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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Il n’y’a plus aucun doute d’après les informations en notre possession, un remaniement ministériel est attendu d’ici la fin de la semaine. Ce remaniement serait guidé d’abord par une volonté du Président de la République de donner un nouveau souffle au Gouvernement après le constat que certains ministères n’ont pas du tout bougé au cours de cette première année. Le remaniement est commandé aussi par une nouvelle recomposition de la Majorité en cours avec l’ouverture des travaux de la session ordinaire de l’Assemblée nationale le 05 avril 2022.

En effet, le Mouvement Patriotique Nigérien (MPN-Kiishin Kassa) de Ibrahim Yacouba qui était en pourparlers avec le Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya) de Albadé Abouba viennent de s’accorder sur une alliance. Le MPN de Ibrahim Yacouba fort de ses six (6) députés quitte, en effet, le groupe de l’Union Pour la République (UPR) pour rejoindre le groupe parlementaire MPR Jamhuriya et apparentés PSD Bassira et Anneima Banizoumbou fort déjà de 20 députés. En s’alliant au MPR-Jamhuriya dont il renforce le groupe parlementaire, en le faisant passer à 26 membres, le MPN-Kiishin Kassa rejoint également la majorité au pouvoir. Le président du MPN KICHIN KASSA fera son entrée dans le deuxième Gouvernement de Mohamed Bazoum. On l’annonce au poste du ministère de l’Hydraulique ou de l’Equipement. Dans le cadre du remaniement certains ministres vont changer de postes et d’autres seront remerciés pour insuffisance de résultats ou autres affaires les concernant. Parmi les partants on cite le ministre des Finances Ahmed Jidout qui a trouvé déjà un point de chute au FMI, le ministre de la santé Illiassou Idy Mainassara, le ministre des Enseignements supérieurs PHD Mamoudou Djibo, le ministre de la Communication Mahamadou Zada entre autres.

Un rapprochement pour donner plus de chance à la création du sénat

Le rapprochement entre le MPR et le MPN a indiscutablement un lien avec la révision de la Constitution inscrite à l’ordre du jour de cette session ordinaire de l’Assemblée Nationale relativement à la création du sénat. Le Président du MPR Jamhuriya, Albadé Abouba tient à la promesse qui lui a été faite par ses alliés du PNDS de la création d’un sénat. Or la concrétisation de cette Institution exige une révision de la constitution qui ne peut être obtenue qu’avec 4/5ème des députés. Il semble que c’est pour se donner cette garantie que le président Albadé a négocié et obtenu le ralliement du MPN-Kiishin Kassa dont l’apport (6 députés) ouvrirait le boulevard à la création du Sénat.

Le prochain Sénat sera composé de soixante membres selon une proposition du comité ad hoc qui a été mis en place à ce sujet. Toutefois une première difficulté est apparue dans les tractations au sommet de l’Etat. Albadé Abouba qui est pressenti pour occuper le poste de président dudit Sénat souhaite que sa nouvelle institution soit élevée au-dessus de L’Assemblée Nationale, à l’image de ce qui passe dans plusieurs pays à deux chambres. Mais les députés nationaux y compris ceux de Jamhuria se sont déjà braqués et disent qu’ils ne vont jamais accepter cette hiérarchisation.

Adoum Boulkassoum

Le 02 avril 2022 le Président Mohamed Bazoum a bouclé sa première année à la tête de l’Etat. Comme à l’accoutumée, en pareille circonstance, un bilan est dressé sur la gouvernance de façon globale. Le moins que l’on puisse dire c’est que les lignes ont bougé dans plusieurs domaines stratégiques.

Que ça soit dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique, du développement du monde rural, un grand bond a été réalisé à la satisfaction des populations.

Toutefois, il y’a lieu de relativiser l’éclat de cette première année de mandat du Président Mohamed Bazoum. En effet, beaucoup de paramètres ont constitué un frein dans l’exécution de certaines tâches. C’est notamment le cas de l’insécurité ambiante dans la sous-région et de la pandémie de covid-19 qui a secoué considérablement l’économie mondiale et conséquemment a pesé sur le développement des pays pris individuellement.

Le Président de la République Mohamed Bazoum lui-même en faisant son propre bilan n’a pas versé dans l’autosatisfaction.

Il a noté plusieurs contraintes qui ne lui ont pas permis de réaliser toutes ses ambitions au cours de cette première année de mandat.

Mais en termes de bilan de cette première année de son premier mandat on peut aisément dire qu’il a réalisé un sacerdoce.

Les objectifs fixés dans son programme ont été largement atteints dans beaucoup de secteurs.

Dans le domaine de la sécurité et de l’Education, deux secteurs prioritaires sur lesquels il s’est engagé à inverser au plus vite les tendances, le bilan est satisfaisant. Le Président Mohamed Bazoum a, au cours de cette première année, ramené personnellement les populations de certaines bourgades de la région de Diffa qui ont quitté leurs villages du fait de l’insécurité.

Se transportant sur le terrain auprès des FDS et des populations dans les régions de Maradi, Diffa, Tillabéri et Tahoua, il a brisé la psychose de la peur qui les habitait et a rassuré sur la ferme volonté de l’Etat à faire face à sa mission régalienne d’assurer la sécurité de tous et de leurs biens. Les efforts déployés dans ce domaine par l’Etat aréduit considérablement la fréquence des attaques terroristes. Mieux le Président Mohamed Bazoum a renforcé de manière générale les effectifs militaires et a promis que cela se poursuivra dans les prochaines années. Il a également fait commander du matériel militaire de pointe dont les forces de défense et de sécurité ont besoin directement à l’usine. Autant d’actions qui prouvent à volonté, les efforts inestimables fournis dans le domaine sécuritaire.

Deuxième priorité, le secteur éducatif a été suivi pas à pas par le Président Bazoum et les réformes engagées vont vite.

Dans le domaine de la santé, les statistiques parlent d’elles-mêmes.

La santé de la mère et de l’enfant en particulier s’est largement améliorée.

Concernant l’hydraulique des efforts ont été déployés au cours de cette première année pour augmenter les capacités de production d’eau potable des grands centres urbains et faciliter l’accès à de nombreuses bourgades en région.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, le Président de la République a également pris les choses en main, pour doter les magasins OPVN des vivres nécessaires afin d’assister gratuitement ou en vente à prix modéré les populations nécessiteuses.

Sur le plan économique, malgré la pandémie de la covid- 19 qui frappe le monde entier et la situation sécuritaire préoccupante dans les pays du Sahel, l’économie nigérienne se porte bien. Elle est l’une des meilleures de l’espace UEMOA et le FMI et la Banque Mondiale salue et encourage les efforts réalisés dans un tel contexte.

Dans l’ensemble, la première année du premier mandat de Mohamed Bazoum a été rassurante et augure d’un avenir meilleur pour le Niger.

Adoum Boulkassoum

La capitale économique du Niger (Maradi) a abrité du 7 au 8 avril 2022, l’atelier d’évaluation des rapports provisoires des études d’impact environnemental et social (EIES) pour la réalisation des périmètres irrigués dans les communes de Chadakori, Guidan-Roumdji, Sabon Machi et Dan Goulbi dans la région de Maradi.

