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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Lomé ok A la veille du sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévu pour le 10 dé- cembre 2023 à Abuja au Nigeria, un intense ballet diplomatique est déployé au sein de l’espace communautaire. Abidjan, Niamey, Ndjamena, Abuja ont été les centres d’un ballet diplomatique pour se concerter avant le rendez-vous ultime du 10 dé- cembre 2023, où le traitement de la crise nigé- rienne est fortement attendu.Désigné par les autorités nigériennes de transition comme Médiateur dans la crise nigérienne, le Pré- sident de la République togolaise, Faure Gnassingbé Eyadema recevra à Lomé ce vendredi 8 décembre 2023, le Président du CNSP, le Général Abdourahamane Tiani. Même si rien à filtrer pour l’instant des entretiens entre le président du CNSP et le Président Togolais, on sait que les discussions porteront exclusivement sur les propositions de la CEDEAO et celles du Niger pour une sortie de crise. Ce qui est sûr, ce déplacement du Chef de l’Etat nigérien chez le Médiateur choisi par le CNSP sera décisive dans la décision que seront amenés à prendre les Chefs d’Etat lors du prochain sommet dans un contexte plus que jamais tendue où des passions se déchaînent ouvrant la voie à de voix jusqu'au-boutistes qui s’élèvent pour un retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en gé- néral et en particulier du Niger de la CEDEAO et de l’UEMOA.

 

Au cours de ces deux dernières semaines, le Niger est au centre de nombreux échanges téléphoniques et de déplacements des Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO. Abidjan, Niamey, N’Djaména, Abuja ont été les centres d’un ballet diplomatique de hauts responsables institutionnels pour se concerter avant le rendez-vous ultime du 10 décembre 2023, où le traitement de la crise nigérienne est fortement attendu.

Le 29 novembre dernier, le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Omar TOURAY, était à Abidjan où il s’est entretenu avec le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Avec le Chef de l’Etat Ivoirien, il dit avoir donné quelques informations sur le prochain Sommet ordinaire de la CEDEAO qui aura lieu le 10 décembre 2023, à Abuja, au Nigeria, sans autre pré- cision. Deuxième élément du ballet diplomatique, la visite de travail effectuée à Ndjamena en République du Tchad par le Premier Ministre nigérien de Transition, Mahamane Ali Lamine Zeine. Sans être un pays membre de la CEDEAO, le Tchad, un des grands voisins du Niger, joue un rôle important dans le règlement de la crise politique au Niger. C’est en raison certainement de cette proximité que le président Mahamat Idriss Déby Itno, invité par le Président nigérian Bola Ahmed Tinubu au sommet du 31 juillet dernier de la CEDEAO a été dépêché par les Chefs d’Etat de la communauté auprès des autorités militaires qui avaient pris le pouvoir à Niamey en vue d’une sortie rapide de crise. A l’issue de la visite effectuée, mercredi 6 décembre 2023, au Tchad, le Premier Ministre Mahamane Ali Lamine Zeine dit avoir parlé, entre autres, avec le Président de la Transition Tchadienne de ‘’l’évolution des échanges avec la CEDEAO’’. Là aussi pas de détails.Toujours

le mercredi 6 décembre 2023, le président béninois Patrice Talon se rendait à Abuja pour une visite de travail. Même s’’il s’est entretenu officiellement avec son homologue Bola Ahmed Tinubu sur la coopération bilatérale, la crise nigérienne n’a pas manqué de planer dans les échanges. Le Bénin et le Nigeria, pays voisins du Niger, subissent également de plein fouet les effets des sanctions prises par la CEDEAO avec la fermeture des frontières. De part et d’autre des frontières, lespopulations des trois pays réclament la levée immédiate des sanctions, mettant dans l’embarras Cotonou et Abuja.

Dans le même registre diplomatique, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani rencontrera ce vendredi 8 juillet 2023, le Président de la République Togolaise, Faure Gnassingbé Eyadema. Sollicité par le Niger pour une médiation dans la crise nigérienne ainsi que comme garant avec les Etats-Unis d’Amérique du retrait des troupes militaires françaises du Niger, Faure Gnassingbé a certainement mené en coulisse des pourparlers dont il souhaiterait transmettre les résultats au président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, avant le sommet crucial du 10 décembre et recueillir les propositions du CNSP et du Gouvernement de transition pour une sortie de crise.Cette visite jettera peut- être les bases d’une négociation avec l’institution communauté, seule voie de sortie de crise.

Adoum Boulkassoum

L’Union Européenne et surtout sa délégation au Niger est visiblement loin d’être à la fin de ses surprises avec des décisions qui continuent de tomber en cascades. Après l’abrogation de la loi n°2015-036 du 26 mai 2015, relative au trafic illicite de migrants, le 25 novembre dernier, c’est les accords signés avec l’UE dans le cadre d’EUCAP SAHEL qui viennent d’être dénoncés par les autorités actuelles du pays.

