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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Mesdames et Messieurs les Ministres,

 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

 

Messieurs les Présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA,

 

Messieurs les Secrétaires Exécutifs du CILSS et du G5 Sahel,

 

Monsieur le Secrétaire Général de l’OCDE,

 

Monsieur le Président honoraire du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest,

 

Mesdames et Messieurs les Commissaires et hauts représentants de l’Union Européenne et des Agences du Système des Nations Unies,

 

Mesdames et Messieurs les Hauts Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,

Honorables invités,

Je voudrais de prime abord, remercier le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, l’Union Européenne et le réseau mondial contre les crises alimentaires pour m’avoir invité à participer à cette réunion de haut niveau. C’est pour moi un grand plaisir de prendre la parole à l’occasion de cette rencontre pour évoquer avec vous l’importante question des crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du Lac Tchad mais surtout, pour envisager avec vous les actions idoines à mettre en œuvre pour y faire face de façon immédiate et y remédier sur le long terme.

Mesdames et Messieurs ;

Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, la saison pluvieuse 2021 a été marquée par des poches de sécheresse de 10 à 15 jours en juin et juillet qui ont eu un impact négatif sur le développement des cultures dans de nombreuses parties de la région (Nigeria, Niger, Burkina Faso, Cameroun, et Mali) et un arrêt brusque des précipitations en fin août-début septembre, ce qui avec les infestations parasitaires a compromis les récoltes. En outre, les inondations observées au cours du mois d’août ont également compromis les semis tardifs dans plusieurs zones du Sahel notamment dans le nord-est du Nigeria. Enfin, dans les zones en proie à l’insécurité, l’inaccessibilité aux champs et les destructions des récoltes ont aggravé la situation. C’est ainsi que selon les résultats du Cadre Harmonisé, les baisses de production par rapport à l’an dernier seraient de l’ordre de 36 pour cent pour le Niger, 18 pour cent pour la Mauritanie, 6 pour cent pour le Mali, et 6 pour cent pour le Tchad.

Sur le plan pastoral, l’hivernage 2021 a été bien moins productif que celui de l’année 2020 qui avait été marquée par des productions exceptionnelles en biomasse dans la plupart des pays de la bande sahélienne. Les déficits fourragers importants au Niger, en Mauritanie et au Nord-Ouest du Mali annoncent une soudure pastorale précoce et plus longue que durant l’année écoulée. Il faut noter aussi que les ménages pastoraux en plus de l’inaccessibilité aux  pâturages dans certaines zones du fait de l’insécurité, font face au  pillage du bétail, à la hausse des prix des céréales avec des termes de l’échange qui ne leur sont pas favorables, aux prix élevés des aliments bétail et à la fermeture des marchés à bétail dans plusieurs localités.

Mesdames et Messieurs,

La prochaine période de soudure en Afrique de l’Ouest et au Sahel s’annonce difficile, avec une augmentation spectaculaire du nombre de personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. En effet comme indiqué dans les termes de référence de cette rencontre, près de 34 millions de personnes seront menacées par la faim et la malnutrition si des mesures appropriées ne sont pas prises d’ici la soudure 2022. Ce chiffre est trois fois plus élevé que les estimations d’il y a quatre ans.

Cette situation est exacerbée par la persistance de l’insécurité et des conflits armés qui continuent d’entrainer des mouvements massifs des populations dans la région. A la date du 31 octobre 2021, 2 136 818 personnes déplacées sont enregistrées dans le Sahel central et le Liptako-Gourma, et 5 417 841 personnes déplacées dans le bassin du Lac Tchad (IOM, Octobre 2021) ce qui affecte davantage l’accès aux moyens de subsistance, aux services sociaux de base (écoles, santé et eau), à la transhumance, au commerce et aux autres activités vitales.

Mesdames et Messieurs

Pour être plus précis, au Niger par exemple, on estime que 4 402 000 personnes seront en insécurité alimentaire sévère pendant la période de soudure (Juillet-Aout) soit environ 20% de la population totale et le taux global de malnutrition aiguë sera de 12,5 % et celui de la malnutrition sévère de 2,7%, dépassant les seuils d’urgence fixés par l’OMS qui sont respectivement de 10% et 2%. C’est dans un tel contexte que le Niger, doit également prendre en charge plus de personnes déplacées à l’intérieur du pays et près de 250 000 réfugiés.

De même, au Mali, 7,5 millions de personnes, soit un tiers de la population, ont besoin d’une aide humanitaire. La situation en Mauritanie est tout aussi alarmante, avec une augmentation des personnes en insécurité alimentaire estimée à 661 000 personnes en 2022, soit 15% de la population.

Mesdames et Messieurs

Il est donc urgent d’agir pour éviter la crise alimentaire qui s’annonce. Je lance un appel aux pays sahéliens et de l’Afrique de l’Ouest, à nos organisations sous régionales (UMEOA, CEDEAO et CILSS) et à la communauté internationale pour augmenter de manière significative et urgente leur financement. En effet, il est urgent de disposer des ressources nécessaires pour assurer une réponse rapide et efficace qui sauve des vies et protège les moyens de subsistance des personnes les plus vulnérables, en englobant les réponses en matière d’alimentation, de moyens de subsistance, de nutrition et de santé.

Je lance cet appel avec d’autant  plus d’inquiétudes que je constate que malgré l’accroissement des besoins dans la région, les financements des plans de réponse humanitaire  sont en constante baisse depuis 2012 et que  tous les pays concernés terminent l’année 2021 en ayant financé à peine la moitié de leurs plans de réponse humanitaire. Le plan de réponse 2021 du Niger par exemple, n’était financé qu’à 42% à la fin de l’année.

Mesdames et Messieurs

Les personnes en situation de crise ont à la fois des besoins conjoncturels d’assistance humanitaire et des besoins structurels de développement.

Les crises prolongées ont exacerbé les besoins humanitaires et impacté négativement les gains du développement. Aussi, au-delà des interventions d’urgence, est-il impératif que les pays sahéliens, ainsi que la communauté internationale, renforcent leur soutien aux efforts de développement avec notamment des financements multi-annuels et flexibles, afin de s’attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région. Cela devrait se refléter dans la contribution des partenaires, laquelle doit se baser sur les priorités nationales, ainsi que l’engagement dans des initiatives conjointes, en donnant la priorité à une approche pluriannuelle, multisectorielle et adaptée au contexte. A cet effet, il me plait de souligner les efforts en cours à travers la mise en œuvre de la feuille de route de l’Alliance Globale pour la Résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest qui ont permis dans plusieurs pays dont le Niger avec la Stratégie de l’Initiative 3N, de mettre en cohérence les politiques et les stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelles et de la résilience.

Mesdames et Messieurs

Les catastrophes causées par les aléas naturels et les conflits représentent une menace importante pour le développement durable et la paix. Par ailleurs, Il a été démontré que, dans les situations de crises, l’approche séquentielle n’est pas une solution appropriée, et que les actions humanitaires, combinées aux actions de développement sont plus efficaces. Ainsi dans le contexte des conflits et de crises prolongées que connait le Sahel, l’approche Nexus qui lie l’aide humanitaire, le développement et la consolidation de la paix est pertinente. En effet, cette approche permet d’assurer la cohérence, la complémentarité et la collaboration à tous les niveaux de l’interface action humanitaire-développement-paix afin de réduire à la fois les besoins, les vulnérabilités et les risques mais aussi de s’attaquer aux facteurs et aux causes sous-jacentes de conflit sur le long terme.

