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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Aucun artiste ni groupe artistique nigérien, encore moins une œuvre nigérienne, n'apparait, pour l'instant, sur la liste officielle des sélectionnés pour la 13ème édition du Marché des arts du spectacle d'Abidjan (MASA) 2024. S'il y en a un qui a postulé ou envisage de le faire, il faut donc attendre de voir comme les inscriptions ne sont pas encore clôturées. C'est ce que laisse transparaître un communiqué de presse publié le 13 décembre 2023 par la direction générale du MASA dont une copie électronique nous est parvenue. Le Niger est donc, pour le moment, dans le lot des abonnés absents à ce rendez-vous artistique et culturel mondial de la capitale ivoirienne prévu du 13 au 20 avril prochains. Du moins, il ne le sera pas en compétition puisqu'il y aura des panels et de parterre d'invités. Sur les deux listes MASA festival et MASA marché, et dans les sept (7) disciplines retenues, aucun nom du Niger.

D'un côté, la liste officielle des groupes sélectionnés pour le MASA Festival 2024 a été publiée le 13 décembre 2023, à l'issue des assises du comité interne de sélection des artistes du MASA tenue du 6 au 8 dé- cembre 2023 à Abidjan. Sur 632 dossiers en provenance de 32 pays, enregistrés sur la plate-forme de candidatures, 35 artistes et groupes artistiques des 13 pays ont été retenus. Il s'agit de 12 groupes artistiques en musique dont deux programmes dytiques ; trois en théâtre ; sept en danse dont deux en danse patrimoniale et cinq en danse contemporaine ; trois en slam ; quatre en humour ; cinq en arts du cirque et de la marionnette et deux en conte. Toutefois, les inscriptions se poursuivent.

Il en est de même, de l'autre, pour la liste officielle des groupes sélectionnés pour le MASA Marché 2024, où 22 membres du comité artistique international (CAI) ont rendu publics les résultats de leurs travaux tenus du 11 au 13 décembre 2023. Sur 1599 dossiers de candidatures issus de 39 pays, 69 artistes et groupes artistiques de 22 pays, ils ont retenu 20 groupes artistiques en musique ; six en théâtre ; 14 en danse contemporaine, six en slam ; six en humour ; 12 en arts du cirque et de la marionnette et cinq en conte.

La biennale dédiée à l'art du spectacle comprend le marché exclusivement réservé aux artistes africains et de la diaspora dont la sélection a été faite par le comité artistique international (CAI). Il comprend également le festival réservé aux artistes internationaux et ivoiriens dont la sélection a été faite par son comité interne. Cette année, l'édition sera placée sous le thème : ''Jeunesse, innovation et entreprenariat : des leviers pour le développement des industries des arts du spectacle africain''.

Mamane Abdou  

C

 

L’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au Niger rime avec ‘’patriotisme’’, ‘’souveraineté’’ et ‘’dignité’’ pour le peuple nigérien. C’est du moins ce qui ressort dans les discours des nouveaux tenants du pouvoir et de leurs soutiens sur toute l’étendue du territoire national. Dans cet élan, galvanisé et soutenu par les populations, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani l’a toujours réaffirmé dans ses entretiens et discours depuis le 26 juillet 2023, date de la prise de pouvoir par le CNSP. Il n’a cessé de parler de souveraineté et de la nécessité pour le Niger de redéfinir une nouvelle stratégie et de nouveaux partenariats dans le domaine sécuritaire, notamment avec ses partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Du coup, depuis les exigences du CNSP et des manifestations de l’escadrille qui ont débouché sur le départ des troupes militaires françaises, les autres puissances étrangères disposant de forces militaires au Niger multiplient les ballets diplomatiques pour s’assurer qu’elles ne seront pas affectées par cette vague de rejet. Américains et Allemands se sont relayés au Niger, chacun voulant avoir l’assurance des nouvelles autorités. Concomitamment, dans la course géopolitique au Sahel, les Russes cherchent également à faire une entrée en grande pompe au Niger dans ce domaine sensible de la sécurité. Dans ce jeu, les autorités militaires à Niamey fort d’un soutien populaire souverainiste tentent de rassurer et de faire une ouverture à d’autres partenaires. Mais il faut craindre l’omerta dans les accords signés et le deux poids deux mesures dans le choix des partenaires stratégiques déjà perceptibles dans cet élan de recomposition.

Diversifier les partenaires, définir de nouvelles conditionnalités respectueuses de la souveraineté et des intérêts du Niger, telle est l’option choisie par les autorités militaires de transition au Niger dans le cadre de l’élan patriotique en vogue depuis les événements du 26 juillet 2023 et spécifiquement dans le domaine sécuritaire.

Suite au coup d'État du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum, les relations entre Paris et Niamey se sont dégradées. Les autorités militaires ont dénoncé les accords militaires entre le Niger et la France et demandé le départ des troupes françaises.

Dans ce cadre, les américains qui comptent 1.100 soldats au Niger ont négocié très tôt le maintien de leurs troupes qui interviennent essentiellement dans les domaines de la formation, de la surveillance et des renseignements au Niger.

Ce fut ensuite, le tour des Russes qui ont envoyé une délégation le 4 décembre dernier à Niamey, conduite par le vice-ministre de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov. Une visite de travail qui a débouché sur «la signature de documents dans le cadre du renforcement de la coopération militaire » entre la Russie et le Niger. Le document a été signé par le ministre d’Etat de la Défense Nationale Salifou Modi et son homologue russe Yunus Bek Yevkurov. Rien n'a filtré ni sur le contenu des accords de coopération militaire, ni sur leur portée ni sur leur contour.

Ce fut ensuite le tour de la République fédérale d’Allemagne qui dispose de 120 soldats au Niger d’envoyer son émissaire à Niamey. Le Ministre de la Défense de la République Fédérale Allemande M. Borris Pistorius était, en effet, en visite officielle le 19 décembre 2023 à Niamey. Il a visité les soldats allemands stationnés à l’aéroport Niamey et discuté avec les nouvelles autorités du pays afin de définir les futures relations entre le gouvernement de transition du Niger et le gouvernement de coalition à Berlin. Le Ministre de la Défense de la République Fédérale Allemande M. Borris Pistorius a également eu une séance de travail avec le Ministre d’Etat de la Défense Nationale M. Salifou Mody. Au centre des échanges la poursuite et le renforcement du partenariat avec le Niger dans le domaine militaire. Le Ministre Allemand a annoncé à cet effet la reprise de tous les projets interrompus dès 2024. Le Niger a développé avec l’Allemagne une coopération militaire essentiellement centrée sur les centres de formation pour les sous-officiers, pour les forces spéciales mais aussi pour le transport militaire.