Dans une correspondance en date du 04 décembre 2023, le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, a annoncé la dénonciation par l’Etat du Niger, de l’accord entre la République du Niger et l’Union Européenne relatif au statut de la mission PSDC de l’Union Européenne au Niger (EUCAP SAHEL NIGER) conformément à son article S § 4 et au préavis de six (6) mois. La correspondance, de notifier à la Délégation de l’Union Européenne, que le gouvernement de la République du Niger décide alors du retrait des privilèges et immunités accordés dans la lettre n°017700/MAE/C/SG du 30 novembre 2022. En termes clairs, cela suppose que la Mission de Partenariat Militaire de l’Union Européenne et EUCAP SAHEL ont six mois pour quitter le Niger.

Cette décision est tombée comme un couperet sur la tête de la Délégation de l’Union Européenne au Niger qui a appris coup sur coup, l’abrogation de la loi relative au trafic illicite de migrants et le retrait du Niger du G5 Sahel. En l’espace de dix (10) jours, c’est trois décisions qui concernent d’une manière ou d’une autre l’Union Européenne, qui ont été prises par les autorités nigériennes de transition. La dénonciation des accords avec EUCAP SAHEL rentre dans le cadre de la reprise de la souveraineté du pays et la nouvelle dynamique de lutte contre le terrorisme, expliquent les autorités de transition. Mais il n’en demeure pas moins que cette coopération a produit des résultats palpables sur le terrain, contrairement à la controverse sur les résultats du contingent militaire français. On peut citer entre autres : la formation des Forces de Défense et de Sécurité et leur dotation en logistique et aussi la construction de plusieurs infrastructures au profit de plusieurs unités de la police nationale et aussi des autres corps. Inutile de faire cas des employés civils et militaires qui perdront leur travail décent dans un pays où l’accès à l’emploi constitue un véritable parcours de combattant.

Retrait du G5 Sahel

Le 1er décembre dernier, soit 3 jours avant la dénonciation des accords avec l’Union Européenne concernant EUCAP SAHEL, le Niger a décidé de se retirer en duo avec le Burkina Faso de la force conjointe du G5 Sahel, cette organisation créée en 2014 pour lutter contre le terrorisme dans les cinq (5) pays du Sahel central (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Dans le communiqué rendu public à cet effet, le Niger et le Burkina ont motivé leur retrait par l’inefficacité de l’organisation, qui selon eux, neuf (9) ans après sa création, peine à atteindre ses objectifs. Ils ont également dénoncé ce qu’ils ont appelé la lourdeur institutionnelle et la servitude du G5 Sahel aux intérêts étrangers au détriment de ceux du peuple du Sahel et le tout suivi d’un dictat de quelques puissances étrangères. Le retrait du Burkina et du Niger intervient un an après celui du Mali réduisant ainsi le nombre de pays à deux (2), handicapant du coup le fonctionnement de cette organisation qui semble être en léthargie depuis un certain temps, faute de financements conséquents pour mener sa mission.

Suspension du soutien aux composantes du G5 Sahel par l’UE

Le 23 octobre 2023, Bruxelles a annoncé la suspension du soutien de la Commission Européenne aux composantes nigérienne et burkinabé de la Force Conjointe du G5 Sahel. L’Union Européenne de préciser que ‘’ cette mesure s’inscrit dans le cadre de la suspension de nos actions de coopération dans le domaine sécuritaire avec le Niger à la suite de la déclaration du 29 juillet dernier du Haut repré- sentant de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique de sécurité et viceprésident de la Commission européenne en matière de sécurité et de défense avec le Burkina Faso.‘’ La commission de l’Union Européenne de préciser qu’il s’agit de la suspension de paiement des perdiems alloués aux officiers nigériens et burkinabés de l’Etat-major de Coordination de la Force Conjointe, ainsi que la suspension des formations, de la livraison d’équipements et des travaux d’infrastructures des bataillons nigériens et burkinabés de cette force. Depuis l’avènement des militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et tout récemment au Niger, l’on assiste aux dénonciations des accords surtout en matière de sécurité entre ces pays et laFrance et l’Union Européenne. Des dénonciations qui, mêmes si elles se justifient, accentuent le chômage et la précarité au sein de la société.

Ibrahim Moussa

 

 

 

 

 

Les acteurs invités au grand débat du mercredi 29 novembre dernier, à la place du rond-point Escadrille, devenu symbole de la lutte de libération au Niger, ont laissé les téléspectateurs sur leur soif. Les débateurs n’ont pas pu expliquer avec technicité et professionnalisme les tenants et les aboutissants de la faisabilité de la monnaie unique qu’envisagent de créer les membres de la nouvelle Alliance des Etats du Sahel (AES).

Là où les Nigériens s’attendaient à des prestations pertinentes, sans langue de bois, ils ont plutôt eu droit à une suite de rengaines, de suppositions et des explications propagandistes marquées nonchalamment par des esquisses de la tête, y compris chez des universitaires du jour sur le plateau. Institué par la Télévision nationale Télé Sahel au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, le Grand Débat connait une succession d’acteurs de la vie socio-politique du Niger.

