Tél.: +227 96 56 78 63 / E-mail : iboum79@gmail.com / Quartier Bandabari face SONITRAV


Warning: Creating default object from empty value in /htdocs/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Le samedi 24 février 2024, tous les yeux étaient rivés sur Abuja où se tenait un sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Quelles décisions prendra l’Organisation communautaire à l’endroit du Niger après sept mois de sanctions qui n’ont pas produit l’effet escompté ?

Même s’il est vrai que les couleurs étaient annoncées par la visite du Médiateur de la CEDEAO, le Président Faure Gnassingbé et le sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, les nigériens attendaient impatiemment la tenue du sommet pour se fixer. Finalement, la bonne nouvelle accueillie avec soulagement tomba dans l’après-midi. Une lueur d’espoir pour l’écrasante majorité des nigériens, un choix cornélien pour le CNSP et le Gouvernement de transition.

Quelques jours avant la tenue du sommet des Chefs d’Etats de la CEDEAO, les couleurs étaient annoncées. D’abord par le Président béninois Patrice Talon qui, dans un entretien accordé aux médias, estimait que la CEDEAO doit revoir sa copie à l’endroit du Niger et des autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel qui ont tous claqué la porte à la CEDEAO.

Relâchement aussi du Président Ivoirien Alhassane Ouattara, un autre Chef d’Etat qui était pour la fermeté à l’endroit des militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey. Le Médiateur commis par la CEDEAO, le Président Faure Gnassingbé a œuvré inlassablement auprès de ses pairs pour cette levée des sanctions. En visite à Abidjan, il a plaidé pour la levée des sanctions.

Même souhait au niveau du sommet de l’Union Africaine tenu à Addis-Abeba en Ethiopie les 17 et 18 février dernier. L’écrasante majorité des Chefs d’Etat présents au sommet ont souhaité un changement d’approche de la CEDEAO qui a pris un gros coup dans la gestion des crises politiques au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Niger.

Au niveau sous régional comme au niveau des différents Etats affectés par les crises, beaucoup de voix se sont élevées au sein des religieux, des Chefs coutumiers, d’anciens dignitaires et des organisations de la société civile pour plaider pour une levée des sanctions qui frappent particulièrement le Niger, asphyxié pendant environ sept mois par des sanctions des plus insupportables.

Changement de ton et d’approche de la CEDEAO

Les réactions inattendues des autorités de transition du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui ont quitté l’organisation communautaire ont pesé lourd sur le changement de ton des dirigeants de la CEDEAO et surtout sur le changement radical de position de l’Institution par rapport aux crises institutionnelles qui affectent ces pays. Les critiques adressées à la CEDEAO et les multiples appels à la levée des négociations semblent aussi avoir été entendus. Le Président en exercice de l’organisation communautaire, président de la République fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu a totalement changé de ton à l’ouverture du sommet, appelant à la levée des sanctions contre le Niger, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso

Justifiant les mesures prises par les Chefs d’Etats à l’encontre des pays qui ont connu des coups d’Etats au sein de la communauté, Bola Tinubu de dire : "Tout ce que nous avons fait visait à persuader nos frères qu'il existait un meilleur chemin, un chemin qui conduirait à une amélioration véritable du bien-être de leur peuple par le biais d'une bonne gouvernance démocratique. Et c'était un chemin que chacun de nos pays avait solennellement accepté l'un avec l'autre conformément à un traité régional et à un protocole’’.

Revenant sur les sanctions prises à l’endroit des certains Etats membres en raison des coups d’Etat Bola Tinubu après avoir expliqué l’objectif visé à travers ces mesures dit qu’à son avis et dans son cœur, ‘’ce qui est blessant mais inefficace ne sert à rien de bon et devrait être abandonné’’.

Le Président Tinubu a indiqué que ‘’ni la haine ni les motivations cachées n'ont influencé les mesures prises et qu'il n'y a jamais eu l'intention d'éteindre ou de saper les aspirations politiques légitimes de tout État membre ou de promouvoir les intérêts d'une partie extérieure’’.

"Nous ne tendons pas seulement la main à nos frères. Aujourd'hui, nous leur disons -- commençons à travailler ensemble plus sérieusement pour le développement économique de nos populations et pour affronter ces défis modernes qui ne respectent ni les frontières ni les limites…’’ a soutenu le président en exercice de la CEDEAO qui a déclaré que "Ce que je propose dans des termes réels et pratiques, c'est que nous, mes collègues et les chefs d'État de la CEDEAO, suspendions indéfiniment les sanctions économiques contre le Niger, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso et contre la direction des autorités militaires de ces nations."

"… nous devons suspendre les sanctions et revenir au dialogue fraternel. J'appelle les dirigeants du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Niger à accepter la main tendue," a lancé le Président Bola Tinubu.

Silence troublant des pays de l’AES…

Depuis la levée des sanctions contre les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel, aucune réaction officielle. Même pas celle de principe de prendre acte de la levée des sanctions de la CEDEAO.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger semblent avoir été placés face à leur responsabilité avec la levée même partielle des sanctions.

Les trois pays vont-ils coordonner une fois de plus les réactions face à cet assouplissement des chefs d’Etats de la CEDEAO. Nul ne le sait pour le moment.

Ce qui est sûr, au Niger, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement de Transition font face à un choix cornélien. Vont-ils accepter la main tendue de la CEDEAO et retourner dans l’Institution communautaire ou vont-ils simplement se contenter de l’Alliance des Etats du Sahel. En attendant une réaction officielle, l’opinion nationale est divisée d’une part entre un sentiment de soulagement de levée des sanctions et l’incertitude sur la suite de la transition.