Mesdames et Messieurs

Avant de terminer, je voudrais constater avec vous que la complémentarité et la synergie des actions prennent forme. Il s’agit maintenant, et tous ensemble, de nous engager résolument dans l’action. A cet égard, je me félicite de la tenue de la présente concertation qui permettra le nécessaire renforcement du plaidoyer et l’indispensable mobilisation des ressources en faveur de la paix et de la réponse aux besoins immédiats et de résilience des populations. Pour ma part, je puis vous assurer de mon entière disponibilité à vous accompagner dans cette entreprise salutaire.

Je vous remercie de votre aimable attention.

La 1ère Session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2022 vient de commencer ses travaux ce mardi, 5 avril 2022. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Elh Seyni Omar, Président de ladite Assemblée en présence du Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, des membres du Gouvernement, des représentants des missions diplomatiques accréditées au Niger et plusieurs autres invités.

Dans le discours qu’il prononcé à cette occasion, le Président de l’Assemblée Nationale a, tout d’abord, expliqué que la vocation première de l’ordre du jour de la présente session qui ouvre l’année parlementaire 2022 se rapporte aux lois dites générales.

Les députés seront donc appelés à examiner les textes qui leur seront soumis au cours de cette session. Ils procèderont, à titre illustratif, à « la révision de la constitution et du code de procédure pénale ainsi que l’examen du code minier figurent déjà à cet ordre du jour », a précisé le patron de la Représentation Nationale. De l’avis du chef du législatif nigérien, « de même, seront examinées deux propositions de loi ayant déjà recueilli l’avis du Gouvernement ».

Avant l’examen de tous ces textes et de tous ceux qui seront déposés au cours de la session, la Représentation Nationale aura, aussi, à se pencher « sur les projets de ratification des ordonnances prises par le Gouvernement dans le cadre de la loi d’habilitation ».

Cependant, a expliqué Seyni Oumarou, « dès l’entame de nos travaux, nous aurons à revisiter notre Règlement intérieur afin de le débarrasser de certaines scories qui ont pu en gêner l’application au cours de nos précédentes sessions. Il s’agira entre autres de reformuler les procédures en usage en matière de contrôle de l’action gouvernementale ». Sur ce plan, il a indiqué « pouvoir compter sur votre diligence pour que cette partie de nos prérogatives soit conduite avec beaucoup d’engagement et de responsabilité ». C’est pourquoi, il a invité ses collègues députés à multiplier les questions et les interpellations afin de donner davantage d’attrait et de vigueur à la session.

Le Président de l’Assemblée Nationale a, par la suite, souhaité et proposé que les séances du samedi soient consacrées aux débats sur des sujets d’importance qui figurent sur l’agenda gouvernemental puisque celles-ci sont retransmises en direct sur les ondes publiques.

Ce qui, d’après lui, permettra à l’Assemblée Nationale de gagner en visibilité et comblera le déficit en communication qui lui est souvent reproché. Il a, en outre, appelé les parlementaires, pour encore plus de visibilité du travail qu’ils abattent, d’aller en contact direct avec les couches populaires et recueillir, dans la foulée, « leurs avis sur les problématiques de l’heure comme la souveraineté alimentaire, la menace terroriste ou le grand banditisme.

Dans son discours d’ouverture, le Président de la Représentation Nationale a, aussi, évoqué le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine. Cette session s’ouvre « pendant que, du lointain, nous parviennent des échos d’un violent orage qui a récemment éclaté dans une partie du monde avec laquelle l’Afrique a toujours entretenu des relations fort suivies » a-t-il déploré.

La violence en cours concerne tous les pays du monde, a-t-il expliqué, et que nos pays, bien que éloignés du théâtre des opérations, doivent anticiper sur les conséquences économiques qu’elle est en train de générer.

S’agissant de la situation sécuritaire dans notre pays, Il a adressé des félicitations appuyées au Président de la République Mohamed Bazoum pour les efforts que celui-ci  ne cesse de déployer « pour améliorer les moyens de lutte contre les terroristes et surtout pour fédérer toutes les énergies afin n’y ait aucune voix discordante s’agissant de la sécurité nationale ». Il a assuré que la Représentation Nationale apporte et continuera d’apporter son soutien à toutes les initiatives du Président de la République tendant à équiper nos forces de défenses et de sécurité en équipements et moyens de dernière génération.

Le banditisme transfrontalier auquel le Niger fait face du fait de son voisinage avec le Nigéria, le déficit alimentaire accusé cette année et le front social avec l’éducation nationale qui connait une certaine accalmie, la flambée des prix qui fait grincer les dents des ménages, la mendicité qui devient un problème récurrent, tous ces questions d’importance de l’heure ont été passées au peigne fin par le Président de l’Assemblée Nationale dans son discours.

Il s’est, enfin, appesanti sur la diplomatie parlementaire dont le mot d’ordre en vigueur, a-t-il rappelé, « est de porter haut la voix du Niger ».

Sur ce plan, il a souligné les efforts qu’il fournit pour maintenir en activité le CIP/G5 Sahel qui a du plomb dans l’aile à cause de la situation politique qui prévaut dans 3 de ses pays membres et annoncé, dans la foulée, que le Niger accueillera en 2023 la prochaine Conférence des Présidents de la Région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Session

Bassirou Baki Edir

   

Le Niger compte plus de 180 formations politiques reconnues par le ministère de l’intérieur. Structures d’utilité publique, ayant pour objectif de conquérir et exercer le pouvoir politique, les partis politiques sont des organisations ayant leur mode spécifique de fonctionnement selon leurs orientations politiques et idéologiques.

Toutefois, au Niger, la question de la gouvernance des partis politiques occupe une place centrale dans les débats publics relativement à la gestion des fonds publics qui leur sont alloués. L’observation la plus courante est que le principe de la redevabilité, d’intégrité et de transparence dans la gestion de la subvention annuelle de l’État est loin d’être respecté par les partis politiques qui devraient être l’incarnation des valeurs de la bonne gouvernance.

Ces dernières années, les différents rapports publiés par la Cour des Comptes prouvent à suffisance ce manque de clarté.

Au Niger, l’ordonnance N°2010-84 du 16 décembre 2010 portant charte des partis politiques définit en son article 2 le parti politique comme : «une association à but non lucratif qui, conformément à la constitution, regroupe des citoyens nigériens autour d’un projet de société et d’un programme politique, en vue de concourir à l’expression du suffrage universel et de participer à la vie politique par des moyens démocratiques et pacifiques». Dans cette optique, l’alinéa 2 du même article indique que : «les partis politiques ont l’obligation d’assurer la sensibilisation et la formation de leurs membres et de contribuer à la formation de l’opinion, en vue de la préservation et de la consolidation de l’unité nationale, de la paix, de la sécurité et du développement économique, social et culturel du Niger ».

Cette charte encadre également le financement des partis politiques en son article 26 qui stipule que : «le financement des partis politiques concerne l’origine de leur patrimoine, les règles de leur comptabilité et les procédures de contrôle de leurs finances». Quant à la nature et la provenance des ressources, l’article 27 explique qu’il s’agit essentiellement des cotisations, des dons et legs, de la subvention de l’État.

