Tél.: +227 96 56 78 63 / E-mail : iboum79@gmail.com / Quartier Bandabari face SONITRAV


Warning: Creating default object from empty value in /htdocs/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mahaman Moustapha Barké a procédé à la mise en service de la centrale solaire de Gorou Banda, située à quelques encablures de la ville de Niamey, le samedi 25 novembre 2023.D’une capacité de 30 Mégawatts, la centrale photovoltaïque va permettre à plus de 500.000 personnes de disposer de l’énergie électrique dans leurs foyers et au niveau de leur commerce, ce qui du coût impactera sur l’économie.

Prévu pour démarrer initialement le 25 août 2023, c’est finalement le samedi 25 Novembre, soit trois (3) mois après que la centrale à la base d’énergie renouvelable entre en plein régime. Ce décalage est dû aux évènements intervenus le 26 juillet 2023 qui ont engendré un changement de régime avec l’avènement du CNSP et du gouvernement de la transition, suite auxquels, plusieurs techniciens ont quitté le pays.Fruit de la coopération entre le Niger, la France et l’Union Européenne, la centrale solaire Gorou Banda 1 qui a coûté la bagatelle somme de 20 milliards de F CFA va améliorer l’accès à l’électricité pour 70.000 ménages, soit 500.000 personnes au niveau de la région de Niamey. En lançant officiellement la mise en exploitation de la centrale, le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mahaman Moustapha Barké, a saluéle travail abattu par les agents de la Nigelec qui a conduit à la réduction drastique de la durée des coupures ces dernières semaines. «Tout ça a été fait grâce au concours des agents de la Nigelec que je félicite encore», a-t-il annoncé. La construction de cette infrastructure rentre dans la recherche de solutions pour aller vers une autonomie énergétique à l’horizon 2035. Le Niger estsur plusieurs chantiers, parmi lesquels, le Barrage de Kandadji, la seconde centrale Gorou Banda 2, la centrale hybride d’Agadez, le projet HASKE…, en ce qui concerne la politique énergétique sur le plan interne.Sur le plan régional, plusieurs projets sont également dans le pipeline.

Ibrahim Moussa

Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida, célébré le 1er décembre de chaque année, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, médecin Colonel-major Garba Hakimi, a prononcé une allocution. Dans son adresse, il a présenté la situation de la maladie telle qu’elle se présente actuellement au Niger, en Afrique et dans le monde avec chaque année, 1,3 million de personnes infectées et 630 mille personnes qui décèdent de maladies liées au sida dans le monde.Pour

cette édition 2023, Le thème retenu est ‘’laisser le leadership à la communauté’’, une thématique qui constitue un défi dans la lutte contre la maladie car les patients font face au quotidien à la discrimination et la stigmatisation.Au Niger, le taux de prévalence est en baisse de 0,4% dans la population générale de 15-49 ans mais reste néanmoins élevé chez les professionnelles de sexe (9,6%), les populations carcérales (1%), les réfugiées migrants (0,7%) et les jeunes adolescents (0,8%), selon l’enquête de Surveillance de Seconde Génération 2019. Les personnes vivant avec le VIH sont estimées à 33.854 selon le Spectrum 2022. Au cours de la même année, 1114personnes sont décédées des maladies liées au VIH et 1513 ont été infectées par le VIH. Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales de rappeler les progrès dans la lutte contre le SIDA qui contrastent malheureusement avec la baisse chez certaines catégories de personnes. Il a évoqué entre autres : la Prévention de la Transmission de la Mère et l’Enfant dans son volet dépistage qui est passée à l’échelle au niveau des 1403 structures sanitaires impliquées dans les activités de la santé de la reproduction,-La mise en œuvre du plan d’élimination de la transmission mère-enfant (2018-2022) d’un taux résiduel de transmission mère-enfant du VIH de 26,03% sur un objectif attendu de 5% ; -La prévalence du VIH chez les jeunes adolescents qui passe de 0,1% en 2011, à 0,8 % en 2019, soit une hausse de 0,7%

Les efforts déployés sont malheureusement anéantis par la discrimination et la stigmatisation d’où l’appel du Ministre Garba Hakimi à mettre fin à la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et autres personnes affectées car ces comportements qui constituent une entrave à la riposte.Selon l’Enquête sur l’impact socio-économique du VIH/SIDA,des malades ont déclaré avoir été victimes de discrimination au niveau des services de santé. Pour accélérer la lutte contre la maladie, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales préconise de : • Mettre les communautés au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH • Financer de manière complète et fiable les activités communautaires «ne pas mettre fin au sida coute plus cher que d’y mettre fin»• Eliminer les obstacles liés aux rôles de leadership, pour faciliter le rôle des communautés, dans les prestations des services de lutte contre le VIH, garantir l’espace de la société civile et protéger les droits humains sans exception y compris des communautés marginalisées et faire avancer la riposte au VIH.Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la célébration de la journée de lutte contre le SIDA édition 2023.Il s’agit de :

 L’organisation d’une causerie débat sur l’apport des acteurs communautaires dans la lutte contre le VIH/SIDA suivi d’un repas de convivialité avec les personnes vivant avec le VIH ; • L’organisation d’un dépistage volontaire de VIH/Hépatites chez les femmes enceintes au niveau du CSI LazaretSelon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Afrique reste le continent le plus touché avec 25,7 millions de personnes vivant avec le VIH ‘’plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH’’ dans le monde.