Adoum Boulkassoum

La semaine dernière, pendant que l’ancien Président Issoufou Mahamadou s’apprêtait à prendre un vol spécial pour Addis-Abeba afin de participer au sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine sur invitation du président de la commission de ladite Institution, les services secrets français ont lâché un document dit d’audition de l’ancien Ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté par rapport aux événements du 26 juillet 2023 au Niger. Dans ce document Sylvain Itté a accusé l’ancien Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou d’être trempé dans le coup d’état du 26 juillet au Niger, d’en être ‘’le commanditaire’’ ou ‘’complice’’. Trop c’est trop, a estimé Issoufou Mahamadou qui a longtemps gardé le silence sur la campagne diffamatoire dirigée à son endroit par des officines qui ne visent qu’à ternir son image. Mais venant des milieux officiels français, l’accusation est très grave ! Issoufou Mahamadou dément catégoriquement les allégations de l’Ambassadeur de France et décide de porter plainte pour diffamation par la voix de son avocat Me Illo Issoufou.

L’ancien Ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté doit désormais s’expliquer devant les tribunaux. Il doit fournir les preuves de ses allégations relatives à la prétendue implication de l’ancien Président Issoufou Mahamadou dans le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Au centre d’une cabale sur fond d’un lynchage médiatique visant à porter atteinte à sa réputation, depuis ces événements, Issoufou Mahamadou ne s’est prononcé qu’une fois par rapport à ces supposées accusations qu’il considère comme une insulte : «Qu’aurais-je à gagner dans ce scénario ? Rien ! Qu’aurais-je à perdre ? Tout !’’, s’était-il exclamé en août 2023 face à la question du journaliste de TV5 Monde qui l’interrogeait à ce sujet.

Malgré cette réponse pourtant claire pour les esprits lucides et ceux qui connaissent les valeurs qu’incarne Issoufou Mahamadou, certaines officines qui ont des objectifs désormais clairement affichés poursuivent de façon éhontée leur campagne diffamatoire.

Pour justifier la prétendue implication de l’ancien Président dans les événements du 26 juillet 2023, Sylvain Itté qui dit n’avoir rien vu venir a tout simplement imputé tout à Issoufou Mahamadou, celui-là même qui, Président de la République du Niger durant 10 ans, a eu à déjouer plusieurs tentatives de coups d’Etat sans que la France n’ait vu venir quoique ce soit, y compris la tentative opérée dans la nuit du 30 au 31 Mars 2021 à 48 heures de l’investiture du Président Bazoum. Alors l’Ambassadeur Itté, peut-il prétendre que le Président Issoufou est l’instigateur de cette tentative de la veille de l’investiture alors que sa résidence a été attaquée à l’arme lourde ?

Le deuxième argument développé par Sylvain Itté pour accuser Issoufou Mahamadou d’être trempé dans le coup d’état du 26 juillet 2023 était l’enjeu pétrolier. A ce sujet, il a fait allusion à un conseil des Ministres qui devait créer une nouvelle société pétrolière et qu’il y’avait un différend entre le Président Mohamed Bazoum et le Ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou. Ce conseil des ministres, prétendait-il avait pas à son ordre du jour la nomination d’un Directeur Général pour la nouvelle société. Ce qui est absolument faux ! Ce Conseil des Ministres n’avait pas à son ordre du jour la nomination d’un nouveau Directeur Général. Le Premier Ministre d’alors Ouhoumoudou Mahamadou a démenti depuis lors cette allégation. La création de la nouvelle société a été faite en accord entre le Président Bazoum et son Ministre de Pétrole.

En plus, le Ministre du pétrole Mahamane Sani Mahamadou, fils de l’ancien Président de la République n’a jamais proposé un Directeur général que le Président Bazoum a refusé. Mais dans l’imaginaire de Sylvain Itté qui veut, coûte que coûte, voir la main de Issoufou Mahamadou dans les événements du 26 juillet, il faut créer un grotesque mensonge pour manipuler l’opinion, exactement ce qu’on a entendu et venant des gens qui voulaient aussi salir l’image de Issoufou Mahamadou.

Dans son montage grossier, l’Ambassadeur Itté qui ne vise ni plus ni moins qu’à détruire la réputation de l’ancien Président évite soigneusement de faire cas de la situation du Ministre du Pétrole, fils du Président Issoufou Mahamadou après les événements du 26 juillet 2023. Sylvain Itté ne dit pas aux membres de la commission que Mahamane Sani Issoufou est en prison depuis le 30 juillet 2023, en même temps que d’autres Ministres du Gouvernement déchu.

Au cours de son audition, Sylvain Itté qui a dit avoir fait recours au Président Issoufou pour éviter une catastrophe lorsque l’Ambassade de France a été assiégée par des milliers de manifestants prêts à tout saccager. Le plaidoyer de l’ancien président a permis effectivement d’éviter le pire. Mais au lieu de l’en remercier, pour Itté c’est encore là un argument de preuve de plus. Dans sa logique sophiste et cynique de tout rabattre sur Issoufou Mahamadou il feint d’ignorer qu’en tant qu’ancien président de la République du Niger qui a dirigé le pays durant 10 ans, il a une grande influence et jouit d’un très grand respect dans tous les milieux. Sauf mauvaise foi, l’Ambassadeur Sylvain Itté et le Président Macron ont fait recours à lui en sachant bien qu’il a toujours œuvré pour désamorcer les crises et pour apaiser les tensions. Il l’a fait dans plusieurs pays en crise au moment où il dirigeait le Niger et après ses deux mandats. Démocrate convaincu, Issoufou Mahamadou n’a pas hésité à intervenir au Mali, au Burkina Faso, en Guinée Bissau, entre autres, où il a pris des risques énormes, pour essayer de désamorcer les crises politiques et institutionnelles majeures qui affectaient ces Etats.

Pourquoi alors s’abstiendrait-il d’apporter sa contribution à la sortie d’une crise dans son pays ? A l’opposition, comme au pouvoir, le président Issoufou n’a jamais été indifférent à ce qui touche le peuple nigérien en particulier et africain en général.

Influent et convaincant, il l’est ! Pas seulement au Niger. Au plan africain comme à l’international, combien de dossiers lui a-t-on confié en raison de ses convictions, de sa droiture, de ses engagements et de son efficacité. Ils sont nombreux ! Il n y a que le piètre diplomate Sylvain Itté qui peut voir une prétendue implication parce que Issoufou Mahamadou est un Homme d’Etat influent et qu’il a évité le pire à l’Ambassade de France au Niger.