Les conditions d’attribution et les critères d’éligibilité

C’est au prorata de leur représentation à l’Assemblée Nationale et de leurs élus locaux et régionaux que l’État accorde cette subvention annuelle aux partis politiques. Elle est fixée au seuil de 15% aux partis politiques ayant participé aux dernières élections présidentielles, législatives ou locales générales ; 40% proportionnellement au nombre de députés élus ; 35% proportionnellement au nombre de conseillers élus à tous les niveaux ; 10% proportionnellement aux nombres de femmes élues en sus du quota à tous les niveaux.

S’agissant des critères d’éligibilité, la subvention est attribuée lorsque les partis politiques remplissent les conditions suivantes : justifier d’un siège national exclusivement réservé aux activités du parti politique ; justifier de la tenue régulière des instances du parti politique ; disposer d’un compte dans une institution bancaire ou financière au Niger et produire un relevé d’identité bancaire; produire un inventaire des biens meubles et immeubles du parti politique joindre l’arrêt de la cour des comptes attestant la sincérité et la régularité des comptes du parti politique ; justifier la provenance des ressources financières et leur utilisation ; avoir participé aux dernières élections générales ; produire la déclaration des biens des membres des bureaux des partis politiques et produire un rapport annuel d’activités.

Le constat acerbe de la Cour des Comptes

 Dans les différents rapports qu’elle a publiés de 2012 à 2020, la Cour des Comptes a relevé plusieurs griefs dans la gestion de cette subvention par les partis politiques. Au titre de l’année 2012, la Cour des Comptes a relevé qu’aucun parti politique n’a respecté l’utilisation de la subvention telle que prévue par les dispositions de l’article 30 de la charte des partis politiques. De même, pour l’année 2013, la Cour des Comptes a relevé que treize (13) partis politiques seulement sur les vingt-quatre (24) ayant bénéficié de la subvention de l’État ont déposé leurs comptes conformément à la loi. Et en 2014, sur 39 partis politiques, seuls 12 ont déposé leurs comptes. Pour ceux qui est des rapports (2015, 2016 et 2017), la Cour des comptes a indiqué que beaucoup de formations politiques n’ont même pas de compte bancaire, sans siège social, pas de tenue de comptabilité. En plus de cela, il y a le non-respect des conditions légales d’utilisation de la subvention octroyée par l’État car beaucoup ne tiennent pas des journaux comptables, n’ont pas de pièces comptables et ne disposent pas de plan de compte encore moins d’un système d’enregistrement des opérations sur ordinateur. Mieux, Pour l’exercice 2019, sur les seize (16) partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale, sept (7) ont déposé leurs comptes pour l’exercice 2018 et neuf (9) pour l’année 2019. Le constat de la Cour des Comptes est clair : le dépôt hors délai de la majorité des comptes ; l’insuffisance dans la production des pièces justificatives à l’appui des états financiers ; la non transmission des rapports d’activités. En 2020, il ressort du rapport de la Cour des Comptes que sur l’ensemble des partis politiques, seuls 18 ont vu leurs comptes publics certifiés conformes aux dispositions légales et réglementaires encadrant le fonctionnement des comptes publics des partis politiques au Niger.

Ces constats de la juridiction compétente en la matière constituent une violation de la loi. En effet, l’article 31 de l’ordonnance no 2010-84 du 16 décembre 2010 portant charte des partis politiques qui dispose que «tout parti politique doit tenir une comptabilité de type privé et un inventaire de ses biens meubles et immeubles. Il est tenu de présenter des comptes annuels au plus tard le 31 mars de chaque année à la Cour des Comptes pour vérification».

MPR

Qu’en pensent les acteurs politiques et de la société civile ?

 

Au Niger, le respect des biens publics est censé être sacré car l’article 41 de la loi fondamentale précise que : «les biens publics sont sacrés et inviolables. Toute personne doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation, de blanchiment d’argent ou d’enrichissement illicite est réprimé par la loi».

Par rapport à l’utilisation de cette subvention allouée aux partis politiques et aux constats dressés par la Cour des Comptes, le Secrétaire Général du Mouvement Patriotique Nigérien MPN Kishin Kassa, Hambally Garba, que nous avions interrogé a déclaré que l’État n’arrive pas à donner cette subvention aux partis politiques depuis 2014. «En ce qui nous concerne on n’a jamais bénéficié de la subvention donc on ne peut par conséquent remarquer des irrégularités et même s’il y a eu c’est certainement avant la création de notre parti. Dans ce cas il faut solder les arriérés aux partis qui ont satisfaits aux critères et surtout de payer de manière régulière cette subvention annuelle», a soutenu le Secrétaire Général du MPN-Kishin Kassa.

Pour sa part, le Président de Transparency international section du Niger, Mamane Wada déplore le non-respect des textes par les partis politiques qui ont l’obligation d’assurer la sensibilisation et la formation de leurs membres et de contribuer à la formation de l’opinion, en vue de la préservation et de la consolidation de l’unité nationale, de la paix, de la sécurité et du développement économique, social et culturel. «Au Niger, le rôle des partis politiques est détourné. La création des partis politiques est sous tendue par d’autres facteurs comme la recherche de gain facile. Ils créent des partis politiques non pas le but de conquérir et d’exercer le pouvoir d’État mais dans le sens de faire des alliances qui peuvent rapporter à des individus. C’est qui veut dire que les missions assignées ne sont pas respectées. Or un parti politique est un gouvernement en apprentissage qui défend et promouvoir ses valeurs. Être prêt à exercer quand on aura conquis le pouvoir. Mais la mauvaise gestion fait en sorte que beaucoup des militants ont un problème de formation : non connaissance et maitrise de la charte des partis politiques, de la constitution, du code électoral et du mode du fonctionnement de leur formation politique», dénonce M Mamane Wada.

Tout en confirmant le non-paiement de cette subvention depuis 2014, le Secrétaire Permanent du Conseil National de Dialogue Politique Yahaya Garba regrette également le comportement des partis politiques. La subvention est accordée parce que les partis politiques assurent une mission du service public. Selon la loi, ils doivent se charger de la formation, de la sensibilisation de leurs militants sur la citoyenneté et les questions d’intérêt général. Mais le problème qui se pose est que les partis politiques ne respectent pas la loi par rapport à l’utilisation de cette subvention. Le premier niveau, c’est que la loi impose aux partis politiques de tenir une comptabilité analytique régulière et présenté un compte bancaire annuel. Or, en se référant au dernier rapport de la Cour des Comptes, sur les 171 partis politiques, à peine 18 ont présenté leurs comptes bancaires. Le second niveau est que cette subvention a une clé de répartition. 50% du montant est dédié à la formation des militants, 30% pour le fonctionnement du parti et 20% pour les divers. Mais c’est toujours le même constat déplore Yahaya Garba.

L’assainissement du paysage politique : Une épine dans le pied du

Ministère de l’Intérieur ?

Aujourd’hui il est certain que beaucoup de partis politiques ne sont pas capables de gérer les ressources qui lui sont confiées notamment la subvention annuelle accordée par l’État. Ces mêmes partis politiques qui manquent de rigueur ne peuvent faire preuve de bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Pourtant, l’État à travers le ministère de tutelle continue de regarder cette situation comme si les partis politiques sont au-dessus de la loi. Comment alors assainir le paysage politique nigérien ?