C’est le secrétaire général du Ministère de l’Environnement et de la lutte contre la désertification qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du Secrétaire Général de la région, du Président du Conseil Régional, du Directeur CRA du Millenium Challenge Account Niger (MCA) et des responsables régionaux, départementaux et communaux.

Fruit de la coopération entre le gouvernement américain à travers le Millénium Challenge Corporation (MCC) et le gouvernement nigérien, le Millénium Challenge Account Niger appui les politiques et programmes du gouvernement nigérien en matière de croissance durable et de réduction de la pauvreté. Le compact Niger comprend deux grands projets à savoir: le projet irrigation et accès aux marchés et le projet des communautés résilientes au changement climatique. C’est ce dernier qui vise l’augmentation des revenus des familles tributaires de l’agriculture et de l’élevage à petite échelle dans les communautés rurales qui est financé au niveau de quatre  (4) communes de la région de Maradi (Guidan-Roumdji, Sabon Machi, Dan Goulbi) et Chadakori.

En prélude au lancement de ce projet, les différentes parties prenantes avec le ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification en tête, ont fait de la question environnementale, une priorité avant le démarrage de toute activité. Pour se faire, des experts se sont alors donné rendez-vous à Maradi afin d’examiner les rapports provisoires des études d’impact environnemental et social.

Le Secrétaire général du ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification M. Souley Aboubabacar d’indiquer: «L’Etat veille également à l’évaluation  et au contrôle des impacts de tout projet et programme  de développement sur l’environnement conformément à la loi 2018-28 du 14 mai 2028 déterminant les principes fondamentaux de l’évaluation environnementale au Niger et  son décret d’application ».

Le secrétaire Général de réitérer  par la suite toute sa confiance au comité ad hoc mis en place à cet effet: «Je sais pouvoir compter sur la qualité de votre expertise et de votre expérience pour que justement le rapport soumis à votre appréciation fasse l’objet d’un examen sans complaisance en vue de son adoption et pourquoi pas de son rejet », a-t-il souligné.

Auparavant, le Directeur CRA du MCA Niger a mis l’accent sur l’importance de ces sous projets : « Il convient de noter que ces sous projets sont des véritables instruments pour la résilience des communautés. Ils renforcent les domaines aussi immenses que variés dont entre autres: la promotion de la petite irrigation, la gestion durable de terre et l’appui à l’intensification agricole dans les communes concernées par le projet. Ils visent également à renforcer la capacité de résilience des agropasteurs dans toutes les zones d’interventions à travers l’amélioration des revenus des populations », a indiqué le directeur CRA du MCA Niger.

Le président du Conseil Régional de Maradi M. Laouali Malam Moussa de rappeler à son tour, tous ceux qui ont apporté leur expertise dans le cadre du processus de l’élaboration des rapports provisoires avant de saluer les différentes structures qui ont pris part de bout en bout. « Dans la conduite du processus de ces études, il faut également noter l’implication des services techniques déconcentrés et les structures décentralisées à savoir: les maires, le conseil régional à tous les niveaux », dixit le Président du Conseil Régional de Maradi.

Laouali Malam Moussa de formuler le vœu de voir que les décideurs à tous les niveaux fassent diligence afin que l’exécution des travaux démarrent dans le meilleur délai dans l’intérêt des populations bénéficiaires  et de la région en général.  

Au titre de la région de Maradi, quatre communes sont concernées par ce projet du MCA qui vise à réduire la pauvreté par la croissance économique. Il s’agit de Chadakori, Dan Goulbi, Sabon Machi et la commune urbaine de Guidan Roumdji avec au total neuf (9) sites retenus pour une superficie de 52 hectares.

MCA 1

 

Ibrahim Moussa      

Après le décès du chef de canton de Bader Goula Mahaman Aghali dit Wazodan, des nouvelles élections sont programmées pour le 17 avril 2022. Trois (3) candidats dont deux fils du défunt chef et un de ses neveux sont retenus dans le cadre de cette compétition. Selon la loi portant chefferie traditionnelle au Niger, c’est le gouverneur de la région qui assure la supervision du processus électoral. Ainsi, M. Chaibou Aboubacar, le nouveau gouverneur de la région de Maradi a tenu une réunion avec les représentants des trois (3) candidats pour le choix des bulletins et pour discuter sur le déroulement du processus électoral. Cette réunion a été l’occasion pour le gouverneur d’attirer l’attention des différents candidats ou leurs représentants sur la conduite à tenir pour éviter d’éventuels dérapages. De leur côté, les candidats ont profité également pour signaler au gouverneur toute situation qui peut perturber le processus. Ainsi, un des candidats a signalé au gouverneur une situation qui risque de compromettre totalement la tenue des élections  et  pire cette situation peut déboucher sur une grave crise si des dispositions ne sont pas prises urgemment pour circonscrire le problème. De quoi il s’agit ?

Selon les informations qui nous sont parvenues, un des candidats notamment le nommé Aboubacar Alfakay dit OFEN a ramassé tous les chefs de villages pour les séquestrer dans une villa à Maradi avec le soutien du richissime commerçant Sadi Kémil. D’ailleurs, un autre candidat le sieur Aboubacar Wazodan a fait appel à un huissier qui a fait le constat en bonne  et qui a établi un PV en bonne et due forme.

Déjà après le décès du défunt chef de canton, à la fatiha du 3ème jour M. Aboubacar Alfakay a mis en marche la machine du hold-up électoral. A cette époque déjà, il a regroupé une soixantaine des chefs de villages sur les 80 chefs de villages votant pour leur remettre une somme d’argent chacun et en contrepartie ces derniers ont prêté serment sur le saint Coran pour voter en sa faveur, indiquent des sources proches de la famille de la chefferie. Là aussi, un procès-verbal d’huissier a été établi. Au stade actuel, la HALCIA est informé pas à pas  de ce qui se passe à Badar Goula ; la gendarmerie de Dakoro, le préfet et le gouverneur de Maradi ont tous eu copie des différents PV établis par l’huissier sur le comportement de Aboubacar Alfakay.

La population de Badar Goula craint un embrasement de la bourgade si les autorités ne font rien pour mettre de l’ordre. D’ores et déjà, les partisans des autres candidats ont juré de tout faire pour bloquer le processus tant que les conditions d’équité entre les différents protagonistes ne sont pas respectées. Le plus inquiétant dans cette affaire selon certaines sources est que le gouverneur de Maradi M. Aboubacar Chaibou ne semble pas prendre la mesure du drame qui guette le village de Badar Goula.

A la suite de l’interpellation d’un des candidats sur les agissements de Aboubacar Alfakay, il semble que le gouverneur a répondu qu’il n’avait que son rôle ne pas de contrôler le mouvement des chefs de villages. Si cette situation s’avèrerait réelle, il y a lieu de déplorer cette insouciance, cette fuite de responsabilité du gouverneur. Espérons qu’au-delà de lui, le ministère de l’intérieur prendra toutes les mesures pour veiller au bon déroulement de ce processus pour préserver la paix et la quiétude des populations pour ne pas tomber dans une situation similaire à celle de Koygolo et de Garhanga pour les cas les plus récents.

