ainsi au cours de la visite de travail de travail et d’amitié effetuée au Mali et au Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Burkina Faso, Le Colonel GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, et Le Général Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef d’Etat de la République du Niger, ont décidé de tenir des concertations ministérielles en vue de dé- gager les perspectives d’opérationnalisation de l’Alliance, particulièrement l’élaboration des textes, la mise en place des or ganes nécessaires, les mécanismes subséquents ainsi que les modalités de son fonctionnement.Dasn ce cadre plusieurs réunions interministérielles entre les trois Etats sont prévues sur les questions de développement économique avec comme objectif de ‘’créer une synergie d’action sur l’accélération du processus d’inté- gration économique et financière au sein de l’Alliance’’.Cette sortie du Chef de l’Etat nigé- rien le Général Abdourahamane Tiani en direction de ces deux pays a été saluée et félicitée par les mouvements souverainistes dansles trois pays qui perçoivent un axe alternatif susceptible de bouleverser les rapports entre nos Etats et l’occident d’une part et d’autre part l’embryon d’une autre organisation communautaire non inféodée à l’influence des puissances occidentales.Toutefois des inquiétudes…Cependant, si les mouvements souverainistes et soutiens au CNSP se réjouissent du renforcement de l’Axe Bamako- Ouagadougou- Niamey, nombreux sont les nigériens qui sont inquiets sur les perspectives de sortie de crise à court terme. Pour eux le rapprochement et la consolidation de cet Axe qui défie la CEDEAO et la communauté internationale peut éloigner le Niger qui ploie sous les effets des sanctions des organisations communautaires d’une sortie rapide de crise.Dans ces milieux politiques, les transitions maliennes et Burkinabé, malgré des calendriers clairement affichés de retour à l’ordre constitutionnel normal ne sont pas prêtes à respecter leurs engagements. Leur crainte est que les autorités de transition nigérienne n’en fassent école alors même qu’elles sont loin des schémas burkinabé et Malien qui ont accepté non seulement des médiations et qui ont défini des agendas clairs de retour à l’ordre démocratique et constitutionnel et obtenu la levée des sanctions de la CEDEAO.Leurs inquiétudes se fondent surtout sur le fait qu’aucune négociation officielle n’est entamée avec la CEDEAO à quelques jours de la tenue du sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO qui doit statuer sur les efforts fournis par les autorités nigériennes de transition et consé- quemment la levée ou non des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.Pour rappel, quatre mois après l’avènement du CNSP au pouvoir, le processus de Dialogue National Inclusif annoncé s’est planté, la mise en place des institutions de la transition notamment le Comité chargé de la rédaction des textes fondamentaux, le Conseil Consultatif National, l’ONC, l’ONDH, le Conseil Constitutionnel, n’est pas encore à l’ordre du jour. Toutefois, seule évolution, la mise en place effective de la Cour d’Etat.Sans compter que les activités des partis politiques demeurent gelées dans un contexte où certaines voix populistes et radicales s’élèvent contre les démocraties considérées comme sources de tous les maux alors même que le CNSP s’est proclamé garant du processus démocratique engagé par le Peuple nigérien.Autant la visite de travail du Président du CNSP au Burkina et au Mali a suscité espoir et enthousiasme, autant elle cache des zones d’ombre sur l’avenir immédiat des nigé- riens qui souhaitent ardemment une levée immédiate des sanctions qui paralysent l’économie du pays.

Adoum Boulkassoum 


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