Ibrahim Moussa

Le 24 novembre dernier, les partisans de l’ancien président de la République du Niger, Tandja Mamadou ont commémoré l’an III de sa disparition à travers une fatiah pour le repos de son âme qui a été prononcée à son domicile à Niamey. Depuis sa disparition le 24 novembre 2020 à l’âge de 82 ans, chaque année sa famille biologique, sa famille politique et idéologique ainsi que nombreux de ses partisans lui rendent hommage saluant la mémoire de l’illustre disparu et rappelant à la postérité le passage indélébile de l’Homme d’Etat à la tête du Niger. Cette année aussi l’occasion a été mise à profit par sa famille politique et idéologique pour lui rendre hommage et prier pour le repos de son âme. Du côté de ses partisans, dans ce contexte de lutte pour l’indépendance et la souveraineté, valeurs si chères au Président Tandja, le MPCR de Nouhou Mahamadou Arzika a animé une conférence- débat lui-même en pré- sence des anciens collaborateurs du défunt comme Abdoul Karim Mamalo, la Ministre Saâdé Souley, Tamboura Issoufou, entre autres, pour rappeler les œuvres de l’Homme et sa vision du Niger.De l’autre côté, au domicile de l’illustre disparu, sa famille politique s’affichait au grand complet à la cérémonie de fatiah prononcée pour le repos de son âme, comme pour confirmer le projet d’alliance qu’on leur prête depuis le retour de l’autorité morale duMODEN Lumana Hama Amadou au Niger. Selon certaines informations, depuis les événements du 26 juillet 2023, l’ancienne famille du Mouvement National pour la Société de Dé- veloppement (MNSD-Nassara) se consulte régulièrement avec à la clé un projet de réunification du MNSD que le Président Tandja Mamadou a su rassembler et consolider de son vivant.Pour Hama Amadou, Seini Oumarou, Albadé Abouba, Omar Hamidou dit Ladan Tchiana, qui ont un projet d’alliance dans la perspective du retour à l’ordre démocratique et constitutionnel, l’occasion était belle pour s’afficher ensemble publiquement et présenter à la face du monde leur unité, quoique de façade. Une véritable instrumentalisation politique de la fatiah, serait-on tenté de dire. A cette cérémonie, l’on a également aperçu le président Amadou Salifou, un autre ancien du MNSD, qui peut- être, ne tardera pas à rejoindre la barque.Seulement la question que l’on se pose jusqu’où ira cette opération de séduction presque arrachée autour de l’ancien Ministre des Finances de Tandja, l’actuel Premier Ministre de la Transition Mahamane Ali Lamine Zeine autour duquel tous se bousculent pour s’afficher ?On sait que les différents acteurs qui se sont collés pour la circonstance, devant les caméras, au cours de cettecérémonie, étaient tous du MNSD avant de se déchirer soit en raison de querelles de leadership ou de vision politique. L’on se rappelle du différend qui a opposé Hama Amadou et Seïni Oumarou par rapport à la présidence du MNSD. Seini Oumarou a fini par arracher le parti dans la douleur provoquant un baroud d’honneur de l’ancien président du MNSD Hama Amadou qui a créé le MODEN-Lumana. La suite, est connue de tous ! Seïni Oumarou n’oubliera pas toute l’animosité qui a été nourrie à son endroit par les partisans de Hama Amadou. Il n’oubliera pas non plus qu’il a été driblé à deux reprises par Hama Amadou lors des soutiens à l’élection présidentielle 2ème tour.Quant à Albadé Abouba, il n’oubliera pas aussi la situation malaisée dans laquelle l’avait entrainé Seini Oumarou alors président du MNSD lors de la tentative de rapprochement entre ce dernier et le PNDS-Tarayya et qui l’a conduit avec ses camarades à créer le MPR-Jamhuriya.C’est feignant oublier toutes ces rancœurs qui restent encore malheureusement vivaces que ces leaders s’affichent ensemble, avec des larges sourires aux lèvres, dans ce contexte de recomposition politique, sans doute pour faire croire à l’opinion publique nationale que c’est désormais les grandes retrouvailles.

Adoum Boulkassoum

Pour sa première sortie à l’extérieur, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a choisi le Mali et le Burkina Faso, deux pays voisins du Niger dirigés par des transitions militaires, où il a effectué, le jeudi 23 novembre 2023, une visite de travail. Au menu de ce déplacement le renforcement de la coopération entre le Niger et ces deux pays qui ont été les premiers soutiens du régime de Niamey aux premières heures des événements du 26 juillet 2023 ayant renversé le régime de la 7ème République. Cette visite d’amitié et de travail du Président du CNSP qui intervient dans un contexte difficile lié aux sanctions imposées par la CEDEAO au Niger a suscité enthousiasme et espoir au sein des soutiens du CNSP qui saluent et félicitent le renforcement de l’Axe Burkina-Mali-Niger. Il faut dire, cependant, que ce rapprochement qui ressemble fort à un alignement suscite également des inquiétudes dans certains milieux politiques et sociaux nigériens qui redoutent une cristallisation durable des rapports entre la CEDEAO soutenue par la communauté internationale et le Niger, éloignant du coup toute perspective proche de sortie de crise.