Mato Mani

Chers camarades,

 

Le 02 avril 2021, le Niger écrivait une des plus belles pages de son histoire politique. En ce jour, un Président de la République démocratiquement élu succédait à un Président élu dans les mêmes conditions. Ce 02 avril 2021, le Président Issoufou Mahamadou passait le témoin à son frère et Ami de 30 ans, le Président Bazoum Mohamed. Ce dernier devenant ainsi le 2ème Président de la VIIe République.

Comme vous le constatez, il aura fallu patienter près de 62 ans après la proclamation de notre Indépendance, pour que notre pays connaisse sa toute première alternance démocratique. Et c’est peu dire, que Nous, jeunes du PNDS-Tarayya, sommes fiers d’appartenir au Parti qui a largement contribué à l’avènement de cette grande première dans notre histoire.

Nous, jeunes du PNDS-Tarayya, sommes fiers d’appartenir à la même formation politique que les deux hommes d’Etat qui incarneront pour la postérité l’enracinement de la démocratie dans notre pays, j’ai nommé Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed.

C’est le lieu de rendre un vibrant hommage au peuple nigérien, qui une fois de plus, a témoigné de la plus belle des manières, son attachement inébranlable à la démocratie, plus de 30 ans après la Conférence Nationale, qui avait permis son instauration.

 

Cet évènement est d’autant plus remarquable qu’il surgit à un moment où notre espace sous-régional est encore en proie à ses vieux démons, ceux de la prise de pouvoir par la force et de la trituration des Constitutions pour se maintenir au pouvoir. C’est par conséquent avec une fierté légitime  que nous affirmons haut et fort que notre pays  le Niger, fait dorénavant figure de modèle à suivre en matière de démocratie et d’état de droit.

Chers camarades,

 

À l’occasion de son discours d’investiture, le Président de la République, S.E Bazoum Mohamed, avait tenu à rappeler les grands engagements sur la base desquels il avait su conquérir le suffrage des Nigériens. Pour la circonstance, nous en retiendrons deux, la sécurité et l’éducation.

Ainsi, sur le plan sécuritaire, comme vous le savez, le Niger subit de plein fouet, les effets d’une décennie noire qui a vu la sécurité se dégrader progressivement dans notre espace sous régional.

En vue de faire face à cette situation, le Niger a résolument investi dans la formation et l’équipement de son  armée, en  y  consacrant  en  moyenne  près de 16% de son budget ces dernières années.

Le Président Bazoum Mohamed, qui est incontestablement un des plus fins connaisseurs de la question sécuritaire de notre pays, a pris l’engagement de poursuivre les efforts déjà entrepris, afin de créer les conditions d’une montée en puissance de notre armée, proportionnellement à la gravité de la menace terroriste.

C’est ainsi qu’il s’est engagé à poursuivre le recrutement de soldats supplémentaires, tout en garantissant leur formation et leur équipement. C’est à ce titre notamment que le Chef de l’Etat s’est personnellement rendu en Turquie, où différents types d’équipements militaires de pointe de

 

dernière génération lui ont été présentés, notamment dans le domaine de l’aviation, auquel le Président Bazoum Mohamed accorde une importance toute particulière. Nous ne doutons point de la pertinence des acquisitions futures qui seront fait en la matière, et ce, dans le bénéfice  exclusif de notre armée.

Par ailleurs, comme nous le savons tous chers camarades, en période de guerre, au-delà des aspects importants que nous venons d’évoquer, il en existe un autre tout aussi important, c’est ce que l’on a coutume d’appeler

« le  moral  des  troupes  ».  Et  c’est  justement  à  des  fins  d’y  apporter  le  plus grand soin, que le Président Bazoum Mohamed, endossant son rôle de Chef suprême des Armées, a effectué une série de visites de terrain à la rencontre de nos soldats mais aussi de nos populations.

Ces visites axées sur le thème de la sécurité l’ont successivement conduit dans les régions de Diffa, Tillabéry, Maradi et Tahoua. A chacune de ces étapes, le message martelé par le Chef de l’Etat a été le même, celui de la gratitude de la Patrie à l’égard de ses vaillantes Forces de Défense et de Sécurité pour leur dévouement au combat, avec, hélas, son corollaire de pertes en vies humaines. Le Chef suprême des Armées leur a réitéré  la pleine disposition du Gouvernement à continuer d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, gage de succès sur le théâtre des opérations.

A l’endroit de nos populations, le Président Bazoum Mohamed a fait état de la compassion de la Nation toute entière face aux drames qu’elles ont vécus toutes ces années durant. Il a fait le serment que l’Etat mettra  tout  en œuvre pour leur permettre de retrouver, le plus vite possible, un mode de vie normal. C’est à cet effet que le Chef de l’Etat a procédé, à Baroua, dans la région de Diffa, au coup d’envoi du retour progressif dans leur terroir, de

 

toutes les personnes déplacées du fait de l’insécurité. On note à ce jour plus de1.187 familles et prés de 5.935 personnes de retour chez eux à Baroua.

Enfin, s’agissant toujours du volet sécuritaire, le Président de la République demeure convaincu, eu égard à la complexité du combat que nous impose nos ennemis, que l’une des clés de réussite de la lutte contre le terrorisme réside dans le renforcement de nos alliances, aux niveaux africain et international.

Ces alliances consistent selon les cas, soit à la mutualisation des moyens opérationnels de nos armées, comme c’est le cas au sein la Force Mixte Multinationale (FMM) qui opère dans le Bassin du Lac Tchad, soit  à  un appui en termes de formation et d’équipements en matériels de pointe, comme c’est le cas avec nos partenaires occidentaux.

En tout état de cause, le  Président Bazoum Mohamed ne  cesse  d’insister sur le fait qu’en aucun cas, nos partenaires devaient se substituer à nos soldats, la guerre est d’abord et avant tout une affaire de l’armée nigérienne. A ce propos, l’OJT félicite nos FDS eu égard à leurs récentes victoires sur l’ennemi, qui augurent de perspectives encourageantes pour les prochains mois.

Chers camarades,

 

S’agissant du redressement du système éducatif, le  Chef  de  l’Etat  a d’entrée de jeu fait montre d’une détermination chevillée au corps en  la matière.

Dès son discours d’investiture, il s’était engagé à s’investir personnellement dans la gestion de ce secteur, à l’instar de celui de la sécurité.

 

Joignant l’acte à la parole, le Président de la République a entrepris au tout début de son mandat un cycle de concertations avec les acteurs de l’éducation afin de partager avec eux sa vision sur ce que devait être notre école, et en retour, de prendre  connaissance de  leurs préoccupations pour la bonne marche du système éducatif.

Par ailleurs, comme  vous savez, l’un des grands engagements  du Président Bazoum Mohamed réside dans le maintien des filles à l’école, condition sine qua non de la capture du dividende démographique. A cet effet, les partenaires de l’école ont été mobilisés pour la mise en œuvre d’un marqueur du Programme de Renaissance Acte  3, à savoir la construction des internats pour jeunes filles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un an après, le résultat est là, visible par tous.  Deux  internats  pour  jeunes filles sont d’ores et déjà sortis de terre à Kellé et à Moujia, dans les régions de Zinder et Tahoua. D’autres sont en cours de finition dans les régions de Tillabéry, Maradi et Diffa.