Sous la modération du journaliste Abdoulaye Tiémogo, l’émission a eu comme invités experts et professionnels de l’économie, des finances, de gestion, de fiscalité, de banque, à l’image de Hamma Hamadou, ancien directeur général des impôts, Tarno Mamane, enseignant-chercheur à l’Université de Niamey. Le plateau était bien servi, le décor était bien planté, avec une vue en arrière-plan de la place du rond-point Escadrille devenue le symbole de la lutte anti-française. Seule fausse note ! Le débat était loin d’être à la hauteur des attentes du public. Les arguments présentés ou du moins le tableau affiché ressemblaient fort à ce que l’on entendait dans les rues de Niamey. Et pourtant, sur la table il y avait des experts, professionnels et enseignants chercheurs rompus du domaine, censés éclairer la lanterne des nigériens totalement divisés sur la question.

Beaucoup s’attendaient donc à des analyses pertinentes, à des réponses à leurs inquiétudes ou à leur euphorie. Que nenni ! Les invités se sont beaucoup et plutôt évertués à caresser le régime de transition dans le sens du poil, s’arrangeant à faire des prestations à l’allure des politiciens propagandistes, avec des prestations marquées essentiellement des émotions, des euphories et des esquisses d’approbation des têtes. L’impression qu’ils ont donnée, c’est plutôt des appréciations superficielles alors qu’on les attendait pour dire aux Nigériens les tenants et les aboutissants, les avantages et les inconvénients et les risques, de l’éventualité d’une telle option.

Leurs prestations s’apparentaient beaucoup plus à une mise en scène comique qui a lamentablement échoué de dire techniquement la faisabilité de cette monnaie, y compris les questions de garantie et de parité. Le tout marqué à longueur des esquisses de la tête comme s’ils étaient là pour justifier une action politique. Tout au long des débats, ils se sont tout simplement mis à expliquer ce que les manifestants de l’Escadrille veulent entendre.

Sinon, comment expliquer qu’un professeur d’université, devant une question d’une telle envergure, va se résoudre plutôt à faire des ‘’oui’’ de la tête au lieu de verser toutes ses connaissances en la matière pour éclairer la lanterne des nigériens ? Les prestations des débatteurs se sont, plutôt, ressemblées très orientées voire téléguidées. Il n’y avait rien de nouveau, de particulier encore moins une grande plusvalue à ce que l’on entend sur les réseaux sociaux et dans les rues des grandes capitales africaines

.Mamane Abdou

Le 10 décembre 2023, se tiendra le sommet des Chefs d’Etats de La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja la capitale Fédérale du Nigeria. A l’agenda de ce sommet les situations complexes de crises nées des interruptions des processus démocratiques en Guinée Conakry, au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ce n’est tant les foyers de tensions qui inquiètent le Chefs d’Etat mais la complexité des crises qui s’enchevêtrent sous un élan souverainiste voire nationaliste et la radicalisation des nouveaux régimes militaires qui restent inflexibles, mettant dans l’embarras les leaders de l’organisation communautaire qui voulaient jouer au père fouettard avec les putschistes. L’équation, il faut le dire, difficile à résoudre, divisent les Chefs d’Etats des pays membres partagés entre un relâ- chement et un durcissement de ton, avec à l’esprit la sauvegarde de l’organisation communautaire qui, à ses 48 ans, affronte les épreuves les plus redoutables de son existence.

Selon les échos qui nous parviennent des milieux diplomatiques proches de l’organisation communautaire, le prochain sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO constitue un enjeu majeur pour l’Institution. En effet, plus que jamais, l’organisation contestée et décrédibilisée dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest par des jeunes qui accusent certains chefs d’Etats d’être à la solde de l’occident, doit jouer avec tact pour assurer sa survie.

Mise à rude épreuve par les nouveaux régimes militaires notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, la CEDEAO a d’abord opté pour les solutions les plus extrêmes face à la flambée des coups d’Etat qui secouent la sous-région. Il faut arrêter net cette tendance au recul démocratique, avait espéré le Président nigérian Ahmed Bola Tinubu, nouvellement élu à la tête du Nigeria en mai 2023 et porté président en exercice de l’Organisation communautaire. La menace qu’il a brandie au début de son mandat à l’endroit de tous ceux qui seraient tenté par cette aventure n’a pas produit les effets escomptés.

Le 26 juillet 2023, contre toute attente, le Niger est affecté par l’épidémie de coup d’Etat. La colère des Chefs d’Etats de la CEDEAO les a amenés à prendre des mesures extrêmes allant directement à un embargo total après un ultimatum de six jours assorti de la menace d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique. Conséquence, le régime militaire du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le nouvel organe exécutif et législatif du Niger se radicalise et se rapproche des pays voisins dirigés par des militaires, notamment le Mali et le Burkina Faso.

La menace de l’intervention militaire de la CEDEAO qui a mobilisé ses forces en attente a eu également pour conséquence, la méfiance à l’endroit de la France déjà stigmatisée et décriée dans les pays du Sahel et sommée par les nouveaux tenants du pouvoir de plier bagages.Avec une telle posture, tout était devenu suspect pour le nouveau pouvoir de Niamey dont les soutiens dénoncent à travers manifestations sur manifestations, la France et la CEDEAO.