Pas de surprise que le Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani ait choisi pour sa première sortie les destinations de Bamako et de Ouagadougou. Le Mali et le Burkina Faso étaient, en effet, les premiers pays qui avaient soutenu le CNSP au pouvoir à Niamey, dès le lendemain des événements du 26 juillet 2023. Ayant comme dé- nominateur commun des transitions militaires, l’insécurité liée aux incursions des groupes armés terroristes et un élan de lutte patriotique et souverainiste les trois pays ont établi rapidement un Axe Bamako- Ouagadougou- Niamey qui s’est traduit par la signature de la Charte du Liptako-Gourma depuis le 16 septembre 2023 et la création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Fraternité et solidarité entre ses Etats membres, à travers des mesures concrètes dans les domaines de la défense et de la coordination diplomatique et appropriation des solutions endogènes aux défis rencontrés par les pays de l’Alliance à travers des mé- canismes véritablement africains sont les arguments présentés à l’occasion du scellage de cette alliance.Dès les jours suivant sa création, l’Alliance des États du Sahel (AES) a démontré son attachement aux principes cardinaux de fraternité et de solidarité entre ses Etats membres, notamment à travers des mesures concrètes dans les domaines de la défense et de la coordination diplomatique.Ainsi au cours de la visite de travail de travail et d’amitié effetuée au Mali et au Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Burkina Faso, Le Colonel GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, et Le Général Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef d’Etat de la République du Niger, ont décidé de tenir des concertations ministérielles en vue de dé- gager les perspectives d’opérationnalisation de l’Alliance, particulièrement l’élaboration des textes, la mise en place des or ganes nécessaires, les mécanismes subséquents ainsi que les modalités de son fonctionnement.Dasn ce cadre plusieurs réunions interministérielles entre les trois Etats sont prévues sur les questions de développement économique avec comme objectif de ‘’créer une synergie d’action sur l’accélération du processus d’inté- gration économique et financière au sein de l’Alliance’’.Cette sortie du Chef de l’Etat nigé- rien le Général Abdourahamane Tiani en direction de ces deux pays a été saluée et félicitée par les mouvements souverainistes dansles trois pays qui perçoivent un axe alternatif susceptible de bouleverser les rapports entre nos Etats et l’occident d’une part et d’autre part l’embryon d’une autre organisation communautaire non inféodée à l’influence des puissances occidentales.Toutefois des inquiétudes…Cependant, si les mouvements souverainistes et soutiens au CNSP se réjouissent du renforcement de l’Axe Bamako- Ouagadougou- Niamey, nombreux sont les nigériens qui sont inquiets sur les perspectives de sortie de crise à court terme. Pour eux le rapprochement et la consolidation de cet Axe qui défie la CEDEAO et la communauté internationale peut éloigner le Niger qui ploie sous les effets des sanctions des organisations communautaires d’une sortie rapide de crise.Dans ces milieux politiques, les transitions maliennes et Burkinabé, malgré des calendriers clairement affichés de retour à l’ordre constitutionnel normal ne sont pas prêtes à respecter leurs engagements. Leur crainte est que les autorités de transition nigérienne n’en fassent école alors même qu’elles sont loin des schémas burkinabé et Malien qui ont accepté non seulement des médiations et qui ont défini des agendas clairs de retour à l’ordre démocratique et constitutionnel et obtenu la levée des sanctions de la CEDEAO.Leurs inquiétudes se fondent surtout sur le fait qu’aucune négociation officielle n’est entamée avec la CEDEAO à quelques jours de la tenue du sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO qui doit statuer sur les efforts fournis par les autorités nigériennes de transition et consé- quemment la levée ou non des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.Pour rappel, quatre mois après l’avènement du CNSP au pouvoir, le processus de Dialogue National Inclusif annoncé s’est planté, la mise en place des institutions de la transition notamment le Comité chargé de la rédaction des textes fondamentaux, le Conseil Consultatif National, l’ONC, l’ONDH, le Conseil Constitutionnel, n’est pas encore à l’ordre du jour. Toutefois, seule évolution, la mise en place effective de la Cour d’Etat.Sans compter que les activités des partis politiques demeurent gelées dans un contexte où certaines voix populistes et radicales s’élèvent contre les démocraties considérées comme sources de tous les maux alors même que le CNSP s’est proclamé garant du processus démocratique engagé par le Peuple nigérien.Autant la visite de travail du Président du CNSP au Burkina et au Mali a suscité espoir et enthousiasme, autant elle cache des zones d’ombre sur l’avenir immédiat des nigé- riens qui souhaitent ardemment une levée immédiate des sanctions qui paralysent l’économie du pays.

Adoum Boulkassoum 

Les nigériens attendent anxieusement les dates des 7 et 10 décembre 2023 pour se fixer sur la trajectoire que prendront les autorités nigé- riennes de la transition à l’issue des décisions que prendront les juridictions communautaires. Le premier élément attendu est Le délibéré du jugement de l’affaire opposant le Niger et la CEDEAO prévu pour le 7 dé- cembre prochain et le second est le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui va statuer le 10 décembre sur l’évolution de la situation au Niger et la levée ou non des sanctions prises par l’instance communautaire à l’endroit du Niger depuis les événements du 26 juillet 2023. Ce qui est sûr, les décisions qui seront prises au cours de ces deux dates seront déterminantes sur la conduite de la transition nigérienne.