Pour compléter le bilan de cette première année de gestion en matière d’éducation, on peut citer le lancement, il y’a quelques jours, d’un ambitieux programme de construction d’infrastructures au profit de

l’enseignement supérieur, qui débutera par l’Université de Niamey. Ce programme d’une valeur globale de 31,8 milliards de FCFA, permettra à n’en point douter de rehausser significativement les conditions d’apprentissage de nos apprenants.

Enfin, le Président de la République a réaffirmé sa volonté de mettre à la disposition de notre système éducatif des ressources humaines de qualité. Aussi, a-t-il instruit tous les Ministères en charge de l’éducation, de prendre les mesures idoines afin d’assurer :

 

  • la titularisation de plus de 1500 enseignants contractuels ;
  • le recrutement de    tous    les    diplômés   sortis    de    l’Ecole    Normale Supérieure ;
  • l’enrôlement de 171 enseignants chercheurs ;
  • la valorisation de la fonction d’enseignants par l’octroi de primes conséquentes.

Au regard de ce qui précède, nous pouvons affirmer sans ambages que tous les espoirs sont permis, concernant la revivification de notre système éducatif.

Chers camarades,

 

 

 

L’OJT se réjouit de la manière avec laquelle le Président Bazoum Mohamed exerce ses responsabilités depuis son accession à la magistrature suprême.

En effet, conscient de la nécessité de  fédérer tous les Fils du Niger autour des grands défis à relever pour notre pays, le Président de la République, garant de l’unité nationale, a très tôt initié une série de rencontres avec l’ensemble des couches socio-professionnelles du Niger. Il a à maintes reprises manifesté sa volonté de dialoguer avec tous.

C’est l’occasion pour nous de saluer cette attitude noble du Chef de l’Etat, qui fait la preuve depuis un an, de sa disponibilité et de sa grande capacité d’écoute, qualités ô combien déterminantes de tout dirigeant de premier plan.

 

Nous appelons l’ensemble de nos compatriotes à saisir la main  tendue  du Président de la  République,  afin  de  garantir  le  plein  succès  de  la  mise  en œuvre du Programme de Renaissance Acte 3 « Consolider et avancer », dans l’intérêt exclusif de notre pays.

Chers camarades,

En considération de tout ce qui précède, Nous, jeunes mobilisés au sein de l’OJT,

  • Réaffirmons notre soutien plein et entier au Président de la République, Son Excellence Bazoum Mohamed et son gouvernement pour toutes les œuvres entreprises dans le seul intérêt du Niger et son peuple
  • Assurons au Président de la République, toute notre disponibilité à accompagner l’exécution de son programme de Société afin que le Niger puisse poursuivre sa route vers l’émergence
  • Saluons et félicitons le gouvernement pour toutes les initiatives  prises sous la houlette  de  son  chef  E  Ouhmoudou  Mahamadou  pour combattre la cherté de la vie notamment en ce mois béni de Ramadan. L' OJT se réjouit aussi de la mise à disposition par le gouvernement de

80.000 tonnes des vivres pour les opérations de vente à prix modéré et de

40. 000 autres pour les opérations de distribution gratuite. L'OJT exhorte le gouvernement à tout entreprendre pour que ces opérations se déroulent dans les meilleures conditions de manière à garantir que les populations nécessiteuses puissent réellement en jouir.

  • Adressons à l’ensemble des FDS toute notre reconnaissance pour le sacrifice consenti afin d’assurer la sécurité du peuple nigérien et

l’intégrité de nos frontières ;

  • Présentons toutes nos condoléances aux familles des victimes civiles et militaires tombées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le banditisme armé ;

 

  • Enfin, en ce mois de recueillement, nous saisissons l’occasion pour souhaiter à l’ensemble de la Oumma Islamique un excellent ramadan et demandons à chacun d’avoir une pensée pieuse pour notre pays le Niger

Vive le Niger et son peuple, Vive l’alternance démocratique,

Puisse Allah bénir et veiller sur le Niger, amine ! Je vous remercie

 

 

 

 

 

 

 

 

Fait à Niamey le 09 Avril 2022

Le Président du BEN/OJT

Daoui AHMETT BARINGAYE

A l’instar des Professeurs Abdou Moumouni Dioffo, Dan Dicko Dan Koulodo, Boubacar Bâ, c’est autour des Pr André Salifou et Djibo Hamani de voir leurs noms portés par deux universités publiques du pays. Il s’agit respectivement de l’Université de Zinder qui devient l’Université André Salifou et celle de Tahoua, l’Université Djibo Hamani.

La décision a été prise à l’issue du conseil des ministres de ce jeudi 7 avril 2022. C’est un hommage mérité que la Nation vient de rendre à ces éminents professeurs surtout que c’est de leur vivant que le pays a décidé de reconnaitre le rôle qu’ils ont joué dans le rayonnement de l’enseignement supérieur au Niger.

Professeurs d’histoire, les deux enseignements chercheurs ont beaucoup contribué dans la formation de plusieurs cadres du pays. Ils ont également produit de la documentation sur l’histoire du Niger de l’époque coloniale au Niger post indépendance.

En rendant cet hommage à ces deux illustres fils du pays, c’est rendre à César ce qui lui appartient comme dit une maxime. En baptisant ces deux universités des noms des Pr Djibo Hamani et André Salifou, l’Etat stimule aussi les jeunes générations futures à chercher à connaitre ces universitaires comme c’est le cas aujourd’hui pour Abdou Moumouni Dioffo, Dan Dicko Dan Koulodo et Boubacar Bâ que la jeune génération cherche à connaitre.

Cette décision qui est bien réfléchie et très bien appréciée doit se poursuivre avec le changement d’appellation des trois (3) autres universités publiques du pays à savoir, Dosso, Agadez et Diffa qui attendent d’être baptisées à leur tour. S’agissant de L’université de Dosso pourquoi ne pas l’a baptisée l’Université Issoufou Mamane, surnommé le fou de labo par les étudiants, cet éminent scientifique qui faisait partie de la première promotion des enseignants de l’Université de Niamey.

Le changement des noms des universités devrait se poursuivre pas non seulement en les renommant avec des scientifiques de renom mais aussi en les relevant au rang des universités nationales comme c’est le cas avec l’université de Niamey.

En entendant l’appellation Centres Régionaux des Œuvres Universitaires s’agissant des universités publiques implantées dans les chefs-lieux des régions, l’on a l’impression qu’ils sont rattachés à des universités à caractère régionale. Et pourtant ces universités sont coiffées par des Recteurs au même titre que l’université de Niamey. Elles disposent des mêmes facultés dirigées par des doyens qui ont les mêmes grades que ceux de l’’université de Niamey.

Mais sauf qu’au niveau des œuvres universitaires l’appellation CROU laisse sous-entendre que les directeurs de ces CROU sont sous la tutelle du Directeur Général du CNOU car lui, gère un Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU).

La réforme doit se poursuivre et de la même manière que l’organisation du Baccalauréat a été arrachée à l’Université de Niamey, les Centres des œuvres universitaires doivent prendre l’appellation Centre National des Œuvres Universitaires suivis des noms des régions où ils se trouvent. Avis !

Ibrahim Moussa

Le Conseil des Ministres s’est réuni ce jour,
jeudi 07 avril 2022, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Président du Conseil des Ministres.

       Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :

 

 

 

  1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION.