Curieusement, en grand manipulateur, Sylvain Itté a contourné lors de son audition, toutes les raisons exposées ici au Niger, et qu’il peut facilement retrouver auprès de ses services de renseignements, qui ont conduit au coup d’état du 26 juillet 2023. Nulle part, il n’a fait cas des arguments évoqués par les militaires qui ont renversé le président Bazoum et qui ont parlé de la démoralisation des Forces de défense et de Sécurité (FDS), de la libération des terroristes arrêtés par les FDS ou détenus dans les prisons, des audiences avec les terroristes au palais de la Présidence, du financement du terrorisme à travers le paiement d’un tribut à l’Etat islamique, des pires considérations consistant à traiter ses concitoyens d’esclaves ou de chiens, d’insultes à l’endroit des FDS qui seraient moins aguerries et moins fortes que les terroristes, etc, etc.

Par contre en parlant du Président déchu Mohamed Bazoum, Sylvain Itté en bon élève de la France coloniale toujours collée à ‘’la politique de diviser pour mieux régner’’, a délibérément choisi de faire allusion à son ethnie. Il a repris les mêmes clichés galvaudés et rayés qui ont été développés pendant la période coloniale et post colonial pour diviser les africains. C’est ainsi qu’il déclare, à dessein, devant les parlementaires : «il y a deux grandes familles au Niger, les Haoussas et les Zarmas…..le pouvoir économique est aux haoussas et le commandement supérieur des armées va souvent aux Zarmas». Plus loin, il rapporte que : «les Peuls ont toujours été maltraités et stigmatisés par les populations locales, au Niger, au Burkina et au Mali». Des arguments qui ont été repris par le Président Emmanuel Macron un peu plus tard pour diviser les nigériens. Malheureusement pour eux, les nigériens ont tout compris. Cette stratégie utilisée par le passé est totalement dépassée et ne saurait guère prospérer.

En définitive, Sylvain Itté qui s’est illustré par une grande légèreté devant la commission défense de l’Assemblée Nationale française et qui est resté collé de bout en bout aux calomnies développées par les multiples adversaires et ennemis de Issoufou Mahamadou a menti sur toute la ligne. Il doit désormais donner les preuves de ses allégations à la justice.

Adoum Boulkassoum

 Au cours de ses 10 ans à la Magistrature suprême de notre pays, les rapports entre la France et le Président Issoufou Mahamadou n’ont pas été toujours du goût de l’Élysée. Bien au contraire, sur de nombreux dossiers important, des divergences ont opposé la France  au Président Issoufou Mahamadou.

Dans ses rapports, la France a toujours voulu garder la main haute sur certaines affaires au Niger et sur le continent. Elle cherchait à tout prix à contrôler et à tout influencer. Cette stratégie condescendante a été dans une certaine mesure ce qui lui a valu l’antipathie de nombreux jeunes africains qui n’ont pas hésité, lors des visites du Président Macron en Afrique, de dénoncer la ‘’Françafrique’’, marquée par des rapports verticaux qui voudraient que l’ancienne métropole s’immisce pratiquement dans tout dans nos Etats. Ces types de rapports, l’ancien Président Issoufou Mahamadou les a toujours rejetés, s’inscrivant dans des rapports transversaux de coopération mutuelle respectueuse des choix stratégique des Etats et de leur souveraineté. Les rapports entre la France et l’ancien Président Issoufou, il faut le dire ont été souvent tumultueux, lui valant la campagne de dénigrement qu’il subit aujourd’hui et qui a été lancée manifestement par les milieux officiels français.

Révélations sur les secrets d’une relation tumultueuse…

 

Pourquoi la France en voudrait-elle à l’ancien Président Issoufou Mahamadou ? A l’apparence l’on serait de tenter qu’il n’y a rien qui les oppose au regard de la discrétion qui a entouré les rapports entre la France et le Niger sous son magistère. Mais derrière ces relations cordiales en apparences se cachent de nombreuses divergences que la France semble ne pas pardonner à Issoufou Mahamadou.

Le premier couac est intervenu, quelques jours seulement après l’accession à la magistrature suprême de Issoufou Mahamadou au Niger en 2011.

Invité au sommet des Chefs d’Etat du G8 à Deauville en France en 2011, le tout nouveau Président du Niger, s’est opposé farouchement à toute intervention militaire en Libye. Il avait déclaré à propos de la Libye qu’il fallait ‘’assurer le service après-vente’’. Issoufou Mahamadou avait prévenu et dit que le remède ne devait pas être pire que le mal, c’est-à-dire que la Libye ne se somalise pas. Il fallait faire attention pour que le pouvoir à Tripoli ne tombe pas entre les mains d’intégristes ou de salafistes.

Ces propos avaient été jugés offensants par la France qui a été le principal acteur de la déstabilisation de la Libye.

En 2013, le Président Issoufou touche à un des plus gros intérêts de la France au Niger. Exploitant l’Uranium du Niger à travers la SOMAIR et la COMINAK, la France avait de grosses ambitions surtout sur le site d’Imouraren qu’elle a décroché à travers une convention de 10 ans. Celle-ci était arrivée à expiration sans que le site ne soit mis en exploitation. Le Président Issoufou Mahamadou n’a pas hésité un seul instant, à l’expiration du délai de la convention, de reverser le site d'Imouraren dans le domaine public de l'État nigérien. Cette décision inattendue est restée à travers la gorge de la France qui ne pouvait pas s’imaginer qu’on peut remettre le site sur le marché public. En 2013, de nouvelles négociations très rudes avec les responsables d’AREVA ont débouché sur la signature d’une nouvelle convention dans un jeu d’égal à égal.

Un autre dossier de contentieux avec la France et sur lequel le Président Issoufou Mahamadou est resté droit dans ses bottes, c’est le statut de la ville de Kidal au Mali, enclave qui échappe à l’autorité de l’Etat avec la complicité de la France. Prise en 2012 par les rebelles salafistes, la ville est passée sous le contrôle d'ex-rebelles séparatistes, malgré la présence de bases française et des forces onusiennes.