La situation socioéconomique du Niger devient de plus en plus difficile depuis les sanctions prises par la CEDEAO et de l’UEMOA le 30 juillet 2023. Le tableau quelque peu inquiétant a été brossé par les avocats du Niger lors des assises devant la cour de la CEDEAO. Les ravitaillements du pays se font rares, les banques sont paralysées, l’impact de la suspension de la fourniture d’énergie par le Niger se fait ressentir, les prix des denrées flambent sur les marchés, tels étaient les élé- ments présentés par les avocats du Niger lors du procès la semaine dernière.Beaucoup de plaidoyers ont été menées par diverses organisations en vue d’obtenir la levée de ses sanctions. Concomitamment des recours auprès des instances judiciaires communautaires ont été initiés par le Niger qui estimait être injustement et illégalement trait.

Le délibéré du jugement de l’affaire opposant le Niger et la CEDEAO attendule 7 décembre prochain

Le délibéré du jugement de l’affaire relative aux sanctions économiques et financières qui oppose la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Etat du Niger sera rendu le 7 décembre prochain. Après un premier report, la juridiction de l’organisation sous régionale a examiné, le mardi 21 novembre 2023, à Abuja, au Nigeria, siège de l’institution, la plainte déposée par le Niger qui proteste contre les sanctions à lui imposées suite au coup d’Etat militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Les deux parties au procès, représentées chacune par son conseil, ont engagé des plaidoiries devant les juges de l’espace communautaire. Un avocat, qui a plaidé en faveur du Niger, a expliqué la gravité de la situation inhérente aux sanctions qui a eu comme conséquences le manque d’acheminement des marchandises et des produits alimentaires de base, la hausse du taux d’inflation de 15% sur les marchés, le blocage des activités des banques, la fourniture d’électricité avec un lourd préjudice de plus de six milliards de francs CFA. Il a déploré des sanctions qui, au lieu d’être graduelles, ont été totales et immé-diates. La partie adverse, c’est-à-dire la CEDEAO, a, par contre, soutenu la conformité aux textes de l’organisation des sanctions. Le conseil de l’espace communautaire a estimé et plaidé irrecevable la plainte des autorités militaires nigériennes qui, plus, sont issues d’un coup d’Etat. Le membre du même pool a rappelé l’action intentée par des avocats pour demander la libération de Mohamed Bazoum ainsi que le retour à l’ordre constitutionnel normal au Niger. La décision de la Cour de justice de la CEDEAO est intervenue cinq jours seulement de celle en forme de la juridiction de l’UEMOA à Ouagadougou, qui a débouté le Niger dans le cadre d’une autre plainte similaire. Les sanctions objet du litige entre le régime militaire du Niger et la CEDEAO est, depuis quatre mois, au centre de toutes les attentions. Réunis à Abuja, mardi 22 novembre dernier, les membres du parlement de l’organisation sous-régionale ont appelé les chefs d’Etat et de gouvernement de la même institution à lever les sanctions imposées au Niger suite au putsch qui a mis fin au régime de Mohamed Bazou.

Le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement programmé pour le 10 décembre

Selon des sources bien informées, le prochain sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement prévu pour le 10 dé- cembre à Abuja va statuer sur la situation née des évènements du 26 juillet 2023 au Niger. L’on se rappelle que suite à ces événements la CEDEAO avait d’abord dépêché le Président dela transition Tchadienne Mahamat Idriss Déby Itno pour porter un message à l’endroit des nouvelles autorités nigé- riennes. Puis le Président en exercice de la CEDEAO, le Président de la République fédérale du Nigéria Bola Ahmed Tinubu avait envoyé un émissaire en la personne de l’ancien Chef de l’Etat Abdul Salami Abubakar accompagné du L’Emir de Sokoto pour une médiation au Niger pour écouter les autorités nigériennes de transition et transmettre le message de la CEDEAO. Depuis lors, l’on n’entendit aucune voie autorisée parler de l’évolution de la situation. L’on sait toutefois que la République d’Algé- rie a fait une offre de médiation dans le règlement de la crise avant que le processus ne tourne court suite à des incompréhensions.Par ailleurs, le Conseil de Paix et de sé- curité de l’Union africaine avait fait des séries de recommandations à l’intention des chefs d’Etat de l’Union Africaine par rapport à la situation du Niger.Depuis lors, l’on n’a pas connaissance des pourparlers qui sont menées officieusement en dehors de l’acceptation par le CNSP d’une médiation du Président de la République du Togo, Faure Gnassingbé.Ce qui est sûr, les Chefs d’Etat suivent avec une grande attention la situation du Niger.Espérons tout simplement qu’ils seront attentifs aux multiples sollicitations du Peuple nigérien.

Adoum Boulkassoum

 

 

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage de la République du Niger Colonel MAHAMAN ELHADJI OUSMANE et le Ministre de l’Elevage et des Productions Animales, professeur ABDERAHIM AWAT ATTEIB ont pris part à Liwa en république du Tchad, du 26 au 27 novembre 2023 au lancement officiel conjoint de la campagne de vaccination contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) et la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) édition 2023-2024 en présence des gouverneurs du Lac et de Diffa.

En marge de ce lancement conjoint, une rencontre a eu lieu entre les deux parties dont l’objectif est d’impulser une approche intégrée de partage d’expériences en matière de bonnes pratiques sur les questions liées à la santé animale, à la mobilité des éleveurs et leur cheptel et la commercialisation du bétail.

Les deux ministres ont salué la tenue effective de ce lancement conjoint qui consacre une synergie d’action en matière de vaccination du cheptel contre les principales épizooties afin de contribuer à l’amélioration de la santé animale dans les zones frontalières des deux pays.