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :

  • Projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt N°742/12 d’un montant de soixante-quinze millions de Ryals saoudiens (SR 75 000 000), signé le 05 avril 2019 à Niamey, entre la République du Niger et le Fonds Saoudien pour le Développement, pour le financement du Projet de construction de la route Loga-Doutchi.

Le projet sera mis en œuvre à travers sept (07) composantes dont : 

  • les travaux de génie civil ;
  • le soutien à l’unité de mise en œuvre ;
  • l’acquisition de terrains.
  • Projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt N° 1013 d’un montant équivalent à quatre millions de Dinars Koweïtiens (KD 4 000 000), signé le 21 février 2019 à Niamey, entre la République du Niger et le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, pour le financement du Projet de construction de la route Loga-Doutchi.

Le projet sera mis en œuvre à travers six (06) composantes dont : 

  • les travaux de terrassement, les couches de pavage, les installations de drainage, les mesures de sécurité et les travaux de protection de l’environnement ;
  • le service-conseil pour la révision de la conception technique détaillée et la supervision de la construction ;
  • le renforcement des capacités des techniciens en matière d’amélioration de la sécurité routière et des techniciens du laboratoire géotechnique national ;
  • l’acquisition de terrains. 

Les deux Accords de prêts, objets des deux projets de lois, ont pour objectif global de renforcer le développement économique et social de la région concernée et d’améliorer le réseau routier entre le Niger et le Nigéria.

Ces deux (02) projets de lois seront transmis à l’Assemblée Nationale.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE.

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de décrets portant dénomination des Universités de Tahoua et de Zinder.

Aux termes de ces projets de décrets :

  • l’Université de Tahoua reçoit la dénomination de « Université Djibo Hamani de Tahoua » ;
  • l’Université de Zinder reçoit la dénomination de « Université André Salifou de Zinder ».

Cette décision du Conseil des Ministres vise à rendre hommage à ces deux (02) éminents enseignants-chercheurs nigériens.

  • AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DU LOGEMENT.

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :

  • Projet de décret portant acte de cessibilité des propriétés à exproprier dans le cadre de la sécurisation des installations militaires de la zone Tondibiah/Soudouré.

 

Les travaux de délimitation du périmètre déclaré d’utilité publique en vue de sécuriser les installations militaires de la zone Tondibiah/Soudouré ont affecté des propriétés privées dont il convient de dédommager les propriétaires.

Le présent projet de décret a pour objet de rendre cessibles les propriétés concernées dans le cadre desdits travaux.

 

  • Projet de décret portant déclassement d’un tronçon de route sis sur le territoire de la Ville de Niamey.

Le présent projet de décret a pour objet de déclasser ce tronçon de route sis sur le territoire de la Ville de Niamey du domaine public au domaine privé de l’Etat.

 

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION.

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :

  • Projet de décret fixant le plan de carrière des agents du Cadre des Eaux et Forêts.

L’article 84 de la loi n° 2016-25 du 16 juin 2016, portant statut autonome du personnel du Cadre des Eaux et Forêts prévoit l’élaboration d’un plan de carrière des agents du cadre des eaux et forêts.

L’adoption du présent projet de décret intervient pour satisfaire cette exigence légale en dotant le Ministère en charge de l’Environnement d’un outil moderne de gestion du personnel du Cadre des Eaux et Forêts.

  • Projet de décret fixant les modalités de gestion des terres oasiennes ainsi que les ressources naturelles qui s’y rattachent

Le présent projet de décret est pris en application de l’article 7 de l’ordonnance n° 2010-029 du 20 mai 2010, relative au pastoralisme qui dispose « les modalités de gestion des terres oasiennes ainsi que les ressources naturelles qui s’y rattachent sont précisées par décret pris en Conseil des Ministres ».

Ce projet de décret est élaboré pour créer les conditions d’une gestion rationnelle et durable des oasis et des ressources naturelles qui s’y rattachent, dans le but de contribuer à atténuer la dégradation des sols, de lutter contre la perte de la biodiversité, de maintenir et de valoriser les services écosystémiques des oasis et d’améliorer les moyens d’existence durable des communautés vivant dans les espaces oasiens.

  1. MESURES NOMINATIVES.

Le Conseil des Ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

 

AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE

 

  • Monsieur Aksar Abdelkarim, ingénieur géologue, est nommé secrétaire exécutif de l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

 

Direction générale des enseignements technique et professionnel

 

  • Monsieur Abdoul Fata Mounahi, chef de division d’administration générale, Mle 101603/R, est nommé directeur de l’orientation et de la vie scolaires (DOVS).
  • Monsieur Iddé Bébé Hassane, ingénieur principal des travaux publics et des mines, Mle 65006/E, est nommé directeur des enseignements technique et professionnel publics.
  • Madame Indo Amadou, inspectrice principale du trésor, Mle 56476/D, est nommée directrice des enseignements technique et professionnel privés.
  • Monsieur Abdou Dan Mouché Sani, ingénieur génie civil, Mle 115546/H, est nommé directeur des examens, concours, certifications et validations des acquis professionnels.
  • Monsieur Ibrahim Aboubacar, chargé d’enseignement des lycées d’enseignement et de la formation professionnels et techniques, Mle 101046/J, est nommé directeur des curricula et programmes.

Direction générale de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion professionnelle.

  • Madame Djamila Laouali, professeur de Jeunesse et action culturelle, Mle 130266/R, est nommée directrice de l’information, de l’orientation et des stages professionnels.
  • Madame Balkissa Neinou Dogo, professeur de l’enseignement secondaire, Mle 142074/S, est nommée directrice de la formation initiale.
  • Monsieur Haro Kané, chargé d’enseignement, Mle 65360/Z, est nommé directeur de la formation continue et des relations intersectorielles.
  • Monsieur Abdoul Rahmane Boukari Ali, ingénieur des techniques agricoles, Mle 101038/J, est nommé directeur de l’apprentissage, de la formation professionnelle agricole et rurale.
  • Monsieur Boureima Garba, ingénieur principal des travaux publics et mines, Mle 87748/Y, est nommé directeur de la promotion de la formation professionnelle des filles et de l’accompagnement des groupes spécifiques.
  • Monsieur Moutari Maazou, ingénieur des travaux publics et Mines, Mle 63054/W, est nommé directeur de l’insertion et de la réinsertion professionnelles.