Parmi les projets qui seront relancés y figure la construction d’un hôpital militaire de référence pour la prise en charge des militaires et de leurs familles qui sera une référence pour les armées de la sous-région. La question du stationnement des troupes étrangères, notamment allemande a été également au centre des échanges. Le Ministre Salifou Mody a laissé entendre à ce sujet, que tout doit être désormais encadré par des textes.

Relativement à la coopération militaire, le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale a expliqué que cela ne doit plus se passer comme avant. « L’on ne peut pas venir s’installer avec armes dans un pays sans respecter certaines conditions. Le stationnement des troupes étrangères au Niger va désormais être soumis à l’appréciation des Nigériens », a précisé le Général de Corps d’Armées Salifou Mody. Dans l’élan souverainiste né des manifestations sur la présence des forces militaires étrangères au Niger la nouvelle dynamique des autorités de transition qui ont eu à dénoncer plusieurs accords militaires, notamment avec la France, la transparence doit être de mise. Sauf secret défense, les grandes orientations de ces accords doivent être connues du grand public pour éviter de retomber à la case départ.

Adoum Boulkassoum

Patrice

Après cinq (5) mois de fermeture de sa frontière avec le Niger suite aux sanctions de la CEDEAO, le Président béninois Patrice Talon veut tourner cette page sombre des relations tendues avec le Niger. Il souhaite reprendre les relations avec ses voisins qui sont sous régimes militaires. Il s’agit notamment du Burkina Faso et surtout du Niger qui subit actuellement les affres des sanctions de l’organisation communautaire sous régionale. L’annonce a été faite ce jeudi 21 décembre 2023 par le Président béninois lors d’un discours pré- senté devant l’Assemblée nationale.

« Nous voulons le rétablissement des relations avec les pays où les coups d’Etat sont intervenus”, a assuré le chef de l’Etat béninois devant les députés. Il a par ailleurs souligné que “le Bénin n’a jamais souhaité que les sanctions imposées” par les institutions internationales mettent en difficulté les citoyens de ces pays. Il a par la même occasion dénoncé La prise de pouvoir par les armes qui doit être condamnée par tout démocrate convaincu.

Le Chef de l’Etat béninois d’ajouter qu'il y avait "un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point et prendre acte". Ici, il fait sûrement cas du Niger voisin qui a connu un coup d’Etat le 26 juillet 2023 et sur lequel pleuvent des sanctions de par le monde.  

Patrice Talon veut sauver les Meubles

 

Sans attendre la levée des sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le président béninois commence à changer de langage. Une décision certainement prise pour sauver son pays le Bénin du naufrage économique, lorsqu’on sait que le Niger est le principal partenaire du pays dont la quasi-totalité du fret transit par le port de Cotonou. Après cinq (5) mois de fermeture de frontière avec le Niger, l’économie béninoise tourne au ralenti et les citoyens continuent d’exprimer leur ras-le-bol face à la décision du gouvernement de fermer la frontière avec le Niger. Une situation qui a poussé les opérateurs économiques et le gouvernement à acheminer les produits en destination du Niger via le corridor burkinabé.

Face à ce comportement des autorités béninoises qualifié d’inimitié, les opérateurs économiques nigériens qui se plaignaient déjà des tracasseries sur le corridor béninois menacent d’abandonner ce corridor pour se diriger vers d’autres pays ayant un littoral tels que le Togo, le Ghana, la côte d’Ivoire et même l’Algérie. Ce désir de changer de port semble aussi être l’option des autorités de la transition.

Dans une correspondance en date du 12 décembre 2023, adressée au représentant pays du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur M. Bakary Yaou Sangaré a informé le responsable humanitaire du nouveau corridor par lequel l’aide humanitaire devrait être acheminé au Niger. « J’ai l’honneur de vous informer que pour tout acheminement de l’aide humanitaire au Niger, il faudrait utiliser exclusivement le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey », a précisé le chef de la diplomatie nigérienne.

Une autre donne qui peut jouer dans ce changement de ton du Pré- sident béninois pourrait être le pourcentage dont son pays va bé- néficier dans le cadre de l’acheminement du pétrole brut nigérien au port de Sémé. La reconnaissance du coup d’Etat par la CEDEAO et la mise en place d’un comité pour les négociations peut aussi servir d’une perche tendue par l’organisation communautaire et que le Président béninois compte prendre.

L’annonce du retour progressif de certains partenaires traditionnels du Niger tels que les américains et tout récemment les allemands peut également influencer Patrice Talon dont une part importante de l’économie de son pays provient des transactions effectuées avec les pays voisins sous régimes militaires.

Patrice talon va-t-il se désolidariser des autres chefs d’Etat de la CEDEAO avant l’heure et joindre l’acte à la parole en ouvrant sa frontière avec le Niger ?

Wait and see!

Ibrahim Moussa

Tiani hospital visitDans son message à la Nation, à l’occasion du 65ème anniversaire de la commémoration de la République, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani est encore revenu sur ses engagements relativement à la mauvaise gouvernance, notamment la corruption et les détournements des deniers publics qu’il impute aux différents régimes passés. Sous les régimes précédents, malgré les efforts qui ont été fournis dans ce cadre, ce combat a laissé aux nigériens un goût d’inachevé. Impunité, deux poids deux mesures, règlement de compte, ont été souvent dénoncés par les organisations de lutte contre la corruption. D’où la forte adhésion des nigériens, restés sur leur soif, sur la mise en place de la CoLDEFF.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani qui est revenu sur les missions assignées à cette structure a dit combien de fois les nigériens ont placé leur confiance en eux et a donné toutes les garanties d’indépendance à la CoLDEFF, dans les limites de son champ de compétence et dans le respect strict des règles de l’art.