Les lourdes sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA, notamment les fermetures de frontières et le gel des avoirs du Niger à la BCEAO, entre autres, ont provoqué la colère des populations tant au Niger que dans les pays voisins qui dénoncent une CEDEAO qui désintègre par ses méthodes radicales. Dans ce contexte, les pourparlers engagés pour faire plier les autorités militaires de transition n’ont guère prospéré. Il est vrai que devant l’impasse qui s’installait, la CEDEAO a fait beaucoup de concession, abandonnant presque l’option d’une intervention militaire. Même si le président de la Commission de la CEDEAO maintient que cette alternative n’est pas écartée, les pays ayant accepté de participer à l’opération qui ont mobilisé des troupes en attente à cet effet ont déjà retiré leurs contingents. Mieux la plupart des chefs d’Etat ont abandonné la position radicale de départ celle du rétablissement du Président déchu Mohamed Bazoum sur son fauteuil présidentiel, préférant plutôt parler de sa libération ainsi que des membres de sa famille et de l’éventualité de son exfiltration vers un pays d’accueil. Une demande qui n’a pas eu d’écho favorable de la part des autorités de transition.

A quelques jours du sommet des Chefs d’Etat, le cas du Niger et du Mali sont au centre des milieux diplomatiques de la CEDEAO. L’échec de la méthode forte va-t-elle influencer les Chefs d’Etats de la CEDEAO à changer d’approche au cours du sommet du 10 décembre ? La question divise et deux camps font prévaloir des arguments diamétralement opposés. Pour certains Chefs d’Etat, les plus radicaux, il faut maintenir et renforcer les sanctions à l’endroit du Mali qui n’a pas respecté son agenda et à l’endroit du Niger pour son refus d’obtempérer aux sollicitations de la CEDEAO. Pour eux la survie des régimes démocratiques y dépend, estimant que c’est la meilleure manière de mettre fin à l’épidémie des coups d’Etat dans la sous-région. Cette tendance parle de l’éventualité du recours au protocole additionnel sur la bonne gouvernance qui donne un délai assorti d’un moratoire pour agir contre les ré- gimes anticonstitutionnels.

Pour le second camp, qui se veut pacifiste et qui table sur une sauvegarde de l’institution communautaire ébranlée par tant de contestations des populations dans les pays membres durement éprouvées par l’impact des sanctions prises ainsi que de l’insécurité, il faut relâcher et sauver la CEDEAO. L’équation, il faut le dire est difficile à résoudre et il faut attendre le 10 dé- cembre pour se fixer sur le sort des pays de l’AES et sur celui de la CEDEAO qui se regardent en chiens de faïence.

Adoum Boulkassoum

Le nouvel Axe A.E.S (Alliance des Etats du Sahel)- Russie commence à se préciser. Après Bamako et Ouagadougou, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la défense, le colonel général YunusBek Yevkurov a atterri à Niamey le 4 décembre 2023 où elle a été reçue par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général Abdourahamane Tiani. Au menu des échanges avec les autorités nigériennes de transition, le renforcement de la coopération militaire. Les deux parties ont procédé à l’issue de cette visite «à la signature de documents dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre la République du Niger et la Fédération de Russie», ont indiqué les autorités nigériennes, sans autre précision. Pour l’instant, on ne connait ni les contours, ni le contenu des documents signés. Tout ce que l’on sait c’est que ce rapprochement entre le Niger et la Russie intervient au moment où les autorités nigériennes de transition ont dénoncé, sous la pression des manifestants soutenant le CNSP, les accords militaires avec la France et obtenu le départ des troupes militaires françaises du Niger.

Les partisans d’un rapprochement avec la Fédération de Russie comme bouclier à d’éventuelles représailles de la France ou de l’Occident ont finalement remporté la première manche d’une guerre géostratégique qui se profilait à l’horizon au Sahel depuis la chute du président malien Ibrahim Boubacar Keita.

La Russie accusée d’avoir participé à la campagne anti-française sur les réseaux sociaux à travers ses trolls et dont le drapeau était brandi partout lors des manifestations pro putschistes, est en train de s'installer progressivement dans les pays du Sahel. Bamako, Ouagadougou et Niamey sont devenus les centres de convoitises de toutes les puissances qui se bousculent au portillon du Sahel, soit pour les énormes ressources minières et pétrolières dont regorgent les trois pays soit pour des raisons purement stratégiques.

Avec les autorités maliennes de Transition, la Russie qui était déjà présente à travers l’Agence de Sécurité Wagner a conclu des accords de coopération en matière d’énergie renouvelable et d’énergie nucléaire, des questions liées à l’approvisionnement du Mali en engrais, en blé, et en produits pétroliers de même que la réalisation d’un chemin de fer et d’un réseau de tramway, la création d’une compagnie aérienne régionale, ainsi que des projets de recherche et d’exploitation minière.

Avec le Burkina Faso, le groupe russe nucléaire Rosatom a signé en octobre 2023 un accord, à Moscou, pour construire une centrale nucléaire.