Au cours de cette rencontre, les deux parties ont échangé sur les points suivants :

 

De la sécurisation sanitaire du cheptel

 

  • Les ministres ont convenu de la nécessité de mener une lutte harmonisée sur la surveillance et le contrôle des maladies animales dominantes dans les zones frontalières des deux pays.
  • Les deux ministres s’engagent à mobiliser davantage des moyens pour la mise en œuvre effective des Plans Nationaux Stratégiques d’éradication de la PPR et de contrôle de la PPCB à l’horizon 2030.
  • Les deux parties se sont résolument engagées à mener des campagnes conjointes de lutte contre les maladies animales prioritaires transfrontalières.
  • Les deux parties réaffirment leur intérêt à collaborer dans le domaine de la recherche scientifique et de la production des vaccins à travers un jumelage entre le laboratoire central de l’Elevage (LABOCEL) et l’Institut de Recherche en Elevage pour le Développement (IRED).

De la mobilité des animaux

  • Les deux parties s’engagent à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le respect strict des textes qui régissent la mobilité du cheptel dans les deux pays avec l’implication active de la société civile pastorale.
  • Les deux parties se sont engagées à accélérer la signature de l’Accord Bilatéral Diffa-Bol qui se justifie par le fait que aussi bien au Niger qu’au Tchad, la transhumance transfrontalière est reconnue comme étant un mode de vie et de production qui doit être préservé. En effet, cet accord vise la facilitation de la mobilité des éleveurs et de leur cheptel et surtout d’éviter des conflits en lien avec la transhumance transfrontalière.
  • A cet effet, les deux parties demandent à la Coordination Régionale du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS II) de prendre toutes les dispositions en vue d’aboutir audit accord.

De la valorisation des produits animaux  

  • Les deux parties se sont engagées à partager les expériences en matière de production et d’exportation de la viande rouge afin de permettre à nos deux pays de mieux tirer profit de cette activité.
  • Les deux parties adressent leurs remerciements aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent leurs pays pour le développement de l’élevage, particulièrement le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS II) ayant offert cette opportunité.

Le Ministre de l’Elevage et des Productions Animales du Tchad s’est réjoui des efforts fournis par le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage du Niger, qui malgré les contingences, a bien voulu répondre à notre invitation pour la circonstance.

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage de la République du Niger, a au nom du Gouvernement du Niger, de la délégation qui l’accompagne et à son nom propre adressé ses sincères remerciements au Gouvernement et au peuple frère de la République du Tchad pour leur accueil et leur hospitalité.

Fait à Liwa, le 27 novembre 2023

C’est parti pour l’édition 2023-2024 de la campagne de vaccination contre la peste des petits ruminants et la péripneumonie contagieuse bovine au Niger et au Tchad.

Le coup d’envoi a été donné ce lundi 27 novembre 2023, à LIWA, province du LAC, localité tchadienne frontalière du Niger par les Ministres de l’Élevage et des Productions Animales du Tchad, Pr ABDERAHIM AWAT ATTEIB et son homologue le Colonel MAHAMAN ELHADJI OUSMANE, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger.

La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la province du Lac, son homologue de Diffa ; des représentants des Organisations internationales, régionales et sous régionales ; du Président du Conseil Régional de Diffa ; des Responsables des Forces de Défense et de Sécurité du Tchad et du Niger ; des Coordonnateurs du PRAPS 2 du Tchad et du Niger ; du préfet du département de Fouli ; du sous-préfet du Liwa Rural ; du maire de la commune de Liwa ; des autorités traditionnelles et coutumières et une importante communauté d’éleveurs et agro éleveurs.

 Cette campagne traduit la concrétisation de la recommandation relative au recours d’une approche transfrontalière en matière de contrôle et d’éradication des maladies animales. Elle répond également à une directive de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA), qui a préconisé la mise en place d’une Stratégie Mondiale pour le contrôle et l’éradication de la Peste des Petits Ruminants, d’ici 2030 à laquelle, les deux pays ont adhéré.

Donnant le coup d’envoi, le professeur Abderahim Awat Atteib a évoqué les conséquences qu’engendrent ces deux maladies sur l’économie à l’échelle mondiale avec des pertes dues à la peste des petits ruminants estimées entre 725 milliards et 1000 milliards de F CFA par an. Pour le ministre tchadien de l’Élevage et des Productions Animales, la vaccination de masse des petits ruminants est la solution idoine pour protéger les animaux tout en affirmant que son gouvernement a rendu gratuit la prise en charge et la vaccination contre la Pneumonie des Petits Ruminants.

Évoquant la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB), Pr Atteib de souligner qu’elle est une maladie principalement présente en Afrique et considérée comme l’une des maladies transfrontalières les plus redoutables.

Tout comme pour les petits ruminants, le ministre Abderahim s’est dit persuadé que seule la vaccination régulière et systématique des bovins permettra de contrôler la maladie, d’où, son appel à l’endroit de tous les pasteurs et agro pasteurs de conduire leur bétail sur les sites de vaccination les plus proches pour recevoir des doses vaccinales, afin de protéger leurs animaux. Il a par la même occasion exhorté les équipes de vaccination de faire preuve d’un travail bien accompli avec beaucoup de professionnalisme.

 

Ministre Ousmane

Côté Niger, les consignes ont été les mêmes en matière de vaccination. « La présente campagne de vaccination du cheptel 2023-2024 contre la PPCB au Niger sera gratuite et exécutée par les services vétérinaires publics et privés, notre objectif est de vacciner au moins 80% des effectifs éligibles (animaux âgés d’un an à plus), a laissé entendre le Colonel Mahaman Elhadji Ousmane.