 

La lutte contre la corruption, en effet, fait unanimité au sein de toutes les couches sociales au Niger. Le Général Tiani tient à cet important volet qui a été l’un des arguments avancés pour justifier le coup d’Etat du 26 juillet 2023. En témoigne la rapidité et la diligence avec lesquelles, la CoLDEFF a été mise en place. Annoncée dans le message à la Nation du 19 août 2023, l’Ordonnance portant création, missions, composition et modalités de fonctionnement de la Commission de Lutte contre la Dé-linquance Economique, Financière et Fiscale (CoLDEFF) a été adoptée le 13 septembre 2023 et ses 35 membres nommés le 31 octobre 2023, avant d’être renvoyés à l’exercice de leur fonction à la suite de leur prestation de serment, le 16 novembre 2023. Coudée franche est donnée à la Commission de Lutte contre la Dé- linquance Economique Financière et Fiscale (CoLDEFF), dans son adresse à la Nation du 17 décembre 2023, pour mener à bien sa mission sans faire de quartier à qui que ce soit. Pas d’interférence, ni intervention du CNSP et des membres du Gouvernement, a garanti le Chef de l’Etat. ‘’ Je réitère mon engagement, celui du CNSP et du Gouvernement de ne couvrir personne et de prêter main forte à cette Institution pour surmonter toute entrave…’’ a assuré le Général Tiani. ’Nous avons fait le serment de mettre l’Etat dans ces droits. Pas de répit ni de pitié pour ceux qui ont spolié les biens de l’Etat’’, a annoncé le Chef de l’Etat plus que jamais déterminé et engagé dans ce combat.

Le Général Tiani a marqué son engagement, celui du CNSP et du Gouvernement de ne couvrir personne et de prêter main forte à cette Institution pour surmonter toute entrave.

Toutefois, le Président du CNSP a été clair. La CoLDEFF dont les membres sont assermentés doivent travailler dans la limite de champ de leur compétence, ‘’en toute transparence tout en respectant les droits des uns et des autres’’, a averti le Général Abdourahamane Tiani.

Ainsi donc, les membres de la CoLDEFF ne doivent donc pas céder aux chants des sirènes de certains acteurs sociaux ou politiques qui font croire à dessein à l’opinion que cette Institution investie du pouvoir de transiger a compétence sur tout. Ceux-là n’ont d’autre objectif que d’orienter les membres de la CoLDEFF, à travers la publication de listes d’affaires souvent imaginaires et vides, et cristalliser leur regard sur des responsables politiques et administratifs qu’ils veulent à tout prix abattre.

Dans tous les cas, il y’a suffisamment de la matière dans les diffé- rents rapports légués par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées, de l’Inspection Générale de l’Etat, de la Cour des Comptes, de l’Inspection Générale des Finances, de l’Inspection Générale des Collectivités Territoriales, de l’Agence Judiciaire de l’Etat, pour que la CoLDEFF ne se trompe pas. Sans compter qu’elle a également compétence pour mener des investigations sur tous les faits de délinquance, économique, financière et fiscale sur l’ensemble du territoire national. Sauf que pour le moment on n’a pas précisé la période de gestion qui sera couverte par les différentes investigations de la CoLDEFF. Avis.

Adoum Boulkassoum

Le vice-ministre russe de la Défense a récemment effectué sa première visite à Niamey, durant laquelle des documents dans le cadre d’un renforcement de la coopération militaire ont été signés. Pourriez-vous nous expliquer comment envisagez-vous renforcer cette coopération militaire? Quels sont les volets qui vous intéressent le plus?

Je vous remercie. Il faut dire de prime abord que ce n’est pas uniquement une coopération militaire. Avec la Fédération de Russie, le Niger entretient une très vieille coopération. Donc cette visite du vice-ministre de la Défense s’inscrit dans le cadre du renforcement et de l’approfondissement de cette coopération. Il faut rappeler que c’est en 1992 que l’URSS avait fermé son ambassade au Niger et trois ou quatre années plus tard, nous-mêmes, nous avons été amenés à fermer notre ambassade à Moscou. Mais cela n’a pas privé les deux pays de continuer à maintenir cette coopération puisqu’elle se traduisait par l’octroi de bourses d’études pour des étudiants, le renforcement des capacités des médecins déjà formés dans ce pays et des ingé- nieurs agricoles qui également ont été très bien formés dans ce pays. Cette visite, nous la voyons sous cet angle d’une reprise et d’une intensification. Et il est évident que sur le plan justement de la coopération militaire, notre pays qui, vous le savez, fait face depuis une dizaine d’années au défi, qui lui est imposé, du terrorisme, essaie aussi de diversifier sa coopération et d’obtenir un peu de soutien de tous les pays amis. Et il faut rappeler que depuis 2007, j’étais au gouvernement de feu le Pré- sident Tandja, paix à son âme, le Niger avait déjà fait l’acquisition d’appareils aériens et d’un certain nombre de matériels qui lui ont permis de venir à bout du banditisme à l’époque qui avait été déclenché. Et c’était sur la base d’une coopération tracée, avec des documents, et qui aujourd’hui sont réchauffés puisqu’il y a évidemment l’entretien de ces matériels qui se faisait et qui se fait périodiquement. Donc, encore une fois, il faut dire que le Niger et la Fédé- ration de Russie se retrouvent et nous essayons d’aller encore plus en avant dans tous les secteurs clés de l’économie et de la sécurité.

Vous pouvez préciser dans quels secteurs, outre la défense, vous voulez renforcer la coopération et les visites de haut niveau prévues entre nos deux pays dans le futur proche?

Comme je vous l’ai dit, il y a la formation des étudiants qui se fait et il y a le secteur agricole qui nous intéresse. On connaît très bien le niveau auquel se trouve aujourd’hui la Russie dans la production agricole. Notre pays est vaste et entend renforcer évidemment la coopération dans ce domaine. Nous allons également dans le domaine du commerce, tout simplement, revenir et intensifier les échanges. Et puis, tout cela va se faire, je l’espère, se concrétiser dans les prochaines semaines, nous n’excluons pas nous-mêmes de nous rendre [en Russie] pour donner un cachet beaucoup plus important à cela.

Alors nous vous attendons à Moscou. Pour la question de l’abrogation de la loi relative au trafic illicite de migrants. Cela pourrait être pris comme une sorte de provocation par l’Union européenne. Alors, attendez-vous des mesures de l’Union européenne envers le Niger, qui pourront nuire au pays?