‘’Le statut de Kidal est une menace" pour la stabilité du Sahel, a déclaré M. Issoufou Mahamadou en 2012. En novembre 2019 lors d’une visite de travail à Bamako, il a encore soutenu que «le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger», avant d’ajouter : «Nous constatons, avec beaucoup de regret, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambiguë, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes.»

Le retour de l’Etat malien à Kidal préconisé et défendu par le Président Issoufou Mahamadou n’a pas été du goût des français qui étaient soupçonnés d’entretenir la division.

Depuis lors, la méfiance s’est installé entre la France et le Président Issoufou avant que ses pairs ne lui confient les brûlants dossiers de la monnaie Unique CEDEAO qui va mettre fin au FCFA dans la zone UEMOA et celui la Zone du Libre Echange Continental Africain. De tels dossiers ne peuvent que contrarier la France très attachée à la zone CFA et à son emprise sur ces anciennes colonies.

Malgré les enjeux, le Président Issoufou Mahamadou a fait progresser le dossier de la monnaie unique de la CEDEAO avant que la France ne saborde le processus de « l’Eco ».

Par rapport à la ZLECAF, la France qui voit d’un mauvais œil, la détermination de Issoufou Mahamadou de conduire le processus à son terme, n’a pu rien faire. Le processus d’intégration étant très avancée et les Chefs d’Etat africains unanimes sur la nécessité d’aller de l’avant pour la concrétisation de cette zone de libre-échange, la France à elle seule ne peut faire échouer ce dossier.

Toutefois, la France ne va pas lâcher prise. Elle suit de près le président Issoufou, même après avoir fini ses deux mandats et passé le témoin à son successeur Mohamed Bazoum. Dans le cadre de la mission confiée par le Secrétaire Général des Nations Unies à l’ancien président Issoufou Mahamadou de diriger Panel de Haut Niveau sur la Sécurité au Sahel, Ce dernier tenait à l’indépendance du Panel. Il a évité pour cela d’y associer la France qui tenait à tout prix à être intégrée dans le Panel ou tout au moins à y voir les conclusions avant le dépôt du rapport. Le Président Issoufou n’a pas autorisé cette intrusion, provoquant la colère de la France. Du reste, curieusement, après le refus du Président du Panel d’y associer la France, le domicile du Rapporteur de ce Panel, le Pr Tidjani Alou a été cambriolé et seuls ses ordinateurs, ses disques durs et ses clés USB ont été emportés. Certains y avaient vu à l’époque l’œuvre de la DGSE française. Ce qui témoigne de l’animosité que peut nourrir la France à l’endroit du Président Issoufou.

Tout récemment, après les événements du 26 juillet 2023 qui ont renversé le Président Mohamed Bazoum, le refus du Président Issoufou de l'intervention militaire de la CEDEAO contre notre pays a été mal perçu par la France qui tenait à tout prix à pendre le devant d’une guerre punitive contre notre pays.

Dans un tweet en date du 23 septembre 2023, Issoufou Mahamadou a clairement déclaré qu’"Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d'instabilité durable (...) Plus qu'une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d’État de la Cédéao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute".

Voilà des raisons objectives qui ont conduit la France à placer dans son escarcelle l’ancien Président Issoufou Mahamadou et qui expliquent la cabale dont il fait l’objet de la part de la France à travers des fonctionnaires comme l’Ambassadeur Sylvain Itté.

Issoufou Mahamadou est également loin d’être ce ‘’valet local’’ de la France que certains de ces adversaires et ennemis s’évertuent à servir dans les plateformes des médias sociaux.

Face aux intérêts du Niger et de l’Afrique, i a été toujours intransigeant, ce qui lui vaut toute la confiance et le respect dont il jouit de par le monde.

 

Adoum Boulkassoum

La Commission de lutte contre la Délinquance Economique Financière et Fiscale (ColDEFF) défraie actuellement la chronique. Entre la présentation de son bilan aux plus hautes autorités et les dénonciations dont elle fait l’objet par le barreau et le SAMAN auxquels s’ajoute la riposte de la HALCIA, tout laisse croire que l’institution créée pour mettre l’Etat dans ses droits est aujourd’hui dans la tourmente.

Tout est partie de l’audience avec le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamen Tiani le vendredi 16 février 2024, lorsque le président de la ColDEFF a présenté leur moisson. A sa sortie d’audience, le général de la Gendarmerie Abdoul Wahid Djibo s’est adressé à la presse ou dans un premier temps, il a porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale les montants qu’ils ont eu à recouvrer de la mise en place en septembre 2023 de son institution à la date d’aujourd’hui. Sur cette période, l’institution que dirige le colonel Abdoul Wahab a mobilisé un peu de 15 milliards de F CFA. Une moisson appréciée par les citoyens nigériens qui estiment que l’institution peut encore mieux faire.

Face à la presse, le Président de la ColDEFF a accusé les membres de la HALCIA, l’institution ayant presque la même mission au temps du régime déchu d’écraser la base des données privant ainsi la ColDEFF de plusieurs dossiers à traiter.

Cette accusation n’a pas été du goût de l’équipe de la HALCIA qui a promptement réagi en apportant à son tour des éléments d’appréciation.

Le lendemain de cette sortie médiatique du Président de la ColDEFF, c’est-à-dire le 17 février 2024, l’ordre des avocats du Niger a dans un communiqué de presse fustigé ce qu’il a qualifié d’une grave violation des droits notamment le droit à la défense des personnes interpellées par cette institution. Le barreau a fustigé également ce qu’il a appelé, la persistance des privations des libertés par la DGSE qui procède à des interpellations, des arrestations et des détentions en dehors de toute procédure judiciaire et ce, en violation du code de procédure pénal nigérien.

Face à la persistance de ce que le barreau qualifie des dérives autoritaires, ce dernier appelle les plus hautes autorités compétentes à faire respecter la loi par tous sans distinction.

Ce lundi 19 février 2024, c’est au tour du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) de dénoncer certaines pratiques de la ColDEFF.