Directions nationales d’appui

  • Monsieur Haladou Magagi, professeur certifié de l’enseignement et de la formation professionnels et techniques, Mle 56731/C, est nommé directeur de l’encadrement et de l’inspection pédagogiques.
  • Monsieur Alassan Saley Mahaman Salissou, chargé d’enseignement des lycées d’enseignement et de la formation professionnels et techniques, Mle 115637/L, est nommé directeur des études et de la programmation.
  • Madame Maïkarfi Albouchara Abdouramane, ingénieur statisticien économiste, Mle 87772/Y, est nommée directrice des statistiques et de la digitalisation.
  • Monsieur Toudou Aboubacar Abdoul Kader, ingénieur des travaux statistiques, Mle 130281/P, est nommé directeur de la promotion de la qualité, des innovations et des technologies.
  • Monsieur Mounkaïla Gougoubane Aly, ingénieur géomètre adjoint, Mle 115797/D, est nommé directeur de l’aménagement et des infrastructures.
  • Monsieur Alkassoum Salifou Maman Sani, professeur certifié de l’enseignement et de la formation professionnels et techniques, Mle 65086/X, est nommé directeur des équipements, de l’entretien et de la maintenance.
  • Monsieur Mamane Sani Salifou, inspecteur principal du trésor, Mle 130140/A, est nommé directeur des ressources financières et du matériel.
  • Monsieur Abdourahmane Hamza, gestionnaire, Mle 111077/J, est nommé directeur des marchés publics et des délégations de service public.
  • Monsieur Mahamadou Kimba, chef de division d’administration générale, Mle 115758/W, est nommé directeur des ressources humaines.
  • Monsieur Zakari Moumouni, juriste, ingénieur géomètre adjoint, Mle 67037/E, est nommé directeur de la législation.
  • Madame Attawel Rainatou Garba, cadre de direction ORTN, Mle 746, est nommée directrice des archives, de l’information, de la documentation et des Relations Publiques.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

 

  • Monsieur Moussa Issaka Abdoulkader, maître de conférences, Mle 05/002, est nommé doyen de la faculté des sciences et techniques de l’Université André Salifou de Zinder.

 

AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION

 

  • Monsieur Kaka Abdoulaye, inspecteur général de police, Mle 67312, est nommé inspecteur général des services de sécurité, au Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
  • Monsieur Sidi Mohamed LEBECHIR, contrôleur général de police, Mle 75839, est nommé directeur des études, de la réglementation, de la prospective sécuritaire et de la coopération technique, à la Direction générale de la Police nationale.
  • Monsieur Assoumana Toudou Chékaraou, commissaire de police, Mle 75882, est nommé directeur de la logistique et des infrastructures, à la Direction générale de la Police nationale.
  • Monsieur Abdou Talhatou Bana Sani, est nommé préfet du département de Dioundiou.
  • Monsieur Adamou Harouna, est nommé préfet du département de Tibiri.
  • Monsieur Moussa Idi, professeur d’enseignement secondaire, Mle 67013, est nommé préfet du département de Dogondoutchi.

AU TITRE DU MINISTERE DU PETROLE, DE L’ENERGIE ET DES ENERGIES RENOUVELABLES

 

  • Monsieur Barmou Salifou, est nommé président du conseil d’administration de la SONIDEP.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

 

Il est mis fin aux fonctions d’inspecteurs des services judiciaires et pénitentiaires, exercées par les magistrats dont les noms suivent :

  • Monsieur Djibril Manzo, Mle 59167/R ;
  • Monsieur Mamane Hassan, Mle 65111/F.
  1. COMMUNICATIONS.

Le Conseil des Ministres a entendu cinq (05) communications.

 

1).   une communication de la Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification sur les préparatifs de la participation du Niger à la quinzième session de la Conférence des parties (COP 15) à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD).

La 15ème session de la COP se tiendra du 7 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, sous le thème central « Terre. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».

Au cours de la COP 15, il est envisagé un Sommet des Chefs d'État et de Gouvernements le 09 mai 2022.

2).   une (01) communication du Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information sur l’organisation de la première édition de la semaine du numérique au Niger qui se tiendra du 15 au 18 juin 2022 au Centre international de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey.

Le thème retenu pour cette première édition est « Niger : transformation digitale et enjeux de la gestion des déchets électroniques ». Cette première édition fera le focus sur les infrastructures qui sont les piliers essentiels pour assurer une transition numérique inclusive et responsable.

Elle traitera également de la problématique de la gestion des déchets électroniques qui constitue une question environnementale cruciale et un enjeu majeur de développement durable.

3).   une communication du Ministre de l’Elevage relative à l’attribution d’un marché public par entente directe avec mise en concurrence pour la mise en place de 90 000 tonnes d’aliments bétail.

Ce marché, d’un montant de neuf milliards quatre cent quarante-quatre millions deux cent cinquante mille huit cents (9 444 250 800) francs CFA hors Taxes sur la Valeur Ajoutée avec un délai de livraison de trente (30) jours.

4).   deux (02) communications du Ministre des Finances

La première communication est relative à l’attribution d’un marché public par appel d’offres restreint pour la confection de documents sécurisés pour le dédouanement des marchandises au profit de la Direction Générale des Douanes.

Ce marché, d’un montant de cinq cent trente-six millions sept cent trente-neuf mille deux cent quatre-vingts (536 739 280) francs CFA hors taxes, a pour attributaire les Etablissements M.B/T.I.S, NIF : 21 742/S, Niamey – Niger, pour un délai de livraison de quinze (15) jours après Bon à Tirer.

La deuxième communication est relative à l’attribution d’un marché public par entente directe sans mise en concurrence pour la maintenance de trois (03) Scanners des marchandises au profit de la Direction Générale des Douanes.

Ce marché, d’un montant de deux milliards cent soixante-dix-huit millions cent quarante-sept mille huit cent cinquante-cinq (2 178 147 855) francs CFA hors taxes, a pour attributaire la Société SMITHS DETECTION France, pour une durée de prestation de cinq (5) ans.

Ces trois (03) dernières communications sont faites à titre d’information, conformément aux dispositions de l’arrêté n°0107/PM/ARMP du 1er août 2019, fixant les seuils dans le cadre de la passation des marchés publics qui dispose en son article 13 que : « Tout marché public dont le montant est égal ou supérieur à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA hors taxe sur la valeur ajoutée doit faire l’objet d’une communication préalable en Conseil des Ministres de la part du Ministre en charge du secteur concerné ».

L'ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Président de la République a levé la séance.

Fait à Niamey, le 07 avril 2022

 

Le Secrétaire Général

du Gouvernement

ABDOU DANGALADIMA

Après plusieurs années d’instruction, l’audition de 110 témoins et six (6) mois de procès sur l’assassinat de l’ancien président burkinabé Thomas Sankara, le verdict est finalement tombé ce mercredi 6 Avril 2022.

Il a fallu 35 ans de lutte aux partisans du président révolutionnaire Thomas Sankara et douze (12) de ses compagnons succombés suite aux tirs des balles un 15 octobre 1987 pour qu’ils remportent cette grande victoire en attendant que les avocats des accusés interjettent appel dans les quinze (15) jours qui suivent.

Dans le verdict prononcé, les trois (3) principaux accusés Compaoré Blaise, DIENDERE Gilbert et KAFANDO Tousma Yacinthe coupables des faits d’attentat à la sureté de l’Etat qui leur sont reprochés sont condamnés chacun à la peine d’emprisonnement à vie.

La justice a également prononcé la déchéance des décorations de tous les accusés condamnés ayant bénéficié d’une ou plusieurs distinctions honorifiques.

Les mandats d’arrêt décernés contre COMPAORE Blaise et KAFANDO Tousma Yacinthe sont maintenus en application des dispositions de l’article 261-128 alinéa 4 de la loi n°040-2019/AN du 29 mai 2019 portant code de procédure pénale.

Outre ces trois principaux accusés, d’autres condamnations ont été prononcées sur d’autres accusés.