C’est moins pour nous une provocation qu’une certaine injustice ou même je dirais une injustice. L’Union européenne a pris la décision d’interrompre sa coopération avec le Niger en sanctionnant les populations au lendemain du coup d’État du 26 juillet. Je pense que vous avez été témoin, vous aussi, de l’énorme engouement de la population. On tirerait un exemple très précis du choix que les Nigériens ont fait de se retrouver, de travailler sur leur unité, de travailler sur la nécessaire, je dirais, indépendance qu’ils ont décidé d’affirmer. Du coup, si l’Union européenne qui nous a aidé depuis des années, aujourd’hui estime qu’elle doit interrompre sa coopération, grand bien lui fasse. Ce n’est pas pour autant que nous allons nous accrocher à une coopération et qui est le plus souvent, assortie d’un certain nombre de conditionnalités qui tranchent avec nos valeurs. Et en cela les Nigériens ont décidé de tourner le dos à toutes ces questions. Et je pense, je souhaite que la raison soit entendue et que s’ils le désirent que nous puissions reprendre une coopération qui, cette fois-ci, devait être fondée sur le respect mutuel.

Récemment, plusieurs accords ont été dénoncés avec l’Union européenne et la France. Comptez-vous lancer d’autres actions dans un futur proche?

Ce n’est pas un jeu favori de dénonciation d’accords. Si les accords auxquels vous faites allusion ont été dénoncés, c’est tout à fait de manière réfléchie, de manière responsable. Et je suppose que vous faites allusion à cette loi de 2015 qui appauvrit totalement la région d’Agadez qui est une région touristique et qui ne cadre pas bien avec la conception que le Sahel lui apporte, c’est à dire la liberté d’aller et venir. L’homme du désert, vous savez, dans sa tête, il n’y a pas de barrières, il faut être libre. Puis cette loi à laquelle vous faites allusion tranche également avec les dispositions de nos engagements vis-à-vis de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui consacre la libre circulation des personnes et des biens. Donc, son abrogation est venue, à juste titre, soulager une population, rétablir le respect que nous devons à notre peuple.

Le gouvernement du Niger a demandé le retrait des forces françaises. Les États-Unis aussi ont une présence militaire au Niger. Pourquoi la même décision n’a pas été prise à leur égard?

Il aurait fallu peut-être poser la question aux Français, mais ce n’est pas nous qui avons demandé aux Français de se retirer. Ils ont souverainement pris la décision à un moment où nous avions réellement besoin d’eux pour lutter contre le terrorisme, de mettre fin à notre coopération militaire. Évidemment, cela s’est accompagné d’une prise de position qui tranche avec le respect qu’on doit à un peuple, la position de condescendance et l’expression du mépris qui avait été exprimé par les autorités françaises méritait que nous prenions les décisions que nous avons eu à prendre pour demander à ses partenaires de partir de chez nous. Donc si aujourd’hui, vous me posez la question de savoir pourquoi pas les Américains, je crois que vous avez pu noter que l’attitude des Américains n’était pas belliqueuse à l’égard de notre peuple, mais notre peuple examine attentivement les conditions à l’intérieur desquelles nous devrions à l’avenir avoirdes relations avec ce grand pays qui est un pays ami. Vous avez dû voir que nous avons reçu une responsable du gouvernement américain. Nous avons eu des échanges extrêmement francs, nous avons affirmé notre souveraineté. Nous avons dit à ce pays que s’il le souhaitait, nous sommes tout à fait ouverts, qu’il devrait intégrer pour nous la nécessité de nous ouvrir à d’autres [pays]. Vous savez, le Niger est un très très grand pays avec une très vieille civilisation qui accepte tout le monde, mais un pays qui insiste sur le nécessaire respect de sa culture, de ses traditions et de sa religion. Voilà ce que je peux vous dire à cet égar.

Les États-Unis ont l’habitude de s’exprimer ouvertement contre la coopération avec la Russie et autres pays. Alors, est-ce que le Niger subit une sorte de pression?

Je peux vous dire que plus personne ne viendra imposer quoi que ce soit au Niger. Les Nigériens ne pourront plus accepter cela. Nous avons franchi un cap où plus jamais personne ne viendra nous dicter ce que nous devons faire. Il faut bien que cela soit entendu. Terminé!

Pour la CEDEAO, quel avancement y a-t-il vis-à-vis des pourparlers, surtout suite à la décision de reconduire les sanctions envers le Niger?

La CEDEAO, c’est la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Mais si vous regardez ces dernières années, plus particulièrement à l’égard du Niger, on ne parle plus d’économie. On a parlé de guerres, d’attaques, de sanctions et de fermeture des frontières, des sanctions sur les médicaments, sur la nourriture. Ce sont des mesures qui ont été prises à l’emporte-pièce, des mesures qui sont uniques, qui sont inhumaines et qui sont tout à fait illégales. Parce que dans aucune disposition des traités de cette grande institution, vous ne retrouverez une sanction. Moi, je dis même, c’est une punition qui prévoit de fermer les frontières, de sanctionner un peuple, de l’empêcher d’avoir accès aux médicaments et de voir des cas de morts dans les centres de santé. Et il [le peuple] ne pourra rien faire. Donc, si la CEDEAO, à laquelle nous croyons encore, veut arriver à la résolution de ce chemin qu’elle a emprunté… Bien entendu, le Niger est disposé parce que nous avons contribué à créer cette organisation. Il ne faut jamais oublier que les différents présidents qui se sont succé- dés à la tête du Niger ont apporté une forte contribution dans la création de cette organisation. Et donc, nous avons accepté évidemment de poursuivre [le dialogue]. C’est faire injustice à notre pays de dire que nous n’avons pas accepté de dialoguer, depuis le premier jour. Il faut se dire que lorsque la décision a été prise de punir le Niger, personne n’a concerté et n’a consulté les autorités. On aurait pu nous dire: “OK,vous avez pris votre décision, restez là ou vous êtes”. On a accepté de parler. Il y a eu plusieurs missions qui se sont déroulées ici. En réalité, la décision prise par le dernier sommet, c’est la désignation plus ou moins officielle du Togo et de la Sierra Leone pour nous approcher. Hier, il y a eu une mission, toute première mission et vers janvier, s’il plaît à Dieu, nous allons reprendre les échanges pour que très rapidement, la CEDEAO se rende compte que cela, c’est contreproductif et que c’est illégal. Et on se pose la question précisément sur qui allume le feu au sein de cette institution, je parle bien des fonctionnaires, est-ce qu’en rentrant chez eux, ils ont le courage de regarder, de se regarder dans la glace et de dormir tranquille? Je pense qu’il faut très rapidement arriver à la limite de ces sanctions. Mais le Niger s’est frayé un chemin. Le Niger a décidé d’aller de l’avant et de travailler pour son peuple et pour la collectivité avec laquelle nous avons décidé de forger ensemble un destin commun.