 Selon des sources crédibles rapportées par le bimensuel la Roue de l’histoire en date du 19 février 2022, le ministère de l’intérieur a engagé une vaste étude sur la situation des partis politiques en vue de mettre de l’ordre de cette fourmilière. «Plusieurs équipes sont déployées dans la ville de Niamey pour soumettre un questionnaire aux différents partis politiques de la place. Ces derniers doivent répondre à plusieurs questions liées à leur fonctionnement, notamment l’existence d’un siège national visible, la tenue d’une comptabilité régulière, la tenue régulière des congres et instances statutaires et le respect de leur périodicité, la représentativité aux niveaux des régions, le nombre de participations aux élections et le nombre d’élus locaux ou à l’Assemblée Nationale, entre autres ».

C’est dire qu’au-delà de cette question de la gestion de la subvention annuelle aux partis politiques, il y’a d’autres obligations prévues par les textes que beaucoup de partis politiques n’arrivent pas à respecter. Il s’agit, entre autres, de la contribution à la formation et à l’éducation de leurs militants en vue de la préservation de la démocratie, de la paix, de la sécurité, du développement et surtout de la préservation et de la consolidation de l’unité nationale.

Cependant jusqu’où ira cette étude initiée par le Ministère en charge de l’intérieur ? Permettra-t-elle d’assainir réellement les milieux des partis politiques nigériens afin de leur insuffler des bonnes pratiques de Gouvernance ?

En attendant les réponses à ces questions, l’on constate que le Ministère de tutelle et celui des finances ont bloqué la subvention légale accordée aux partis politiques. Autant donc on reproche aux partis politiques une mauvaise utilisation des fonds qui leur sont alloués autant le ministère de tutelle viole la loi en bloquant cette subvention consacrée par la loi.

MNSD

Cette enquête réalisée par Souleymane BRAH a été soutenue par la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA).

Le Premier Ministre, Chef du gouvernement de la transition a présenté devant l’Assemblée Législative de la Transition la feuille de route de son gouvernement ce lundi 4 Avril 2022.

Cet exercice pour le moins délicat auquel il s’est adonné ne sera pas sanctionné par un vote mais répond à une exigence de l’article 18 de la Charte de Transition qui stipule que : «un mois après sa nomination, le Premier Ministre doit présenter la feuille de route de la transition devant l’Assemblée Législative de la Transition».

Après deux (2) mois de prise du pouvoir par la junte militaire dirigée le lieutenant-colonel  Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, les burkinabé sont plus que préoccupés par la situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour.

Face au ras-le-bol des populations qui déjà commencent à dire que vaut mieux hier qu’aujourd’hui, les dirigeants du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) tentent de convaincre en envoyant le Premier Ministre devant l’Assemblée de la Transition pour présenter le document qui ‘’sortira’’ le Burkina Faso de l’hydre terroriste. Pour M. Albert Ouedraogo, dans cinq (5) mois exactement, les burkinabé verront le changement dans la lutte contre le terrorisme.

C’est un document de 29 pages dans lequel sont dégagés quatre (4) objectifs stratégiques assortis d’actions visant à atteindre des résultats précis au cours de la période de Transition.

Il s’agit de : Lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité du territoire; répondre à la crise humanitaire; refonder l’État et améliorer la gouvernance et enfin, œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

La lutte contre le terrorisme qui est la priorité des priorités va se traduire à travers le renforcement de l’efficacité de l’action militaire sur le terrain et à améliorer la collaboration entre les FDS, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les populations. Le Premier Ministre d’indiquer dans ce cadre, la consolidation et l’établissement de partenariats stratégiques, ainsi que la réorganisation du dispositif de sécurité nationale sont en cours.

En ce qui concerne la coopération militaire, Albert Ouedraogo a opté désormais pour la diversification des partenaires, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. Pour reconquérir le pays aux mains des terroristes, des actions telles que: le renforcement de la coordination des dispositifs de renseignement et de la veille stratégique au sein du commandement, la création du Commandement des Opérations du Théâtre National, l’augmentation des effectifs renforcer les effectifs des FDS à travers des recrutements conséquents et Le rappel des militaires du rang et des sous-officiers admis à la retraite des années 2019 à 2022 rentre également dans ce cadre. Et pour plus de maillage sécuritaire, la feuille de route de la transition va s’appesantir également sur l’opérationnalisation de la politique de sécurité nationale et de ses instruments de mise en œuvre. D’ores et déjà le Premier Ministre d’informer les députés de la transition que le gouvernement a engagé d’importants projets d’équipements qui vont permettre de renforcer les moyens matériels et logistiques des FDS, construire de nouvelles infrastructures de sécurité et apporter un appui au déploiement de l’administration publique.

Le diagnostic de la situation sécuritaire est clair. Ceux qui attaquent sont les fils du pays. A cet effet, le gouvernement de la transition décide de la création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix. ‘’Ceci vise à créer les conditions de l’engagement de tous les Burkinabè en faveur d’un retour de nos frères et sœurs en rupture de dialogue avec la Nation’’, a laissé entendre le Premier Ministre devant les membres de l’Assemblée Législative de la Transition.

Avec plus de 1, 800 millions de déplacés interne, la situation humanitaire constitue le 2ème objectif de la feuille de route du gouvernement de la transition. Le Premier Ministre Burkinabé de saluer et féliciter les élans de solidarité multiforme développée par les partenaires qui, malgré les risques divers, sont sur le terrain et travaillent sans cesse à leur assurer un minimum de dignité.

«Mon Gouvernement, pour sa part, œuvre déjà à assister les PDI sur tous les sites d’accueil enregistrés par les services en charge de l’action humanitaire » annoncé Albert Ouedraogo.

S’agissant de la refondation de l’État et l’amélioration de la gouvernance qui constitue le 3ème objectif  de la feuille de route, le gouvernement burkinabé entend restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés, en redonnant à l’administration publique sa neutralité et son efficacité. De manière concrète, le gouvernement prendra des mesures suivantes: la suspension des recrutements sur mesures nouvelles en attendant une relecture des textes; la classification des fonctions techniques au sein de l’administration; la promotion des compétences techniques et des valeurs dans les choix des Directeurs généraux des entreprises et établissements publics de l’Etat; l’adoption des plans de carrière au sein de l’administration publique et enfin ;la stabilisation du nombre et de la nomenclature des ministères.

La réconciliation nationale est le 4ème  objectif à atteindre par les autorités de la transition.

A ce niveau, les mesures prioritaires que compte prendre le gouvernement du Premier Ministre Albert Ouedraogo concernent entre autres: l’accélération du traitement des dossiers pendants en justice; la lutte contre les discours haineux et la stigmatisation des communautés; la poursuite du processus de réconciliation nationale; la promotion des valeurs traditionnelles/locales de cohésion sociale et la communication non violente; l’éducation à la paix et à la citoyenneté.

La déclaration de ‘’politique générale’’ présentée par le Premier Ministre Albert Ouedraogo est perçue au niveau de l’opinion publique burkinabé comme chargée d’ambitions démesurées et risque d’être confrontée par le temps qui ne sera pas un allié de la transition.