Dans leur déclaration de presse, le SAMAN s’est dit surpris d’apprendre de la bouche du premier responsable de l’institution chargée de lutter contre la délinquance économique et financière que «son institution est à pied d’œuvre pour arracher légalement les dossiers pendants devant la justice». Pour les magistrats, cette déclaration est très grave et maladroite. L’exécution de cette déclaration est perçue par le SAMAN comme une source d’insécurité juridique et judiciaire envers les citoyens, qui anéantira de facto, l’engagement du Président de la transition sur le respect des lois et textes en vigueur.

Face à la récidive de la ColDEFF, les magistrats ne resteront pas les bras croisés et décident de réagir. Le SAMAN décide ainsi de mettre en garde le CNSP du risque d’une crise institutionnelle sans précédent que fait planer le projet visant le pouvoir judiciaire à un moment où les nigériens ont soif de la justice.

Le SAMAN a d’ailleurs demandé à ses militants siégeant à la ColDEFF de ses retirer sans délai pour éviter d’être comptables ‘’de gageure contre le pouvoir judiciaire’’.

Avec la tourmente dans laquelle elle se trouve, la ColDEFF rectifiera-t-elle le tir afin d’être en phase avec l’esprit de l’Etat de droit ?

Nul ne le sait. Ce qui est sûr, les autorités de la transition de transition lui ont assigné une mission qu’elle doit exécuter dans le respect des règles de droit. Du respect de ces principes dépendra aussi sa crédibilité et l’efficacité de sa mission.

Ibrahim Moussa

L’ancien Ambassadeur de France au Niger M. Sylvain Itté a encore refait parler de lui cette semaine écoulée. Toujours dans la manipulation, les intrigues et la vulgarité ! Dans un document en circulation sur les réseaux sociaux, il s’est illustré au cours d’une audition par les parlementaires français et la DGSE en novembre 2023 comme un diplomate qui a semé des troubles et des doutes sur les événements du 26 juillet 2023. L’on découvre dans le compte-rendu de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale française que l’ancien Ambassadeur de France au Niger a été l’un des moteurs qui a servi les arguments grotesques et mensongers de la sale campagne internationale dont est victime l’ancien Président Issoufou Mahamadou. C’est en effet, Sylvain Itté, on ne sait à quelle fin, qui a été à la manœuvre de bout en bout, accusant Issoufou Mahamadou d’être lié directement ou complice de ces événements. On comprend aisément maintenant d’où est-ce que les adversaires de l’ancien président tirent leurs arguments fallacieux de l’implication imaginaire de Issoufou Mahamadou dans les événements du 26 juillet 2023. Sylvain Itté et la DGSE étaient à la manœuvre et tentent depuis 7 mois à ternir l’image d’un Homme d’Etat qui fait la fierté du Niger et dont l’ancien Ambassadeur de France reconnait l’influence nationale et internationale dont l’intervention a permis à Sylvain Itté lui-même, assiégé par des milliers de manifestants dans son Ambassade avec ses collaborateurs de se tirer d’affaire.

Il faut dire que l’ancien Ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté qui s’est installé au Niger depuis septembre 2022est vite apparu comme un homme intriguant. Il a pratiquement installé son Quartier Général à la présidence, manœuvrant dans un contexte de perte d’influence de la France au Sahel, pour sauver l’image de l’hexagone au Niger. Pour lui, peut-être Issoufou Mahamadou n’en a pas fait assez, puisqu’il résumait la dégringolade de la France au Sahel par un déficit de communication et la propagande russe. Du reste, ses apparitions publiques envahissantes pour expliquer l’apport important de la France au Niger lui ont valu des démêlées avec certains acteurs de la société civile. Présent sur les réseaux sociaux, toujours prompt à répondre aux critiques de certains observateurs sur la politique française en Afrique en général et au Sahel en particulier, Sylvain Itté est apparu aux yeux des nigériens comme un vulgaire diplomate qui a une conception encore néocolonialiste sur les rapports entre la France et ses anciennes colonies. Cela transparaît dans sa litanie devant les parlementaires et la DGSE en novembre dernier.

Il est évident que son passage au Niger est plein d’intrigues qui se poursuivent d’ailleurs.

C’est dans la même dynamique que, curieusement, le compte-rendu de la séance du 29 novembre 2023 a été mis à la place publique sur les réseaux sociaux à l’avant-veille de la participation de l’ancien président Issoufou Mahamadou, en sa qualité de champion de la ZLECAF, au sommet de l’Union Africaine. L’objectif de Sylvain Itté, de la DGSE qui a organisé certainement la fuite et de leurs relais nationaux et internationaux, était manifestement d’entretenir le flou et même de dresser certains nigériens qui croyaient à cette thèse au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

Avec le document lâché en circulation, ce jeu malsain entretenu depuis les événements du 26 juillet 2023 a permis aux nigériens de mieux comprendre le rôle sulfureux joué par Sylvain Itté dans le construit de la crise nigérienne tel que le voulait la France.

Avec un tel comportement, on peut dire que les autorités nigériennes ne se sont pas trompés de déclarer Sylvain Itté personae non grata. Le personnage, en effet, dans son récit du coup d’état du 26 juillet 2023 a tout simplement menti. T

Tout le monde l’a compris, c’est à nouveau la relance de la campagne d’intoxication entretenue par les médias français pour chercher à ternir l’image de l’ancien président Issoufou Mahamadou. De bout en bout, tous les arguments servis aux parlementaires et à la DGSE ont été développés à un certain moment par les médias français. Ni l’argument de la détérioration des relations entre Issoufou Mahamadou et Mohamed Bazoum, ni celui du prétendu litige pétrolier ne tienne. Du reste, l’ancien Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou avait apporté à son temps un démenti cinglant au sujet du prétendu litige pétrolier.

Une fois de plus, l’ancien Ambassadeur de France au Niger qui dit connaitre l’Afrique pour y être né au Mali et qui ne connait pas du tout l’ancien Président Issoufou Mahamadou s’est trompé à dessein sur toute la ligne, sa manipulation ayant été un cinglant échec.