Est-ce que vous croyez que la menace de l’intervention militaire est toujours persistante?

Il ne faut pas se faire d’illusion, à tout moment, tout peut arriver. Mais rappelez-vous que nous avons une armée aguerrie, l’armée qui est plus forte que les terroristes. Vous savez, ce que vous voyez à la tête de notre armée, de notre pays aujourd’hui, c’est la relève de cette armée nigérienne. Ce sont des officiers pleins de valeurs qui sont allés sur le terrain, qui ont démontré qu’ils sont capables de défendre notre territoire. Rappelez-vous qu’avant 2011, il n’y avait pas un seul soldat étranger sur notre territoire. Il n’y avait pas un seul terroriste sur notre territoire et les moyens que nous avions, nous permettaient d’assurer la sécurité de l’ensemble de notre territoire. Alors s’il advenait qu’un pays quelconque décide de nous attaquer, nous nous défendrons.

Combien de temps le Niger pourrat-il encore tenir sous les sanctions de la CEDEAO?

Mais ces sanctions qui ne se justifient pas, qui sont des sanctions illégales et inhumaines et qui peut être devrait conduire à ce qu’on qualifie réellement leur sens, c’est à dire un crime contre l’humanité, certainement, pèsent sur notre peuple. Ce sont des circonstances qui sont probablement conjoncturelles, notre peuple a démontré qu’il est résilient. Notre peuple a compris que c’est tout à fait normal quand on fait un choix de ce type, qu’on soit puni, mais que derrière cela sera la délivrance. Il y a un verset du coran qui dit “Derrière l’épreuve, il y a la délivrance”. En tant que musulmans à plus de 98%, nous sommes convaincus que cette punition sera derrière nous dans quelques temps, inchallah.

Est-ce que vous considérez demander une aide humanitaire à la Russie puisque le Président Poutine a déjà envoyé des aides à plusieurs pays africains, dont le Mali et le Burkina?

Vous savez, le Président, le chef de l’État, le général Tiani, a reçu l’ambassadeur russe et la mission qui est arrivée. Il a fait savoir que le Niger est un pays qui sait faire la différence entre l’aide toxique et l’aide qui doit nous permettre de nous affranchir de l’aide. Il ne nous viendra pas à l’idée de toujours tendre la main. Il est évident que dans les échanges que nous avons au plus haut niveau, nous savons que ponctuellement notre pays a besoin de l’apport de tous ses amis. Vous savez, on ne va peut-être pas rentrer dans les détails, mais quand il y avait, on va dire, une meilleure fortune à un moment de l’existence de notre pays, nous avions accordé des aides à des voisins et au-delà. Et ce n’est jamais un complexe lorsqu’on est dans une adversité comme celle-là, que nous puissions admettre que ponctuellement nous soyons soutenus. Mais le Niger entend développer une coopération bâtie sur le principe gagnant-gagnant avec la Fédération de la Russie, qui est un grand pays et avec tous les autres pays épris de paix. C’est ça notre objectif.

Entre autres, la CEDEAO a demandé la libération de l’ancien Président Bazoum. Alors, considérez-vous cette demande en échange de levée des sanctions?

Je pense que je vais renvoyer la question. Je vous ai parlé des morts qu’on a enregistrés dans les centres de santé par manque de médicaments, dans certains nous avons les chiffres. Nous avons 26 millions de Nigériens. Nousaurions voulu entendre la CEDEAO s’appesantir sur le cas du sort de 26 millions de Nigériens qui éprouvent des difficultés en ce moment. Rassurezvous, le Président déchu est en très bonne santé, son honorabilité et sa dignité sont strictement respectées. Et le moment venu, comme l’a dit le chef de l’État, le général Tiani, sa situation sera clarifiée. Et souvenez-vous, de tous les chefs d’État qui ont fait l’objet d’un renversement de régime, personne n’a eu autant d’égards, je dirais, que le Président déchu, monsieur Bazoum. Le Pré- sident déchu est actuellement dans le palais présidentiel. Si vous faites un tour pour voir là où loge le chef de l’Etat, il a gardé sa maison, je dirais sa cellule de chef de la garde présidentielle. Tout ça pour démontrer notre bonne foi et le respect que nous devons à ceux qui ont eu à diriger, même si c’est pour un jour, notre pays. Voilà ma réponse.

À l’issue des réunions ministérielles à Bamako, dans le cadre de l’AES, la création d’une confédération des trois pays, a été recommandée. Est-ce que cette recommandation est prise en considération par Son Excellence le Président Tiani? Et dans quel délai cela peut être implémenté?

Le Président Tiani a soutenu le réchauffement des relations entre les trois pays. Il ne faut jamais oublier que l’AES repose sur ce qu’on appelle l’autorité du Liptako-Gourma qui existe depuis les années 70. Le Niger, le Mali et le Burkina sont des pays frères liés, comme on le dit, par l’histoire et surtout la géographie et la géographie les confine dans une posture de pays n’ayant pas accès à la mer. Alors, très tôt, les pères des indépendances se sont repliés pour créer l’ALG, et l’ALGest devenue l’AES aujourd’hui. Et l’AES en fait est venu compléter tout ce qui existait déjà et qui dormait, que nous devons réveiller et avec le principe de nous défendre, donc des questions de défense et de sécurité. Donc, c’est un renforcement de cette organisation qui existe depuis les années 70. Et donc, ne soyez pas étonné que le Président Tiani renforce cet axe-là. Vous avez dû voir il a fait un déplacement pour aller remercier ces deux pays, le Burkina et le Mali, il faut le répéter, ce n’est jamais assez, qui ont posé deux axes importants. Le premier, c’était refuser d’appliquer les mesures dont on a parlé, la punition contre le Niger. Ces deux pays ont clairement fait savoir que si le Niger est attaqué, ils se mettraient également dans une bataille pour le défendre. Donc le Mali, le Burkina et le Niger, c’est trois frères jumeaux. Mais il ne faut pas oublier aussi, il faut rendre justice à des pays comme le Tchad qui avaient refusé de s’associer à une opé- ration de démolition. Et le Tchad, très tôt, a fait savoir qu’il ne permettrait pas une attaque contre le Niger. Parce que vous savez, sur toute cette frontière, ce sont des parents de part et d’autre. Donc pour nous, l’AES c’est un choix que nous avons fait librement et qui participe de cette décision de nous affranchir et d’aller vraiment vers l’affirmation de notre souveraineté.