S’agissant de la reconquête du pays, le délai de cinq (5) mois annoncé par le Premier Ministre pour en découdre avec les terroristes a été bien noté et gravé dans les esprits au Faso et le colonel Damiba et son gouvernement ont intérêt à accomplir leur promesse, faute de quoi, ils risqueront d’être vomis par l’opinion publique nationale qui n’aspire qu’à la paix et au retour des déplacés dans leurs localités d’origine.

Ibrahim Moussa

Excellence Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement,

Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,

Honorables collègues Députés,

Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,

Monsieur le Député-Maire, Président du Conseil de Ville de Niamey,

Honorables Chefs traditionnels et Chefs religieux,

Monsieur le Président de l’Association des  anciens parlementaires du Niger,

Mesdames et Messieurs, Chers invités,

Par la grâce d’ALLAH SOUBAHANAHOU WA TAALLA, nous voici réunis aujourd’hui pour l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de la présente année. Je souhaite que le Tout puissant, dans sa miséricorde, nous prodigue la sérénité et la paix des esprits afin que, par un travail assidu et fécond, nous en venions à bout et fassions ainsi, avancer le chantier législatif de notre pays !

Mais, en attendant, chers collègues, je voudrais remercier de tout cœur le Premier Ministre et son Gouvernement, les corps constitués, le corps diplomatique, les Représentants des organisations internationales, la chefferie traditionnelle, les guides religieux, le Président de l’Association des anciens parlementaires du Niger et tous nos invités habituels qui bousculent leurs différents agendas pour donner à cette rentrée parlementaire le cachet républicain qui lui sied.

Chers invités, votre présence à nos côtés, à un moment si solennel, est pour tous les députés une invite à mieux appréhender la noblesse des charges que le souverain primaire leur a confiée. C’est également un vibrant appel au dépassement de soi afin qu’en toute circonstance le député reste et demeure le représentant de la nation dans toutes ses composantes, reste et demeure au service exclusif de l’intérêt général !

Distingués invités, chers collègues, s’agissant de cette session qui ouvre l’année parlementaire, je voudrais vous rappeler que la vocation première de son ordre du jour se rapporte aux lois dites générales. Il s’agit de tous ces textes qui contribuent à renforcer l’architecture du droit positif national ; c’est notamment ceux concourant au renforcement du dispositif institutionnel tel que prévu par la Constitution.

A titre illustratif, une révision de la constitution et du code de procédure pénale ainsi que l’examen du code minier figurent déjà à cet ordre du jour. De même, seront examinées deux propositions de loi ayant déjà recueilli l’avis du Gouvernement. 

Bien évidemment avant l’examen de ces textes et de tous ceux qui viendraient à être déposés au cours de la session, l’Assemblée nationale se penchera sur les projets de ratification des ordonnances prises par le Gouvernement dans le cadre de la loi d’habilitation.

Mais, auparavant, dès l’entame de nos travaux, nous aurons à revisiter notre Règlement intérieur afin de le débarrasser de certaines scories qui ont pu en gêner l’application au cours de nos précédentes sessions. Il s’agira entre autres de reformuler les procédures en usage en matière de contrôle de l’action gouvernementale.

S’agissant de ce contrôle, Chers collègues, je sais pouvoir compter sur votre diligence pour que cette partie de nos prérogatives soit conduite avec beaucoup d’engagement et de responsabilité. Je vous invite donc à multiplier les questions et les interpellations afin de donner davantage d’attrait et de vigueur à notre session.   Mon souhait est que chacune de nos séances de samedi soit consacrée aux débats sur des sujets d’importance figurant à l’agenda gouvernemental. Comme elles sont retransmises en direct sur les ondes publiques, ce sera, le meilleur moyen pour notre institution de gagner en visibilité, le meilleur moyen de combler ce déficit de communication qui nous est très souvent reproché.

L’autre moyen efficace de communication est assurément le contact direct avec les couches populaires à travers les missions de terrain instituées par la précédente législature et organisées par les commissions générales permanentes. A cet égard, pour la présente année, je voudrais que chacune de ces commissions entame son programme de visite sous des thématiques en rapport avec les compétences qui sont les siennes et surtout avec l’objectif d’écouter les citoyens de base pour recueillir leurs avis sur les grandes problématiques de l’heure comme la souveraineté alimentaire, la menace terroriste ou le grand banditisme.

En la matière je souhaite que nous fassions mieux que la précédente année où des questions d’agenda n’ont pas permis à toutes les commissions de conduire à bien leurs différents programmes d’immersion au sein des couches populaires.

C’est dire alors, Chers collègues, que la session sera fort chargée. Mais, fort de votre engagement à tous, je sais que nous en viendrons à bout avec des résultats à la hauteur des attentes de nos compatriotes.

Dans cet ordre d’idées, je vous exhorte à assumer, avec encore plus de régularité, la prérogative que vous partagez avec le Gouvernement en matière d’initiative des lois. Consacrez-vous plus particulièrement aux aspects de la vie rurale qui ont besoin de réorganisation à l’aune de la modernité ; intéressez-vous à notre organisation sociale pour légiférer dans les secteurs où le droit de type occidental est d’application malaisée. Revisitez nos us et coutumes pour adapter au monde contemporain les règles fort utiles qui sont progressivement oubliées ou sciemment abandonnées parce que bien souvent incomprises.

En un mot, contribuez à adapter notre droit à l’état réel de notre société ; c’est la voie la meilleure pour assurer le soutien massif et permanent de la grande majorité de nos concitoyens à l’action parlementaire. C’est la manière la plus sûre de faire corps avec le pays réel. Multiplions donc les initiatives et documentons-nous pour saisir l’opportunité qu’il faut avec la proposition la plus pertinente.

Distingués invités, chers collègues, nous ouvrons cette session pendant que, du lointain, nous parviennent des échos d’un violent orage qui a récemment éclaté dans une partie du monde avec laquelle l’Afrique a toujours entretenu des relations fort suivies.

Pour autant, nous nous gardons de tout commentaire hasardeux faute de données suffisamment précises sur les évènements en cours.

Nous nous bornerons donc à rappeler aux uns et aux autres que le monde étant devenu un village planétaire, une explosion de violence de ce genre nous concerne tous.

Quant à nos pays éloignés du théâtre des opérations, nous nous devons d’ores et déjà d’anticiper sur les conséquences économiques que cette situation ne manquera pas de générer.

Distingués invités chers collègues, pour en revenir au contexte national, je voudrais, tout en rendant, encore une fois de plus, hommage au courage et au patriotisme de nos Forces de Défense et de Sécurité, me réjouir de l’accalmie qui s’installe progressivement sur les différents fronts de lutte contre le terrorisme. Il faut s’en réjouir tout en restant vigilant.

Dans cet ordre d’idées, la Représentation nationale sait gré au Président de la République SEM BAZOUM MOHAMED pour les efforts qu’il déploie tous azimuts pour améliorer les moyens de lutte contre les terroristes et surtout pour fédérer toutes les énergies afin qu’il n’y ait aucune voix discordante s’agissant de sécurité nationale.

A cet égard, la Représentation nationale ne peut donc que soutenir les initiatives du Président de la République tendant à équiper nos Forces de Défense et de Sécurité d’armements et de moyens de nouvelles générations.