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage de la république du Niger a mis en évidence les statistiques dans le secteur de l’élevage : « Notre cheptel évalué à près de 55 millions de têtes toutes espèces confondues est l’une des ressources les plus importantes du secteur rural, avec une contribution au PIB de 11 % et 40 % du PIB agricole », a-t-il affirmé avant de mettre en exergue les conséquences liées aux maladies animales sur le plan économique.

« Selon l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA), les maladies animales sont à l’origine de 15 à 20% de pertes de production. Elles constituent aussi un obstacle majeur au commerce et un risque permanent pour la santé publique car 60% des maladies humaines ont une origine animale ».

Pour le Colonel Mahaman Elhadji Ousmane, la protection du cheptel devrait se traduire par la construction des infrastructures vétérinaires pour faire bénéficier les éleveurs et en particulier les nomades et les transhumants des autres services de base : santé humaine, audiences foraines, état civile … Il est convaincu que la présente campagne conjointe de vaccination ouvrira une nouvelle ère dans les relations entre le Tchad et le Niger et donnera un nouveau souffle au secteur de l’élevage. « Ainsi, la graine que nous venons de semer avec le lancement conjoint de la campagne de vaccination conjointe 2023-2024 ouvre de nouvelles pages mémorables pour le renforcement de la coopération entre nos deux départements ministériels et qu’elle marque le point de départ d’une nouvelle ère dans les relations entre nos deux pays en général et dans le domaine de l’élevage en particulier. », s’est félicité le Colonel Mahamane Elhadji Ousmane.

Directeur Nguigmi

Il a par la suite appelé au sens de responsabilité de tous les acteurs de l’élevage pour faire de la protection sanitaire du cheptel nigérien à travers la vaccination « un devoir patriotique » dans le souci de protéger une richesse privée certes mais aussi un patrimoine national.

Aux agents de terrain, il a demandé d’une part de renforcer la surveillance des maladies prioritaires du bétail et des zoonoses et d’autre part de faire de « la vaccination du cheptel un devoir citoyen ».

Les deux membres des exécutifs nigérien et tchadien ont salué les efforts concertés et l’engagement résolu des deux chefs d’État, SEM Mahamat Idriss Débi Itno, Président de la République du Tchad, Chef de l’Etat et de SEM Abdradramne Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Président de la République du Niger, Chef de l’État, qui n’ont ménagé aucun effort pour la concrétisation de cette campagne de vaccination de masse conjointe au profit du cheptel.

Avant de clore son propos, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a tenu à présenter tous les remerciements du gouvernement et du peuple nigérien pour la prompte intervention du Tchad lors des attaques survenues à Bosso en 2015. Le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane a également rappelé la médiation-la toute première- entreprise par le Président de la transition Tchadienne Ahmat Idriss Deby Itno juste après les événements du 26 juin 2023. Enfin,un autre fait hautement significatif à signaler ,c’est le refus catégorique ( sollicitation de la France) du Tchadj d’attaquer le Niger à la période. Des éléments qui prouvent à suffisance des relations qui unissent les deux États et les deux peuples. Une intervention fortement applaudie par l’assistance.

Témoigane

Réalisée avec l’appui des partenaires, la présente campagne conjointe de vaccination de masse a été une occasion pour le ministre de l’élevage et des productions animales du Tchad et son homologue du Niger de remercier tour à tour, la Banque Mondiale à travers le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2), le FIDA à travers le Projet de renforcement de la Productivité des Exploitations agro-pastorales Familiales et Résilience (RepER), la FAO, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et la Coopération Suisse à travers le Programme de Renforcement de l’Élevage Pastoral ( PREPAS).

La cérémonie a pris fin avec la remise d’un témoignage officiel de satisfaction au chef de service départemental de l’Élevage de N »guigmi Seybou Kimba pour les résultats enregistrés dans le contrôle des denrées animales et d’aliments d’origine animale (SOC)

Ibrahim Moussa

 La Caritas Développement Niger (CADEV Niger)  a organisé ce jeudi 23 Novembre 2023, une séance de sensibilisation des jeunes filles en formation professionnelle des communes II et V de Niamey sur le pluralisme culturel et religieux. La rencontre s’est déroulée à Niamey en présence des responsables des services déconcentrés de l’Etat , des chefs coutumiers et religieux. Cette sensibilisation rentre dans le cadre du projet d’Appui à la Résilience des Communautés d’Ayorou et Niamey (PARCAN/GAKASINEYE).

L'objectif global du programme est de contribuer au développement socio-économique et à l’amélioration de la résilience des ménages vulnérables à Niamey, ainsi que des personnes déplacées à l’intérieur du pays, des réfugiés et des communautés d’accueil dans la région de Tillabéri touchée par la crise multidimensionnelle.

Elles sont 85 filles issues de cinq (5) établissements de formation professionnelle qui ont bénéficié de cette formation qui a porté sur la prévention des intolérances au sein de la jeunesse, à travers la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble.  La séance a été animée par Cheikh Barham Aboubacar et Révérend Baragé Djergou, respectivement président et trésorier du Comité de Dialogue Inter et Intra Religieux (CDIR-Niger).  

Les deux leaders religieux ont chacun en fonction de son expérience et de ses connaissances édifiés l’assistance sur l’importance de la thématique pour un pays comme le Niger qui est en proie à l’insécurité. Les deux (2) facilitateurs ont mis en évidence les recommandations des deux (2) religions à savoir : l’islam et le Christianisme sur la tolérance mais également abordés de long en large ce qui constituent les véritables goulots d’étranglement dans la société nigérienne où cohabitent les adeptes de plusieurs religions.