Alors, il va y avoir une sorte de confédération dans le future, oui?

Ce que nous fixons, c’est développer nos pays, c’est faire en sorte que les fils de ces pays connaissent le minimum, c’est à dire une bonne formation, du travail, la sécurité, la paix. Nos pays ne cherchent pas à aller pour l’instant dans l’espace. On cherche simplement à sécuriser nos territoires, à développer les liens séculaires qui existent entre nos peuples et à faire en sorte qu’on ne vienne pas nous imposer des choses que nous n’avons pas prévues de faire. C’est tout.

Merci beaucoup. Avez-vous quelque chose à ajouter?

Non, je pense qu’on a fait le tour. Je voudrais vous remercier, profiter de votre micro pour dire encore une fois à notre peuple qui s’est levé comme un seul homme pour dire non à l’injustice, pour dire non aux incursions, pour dire non à tout ce qui touche à sa souveraineté, à sa dignité et ce peuple qui est resté encore debout à ce jour. Vous voyez depuis le 26 juillet, ce peuple qui a accepté d’endurer ponctuellement, ce peuple qui sera un peuple debout encore et qui va bénéficier de toutes les ressources qui vont être exploitées. Parce que c’est ça aussi le but dans un processus de bonne gouvernance, aucun franc ne prendra une autre voie que celle de servir loyalement et de rendre compte à ce peuple-là. Et puis, il ne faut jamais oublier que nous sommes des croyants et nous devrons rendre compte à Allah. Donc, je voudrais profiter de ça et rassurer tous nos partenaires que nous sommes un pays épris de paix. Nous souhaitons que très rapidement nous nous réunissions, et que nous comptions moins de pays hostiles, qu’on puisse les compter sur le bout des doigts. Ces pays-là, nous leur demandons qu’ils tiennent compte ce de cette vague de population qu’ils voient tous les soirs dans les huit ré- gions du Niger pour savoir que ce n’est pas une affaire… Ce ne sont pas des plaisanteries.

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L’Association des Professionnelles Africaines de la Communication section du Niger (APAC-Niger) a offert un don constitué des gilets pour reporters et un trousseau de premiers secours.La cérémonie s’est déroulée ce jeudi 21 décembre 2023 dans les locaux de ladite association en présence des membres d’APAC-Niger et des représentants des médias bénéficiaires.Il s’agit de 300 trousses personnelles de premiers secours et 30 gilets presse qui ont été remis aux médias des catégories : audiovisuel, presse écrite et en ligne du public et du privé.Dans le discours qu’elle a prononcé à cette occasion, Mme Aissa Alfari, membre d’APAC-Niger a souligné que cette donation intervient après l’organisation de deux formations au profit des journalistes. «L’Association des Professionnelles Africaines de la Communication Section du Niger (APAC-Niger) a, depuis juin 2023, organisé deux (2) formations ; une première qui a porté sur la sécurité physique et les premiers secours et une seconde qui a porté sur la sécurité physique et la couverture des manifestations en période de crise et  hors crise.», a indiqué Mme Aissa Alfari.
Ils sont au total, 30 journalistes qui ont été formés, dont 15 femmes et 15 hommes tous équipés en gilets presse et trousses de premiers secours, qui grâce aux exercices pratiques des formations sont aujourd’hui en mesure de repérer une situation à risque et mettre en place toutes les mesures adéquates pour assurer leur sécurité et celle de leurs collaborateurs. Avec ces trousses, les journalistes pourront désormais agir en toute confiance devant des cas de saignement, d’étouffement et d’inconscience. Ça leur permettra également de maîtriser l’utilisation des produits et accessoires de soins d’urgence en cas de blessures.

Mme Aissa Alfari de préciser que la formation va aussi concerner les médias de l’intérieur du pays. «Suite aux deux (2) formations, neuf (9) journalistes ont été sélectionnés dont deux (2) à Niamey et un (1) dans chacune des autres régions du pays pour former à leur tour leurs pairs en régions afin d’accroitre le nombre de bénéficiaires de ces thématiques d’actualité». Cette dotation va s’étendre aussi aux organes de presse des régions, a-t-elle ajouté avant de souhaiter au nom d’APAC-Niger une bonne et heureuse année 2024 qui s’annonce.

Ibrahim Moussa

L’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED) s’est réuni en session extraordinaire, le lundi 20 décembre 2023, en vue d’examiner la situation sur le respect des règles d’éthique et de déontologie par les médias nationaux et internationaux traitant de l’actualité nigérienne, dans le contexte particulier que vit notre pays depuis le 26 juillet 2023, avec la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et les événements y relatifs, qui continuent de défrayer la chronique aussi bien au Niger que dans le reste du monde.

Après avoir procédé à un examen approfondi de cette situation qui prévaut depuis bientôt cinq (5) mois, l’ONIMED a fait les constats suivants :

1- Globalement, les médias ont fait preuve de professionnalisme dans la couverture des évènements et le traitement des informations portant sur la crise politique en cours, par un respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie de la profession, en dépit de quelques dérapages observés sur les réseaux sociaux et relayés par certains médias.

2. Plus que jamais, les médias ont fait preuve d’une plus grande ouverture en donnant la parole aux citoyens, aux structures de la société civile et à d’autres observateurs, à travers des débats, interviews et autres espaces d’expression, en mettant l'accent sur la culture du patriotisme et la consolidation de l’unité nationale.

3. En revanche, l’ONIMED constate et déplore le comportement de certains médias occidentaux prompts à relayer des informations tendant à orienter le débat sur les événements en cours au Niger sur des connotations purement ethniques et régionalistes, en violation flagrante de la Charte d’éthique mondiale des journalistes adoptée par la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) qui, au point 9 de son Préambule, stipule que « le/la journaliste veillera à ce que la diffusion d’une information ou d’une opinion ne contribue pas à nourrir la haine ou les préjugés et fera son possible pour éviter de faciliter la propagation de discriminations fondées sur l’origine géographique, raciale sociale ou ethnique, le genre, les mœurs sexuelles, la langue, le handicap, la religion et les opinions politiques ».