De même, la Représentation nationale l’encourage vivement à user des meilleures stratégies possibles pour récupérer, à travers leurs communautés de base, les jeunes que les terroristes ont pu détourner par diverses tromperies.

Il faut souhaiter surtout, en la matière, prévenir les nouvelles métamorphoses du terrorisme dont la plus dangereuse est celle qui sévit à notre frontière du sud où des individus se sont constitués en armées d’enlèvement de paisibles citoyens contre rançon.

Cet avatar du terrorisme doit être combattu sans faiblesse car, outre l’oppression des populations, il comporte le danger de saper la confiance des citoyens vis-à-vis de la puissance publique. Pour vaincre ce type d’ennemi planqué au sein des populations, il est indispensable que ces mêmes populations soient mises à contribution. 

C’est pourquoi, au nom de la Représentation nationale, j’en appelle aux populations des zones concernées afin qu’elles collaborent davantage avec les forces de l’ordre pour démasquer les bandits armés et leurs complices. C’est la seule voie nous permettant de venir à bout de ce phénomène socialement plus pernicieux que le vrai terrorisme. Cette question pourra faire l’objet d’une des missions thématiques de terrain des commissions générales permanentes pendant l’intersession.

Chers collègues, l’autre élément du contexte national est assurément le démarrage précoce de la période de soudure en raison du déficit accusé par la précédente campagne agricole. Dans les villes, l’on assiste de plus en plus à l’arrivée de saisonniers plus nombreux que d’habitude. Dans cette occurrence, il me semble qu’il y a lieu d’accélérer les mesures de riposte prévues par le Gouvernement. C’est notamment la multiplication des ventes à prix modérés de céréales afin de ralentir l’actuelle inflation des prix sur les produits de première nécessité.

Pour autant, il faut prévenir la mendicité, phénomène qui dégrade l’image de notre pays. A cet égard, je félicite le Gouvernement pour avoir pris des dispositions diligentes pour rapatrier les Nigériens qui s’adonnent à cette dégradante activité dans un pays ami. A ce sujet, une réflexion plus approfondie doit être menée pour couper le mal à sa racine.

Pour ce qui est des cultures de contre-saison, il faudrait les multiplier partout où cela est possible en facilitant aux maraîchers l’accès aux intrants à des prix conséquemment étudiés. En la matière, l’urgence est également de créer pour les filières concernées un système d’accès aux marchés dans des conditions rémunératrices pour les producteurs.

Session

Distingués invités s’agissant du contexte relatif à l’Éducation nationale, l’on peut se réjouir de l’apaisement observé sur le front social grâce aux efforts du Gouvernement et aux concessions faites de part et d’autre. C’est l’occasion pour moi de rappeler, encore une fois que la question scolaire transcende tous les clivages pour concerner l’ensemble du pays et ses habitants.

Pour la Représentation nationale, il est plus que nécessaire qu’une trêve sociale de longue durée soit observée par tous les acteurs de l’Ecole, le temps de trouver des solutions pérennes à tous les problèmes qui entravent son développement, le temps de concevoir et de mettre en œuvre une véritable réforme du système éducatif avec notamment l’usage, à grande échelle, de nos langues nationales, à tous les niveaux d’enseignement. Pour rappel, cette question est restée à l’ordre du jour depuis la première République. On en a largement débattu mais, jusqu’ici, de véritables projets structurés peinent à être mis en œuvre.

 Il est temps de s’y remettre avec le ferme engagement d’aller jusqu’au bout. En Afrique, de nombreux pays comparables au nôtre sont parvenus à des résultats fort appréciables notamment au niveau de l’enseignement primaire. Cependant, la Représentation sait pertinemment qu’en la matière la précipitation n’est pas de mise. Il faut y aller en connaissance de cause, sans rien brusquer au risque de sacrifier des générations entières.

Chers collègues s’agissant du contexte sanitaire national, il faut se féliciter du recul progressif de la pandémie de triste mémoire qui aura tant effrayé le monde. Il reste à souhaiter que nous nous en débarrassions définitivement pour mieux consacrer nos efforts et moyens aux endémies habituelles comme le paludisme et les autres maladies infantiles qui continuent à endeuiller nos populations.

S’agissant de la méningite, maladie saisonnière redoutable, au nom de la Représentation nationale, je demande au Gouvernement de prendre les dispositions qui s’imposent pour contenir l’alerte survenue dans une partie de notre pays. Je sais qu’il prendra les mesures habituelles d’anticipation afin de circonscrire cette dangereuse menace.

Distingués collègues, sur tout un autre plan, j’exhorte le Gouvernement à continuer ses concertations avec les opérateurs économiques afin de trouver les voies les meilleures pour une application plus efficace et plus aisée des mesures fiscales.

En la matière, il faut créer les conditions permettant d’éviter le recours au décrochage, mesure extrêmement préjudiciable à l’économie nationale surtout par cette période d’abstinence. Après tout, puisque de part et d’autre chacun sait qu’il n’y a pas d’alternative au paiement des impôts et taxes, le consensus est incontournable.

A cet égard, la Représentation nationale encourage le Gouvernement à poursuivre ses efforts dans la lutte contre la fraude fiscale, les passe-droits et toutes les tentatives de rupture d’égalité face à la fiscalité.

Assembléé

Chers collègues, sur tout un autre plan, je voudrais vous rappeler nos attentes en matière de diplomatie parlementaire. Au niveau multilatéral, le mot d’ordre est de porter haut la voix de notre pays. C’est dans ce cadre que je m’efforce de maintenir en activité le CIP/G5 Sahel en attendant le retour à l’ordre constitutionnel de nos trois voisins, membres actifs de cette organisation.

C’est également à cette fin que notre Bureau s’engage à présenter la candidature de notre pays à l’accueil des sommets et conférences des principales organisations interparlementaires dont notre Assemblée nationale est membre. D’ores et déjà, je puis vous annoncer que nous avons été retenus pour accueillir la prochaine Conférence des présidents de la Région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, en 2023, en attendant très certainement d’accueillir l’une des sessions de l’Union des Parlements Africains.

Au niveau bilatéral, il faudrait qu’à travers les groupes d’amitié nous puissions accompagner efficacement la diplomatie classique par les saines relations que nous entretenons avec nos collègues parlementaires des pays amis. En effet, dans le contexte actuel où les repères sont de plus en plus incertains, aucun effort ne sera de trop pour conserver les meilleures relations possibles avec tous nos amis.

Pour en revenir à notre session, chers collègues, mon souhait le plus ardent est que nous puissions garder l’esprit de consensus qui a toujours prévalu entre nous à l’occasion de nos précédentes assises ; esprit de consensus qui nous permet de distinguer l’essentiellement patriotique de l’aspect politicien d’une question afin de n’agir que dans la recherche des solutions, les meilleures, aux préoccupations quotidiennes de nos compatriotes.

Distingués invités, Mesdames et Messieurs, avec ce souhait et le vœu que cette période de dévotion spirituelle qui vient de démarrer nous donne l’occasion d’une pieuse introspection, je déclare ouverte la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022.

Vive la République,

Vive le Niger, Je vous remercie.