Le premier intervenant, le révérend Baragé Djergou, a d’entrée de jeu mis l’accent sur l’importance du vivre ensemble dans un contexte caractérisé par l’abandon de nos traditions et cultures  ancestrales entrainant d’office la perte des valeurs sociales avant d’insister sur le dialogue. Il s’est appesanti sur les enseignements de la bible pour attirer l’attention des adolescentes sur le respect de l’être humain que Dieu a crée à son image.

S’agissant de la différence des langues, des races et des ethnies, il a rappelé qu’au début, les humains parlaient une seule langue avant que ces dernières   se multiplient suite aux actes posés par la descendance d’Adam envers Dieu. Il a par la suite fait cas des bons exemples qui sont à multiplier tels que le bon voisinage qui se traduit par le respect mutuel, les échanges cordiaux et les fréquentations qui sont une preuve matérielle de la tolérance religieuse.

« Le dialogue est important même dans un foyer, que ça soit au bureau, au service, au marché, bref partout, où les gens se côtoient », a-t-il indiqué. Pour lutter contre l’intolérance, la lutte contre l’ignorance doit être de mise car le manque de savoir est aujourd’hui à la base des contrevaleurs observées dans la société, a souligné le révérant Baragé Djergou.

Pasionné de la quête du savoir, il a exhorté les participants d’aller vers la recherche de la connaissance. Il a évoqué son cas, en indiquant qu’il continue d'approfondir ses connaissances, en interrogeant des Ulémas sur plusieurs sujets qu’il ignore avant d’être à son tour interpellé par les musulmans.  

La famille étant le noyau de la société, la question du mariage a une place importante chez les chrétiens a-t-il martelé avant d’insister sur la foi et la prière qui sont des actes à multiplier par les croyants.

Family ok

Dans sa présentation, le président du CDIR, Cheickh  Barham Aboubacar s’est focalisé sur les enseignements du Coran sur la paix et la coexistence pacifique. ‘’l’Islam signifie la paix, et c’est une religion de paix’’, a précisé le conférencier. En citant des versets et sourates du Coran, il a notifié ce que furent les rapports entre le Prophète Mohamed (SAW) et les adeptes des autres religions, plus précisément, les chrétiens.

A titre illustratif, il a cité le cas des compagnons du prophète qui furent persécutés en Arabie Saoudite, à qui, le messager de Dieu a demandé d’ailleurs de se réfugier en Abyssinie (Actuel Ethiopie) chez un roi, qui est de confession chrétienne, où, ils furent très bien accueillis et entretenus. Toujours dans ses exemples, le président du CDIR, a fait cas d’un groupe des chrétiens qui habitaient la contrée de Médine et qui rendirent des visites annuelles au prophète Mohamed (S.A.W), qui à son tour les traitaient avec honneur et considération.

Pour Cheikh Barham Aboubacar, les dissensions observées aujourd’hui chez les musulmans sont plus d’ordre politique que religieux. Selon lui, tout est parti de la lutte de succession après la mort du prophète Mohamed (S.A.W), lorsque les partisans de Ali ont exprimé leur mécontentement face au choix de Aboubacar pour succéder au prophète. Et c’est de cette querelle naquit la confrérie des chiites qui s’oppose aux Sunnites. Et c’est de là, qu’est partie également toutes les histoires d’école et de confréries, qui sont aujourd’hui, à la base de plusieurs interprétations de certaines pratiques religieuses. Pour montrer le lien qui existe entre les deux religions à savoir : l’Islam et le Christianisme, il a conclu en rappelant l’avènement du prophète Issa Alehi Salam (Jésus) dont toute l’histoire a été racontée dans le Coran dans la sourate Al Imarane.

Ensemble ok

Après quatre (4) heures d’horloge, la séance de sensibilisation a touché du doigt tous les maux qui minent la société et qui conduisent à l’intolérance religieuse parmi lesquels, l’ignorance la mauvaise interprétation de la religion occupent une place de choix.

Les participantes ont manifesté leur intérêt en posant plusieurs questions auxquelles, elles ont eu suffisamment des réponses avant d’assurer l’assistance, qu’elles partageront les connaissances acquises avec d’autres personnes qui n’ont pas eues la malchance de prendre part à la rencontre.

Le choix des jeunes filles à cet atelier est d’une importance capitale pour la Cadev car en cas de conflit, les jeunes et les femmes sont les plus exposés et qu’ils ont toutes les chances de payer le plus lourd tribut avec la violation de leurs droits.