 

Aussi, en ces instants cruciaux de l'histoire de notre pays, le Niger, l’ONIMED :

- Salue le professionnalisme des journalistes nigériens dans le traitement et la diffusion de l'information, tout en les encourageant à faire preuve de plus de vigilance dans ce contexte particulier en cours au Niger dominé par une pluralité des opinions, sur fond de divergences, de respect et de tolérance ;

- Appelle les journalistes à persévérer dans la culture de la confraternité et de la solidarité au sein de la corporation ;

- Invite les médias internationaux à faire preuve de retenue dans le traitement biaisé de l’information concernant le Niger, voire l’Afrique, sachant qu’ils disposent de tous les moyens de vérification des informations qui leur sont rapportées à travers leur réseau de correspondants sur place.

-Déplore toutefois que dans la dynamique citoyenne impulsée par le CNSP que la presse n’ait pas été reçue par les plus hautes autorités malgré le rôle prépondérant des médias dans un contexte de crise ;

- Demande aux autorités du CNSP et au gouvernement de transition de veiller au respect des instruments juridiques nationaux et internationaux consacrant la liberté de presse et d’accompagner les médias nationaux dans leur quête de performance en leur donnant les moyens adéquats pour apporter leur contribution à la nouvelle dynamique du processus de la refondation de la République du Niger ;

-Demande au CNSP et au Gouvernement de transition d’associer pleinement, et sans exclusif, l’ensemble des médias publics et privés nationaux dans la couverture des grands évènements et des déplacements officiels sur la marche du pays.

Fait à Niamey, le lundi 20 décembre 2023

Le President

Assane Soumana

La Direction de Police Judiciaire a procédé en cette matinée du 19 décembre 2023, à la présentation de quatre (4) réseaux de malfaiteurs, tous de nationalité nigérienne et qui sévissaient dans la ville de Niamey.
Le premier réseau est spécialisé dans les vols de nuit en réunion, à mains armées, à domicile et les cambriolages des boutiques.
Leur dernière opération remonte à la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2023 où, ils ont ouvert le feu sur quatre (4) membres d’une même famille, dont une femme enceinte, occasionnant des blessures graves, avant d’emporter dans leur fuite, une somme de plus de six cent mille francs CFA (600.000f).
Les investigations menées, ont permis d’interpeller les six (06) membres dudit réseau.
Les perquisitions effectuées à leurs domiciles ont permis de découvrir et de saisir les objets ci-après :
– Deux (2) armes à feu de marque Norinco ;
– ⁠cinq (05) munitions de calibre 8×19 mm ;
– Quatre (4) motos ;
– Un (1) sachet de dix (10) paquets de Tramadol, une (1) plaquette de dix 10 comprimés de Tramadol et trois (3) cornets de crack. Au cours de leurs cambriolages, ils ont emporté plusieurs articles de boutique dont la valeur est estimée à plus de 3 000 000 de F CFA.

Pour le deuxième réseau, il est composé de deux individus, spécialisé dans le vol à l’arraché.  Leurs cibles sont généralement des femmes et des individus manipulant leurs téléphones sur la voie publique. Leur dernier cas remonte à la date du 10 décembre 2023, sur le boulevard Tanimoun où ils ont agressé un usager pour lui arracher son téléphone.
Lors de leur appréhension, un autre téléphone portable volé a été retrouvé entre leurs mains.
Notons que, les deux réseaux de voleurs ont tous reconnus les faits qui leurs ont été reprochés et ont avoué plusieurs autres cas de vols à leur actif. Le troisième cas concerne, un repris de justice, interpellé pour détention illégale d’une arme à feu.
L’individu en question, donnait en location à d’autres malfrats, l’arme à feu de marque PA Norinco, qu’il déclare avoir achetée auprès d’une autre personne qui est actuellement en fuite.
Une minutieuse perquisition à son domicile, a permis de découvrir plusieurs objets dont une arme à feu, des armes blanches et des accessoires militaires.

Source: Police Judiciaire

PJ1

S’agissant du quatrième et dernier cas, il s’agit d’un individu interpellé pour usurpation de titre.
En effet, l’intéressé qui se faisait passer pour un militaire dans son quartier, détenait illégalement une arme à feu avec laquelle il commet son forfait.
Une descente à son domicile a permis de découvrir et de saisir plusieurs accessoires militaires, dont entre autres : une (1) arme à feu de marque PA Norinco avec un (1)chargeur garni de sept (07) numitions ; Un (1) tazer ; Une (1) tenue treillis ; Une (1) veste avec l’insigne de l’Ecole d’Administration Militaire et Technique, promotion 2020.
Un (1) véhicule de marque Toyota Aventis a également été saisi.
Interrogé sur la provenance et l’utilisation de ces objets, l’intéressé affirme avoir volé l’arme à feu et tous lesdits accessoires au domicile d’un militaire en compagnie d’une autre personne, qui est actuellement en fuite.

Les investigations se poursuivent en vue de retrouver les autres individus en fuite.

La Direction de la Police Judiciaire lance un appel pressant à l’endroit de la population, à redoubler de vigilance et de collaboration pour une meilleure sécurité de tous.

Source: Policie Judiciaire

Trois (3) jours après le sommet de la CEDEAO, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) est monté aux créneaux, dénonçant la présence de ce qu’il a appelé ‘’les fugitifs’’, allusion faite aux anciens membres du gouvernement du pouvoir déchu à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO tenue à Abuja le 10 décembre dernier. Dans un communiqué lu par son porte-parole, le mardi 13 dé- cembre 2023, le Colonel le Colonel Major Abdoulaye Amadou a fustigé le comportement de la CEDEAO. Le CNSP s’est dit indigné par la ‘’participation incompréhensible de certains membres du Gouvernement nigérien déchu à la 64ème session ordinaire du de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO le 10 décembre dernier à Abuja au Nigeria’’.