-BELEMILGA Albert Pascal Sibidi et DEME Jakalia condamnés à cinq (5) ans d’emprisonnement avec sursis chacun;

-TONDE NINDA dit Pascal alias Mang-Naaba à trois (3) ans d’emprisonnement ferme chacun ;

-OUEDRAOGO Tibo et PALM Mori Aldiouma Jean Pierre à dix (10) ans d’emprisonnement ferme chacun ;

-ILBOUDO Yamba Elysée à onze (11) ans d’emprisonnement ferme ;

-SAWADOGO Idrissa et OUEDRAOGO Nabonsouindé à vingt (20) ans d’emprisonnement ferme chacun.

Seul Traoré Bassobè a été le seul accusé acquitté des chefs de complicité d’attentat à la Sûreté de l’Etat et de complicité d’Assassinat pour Infraction non constitués.

Un verdict diversement apprécié

Ce verdict qui est pourtant attendu depuis 35 ans par les sanakaristes est loin de faire l’unanimité au niveau de l’opinion publique burkinabé. Pour certains, le procès qui a duré six (6) ans a encore laissé beaucoup de zone d’ombre surtout en ce qui concerne l’implication des puissances ou personnes extérieures dans l’assassinat de Thomas Sankara.

Par contre d’autres burkinabé plus précisément les partisans du général Gilbert DIENDERE estiment que l’ancien chef d’Etat-major au moment des faits qui a agi sous les ordres de Blaise Campaoré et qui a répondu présent au procès devait écoper d’une peine inférieure à celle de Blaise Campaoré et Yacinthé Kafando. D’autres affirment même que c’est une parodie de justice du fait que Blaise Campaoré et son aide de camp Yacinthé Kafando qui ont été condamnés par contumace ne répondront jamais de leurs actes car la Côte d’Ivoire où ils sont exilés ne les mettra jamais à la disposition de la justice de leurs pays surtout que l’ancien président burkinabé détient la nationalité ivoirienne.

Les peines prononcées à l’encontre des trois (3) principaux accusés sont jugés trop lourde par une certaine opinion qui met en avant la question de la réconciliation nationale entre les filles et fils du Faso.

Quelles que soient les divergences sur l’issue du procès, c’est une victoire pour les partisans de la justice qui ont 35 ans durant lutter pour que la lumière soit faite sur l’assassinat du Thomas Sankara et douze de ses compagnons le 15 Novembre 1987.

En attendant que les conseils des condamnés interjettent appel, les partisans de Thomas Sankara continuent de manifester leur joie suite à cette bataille qu’ils viennent de remporter.

Avec ce procès, l’espoir est désormais permis aux parents et partisans de Norbert Zongo de connaitre un jour la vérité sur les circonstances de la mort de ce journaliste mort dans des circonstance floues en 1998.

 Ibrahim Moussa

AGADEZ, Niger— Les États-Unis ont fait un don d'un hôpital de campagne mobile de 1,6 million de dollars (~956 million CFA) au Conseil régional d'Agadez au Niger le 4 avril 2022. Une grande cérémonie d'ouverture a eu lieu le même jour. es États-Unis ont récemment fait don d'un hôpital de campagne mobile de 1,6 million de dollars au Conseil Régional d'Agadez au Niger, dont l'ouverture officielle est prévue le 4 avril 2022.

L'un des nombreux projets d'aide humanitaire, d'assistance en cas de catastrophe et d'aide civique à l'étranger, l'hôpital de campagne mobile a été financé par l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) pour remédier aux vulnérabilités médicales civiles concernant COVID-19 tout en élargissant les capacités des pays partenaires à prendre en charge un plus large éventail de patients qui ont des besoins critiques.

"Cet hôpital de campagne mobile est une énorme opportunité pour la région", a déclaré le Docteur Iro Baoua, directeur du Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP) d'Agadez. "Je suis très satisfait du partenariat de travail entre la base aérienne 201 [Agadez, Niger] et le gouvernement local et régional."

L'hôpital de campagne mobile de 4.592 pieds carrés augmente la capacité de l'hôpital régional d'Agadez de 30 lits supplémentaires, avec les outils médicaux et les ressources nécessaires pour prendre soin de la communauté de 670.000 personnes et des zones environnantes.

En mai 2021, l’équipe des affaires civiles de l'armée américaine, en coordination avec les dirigeants régionaux et l'ambassade des États-Unis au Niger, a identifié les vulnérabilités du COVID-19 au sein de l'hôpital régional d'Agadez, ce qui a abouti à la proposition du projet.

« Avant la construction de cet hôpital de campagne mobile, le seul endroit où soigner les patients était à proximité des autres. Maintenant puisqu'il existe un établissement séparé et isolé, la propagation du virus COVID-19 va considérablement diminuer et empêcher les patients vulnérables d'être exposés », a déclaré Mary Leszczusk, spécialiste de l'armée américaine, du 404e bataillon des affaires civiles. "Ce n'était pas seulement la construction d'un hôpital de campagne mobile, mais une opportunité de s'associer aux citoyens de la ville et de former l'équipe de maintenance de l'hôpital afin qu'elle se sente en confiance pour résoudre n’importe lesquels problèmes qui pourraient survenir."

Une fois approuvé et financé, l'AFRICOM a recruté des prestataires américains pour former des travailleurs nigériens sur la construction, la déconstruction et l'entretien de l'hôpital de campagne mobile. Cet échange de connaissances permet à l'hôpital régional d'Agadez de maintenir l'hôpital de campagne de manière autonome tout en permettant à l'installation d'être réaffectée par le gouvernement du Niger une fois que la menace COVID-19 aura disparu.

"De nombreuses communautés rurales ont un accès limité aux soins médicaux", a déclaré Peter Maenner, sergent de l'équipe du 404e bataillon des affaires civiles. "Cet hôpital de campagne mobile peut être redéployé dans des environnements plus éloignés en cas d'épidémies ou d'autres besoins critiques."

Les États-Unis continueront de fournir un soutien durable au programme grâce au développement des infrastructures, à la formation à la maintenance, aux conseillers et à l'approvisionnement en équipements. Ce don fait suite à un don similaire d'un hôpital de campagne mobile à Niamey en mars 2021, et il renforce l'engagement des États-Unis à s'associer au gouvernement nigérien pour aider à assurer la santé et la sécurité des citoyens nigériens

"Être un partenaire de confiance signifie investir avec nos partenaires nigériens de manière à renforcer les capacités de défense et à contrer les menaces transnationales partagées qui peuvent aller du COVID-19 aux réseaux extrémistes violents", a déclaré le général de division Ken Ekman, directeur de la stratégie du Commandement américain pour l'Afrique. , et programme. "Cette installation améliorera notre partenariat dans les domaines de la capacité de réponse aux pandémies et aux catastrophes."

Mesdames et Messieurs les Ministres,

 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

 

Messieurs les Présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA,

 

Messieurs les Secrétaires Exécutifs du CILSS et du G5 Sahel,

 

Monsieur le Secrétaire Général de l’OCDE,

 

Monsieur le Président honoraire du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest,

 

Mesdames et Messieurs les Commissaires et hauts représentants de l’Union Européenne et des Agences du Système des Nations Unies,

 

Mesdames et Messieurs les Hauts Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,

Honorables invités,

Je voudrais de prime abord, remercier le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, l’Union Européenne et le réseau mondial contre les crises alimentaires pour m’avoir invité à participer à cette réunion de haut niveau. C’est pour moi un grand plaisir de prendre la parole à l’occasion de cette rencontre pour évoquer avec vous l’importante question des crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du Lac Tchad mais surtout, pour envisager avec vous les actions idoines à mettre en œuvre pour y faire face de façon immédiate et y remédier sur le long terme.