C’est le moins que l’on puisse dire ! Des crises ont secoué des partis politiques au Niger, avec comme conséquence l’éclatement du parti en plusieurs tendances ou même donnant naissance souvent à d’autres formations politiques. Mais le cas du MODEN Lumana Africa de l’autorité morale Hama Amadou a quelque chose de spécial en ce qu’il n’enregistre pas pour l’instant l’abandon d’une aile pour une autre. Tous s’accrochent dans un combat à mort dans le contrôle de la direction du parti. Entre Août 2020 et Avril 2022, deux décisions de justice sont tombées dans le procès à rebondissement qui oppose messieurs Noma Oumarou et Tahirou Saidou dit parc 20 pour le titre du président par intérim du parti.

Dans le jugement civil rendu n°328/20 en date du 06/08/20, le Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey après le jugement au fond a dit que M. Tahirou Mounkaila n’a pas qualité de président par intérim MODEN-FA LUMANA AFRICA et que par conséquent les travaux de la Conférence Nationale Extraordinaire tenue le 21 septembre 2019 sont nuls et de nul effet.

Ce lundi 04 Avril 2022, la Cour d’Appel de Niamey a rendu l’arrêt n°52 dans l’affaire Tahirou Mounkaila et Saidou Tahirou contre Noma Oumarou. La Cour confirme le jugement attaqué ce qui veut dire, en termes clairs, que M. Noma Oumarou reste et demeure le Président par intérim du MODEN FA LUMANA AFRICA.

Cette décision de la Cour d’Appel qui vient confirmer le jugement en première instance est loin d’être une surprise pour les militants du MODEN FA LUMANA car c’était la raison qui a été évoquée par le Ministère de l’intérieur pour annuler les travaux du 3ème congrès du parti tenu le 4 Août 2019.

Au niveau du MODEN FA LUMANA le délibéré de ce lundi 04 Avril 2022 est un coup d’épée dans l’eau, une session extraordinaire de la Conférence nationale du parti avait été au préalable convoquée à la demande des deux tiers (2/3) des membres du Bureau Politique National conformément à l’article 56 des Statuts du parti. Ladite conférence s’est d’ailleurs tenue le 18 septembre 2020 au CCOG de Niamey.

Suite à ces assises, un président par intérim en la personne de Elhadji Aminou Mamani, Président de la Coordination régionale de Zinder a été élu. Sous la présidence de ce dernier, les travaux de la 3ème session ordinaire de la Conférence Nationale et du Congrès s’étaient déroulés au gouvernorat de Dosso, le 18 septembre 2019.

Par jugement N°62/2021 du 27 avril 2021, monsieur Noma Oumarou avait été déclaré coupable de résistance à l’exécution d’une décision de justice et avait été condamné à 3 mois d’emprisonnement avec sursis et 50.000 F CFA d’amende.

Malgré toutes ces décisions de justice dont la plupart sont en défaveur de M. Oumarou Noma, le délibéré de ce lundi 04 Avril 2022 casse la poire en deux. A le lire attentivement, M. Oumarou Noma dispose désormais de la légalité et Tahirou Saidou et consorts disposent eux de la légitimité au sein du parti.

Mais la légalité seule ne suffit pas pour Oumarou Noma car il n’est ni député encore moins un élu local donc sa marge de manœuvre est très réduite à partir du moment où il n’a aucune main mise sur l’appareil du parti.

Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, c’est pour la première fois qu’on assiste à cette situation qui est inédite au Niger voire même dans le monde où deux responsables se partagent la légalité et la légitimité pour une même formation politique.

Une autre énigme à résoudre dans cet imbroglio politico-juridique est la nomination du Chef de file de l’opposition intervenue récemment et qui désignait Tahirou Saïdou comme la personnalité devant jouer ce rôle. Là-aussi, Noma Oumarou fort de son titre de président par intérim et des décisions de justice rendues en sa faveur a saisi la Cour d’Etat, estimant qu’il y’a manifestement un abus de pouvoir de l’autorité de tutelle. C’est dire que le feuilleton inter-Lumana n’a pas fini de livrer ses secrets.

Avant la décision du Conseil d’Etat devant trancher sur le chef de file de l’opposition, les deux protagonistes de cette affaire vont certainement se retrouver à la Cour de Cassation pour boucler la boucle.

Parc

 

 

Adoum Boulkassoum

Le lycée de l'amitié Niger-Algérie de Zinder a accueilli ce vendredi 1er avril 2022 la cérémonie d'ouverture de la formation de la West African Gas Pipeline Company- Niger (WAPCO Niger) sur les compétences en matière de bien-être public pour le développement communautaire.

Cette formation concerne plusieurs jeunes issus des communautés vivant le long du pipeline dans la région de Zinder. C'est à travers une importante cérémonie riche en couleur dont l'éclat a été rehaussé par la présence des autorités administratives et coutumières notamment le Gouverneur de la Région, M. Lawali Amadou Madougou, le sultan du Damagaram Elh Aboubacar Sanda, la représentante du Ministre de Pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables, des députés nationaux et de plusieurs autres invités de marque.

Dans son allocution, le Directeur Général Adjoint de WAPCO Niger M. Ado Garba Issa a indiqué que cet événement d'une importance capitale marque l'accomplissement des engagements pris sur le contenu local, relatif à la convention de transport signé entre WAPCO Niger et le Gouvernement du Niger.

"Cette formation et l'insertion des jeunes dévoile toute la volonté du WAPCO Niger à œuvrer dans la logique du respect des engagements pris, qui entrent dans le cadre du programme du Président de la République du Niger Son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum dans ses chapitres d'éducation de qualité pour tous, Formation professionnelle et Technique, l'insertion des jeunes, et la lutte contre le chômage" a expliqué le Directeur Général Adjoint.

Toujours dans le souci d'accompagner la jeunesse Nigérienne, le 28 septembre dernier, WAPCO Niger avait signé un accord sur la "Bourse WAPCO", à travers une cérémonie officielle, donnant lieu au coup d'envoi de la coopération entre WAPCO Niger et l'Université Abdou Moumouni de Niamey. Lors de cette signature WAPCO Niger avait pris des engagements importants dont, entre autres, la localisation du personnel, le renforcement de la formation des employés locaux, le développement des ressources humaines etc....

Aujourd'hui c’est le tour de Zinder de bénéficier de la formation et l'insertion des jeunes qualifiés tout au long du pipeline, qu’organise WAPCO Niger conformément à ses engagements.

C'est pourquoi, il a adressé ses vifs remerciements au Président de la République, Chef de l'État SEM Mohamed Bazoum grâce au soutien duquel ces activités sont rendues possibles, au Premier Ministre SEM Ouhoumoudou Mahamadou pour sa disponibilité constante ainsi qu'au Ministre du Pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables Mahamane Sani Mahamadou pour ses efforts au profit du monde pétrolier, à Monsieur l'administrateur général de WAPCO Niger-Benin Jin Jinsong pour son engagement.

Il a exprimé aussi sa gratitude à l'endroit de la CNPC, CPP, CFPT de Zinder, au gouvernorat de Zinder pour leurs soutiens à l'organisation de la formation de Zinder.

Auparavant le Gouverneur de la région de Zinder M. Lawali Amadou Madougou et le Sultan du Damagaram Elh Aboubacar Sanda Oumarou ont pris la parole pour saluer l'initiative, tout en appelant les jeunes à l’assiduité, à la discipline et à la persévérance tout au long de cette formation.