Protestant contre l’accueil des membres du Gouvernement déchu au sommet du 10 décembre, le Colonel Major Abdoulaye Amadou a martelé que ‘’Le Niger condamne cette énième provocation de la CEDEAO qui est de nature à saper tout effort pour trouver une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle’’. Le communiqué de poursuivre que

‘’La CEDEAO ne peut en effet décider d’une part de la suspension du Niger de toutes ses instances et d’autre part permettre à des fugitifs de représenter illégalement notre pays. Cette attitude désinvolte sur fond d’incohérence prouve à suffisance le mépris de la CEDEAO pour les textes communautaires et le droit international en général’’. Pour le CNSP, elle s’inscrit dans une logique de soutien à des amis politiques et d’autres partenaires d’affaire au détriment des intérêts des Etats et des peuples de la CEDEAO. Elle participe également d’un plan subversif et de déstabilisation du Niger à travers la formation d’un pré- tendu gouvernement parallèle soutenu par des puissances étrangères’’ a laissé entendre le porte-parole du CNSP. S’adressant au Président en exercice de la CEDEAO et Président de la République Fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, le Colonel Major Abdoulaye Amadou de rappeler ‘’que le Niger et le Nigeria ont des liens millénaires et intangibles de fraternité qui mérite d’être préservés’’. Aussi ne saurait-il continuer à abriter dans son pays des individus recherchés par la justice nigérienne qui participent à l’organisation de la déstabilisation du Niger à partir du Nigeria, a-t-il déploré.

Concluant le communiqué, le porte-parole du CNSP de préciser que ‘’ le gouvernement du Niger rappelle encore une fois la CEDEAO à se ressaisir et arrêter de recevoir des directives qui ont pour seul objectif de diviser les pays africains’’  

La commission de la CEDEAO apporte des précisions

Incompréhension, semble dire la CEDEAO qui relativise ce qui est perçu comme un problème par les responsables militaires de la transition. Moins de 24 heures seulement après la colère du CNSP exprimée dans son communiqué en date du 13 décembre 2023. Dans un communiqué en date du 14 décembre 2023 la commission de la CEDEAO a voulu apporter des clarifications en ce qui concerne la république du Niger : Premièrement la Commission considère que ‘’Jusqu’à sa 64ème session ordinaire tenue le 10 dé- cembre 2023, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement voyait dans la situation survenue au Niger une tentative de coup d’Etat, et considérait toujours S.E.M. Mohamed Bazoum comme le Président de la République du

Niger, Chef de l’Etat’’. Deuxièmement poursuit le communiqué, ‘’du fait de cette position, le Niger n’était pas suspendu des organes de décision de la CEDEAO et les membres du gouvernement de S.E.M. Bazoum étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires de la CEDEAO. Enfin troisièmement la Commission de la CEDEAO estime que ‘’le sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de S.E.M. Mohamed Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d’Etat militaire. Par consé-quent, à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de l’ensemble des organes de décision de la CEDEAO, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.

Voilà donc pour la clarification apportée par la commission de la CEDEAO qui on l’espère va décrisper le climat tendu entre l’institution communautaire et les autorités nigériennes de transition. Les deux parties ont deux semaines, selon les recommandations de la CEDEAO pour trouver un début de solution à la crise politique née des événements du 26 juillet 2023.

 

Adoum Boulkassoum  

A la suite des événements du 26 juillet 2023, comme il fallait s’y attendre, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO et même l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se sont insurgées contre cette irruption de l’armée dans l’arène politique avec une batterie de de sanctions économiques et même une menace d’intervention militaire brandie par la CEDEAO.

Durant plus de quatre (4) mois la situation n’a pas beaucoup évolué malgré les tentatives de négociations entre le Niger et l’organisation sous régionale qui dépêché plusieurs émissaires à Niamey sur ce sujet. Par contre, si on a la certitude que les sanctions économiques sont restées intactes, la question de la menace militaire reste mystère et boule de neige.

 En effet à la veille de la session ordinaire des Chefs d’Etats et de Gouvernements tenue à Abuja la semaine dernière, le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Omar Touray, a affirmé que l’option militaire n’a jamais été abandonnée, contrairement aux informations distillées par la presse. Le pré communiqué de la conférence des ministres des affaires étrangères des Etats membres de cette organisation on a évoqué l’éventualité d’une intervention militaire. Toutefois, dans le communiqué final de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO, la question d’intervention militaire semble avoir été abandonnée. Avec cette multitude de versions, l’opinion publique nationale reste perplexe. Et personne ne sait exactement si cette option est véritablement abandonnée. Toujours est-il que du côté des autorités militaires du CNSP, on reste méfiant, la vigilance est de mise et le Niger est visiblement sur ses gardes à bien comprendre l’appréciation que le Général Tiani et ses compagnons font de cette question. Dans sa dernière interview accordée à la presse nationale, le président du CNSP est revenu largement sur ce sujet. Il n’a pas caché sa méfiance sur les intentions suspectes de la CEDEAO et de certains acteurs de la crise, notamment la France. Il a rappelé que les troupes françaises qui ont quitté le Niger ne sont pas loin du territoire national. Il a précisé que ces troupes sont stationnées dans

un pays voisin tandis que le Chef d’Etat-major des armées françaises continue des consultations avec un autre pays certainement pour échanger sur les modalités d’une probable intervention militaire au Niger. Mieux dans le communiqué du CNSP en date du 13 décembre 2023, celui-ci accuse ouvertement la CEDEAO de ‘’manœuvres’’ pour ‘’déstabiliser’’ le régime de Niamey.

A la date d’aujourd’hui des doutes persistent toujours par rapport aux manigances de la France qui a voulu intervenir militairement aux côtés de la CEDEAO. En effet, sur les 1500 soldats français qui étaient au Niger dans le cadre de la coopération militaire, 1300 ont quitté le pays suite aux exigences de milliers manifestants et du CNSP. Il reste encore une centaine de militaires français sur le sol nigérien qui doivent quitter d’ici la fin du mois de décembre 2023.

Cette phase ultime du rapatriement définitif des troupes françaises du Niger n’est pas sans éveiller les soupçons, la méfiance et les inquiétudes des responsables du CNSP qui restent sur leur garde pour parer à toute éventualité.

Dans tous les cas les autorités du CNSP assurent avoir pris toutes les dispositions pour faire face à toutes tentatives d’attaques sur notre Pays. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur le Général Mohamed Toumba a été on ne peut plus clair sur sujet, il y a quelques semaines au Togo à l’occasion d’un forum sur la sécurité. Dans son interview également le président du CNSP lui-même a rassuré que toute épreuve de force contre le Niger est vouée à l’échec et elle sera châtiée.

 

Adoum Boulkassoum


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