Adoum Boulkassoum

L’ancien Président de la République du Niger, M. Issoufou Mahamadou, Champion de la Zone de libre Echange continentale et président du Panel de Haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel qui s’était abstenu du moindre déplacement de Niamey depuis le coup d’Erat du 26 juillet 2023 intervenu au Niger, a effectué sa première sortie. Cap sur Addis Abebas au sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine (U.A) où il était invité par le président de la Commission de l’Union Africaine pour présenter le rapport d’étape de ce projet que lui ont confié les Chefs d’Etat de l’Union. Ce chantier, en effet a été confié à l’ancien Président Issoufou Mahamadou pour son leadership exceptionnel, son engagement panafricain, sa vision futuriste et le rôle qu’il a joué dans l’accélération de cette initiative visant à créer un marché unique pour les biens et les services en Afrique, en éliminant progressivement les barrières tarifaires et non tarifaires. L’ancien Président était donc attendu de Chefs d’Etat africains à qui tient à cœur cet important dossier. Son retour sur la scène continental très remarquable a été aussi une occasion pour discuter de la situation de la crise politique née au Niger depuis le 26 juillet 2023.

L’ancien Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou qui a manqué aux grandes tribunes africaines et internationales a fait son come-back sur la scène africaine participant au 37e sommet de l'Union africaine tenu à Addis-Abeba en Ethiopie du 17 au 18 février 2023.Malgré la crise profonde qui affecte le pays dont il a dirigé durant 10 ans, l’ancien président n’a rien perdu de sa superbe. Il a fait montre d’une grande maitrise du dossier que les Chefs d’Etat de l’Union lui avaient confié à Niamey au moment où il présidait encore aux destinées du Niger. L’ancien Président de la République du Niger a joué un rôle déterminant dans l’accélération du processus de la promotion de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF). Désigné champion de la ZLECAF, Issoufou Mahamadou s’est investi activement à plaider auprès des dirigeants africains et les encourager à adhérer à cette initiative. Il a également facilité les discussions et les négociations entre les différents pays membres afin de promouvoir la coopération et la mise en œuvre efficace de la ZLECAF. Son leadership a contribué à faire avancer le processus d'intégration économique en Afrique.

Il faut rappeler que la ZLECAF vise à promouvoir le développement économique et à améliorer les conditions de vie en Afrique en stimulant le commerce, l'investissement et l'intégration régionale. Aujourd’hui l’accord à la ZLECAF a été signé par 54 des 55 pays membres. Il reste quelques résistances au niveau de certains pays qui sont en train de procéder à la révision de certains textes pour rejoindre définitivement la marche.

La grande avancée de ce dossier, il faut le dire restera intimement liée au leadership de l’ancien président de la République du Niger, récipiendaire du prix Mo Ibrahim et de plusieurs distinctions internationales qui jouit toujours de la même confiance des chefs d’Etat africains dont il a échangé avec beaucoup en marge du sommet du 17 février 2024. Homme d’Etat respecté et admiré de par le monde, il gère encore un autre dossier qui lui a été confié par le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Antonio Gutteres, celui du Panel de Haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.

Au Niger, sa participation à ce sommet de l’Union Africaine pour présenter le rapport d’étape de la ZLECAF a été un motif de fierté pour beaucoup de nigériens qui saluent le retour sur la scène africaine de l’ancien Président de la République.

Au cours de son bref séjour à Addis-Abeba, l’ancien Président de la République a également échangé avec des Chefs d’Etat et d’autres partenaires sur les crises qui secouent l’Afrique de l’Ouest et particulièrement le Sahel. Des échanges qui ont permis, selon toute vraisemblance une meilleure compréhension de la situation au Sahel. Homme d’Etat écouté et très influent, il pourrait faire changer la tendance en produisant l’effet attendu et espéré au prochain sommet de la CEDEAO à savoir l’allégement voire la levée des sanctions qui frappent le Niger depuis les événements du 26 juillet 2023.

Adoum Boulkassoum

Prévue se tenir le 25 février 2024, l’élection présidentielle sénégalaise est reportée à la dernière minute au 15 décembre de l’année en cours soit une rallonge de huit (8) mois pour le Président Macky Sall qui devait quitter son fauteuil présidentiel, le 02 avril 2024.

Cette élection si elle devait se tenir à la date prévue, c’est-à-dire le 25 février, allait se dérouler sans le principal opposant Ousmane Sonko. Ce dernier est actuellement en prison suite à nombreux chefs d’accusation parmi lesquels, outrage à un ancien membre du gouvernement du président Macky Sall.

Le scrutin du 25 février 2025, ne se tiendra pas également avec un autre opposant au président sortant à savoir, le fils de l’ancien président sénégalais, Karim Wade dont la candidature a été recalée par le Conseil Constitutionnel suite à sa double nationalité française et sénégalaise. C’est d’ailleurs suite au rejet de cette candidature et de la validation de celle de Rose Wardini auxquels s’ajoute le procès qui oppose certains députés aux juges du Conseil Constitutionnel que le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de Karim Wade a appelé au report de la présidentielle.

Les députés de la majorité et le Président Macky Sall ont tenu cette perche tendue par les députés de l’opposition regroupés au sein du PDS. Cette action laisse paraitre clairement l’entente retrouvée entre le camp présidentiel et l’opposant Karim Wade qui était en exil depuis plusieurs années aux Emirat Arabes Unis. Il vient ainsi de fumer le calumet de la paix avec Macky Sall après avoir été empêché de présenter à la dernière élection présidentielle de 2019.

Pour justifier le report de dix (10) mois Macky Sall a d’ailleurs évoqué la réconciliation nationale en mettant en évidence la tension née des derniers évènements relatifs à l’affaire dite d’Ousmane Sanko et les germes des contestations pré et post électorales qui régnaient avant sa décision du 7 février relative au report.

Dans ce souci de passer le témoin à un successeur élu à l’issue d’un scrutin inclusif, crédible et transparent, le Président Macky Sall serait en concertation avec l’équipe de l’opposant Ousmane Sanko en vue de sa libération qui sera suivie de sa participation à l’élection présidentielle du mois de décembre 2024.