Formation Wapco

Moutari Zabeirou

Le vendredi 1er avril 2022, la Oummah islamique du Niger à l’instar de celle du monde entier avait le regard tourné vers le Conseil Islamique du Niger seule autorité religieuse habilitée à annoncer l’apparition du croissant lunaire et le début du mois de jeune de ramadan.

Contrairement à la tradition au Niger d’attendre le communiqué officiel de l’instance suprême religieuse pour annoncer la nouvelle sur l’apparition du croissant lunaire, cette année, ce sont les utilisateurs des réseaux sociaux facebook et whatsApp qui ont pris le devant en partageant une information non officielle sur l’apparition du croissant lunaire dans le quartier N’wala de la ville de Zinder. Après vérification et authentification de la publication sur l’apparition du croissant lunaire à Zinder, le message serait parti de Niamey.

Au moment où l’information enflammait la toile, les membres du Conseil Islamique du Niger se trouvaient dans leur bureau en attendant d’éventuels appels de confirmation du croissant lunaire qui pourront venir de n’importe quelle localité du pays. Nos leaders religieux ont attendu jusqu’à 20h30, l’heure à laquelle on suppose que l’ensemble des localités nigériennes ont eu le temps d’observer le croissant lunaire, mais aucun appel venant de l’intérieur du pays. C’est en ce moment que les membres du Conseil Islamique ont décidé finalement d’enregistrer un message annonçant que le croissant lunaire n’a pas été aperçu au Niger et par conséquent le ramadan débutera le dimanche 3 Avril 2022. Sauf que nos Ulémas ont été très prudents en demandant de mettre l’enregistrement sous embargo le temps de vérifier au niveau du ministère de l’intérieur si le ministère n’a pas à son niveau enregistré des appels et témoignages sur l’apparition du croissant lunaire.

Au moment où les membres du Conseil Islamique attendaient le feedback du ministère de l’intérieur, la vidéo enregistrée et qui est censée être sous embargo commence à être partagée dans les différents groupes whatsApp y compris sur les téléphones de nos respectables Ulémas. C’était la stupéfaction dans la salle et chacun s’interrogeait sur comment la vidéo s’est retrouvée sur les réseaux sociaux?

Entre temps et avant de trouver la réponse aux interrogations que se posaient la trentaine de personnes présentes dans la salle, le ministère de l’intérieur a réagi en informant l’Association Islamique qu’il vient d’être saisi sur l’apparition du croissant lunaire qui a été aperçu dans la localité de Torodi. Les membres de l’association d’enregistrer un second message mais cette fois-ci pour annoncer l’apparition du croissant lunaire et le début du mois béni de ramadan pour le samedi 2 Avril 2022 sur toute l’étendue du territoire national.

C’est avec des questionnements sur qui a balancé la première vidéo non encore autorisée sur les réseaux sociaux que les membres de l’Association Islamique ont quitté leur bureau avec le sentiment d’être discrédités suite à la fuite de cette vidéo qui par ailleurs est l’origine de la confusion qui a malheureusement trompé certains fidèles musulmans qui ont raté le jeûne de la première journée de ramadan.

Depuis l’avènement des réseaux sociaux, c’est pour la première fois qu’une telle désinformation est intervenue sur l’apparition du croissant lunaire annonçant le début du mois de ramadan au Niger.

Ibrahim Moussa

Selon ce projet de Chronogramme, les Elections Municipales Partielles  se tiendront  le dimanche 24 Juillet 2022 aux niveaux des trois communes à savoir Chétimari et N’Gourti dans la région de Diffa et Kanenbakaché dans la région de Maradi. C’est une disposition du code électoral notamment l’article 161 qui stipule que «en cas d’annulation des opérations électorales, il est procédé à des nouvelles élections dans un délai de deux mois».

Mais pour organiser les élections partielles en question ici, la CENI devait régler au préalable beaucoup de détails dont le financement de ces scrutins qui est évalué à 350.000.000 FCFA environ mais aussi et surtout les modalités pratiques de l’organisation desdites élections. En effet les causes d’annulation des dernières élections municipales ne sont pas les mêmes dans les trois communes. Pour le cas de Chétimari il n’y avait eu pas du tout de candidatures parce que tous les dossiers ont été rejetés par le tribunal de grande instance de Diffa. A N’Gourti les dossiers ont été validés mais les élections n’ont pas eu lieu à cause de la mésentente des partis politiques sur la désignation des délégués au niveau des bureaux de vote. Pour le cas de kanembakaché par contre les élections ont eu lieu mais elles ont été invalidées par la suite du fait de la présence de plusieurs candidats inéligibles sur les listes. Ainsi plusieurs questions se sont posées pour l’organisation pratique de ces élections partielles. Qui doit y prendre part ? Sont-elles ouvertes à tous les partis politiques ou seuls ceux qui étaient candidats au départ ont le droit de déposer leurs candidatures ?

Hronogramme

Une autre question qui s’est posée était de savoir s’il faut convoquer à nouveau le collège électoral parce que selon l’esprit du texte qui parle «d’organiser des nouvelles élections dans deux mois», on n’aurait pas besoin d’une autre convocation. Aujourd’hui nous sommes à plus d’un an après ces élections ; que faire ? Sans oublier la question qui est liée au mandat des futurs conseillers qui seront élus aux titres de ces communes, quel est le début et la fin de leur mandature ? C’est toutes questions qui ont contraint la CENI, à requérir l’avis du Conseil d’Etat à travers le Premier Ministre.

Au stade actuel la CENI a envoyé la proposition du projet du chronogramme au ministère de l’Intérieur assurant la tutelle des élections mais aussi au Ministère des Finances.

En dehors des élections municipales partielles, la CENI est sur les préparatifs des élections de la diaspora. Là également un projet de chronogramme a déjà été élaboré et sera soumis bientôt à la plénière pour amendement et adoption.

La première étape consistera au recensement électoral biométrique des nigériens à l’extérieur qui a été plusieurs fois reporté à cause de la pandémie du COVID. Et comme pour ne rien arranger, la question d’insécurité est venue s’ajouter. Mais avec l’allègement progressif des mesures barrières dans plusieurs pays, la CENI s’apprête à déployer ces équipes dans les quinze pays retenus pour les élections de la diaspora.

Il faut rappeler que la CENI a eu plusieurs réunions de travail avec les différents ministères qui interviennent dans le processus des élections pour harmoniser les choses. Mieux toutes les structures concernées par la question se sont retrouvées au tour du Premier Ministre pour discuter de tous les contours de ces deux scrutins.

Adoum Boulkassoum

1. Le Président de la Commission de la CEDEAO, S. E. M. Jean Claude Kassi BROU a effectué une visite de travail au Burkina Faso du 1er au 2 avril 2022.

2. L’objet de la visite était de partager avec les autorités burkinabè les conclusions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana.

3. Au cours de son séjour, le Président de la Commission et sa

délégation ont eu des séances de travail avec Madame le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur et Monsieur le Ministre délégué chargé de la Coopération Régionale. Le Président de la Commission a également été reçu en audience par le Président du Faso.

4. Les entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de cordialité et de franchise.

5. Les discussions entre la CEDEAO et le Burkina Faso vont se poursuivre autour des questions évoquées lors du Sommet du 25 mars 2022.

Ouagadougou, le 02 avril 2022.

La Commission de la CEDEAO


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