Ibrahim Moussa

Sonko president

La communauté internationale regarde. La justice, elle, actionne et l’Exécutif sénégalais, sous la conduite de Macky Sall, scelle désormais le sort du seul farouche opposant politique Ousmane Sonko qui a des faibles chances de participer à la présidentielle de 2024 au pays de la Téranga. Sauf miracle!Acculé puis contraint à renoncer à ses velléités de briguer un troisième mandat, le président Sall a juré de ne pas partir seul. Sa tactique de jouer le tour pour le tout semble porter ses fruits. Il en a fait la même chose, dans un passé récent, à d’autres farouches opposants dont l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et le fils de l’ancien président Karim Wade, considérés à l’époque comme ses rivaux les plus craints, réduits aujourd’hui à leur plus simple expression. Aujourd’hui, il choisit Sonko dont le cas risque d’être une pathologie politique aux conséquences désastreuses pour la démocratie au sein de l’espace communautaire, si on en laisse passer. C’est du moins une alerte du Maitre Ciré Clédor Ly, un des avocats de l’opposant sénégalais en prison depuis six mois, qui estimait qu’en jugeant cette affaire comme la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) l’a fait, les dictateurs pourraient désormais agir comme l’Etat du Sénégal a fait et se prévaloir de la jurisprudence. Le juriste n’a pas tort au regard des personnalités qui animent l’espace communautaire où beaucoup sont soumises aux tentations. Déjà, dans beaucoup de pays ouest africains, les opposants sont souvent mal vus et leurs actes considérés comme des crimes de l’aise majesté, parfois réduits au silence ou contraints à l’exil. Les évènements semblent se précipiter et l’étau se resserre petit à petit autour du principal et craint opposant Ousmane Sonko, arrivée deuxième à l’issue du scrutin qui a porté le président Macky Sall au pouvoir en 2020. Poursuivi dans l’affaire dite de la masseuse Adji Sarr, le cas Ousmane Sonko va ensuite et encore prendre l’allure d’un acharnement politique du gouvernement sénégalais qui le condamne par contumace dans une autre affaire qui n’a rien à voir avec celle pour laquelle il est pourtant poursuivi au départ.Le cas Sonko inquiète et si, on n’y prend garde, risque de faire des émules dans la sous-région où des présidents aux relents dictatoriaux, une fois, élus, cherchent par tous les moyens à s’éterniser ou, dans le caséchéant, laisser la place à un de leurs pour assurer la manœuvre du gouvernail ou ses arrières. Alors que les esprits se corsent et se fixent sur le sort qui sera ré- servé à Ousmane Sonko qui attendait deux décisions de justice dont l’une de son pays même le Sénégal et l’autre de l’espace communautaire, pour savoir un peu plus sur sa participation aux prochaines échéances électorales, l’espoir semble se dissiper au niveau des partisans du Pastef, sa formation politique, dont la décision de dissolution par le gouvernement sénégalais a été confirmée vendredi 17 novembre 2023, à Abuja, par la juridiction communautaire, démontrant ainsi que, même si l’éligibilité de Sonko est avérée, lui et ses partisans doivent créer un nouveau parti ou aller à la conquête du pouvoir sous la bannière d’un parti tierce. Et pour prendre une telle décision, le tribunal de l’espace communautaire a estimé qu’aucun des droits de Sonko n’a été violé.Et pourtant ! Si les toges noires de la communauté ne voient aucun risque qui pèse sur Sonko dont l’éligibilité pourrait en pâtir, un des conseils de l’opposant, Me Ciré Clédor Ly, va sonner l’alerte puisque, selon lui, par ce jugement, les dictateurs pourraient désormais agir comme l’Etat du Sénégal a fait et se prévaloir de la jurisprudence.Sur cette question, c’est un rappel, Sonko a épuisé les voies de recours. Il ne reste plus pour lui que l’affaire dite de radiation de son nom sur les listes électorales sur laquelle la Cour de justice de la Cedeao ne s’est pas prononcée puisqu’elle n’est pas encore épuisée au Sénégal. Portée devant la Cour suprême qui en a déclaré la recevabilité le même vendredi, elle a été renvoyée devant le tribunal d’instance de Dakar, jugé cette fois-ci compétent en lieu et place du tribunal de Ziguinchor. Candidat à la présidentielle séné- galaise de février 2024, puis sous le coup d’une condamnation à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse depuis juin dernier, Ousmane Sonko a, pour rappel, été radié automatiquement des listes électorales, avant d’être autorisé, à l’issue d’une décision judiciaire du tribunal d’instance de Ziguinchor, la municipalité dont il est maire, à y être réinscrit. C’est désormais à cette décision, où la justice voit un vice de procédure relatif à la condamnation par contumace, que le sort de Sonko est suspendu et pour laquelle son conseil craint et s’inquiète déjà du délai pour y statuer.

Mamane Abdou

Elu à la tête de la coalition internationale d’ONG Tournons La Page, le nouveau président Didier Alexandre Amani place le Niger au cœur de ses priorités. Il s’exprimait, le 16 novembre 2023, au micro du journaliste français de Radio France internationale (RFI) Laurent Correau. Le militant ivoirien a rassuré que «la priorité des priorités sera pour nous le Niger». D’autres pays qui ont connu des changements d’ordre non constitutionnel sont également dans le lot de ceux que Tournons La Page place en première ligne de son agenda à la prise de fonction du premier responsable de cette coalition qui réunit plus de 250 associations d’Afrique et d’Europe qui vise à promouvoir la démocratie et l’alternance en Afrique. M. Amani a énuméré entre autres Etats comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso en Afrique de l’Ouest ainsi que le Gabon en Afrique centrale. Il a rassuré de veiller au ré- tablissement de l’ordre constitutionnel à travers des élections justes, transparentes et inclusives. Mieux, Tournons la Page envisage surtout de travailler à la levée des sanctions dont les victimes sont les populations qui subissent déjà les effets du coup d’Etat et des sanctions. Cette coalition entend, en collaboration avec d’autres mouvements, lancer une campagne de plaidoyer en vue de la levée de ces sanctions contre le Niger.

La rédaction


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /htdocs/templates/ts_newslinen/html/com_k2/templates/default/user.php on line 277