Plusieurs sources indiquent que les équipes des deux hommes sont en pleine discussion sous l’impulsion de certains hommes de l’ombre des deux camps en vue de trouver un modus vivendi sur le cas Sonko.

Des sources dignes de foi indiquent que le scrutin du 25 février reporté au 15 décembre 2024 sera encore repoussé de deux ans. Ce cas de figure a-t-il été accepté par Ousmane Sonko ? En tout cas, ce serait le résultat des discussions entamées entre le Chef de l’Etat Macky Sall et son principal opposant Ousmane Sanko.

Les discussions entre les deux hommes porteraient également sur la mise en place d’un gouvernement d’ouverture qui verrait la participation de l’opposition, a indiqué les mêmes sources. Quoiqu’il en soit, le scrutin n’aura pas lieu le 25 février 2024 malgré les appels incessants au calme et au respect du délai constitutionnel exigé par la CEDEAO et les Etats-Unis.

Le Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se rendra au Sénégal pour un voyage d’une journée ce lundi pour rencontrer Macky Sall concernant la crise politique et institutionnelle de ce pays.

Ibrahim Moussa

Les choses prennent désormais l’allure de la loi du Talion entre le Niger et le Nigeria, deux pays frères voisins. Du côté du Nigeria, on semble, face à la situation politique au Niger, privilégier la réponse du berger à la bergère. Après la réplique du Niger face à ce qu’il a qualifié d’ingérence dans ses affaires intérieures suite à la réaction de son plus grand voisin relativement au retrait du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le pays qui pilote le ‘’bateau Ecowas’’ accentue la pression et reste des plus intransigeants dans la mise en exécution des sanctions infligées par l’organisation régionale contre le Niger.

Une fois encore, les choses sont assez sévères. Dans une correspondance AJS/Séries A/02/2024 en date du 29 janvier 2024, le ministère nigérian de l’Aviation et l’Espace aérien, à travers l’Autorité en charge des services du trafic aérien, a réitéré la suspension de tous les vols commerciaux en partance du Niger vers le Nigeria, en provenance du Nigeria vers le Niger ou en transit sur son territoire. Cette décision du gouvernement nigérian a été prise en conformité avec les résolutions de la CEDEAO qui ont imposé des sanctions et restrictions sur le Niger depuis le coup d’Etat qui a renversé le régime du président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.

La note, écrite en anglais puis signée par le Directeur des Services du trafic aérien Tayo John et ensuite publiée dans les médias locaux nigérians, énumère les vols commerciaux concernés par la mesure du gouvernement fédéral. Il s’agit, souligne la lettre, de «tous les vols commerciaux en partance du Niger à destination du Nigeria, ou du Nigeria à destination du Niger, ou en transit du Niger vers le Nigeria, ou en transit de n’importe quel Etat (pays) par le Nigeria à destination du Niger».

Toutefois, les restrictions n’affectent pas, selon la correspondance nigériane, les vols en transit à travers l’espace aérien nigérien, les vols d’urgence ainsi que les vols spéciaux qui, eux en plus, devraient en amont demander l’autorisation du Secrétaire permanent et du ministère nigérian de l’Aviation et de l’Espace aérien. «La circulaire est délivrée pour information, guide et action nécessaire», libelle la missive du gouvernement fédéral.

Le 2 août 2023, pour rappel, le secrétaire permanent du ministère fédéral de l’Aviation et de l’Espace aérien instruisait la Nigerian Airspace Management Agency, agence de gestion de l’espace aérien nigérian, de délivrer une note de service aux aviateurs en vue de respecter la zone d’exclusion sur tous les vols commerciaux entre le Niger et le Nigeria. Selon cette décision, tous les vols en partance ou à destination des aérodromes de Niamey étaient interdits d’atterrissage à Kano jusqu’à nouvel ordre.

Il s’agit là, pour l’instant, de l’une des étapes d’une série de sanctions, elles-mêmes issues des résolutions issues du sommet de la Cedeao qui a décidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes avec le Niger ainsi que l’établissement de la zone d’exclusion aérienne pour tous les vols commerciaux en provenance et à destination du Niger-, qu’active le Nigeria après la fermeture de ses frontières terrestres avec le Niger, longues de plus 1500km, en guise de pression sur les auteurs du putsch. C’est aussi l’une des conséquences immédiates des sanctions imposées par l’espace communautaire sur le Niger dont les flux commerciaux, rien qu’avec la partie nord du Nigeria, sont estimés à plusieurs milliards de francs CFA.

A l’avenir, il faut craindre le pire au fur et à mesure que la situation politique se complique et le dialogue se crispe entre les deux parties surtout que le Niger a décidé de son retrait de la CEDEAO il y a plus d’une semaine. Pour l’instant, malgré la fermeture des frontières entre le Niger et le Nigeria, les mouvements continuent dans les deux sens dans une atmosphère quasi clandestine. Si le Nigeria contrôle ses frontières avec fermeté et dureté, entravant la circulation des commerçants nigériens sur les voies terrestres, il faut craindre le spectre d’une crise économique et humanitaire qui rappellera la période sombre de ‘’El Buhari’’ des années 80.

Le retrait du Niger de la CEDEAO suppose la perte de tous les avantages liées à son adhésion. Il pourrait se voir instituer le visa entre les deux pays, chose qui ne semble pas faciliter la libre circulation des biens et des personnes et risque de peser lourd sur le développement économique de la zone.

Mamane Abdou

 

Le prix du hadj fixé à un peu plus de 3,2 millions de FCFA

Les candidats au pèlerinage nigériens doivent, pour l’édition 2024, verser un peu plus de 3,2 millions de francs CFA pour pouvoir effectuer le déplacement en Arabie Saoudite en vue de l’accomplissement du 5ème pilier de l’islam. Le prix était un peu plus élevé l’année dernière. Au Nigeria voisin, c’est 4,9 millions de nairas, soit un peu moins de 3 millions de francs CFA (si on se réfère à la situation du taux de change actuel du naira), que les candidats au hadj sont censés s’acquitter pour le même voyage. Les prix du hadj sont des plus chers de la région africaine depuis plusieurs années. Cette année, le paiement intervient dans un contexte économique et financier précaire où les candidats nigériens semblent avoir du pain sur la planche pour pouvoir l’intégralité du montant dans le délai requis. Ils sont en principe un peu moins de 16 000 pèlerins qui sont attendus en Terre sainte cette année. Le même nombre de place qui ont été octroyées au Niger par les autorités saoudiennes.