Pour le Niger, la première visite officielle d’un membre du gouvernementrusse depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 est inscrite sous le signe du réchauffement de la coopération bilatérale. Mais elle a été sanctionnée par la signature de documents dans le cadre du renforcement de la coopération militaire. Les détails des contenus des documents n’ont pas été livrés au grand public.Tout ce que l’on sait, c’est que depuis l’avènement du CNSP au pouvoir au Niger, les autorités nigériennes de transition se sont inscrites relativement à la lutte contre les groupes armés non étatiques (GANE) dans un combat pour la souveraineté du Niger, notamment en matière de sécurité. Sur les suspicions de l’éventualité d’une coopé- ration avec le groupe privé russe Wagner, organisation paramilitaire qui œuvre dans le but d'assurer la défense des intérêts extérieurs de la Russie et considéré comme des mercenaires qui violeraient le droit International Humanitaire, le Ministre d’Etat, Ministre nigérien en charge de l’Intérieur le Général Mohamed Toumba Boubacar, participant au Forum pour la paix et la sécurité organisé les 21 et 22 octobre 2023 à Lomé au Togo a écarté d’un revers de main le recours à Wagner dans le cadre de la lutte antiterroriste. «On n'a pas besoin de signer avec Wagner», «…ce dont nous avons besoin, c’est les moyens» avait déclaré le Général Mohamed Toumba Boubacar dans un entretien à RFI en marge de ce forum.

En attendant de connaitre les contours des documents signés le lundi 4 décembre 2023 entre la République du Niger et la Fédération de Russie, l’on peut dire, pour le moment, qu’autant la Russie a réussi son pari sur le Sahel autant le Niger s’est aligné sur les autres pays de l’AES.

Adoum Boulkassoum

Après plusieurs semaines de résistance et d’hésitations, les Etats-Unis d’Amérique ont enfin décidé de marquer leur présence diplomatique aux côtés des nouvelles autorités militaires de transition au Niger. Les Etats-Unis, qui ont exprimé leur position contre le putsch et demandé le retour à l’ordre constitutionnel normal il y a quelques semaines, ont instruit leur nouvelle ambassadrice qui a longtemps gardé ses lettres de créances dans les tiroirs, de les présenter aux autorités de transition sous la conduite du général de Brigade Abdourahamane Tiani qui a renversé le président Bazoum Mohamed le 26 juillet 2023.

Mme Kthleem A. FitzGiboon, qui a présenté, le 2 décembre dernier, ses lettres de copies figurées au ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération Bakary Yaou Sangaré. La diplomatie américaine , est la nouvelle diplomate mandatée par le pays de l’oncle Sam à qui revient désormais la lourde tâche de diriger la mission pendant la période critique de transition.

Sa rentrée en fonction intervient après quelques semaines que les Etats-Unis aient reconnu le coup d’Etat au Niger. Elle intervient surtout deux jours seulement après le décès du vétéran de la diplomatie américaine, partisan de la realpolitik, Henri Kissinger. La décision américaine sonne comme une reconnaissance et en souvenir de la mémoire de celui était à l’origine de la détente avec l’URSS, du rapprochement des Etats-Unis avec la Chine de Mao et de la fin de laguerre américano-vietnamienne notamment.

L’acceptation des Etats-Unis de composer avec le Niger malgré l’interruption de l’ordre constitutionnel intervient surtout dans un contexte où la Russie, leur adversaire farouche, courtise certains pays ouest-africains dont le Niger qui vient d’enregistrer une première visite officielle russe de haut niveau à Niamey sous la houlettedu vice-ministre de la Défense Iounous-bek Evkourov déjà de passage au Mali et au Burkina Faso

.Mamane Abdou 

La montée de la surenchère de la transition militaire au pouvoir à Niamey commence peut-être à porter ses fruits. Il y a aussi probablement ces missions de bons offices menées par des bonnes volontés ainsi que des bénévoles qui, nuit et jour, ont expliqué la situation de crise mais surtout les risques de la cassure définitive de l’espace communautaire qui se pointe à l’horizon. C’est du moins l’impression que donne la nouvelle orientation qui se dessine depuis quelque temps dans les rapports entre le Niger et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La nouvelle attitude de l’organisation sous-régionale ressemble beaucoup plus à un appel de pied. Les autorités de la transition, qui ont multiplié les missions de bons offices et offensives sur tous les plans, mesurent manifestement la portée de leur piège et de leurs messages. Si du côté de l’Europe, c’est l’arme migratoire que le général Tiani et son équipe lâche, pour l’espace communautaire, la création de l’Alliance des Etats du Sahel(AES) ainsi que la volonté de ses membres d’aller vers une monnaie commune ont suffi de perturber le sommeil de certains chefs d’Etat de la CEDEAO au départ intolérants et belliqueux face au coup d’état militaire au Niger.