Mesdames et Messieurs ;

Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, la saison pluvieuse 2021 a été marquée par des poches de sécheresse de 10 à 15 jours en juin et juillet qui ont eu un impact négatif sur le développement des cultures dans de nombreuses parties de la région (Nigeria, Niger, Burkina Faso, Cameroun, et Mali) et un arrêt brusque des précipitations en fin août-début septembre, ce qui avec les infestations parasitaires a compromis les récoltes. En outre, les inondations observées au cours du mois d’août ont également compromis les semis tardifs dans plusieurs zones du Sahel notamment dans le nord-est du Nigeria. Enfin, dans les zones en proie à l’insécurité, l’inaccessibilité aux champs et les destructions des récoltes ont aggravé la situation. C’est ainsi que selon les résultats du Cadre Harmonisé, les baisses de production par rapport à l’an dernier seraient de l’ordre de 36 pour cent pour le Niger, 18 pour cent pour la Mauritanie, 6 pour cent pour le Mali, et 6 pour cent pour le Tchad.

Sur le plan pastoral, l’hivernage 2021 a été bien moins productif que celui de l’année 2020 qui avait été marquée par des productions exceptionnelles en biomasse dans la plupart des pays de la bande sahélienne. Les déficits fourragers importants au Niger, en Mauritanie et au Nord-Ouest du Mali annoncent une soudure pastorale précoce et plus longue que durant l’année écoulée. Il faut noter aussi que les ménages pastoraux en plus de l’inaccessibilité aux  pâturages dans certaines zones du fait de l’insécurité, font face au  pillage du bétail, à la hausse des prix des céréales avec des termes de l’échange qui ne leur sont pas favorables, aux prix élevés des aliments bétail et à la fermeture des marchés à bétail dans plusieurs localités.

Mesdames et Messieurs,

La prochaine période de soudure en Afrique de l’Ouest et au Sahel s’annonce difficile, avec une augmentation spectaculaire du nombre de personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. En effet comme indiqué dans les termes de référence de cette rencontre, près de 34 millions de personnes seront menacées par la faim et la malnutrition si des mesures appropriées ne sont pas prises d’ici la soudure 2022. Ce chiffre est trois fois plus élevé que les estimations d’il y a quatre ans.

Cette situation est exacerbée par la persistance de l’insécurité et des conflits armés qui continuent d’entrainer des mouvements massifs des populations dans la région. A la date du 31 octobre 2021, 2 136 818 personnes déplacées sont enregistrées dans le Sahel central et le Liptako-Gourma, et 5 417 841 personnes déplacées dans le bassin du Lac Tchad (IOM, Octobre 2021) ce qui affecte davantage l’accès aux moyens de subsistance, aux services sociaux de base (écoles, santé et eau), à la transhumance, au commerce et aux autres activités vitales.

Mesdames et Messieurs

Pour être plus précis, au Niger par exemple, on estime que 4 402 000 personnes seront en insécurité alimentaire sévère pendant la période de soudure (Juillet-Aout) soit environ 20% de la population totale et le taux global de malnutrition aiguë sera de 12,5 % et celui de la malnutrition sévère de 2,7%, dépassant les seuils d’urgence fixés par l’OMS qui sont respectivement de 10% et 2%. C’est dans un tel contexte que le Niger, doit également prendre en charge plus de personnes déplacées à l’intérieur du pays et près de 250 000 réfugiés.

De même, au Mali, 7,5 millions de personnes, soit un tiers de la population, ont besoin d’une aide humanitaire. La situation en Mauritanie est tout aussi alarmante, avec une augmentation des personnes en insécurité alimentaire estimée à 661 000 personnes en 2022, soit 15% de la population.

Mesdames et Messieurs

Il est donc urgent d’agir pour éviter la crise alimentaire qui s’annonce. Je lance un appel aux pays sahéliens et de l’Afrique de l’Ouest, à nos organisations sous régionales (UMEOA, CEDEAO et CILSS) et à la communauté internationale pour augmenter de manière significative et urgente leur financement. En effet, il est urgent de disposer des ressources nécessaires pour assurer une réponse rapide et efficace qui sauve des vies et protège les moyens de subsistance des personnes les plus vulnérables, en englobant les réponses en matière d’alimentation, de moyens de subsistance, de nutrition et de santé.

Je lance cet appel avec d’autant  plus d’inquiétudes que je constate que malgré l’accroissement des besoins dans la région, les financements des plans de réponse humanitaire  sont en constante baisse depuis 2012 et que  tous les pays concernés terminent l’année 2021 en ayant financé à peine la moitié de leurs plans de réponse humanitaire. Le plan de réponse 2021 du Niger par exemple, n’était financé qu’à 42% à la fin de l’année.

Mesdames et Messieurs

Les personnes en situation de crise ont à la fois des besoins conjoncturels d’assistance humanitaire et des besoins structurels de développement.

Les crises prolongées ont exacerbé les besoins humanitaires et impacté négativement les gains du développement. Aussi, au-delà des interventions d’urgence, est-il impératif que les pays sahéliens, ainsi que la communauté internationale, renforcent leur soutien aux efforts de développement avec notamment des financements multi-annuels et flexibles, afin de s’attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région. Cela devrait se refléter dans la contribution des partenaires, laquelle doit se baser sur les priorités nationales, ainsi que l’engagement dans des initiatives conjointes, en donnant la priorité à une approche pluriannuelle, multisectorielle et adaptée au contexte. A cet effet, il me plait de souligner les efforts en cours à travers la mise en œuvre de la feuille de route de l’Alliance Globale pour la Résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest qui ont permis dans plusieurs pays dont le Niger avec la Stratégie de l’Initiative 3N, de mettre en cohérence les politiques et les stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelles et de la résilience.

Mesdames et Messieurs

Les catastrophes causées par les aléas naturels et les conflits représentent une menace importante pour le développement durable et la paix. Par ailleurs, Il a été démontré que, dans les situations de crises, l’approche séquentielle n’est pas une solution appropriée, et que les actions humanitaires, combinées aux actions de développement sont plus efficaces. Ainsi dans le contexte des conflits et de crises prolongées que connait le Sahel, l’approche Nexus qui lie l’aide humanitaire, le développement et la consolidation de la paix est pertinente. En effet, cette approche permet d’assurer la cohérence, la complémentarité et la collaboration à tous les niveaux de l’interface action humanitaire-développement-paix afin de réduire à la fois les besoins, les vulnérabilités et les risques mais aussi de s’attaquer aux facteurs et aux causes sous-jacentes de conflit sur le long terme.

Mesdames et Messieurs

Avant de terminer, je voudrais constater avec vous que la complémentarité et la synergie des actions prennent forme. Il s’agit maintenant, et tous ensemble, de nous engager résolument dans l’action. A cet égard, je me félicite de la tenue de la présente concertation qui permettra le nécessaire renforcement du plaidoyer et l’indispensable mobilisation des ressources en faveur de la paix et de la réponse aux besoins immédiats et de résilience des populations. Pour ma part, je puis vous assurer de mon entière disponibilité à vous accompagner dans cette entreprise salutaire.

Je vous remercie de votre aimable attention.


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