En première ligne, les soutiens du CNSP citent l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara qui ne pourrait pas être sain quant à l’envoi du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à descendre à Bamako où il s’est entretenu avec les représentants des gouvernements ‘’en rébellion’’.A Abuja, siège de l’institution ouestafricaine, où après l’accueil de la création du nouvel espace tripartite on reste prudent mais aussi froid, les esprits commencent à se calmer et les tensions à s’apaiser. En tout, la nouvelle position de la Cedeao constitue un autre pas de plus, même si l’organisation réaffirme récemment encore avoir seulement suspendu mais pas écarté son option d’intervention armée contre les auteurs du putsch nigérien. Le ton a drastiquement changé face à cette posture engagée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui risque, à la longue, de faire  disloquer la Cedeao.

Dans un rapport sur l’état de mise en œuvre des dispositions communautaires, le président de la Commission de la CEDEAO, le Gambien Omar Alieu Touray a fait un clin d’œil au Niger qu’il a même essayé de caresser dans le sens du poil. Sa sympathie tout azimut vis-à-vis du Niger ressemble bien à une action de fiançailles où la CEDEAO cherche à reconquérir le cœur d’un membre fondateur de taille qui, chaque jour un peu plus, expose son désamour et sa lassitude d’une vie conjugale insupportable, s’écarte et s’éloigne de la trajectoire communautaire, orientant désormais ses choix politiques vers d’autres prétendants, soit d’autres terres qu’il estime promises. «Quelle que soit la mesure prise par la CEDEAO, laquelle affecte la population du Niger, elle nous affecte également», tempère le diplomate à l’endroit du Niger que l’institution tente d’amadouer.Plus loin, on ne semble pas lâcher ce membre, du moins ce morceau qui, lui, tourne progressivement le dos pour aller voir ailleurs. «Le Niger reste membre de la Communauté de la CEDEAO et tout ce qui affecte le peuple nigérien préoccupe la CEDEAO et les dirigeants de la CEDEAO», ajoute-t-il.

Quatre mois plus tard, la maison commune d’Abuja exprime ses préoccupations relativement à la détérioration de la situation socio-économique du Niger mais surtout avec ses relations avec certains pays membres dont le géant  Nigeria avec qui il partage une frontière longue de 1500km, avec les mêmes populations des deux pays de part et d’autre.Même si aucune sanction n’est pour l’instant levée, les derniers développements de la situation et la nouvelle orientation politique du Niger augurent des perspectives prometteuses, notamment le rétablissement de la considération et du respect de la part de ses partenaires extérieurs dont beaucoup sous-estiment et chantent le degré de pauvreté au fil des ans.

Mamane Abdou

La grande famille de la presse nigérienne a appris avec consternation le décès du doyen Abdoulaye Moussa Massalaki, ce lundi 4 décembre 2023. 1er Président de la Maison de la Presse, feu Abdoulaye Moussa Massalaki fut un journaliste professionnelle qui a travaillé dans plusieurs médias au Niger et à l’extérieur en tant que correspondant. en cette douloureuse circonstance, la rédaction de infoniamey présente ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique et à la grande famille de la presse nigérienne.

Qu’Allah l’accepte dans son paradis éternel.

Qui était Abdoulaye Moussa Massalaki?

Né le 6/12/1955 à Niamey, Abdoulaye Moussa Massalaki fut un grand journaliste indépendant dont la renommée a dépassé les frontières nationales.

EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES

De 1987 à 2016, Correspondant de Reuters News Agency (agence internationale de presse et de télévision, de droit britannique, siège social Londres) ;

1976-1977 – Commis Auxiliaire au centre comptable du Ministère des Finances à Niamey ;

1977-1979 – Reporter rédacteur au quotidien d’information Le Sahel (étatique);

1985- 1987 – Secrétaire de Rédaction et Chroniqueur judiciaire au quotidien Le Sahel ;

1988-1989 – Rédacteur en chef adjoint et chroniqueur judiciaire au quotidien Le Sahel ;

1991-1995 – Rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant Le Républicain ;

1998-1999 – Conseiller de presse près le Conseil Supérieur de la Communication (CSC, autorité administrative indépendante en charge de la régulation du secteur de la Communication) ;

1999-2001 – Secrétaire de Rédaction de la Revue Nigérienne de Droit (Semestriel) de la Faculté des Sciences Économiques et Juridiques (FSEJ, Université Abdou Moumouni de Niamey) ;

2000-2001 – Directeur de publication du quotidien indépendant Ténéré Express ;

2005-2006 – Vice Président de la Commission Communication et Médias du Comité National des Jeux de la Francophonie (CNJF), en charge de l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de Communication des 5èmes Jeux de la Francophonie/Niamey en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ;

2007 – Consultant, élaboration des stratégies et plan de communication d’Areva-Niger

2008-2009- Vice président de la Commission Communication des 1ers Jeux Culturels et Sportifs de la CEN-SAD/Niamey, en charge de l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de communication ;

2012 – Président de la Commission Communication de l’Evènement « Niamey Capitale de la Culture Islamique », en charge de l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de communication, en collaboration avec l’Organisation de la Coopération Islamique OCI/Niamey;

2012 – Assistant au consultant principal chargé de l’élaboration des stratégies de communication du ministère du plan, de l’aménagement du territoire et du développement communautaire ;

2012- Membre de la Commission Communication du 2me Forum International Francophone Jeunesse et Emplois verts (OIF/Niamey), commission en charge de l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de communication ;

2015 – Président de la Commission Communication du Comité Scientifique du Colloque International sur les relations entre les régions de Dosso (Niger), Kebbi et Sokoto (Nigéria) organisé par l’Université Abdou Moumouni de Niamey et ses consœurs du Nigéria (élaboration et mise en œuvre des stratégies de communication);

2015 – Membre de la Commission Communication du Comité Interministériel chargé du programme Dosso Sogha (fête tournante du 18 décembre) : mission élaboration et mise en œuvre des stratégies de communication ;

2016 – Membre de la Commission Communication du Comité d’Investiture du Président de la République élu : mission élaboration et mise en œuvre des stratégies de communication ;

2016 – Membre de la Commission Communication du Comité Interministériel chargé du programme de la fête Agadez Sokhni (fête tournante du 18 décembre) : mission élaboration et exécution des stratégies de communication;

 FORMATIONS

1962 – 1973 Études primaires et secondaires à Dosso (Brevet d’études du premier cycle) ;

1979 -1982 – Brevet (option journalisme presse écrite) du Centre de Formation aux Techniques de l’Information (CFTI, Niamey) ;

1984 – Certificat de spécialisation en commentateur Radio, Presse écrite et TV de l’Institut de Journalisme de Belgrade (Yougoslavie) ;

1986 – Certificat de perfectionnement aux techniques de l’information (spécialité secrétariat de rédaction, droit de la presse) du Centre de formation et de perfectionnement des Journalistes (CFPJ, Paris/France) ;

1993 – Certificat d’agrément aux normes internationales de qualité (Centre pour les Journalistes Étrangers de l’Université de Virginie – États-Unis d’Amérique)

1995 – Cours intensifs en économie de la Fondation Internationale Reuters, de droit britannique (Abidjan, Côte d’Ivoire) ;

2000– Cours intensifs en économie de la Fondation Internationale Reuters (Abidjan, Côte d’Ivoire) ;

2015 – Cours intensifs en économie et finances du FMI (Abidjan/Côte d’Ivoire).

 CENTRE D’INTÉRÊT

 Militant des droits de l’homme, spécialiste des principes et procédures d’action d’une ONG des droits de l’homme (formation Amnesty International) ; spécialiste de l’environnement juridique de la presse (contribution à des soutenances de Mémoires es sciences juridiques, option droit privé ; direction de Mémoires pour l’obtention du diplôme (niveau supérieur) de l’Institut de formation aux techniques de l’information et de la communication IFTIC- Niamey) ; conférencier sur le droit de la communication, la déontologie journalistique.

Président de l’Union des Journalistes Privés Nigériens (UJPN, 1998) ;

Président du bureau du conseil d’administration provisoire de la Maison de la Presse (groupement des organisations socioprofessionnelles des médias, 2006-2007) ;

Président du Club de la Presse de Niamey (groupement professionnel créé en 2012 avec l’appui de la mission européenne de sécurité EUCAP SAHEL pour faciliter les rencontres entre journalistes et diplomates, enseignants chercheurs, humanitaires, forces de défense et de sécurité, etc).

 DISTINCTIONS

Citoyen d’honneur américain (Lincoln, Etat de Nebraska/Etats-Unis d’Amérique, 1998) ;

Chevalier de l’Ordre du Mérite du Niger (2002) ;

Témoignage Officiel de satisfaction du Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Jeux de la Francophonie (2006).

Témoignage officiel de satisfaction du Ministre de la Culture et des Sports (2012)

 

A l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré le vendredi 1er décembre 2023, la Journée Internationale de lutte contre le Sida. C’est le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, médecin colonel-major Garba Hakimi, qui a présidé la cérémonie en présence du gouverneur de la région de Niamey, de la représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé, du Directeur pays de l’ONU SIDA et plusieurs autres invités.

Placé sous le thème ‘’laisser le leadership aux communautés’’. Le choix de ce thème reflète l’importance d’attirer l’attention de tous sur le rôle et la place des communautés dans la lutte contre le VIH.   Cette célébration a été marquée par une campagne de dépistage des femmes enceintes afin de casser la chaine de transmission mère-enfant.

Pour le ministre de la Santé Publique, la communauté a un important rôle à jouer : « Il s’agit d’amener des leaders des communautés au cœur de l’élaboration, de la budgétisation, du suivi et de l’évaluation de l’ensemble des plans, politiques et programmes qui concernent les communautés et qui ont un impacte sur la riposte du VIH. », a-t-il affirmé.

Il faudrait également éliminer les barrières au rôle des leaders des communautés en s’assurant que la société civile dispose de suffisamment de liberté d’action en protégeant les droits humains de toutes les personnes, y compris les membres des communautés marginalisées et stigmatisées, a ajouté le médecin colonel-major Garba Hakimi.

Au Niger, l’objectif est de dépister 95% de personnes vivant avec le VIH et mettre 95% des personnes dépistées sous traitement antirétroviral et que 95% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée, a annoncé le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.

Après 40 ans de lutte contre le VIH Sida, d’énormes progrès ont été enregistrés au Niger. Il s’agit entre autres : la prévention de la transmission mère-enfant ; la problématique de la prise en charge chez les enfants et les adolescents affectés ; la communication pour le changement comportemental ; la protection des droits humains des personnes infectées ou affectées par le VIH Sida.   

Le Ministre de la Santé Publique a rendu un hommage mérité aux agents de santé, aux Organisations de la Société Civile, aux ONGs engagées dans la lutte contre le Sida et aux personnes infectées et affectées par ce fléau. Le médecin colonel-major Garba Hakimi s’est dit persuadé qu’avec la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs à tous les niveaux, le pays arrivera à relever le défi.

Mme Com

Auparavant, la représentante des communautaires, Mme Chaibou Halimatou Najim a dénoncé ce qu’elle a qualifié d’apothéose en matière de lutte contre le SIDA, pour elle, il faut tout faire de telle sorte « que les communautés ne soient plus considérées comme des bénéficiaires de leur santé par rapport au VIH mais plutôt comme acteurs à part entière qui ont leur rôle et leur partition à jouer pour pouvoir atteindre les objectifs de l’ODD 3 à l’horizon 2030 ».

Pour pouvoir atteindre l’élimination du VIH, elle demande de confier le leadership aux communautés pour prévenir les nouvelles infections. Elle a fini par remercier l’Etat pour la mise en place des structures qui coordonnent les activités de lutte contre la lutte contre la maladie et aussi de mettre en avant l’inclusion et aussi la synergie des actions.

Au niveau mondial 39 millions de personnes vivent encore avec le VIH avec 9,2 millions de morts. Selon le Plan Stratégique National de lutte contre le VIH en 2022 le Niger compte 33.854 personnes vivent avec le VIH dont 3770 enfants, 17.174 femmes 1294 hommes

Ibrahim Moussa

Après les événements du 26 juillet 2023, beaucoup d’arrestations ont été opérées principalement dans les milieux du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya), principal parti qui a porté le président Bazoum au pouvoir avec l’appui d’une coalition constituée de la MRN et de l’APR. Des officiers de l’armée, de la garde nationale ont été également mis aux arrêts et incarcérés depuis lors. A la suite de l’affaire dite d’exfiltration du Président déchu Mohamed Bazoum, de son épouse et de son enfant, une vague d’arrestations a également affecté certains de ces proches. En début de semaine, l’avocat de la famille, Me Ould Salem Said dénonçait des perquisitions tout azimuts et des arrestations extrajudiciaires qui frapperaient certains proches et parents du président déchu. Il a affirmé avoir déposé des plaintes contre ‘’les auteurs et commanditaires de ces enlèvements’’. Il faut dire que les premières vagues d’arrestations qui avaient concerné des membres du gouvernement et des responsables du PNDS étaient intervenues au lendemain du coup d’Etat entre le 28 et le 30 juillet 2023. Tous ont été auditionnés à deux ou trois reprises par le juge en charge du dossier. Ils sont poursuivi pour ‘’complot contre l’autorité de l’Etat et atteinte à la sureté de l’Etat’’. Pour la deuxième vague des arrestations, l’on attend de savoir avec précision ce qui leur est reproché. Toujours est-il que des prévenus et des interpellés dont la liste s’allonge attendent de se fixer sur leur sort. (voir list. 

Situation des personnes détenues suite aux événements du 26 juillet à la date du 28 novembre 2023 en plus de SEM MOHAMED BAZOUM, la Première dame Mme Bazoum Kadidja et de leur fils Saleem

1. Hama Souley à Kollo

2. Ahmat Jidoud, à Say

3. Kalla Moutari à Say

4. Abdou Issa chef de cabinet de la première dame à Say,

5. Lieutenant Yahaya Moussa, à Kollo

6. Rabiou ABDOU à Birni n’gaouré,

7. Daouda Marthe, Niamey

8. Ali Mabrouk, gendarmerie

9 Ben Hamaye, lieu inconnu

10 .Sani Mahaman Issoufou à Filingue

11. Omar Albade à Filingué

12. Foumakoye GADO à Niamey.

13. Amadou SR première dame lieu inconnu

14. Almoctar à Tchirozerine

15. ALAT Mogaskya, Niamey

16. Ibrahim Moutari dit Tanko, Zinder

17..Issoufou Choukaye SR à Kollo

18 Colonel Guirey Midou, Ouallam

19 Colonel Aliou Matani, Koutoukalle

20. Capitaine Ali gedji à koutoukallé

21 Lieutenant Boulama Nasser, Koutoukalle

22. Garde Républicain Maman Nour Issa, Koutoukalle

23 Commandant Mohamed Mbarek, gendarmerie Niamey

24.Maman laouali Souley Abdou, prison civile Maradi

25. Aboubacar Chaibou dit 202, Zinder

26. Alkassoum Aboubacar, le hala, Zinder 2

 


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