Toutefois à la date du 10 février 2024 à 18 heures, le nombre de pèlerins enregistrés s’élève à 10.555 dont 5.253 Hommes et 5.302 Femmes et 6.665 en vol charter et 3890 en vol régulier. Les données affichent aussi que le nombre de pèlerins non confirmés à 804 et les confirmés au total sont au nombre de 2066 seulement. Il faut noter aussi que le nombre de pèlerins validés est de 7685 à la même date.

Les préparatifs vont bon train et le COHO en partenariat avec ses partenaires a pris les dispositions idoines pour que le pèlerinage se déroule dans les meilleures conditions cette année.

Mato Mani

 

La France ne peut plus délivrer des nouveaux visas aux Nigériens

Dans une note d’information publiée sur son site, dont modification a été faite le 3 février 2024, l’ambassade de France au Niger a indiqué ne ‘’plus être en mesure de délivrer des visas’’. Elle précisait également que la remise en cause unilatérale de la convention relative au Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch de Niamey ‘’rend impossible le traitement des dossiers des étudiants nigériens souhaitant s’inscrire dans les universités françaises’’.

Toutefois, la chancellerie française à Niamey relativise que «…Tous les ressortissants nigériens en possession d’un visa valide sont toujours les bienvenus en France».

La chancellerie française, dont les locaux sont fermés depuis le 2 janvier dernier jusqu’à nouvel ordre, justifiait cette incapacité relative à la délivrance des nouveaux visas plutôt par «les dégradations occasionnées lors de l’attaque de l’emprise diplomatique» le 30 juillet ainsi que «des entraves d’accès aux services de l’ambassade imposées par les forces nigériennes».

Pis, «la décision nigérienne de dénoncer la convention bilatérale instituant le Centre culturel Jean Rouch, qui accueillait Campus France, organisme en charge des mobilités étudiantes vers la France, rend impossible le traitement des dossiers des étudiants nigériens souhaitant s’inscrire dans les universités françaises», précise la source diplomatique française.

La mesure française ne touche pas les étudiants qui ont déjà mené à terme leur procédure de visa avant le 26 juillet 2023, date du coup d’Etat. Ils «ont pu se rendre en France sans restriction pour y poursuivre leurs études» et «sont toujours les bienvenus dans nos universités». La chancellerie française à Niamey indique que «ceux qui bénéficient de bourse du gouvernement français continuent de les percevoir».

Mamane Abdou

 

Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani s’est entretenu, le dimanche 11 février 2024 avec des journalistes de la Radio et Télévision Nationales (RTN). Au cours de l’entretien, le Général Tiani est revenu sur les raisons du retrait le 28 janvier dernier des trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dont le Niger de la CEDEAO, les perspectives après ce retrait et l’affaire d’une importante quantité d’or qui a défrayé la chronique au Niger.

Dans les réponses données aux journalistes, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani ne décolère pas par rapport à la CEDEAO. Au contraire, il fonce le clou, indexant nommément certains Chefs d’Etat de n’avoir pas facilité la tâche au CNSP et d’être de mèche avec la France. Politologue, historien, géographe, économiste, le Chef de l’Etat était tout à la fois, rappelant sans cesse l’Histoire de la CEDEAO, de la colonisation, du multipartisme dans nos Etats. Le Général Tiani est totalement resté collé à l’option souverainiste déclinée à la suite de la prise du pouvoir par le CNSP. Il reste toutefois, en termes de perspective, après le retrait du Niger de la CEDEAO, que les lignes n’ont pas bougé ou pour tout dire c’est le statu quo. Les réponses aux questions que se posent la majorité silencieuse des nigériens n’ont pas du tout été abordées. De quoi sera fait demain après le retrait de la CEDEAO ? Qu’en est-il de la feuille de route de la transition ? Ce sont là des interrogations que se posent de nombreux nigériens qui sont restés sur leur soif.

 

Retour sur le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO

Dimanche 11 février 2024, le Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani, décontracté et sans complexe aucun, était face à des journalistes de la Radio et Télévision Nationales pour entretenir les nigériens sur certaines préoccupations de l’heure. Comme à ses habitudes, il s’est exprimé en trois langues, le Français, le Hausa et le Zarma. Une large part de l’entretien était centrée sur le retrait du retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Le Président du CNSP de rappeler par rapport aux raisons qui ont motivé les retrait que ‘’la CEDEAO n’était plus celle des pères fondateurs’’. Pour lui, la CEDEAO s’est éloigné des objectifs de la communauté qui sont ‘’purement économiques et la prospérité des peuples’’

Le Général Tiani de rappeler que la CEDEAO reposait sur des principes d’Egalité et d’indépendance des Etats membres, la solidarité et l’autosuffisance collective, la non-agression et les droits de l’homme qui ne sont pas respectés aujourd’hui.

Trois raisons nous ont amené à quitter la CEDEAO, a souligné le Président du CNSP au cours de l’entretien.

La première raison, a-t-il dit est sécuritaire : «La CEDEAO a menacé le Niger d’une agression militaire armée Nous ne pouvons pas porter sur notre conscience le poids du massacre des nigériens’’

La deuxième raison, a poursuivi le Général Tiani est morale et éthique. ‘’Le peuple nigérien a été dépourvu de tout. Des produits pharmaceutiques, le minimum vital, de l’énergie électrique’’ a-t-il relevé.

Et enfin la troisième raison est d’ordre économique. Qu’aurions-nous gagné en restant dans une CEDEAO où nous sommes sous embargo total, (…) embargo monétaire où nos dépôts à la BCEAO sont confisqués en 2023 ?

«(…)…nous avons décidé qu’il est temps de sortir dans cette organisation de laquelle les états auraient dû sortir dès 1991 au lendemain du discours de La Baule parce que c’est à partir de là que la France avait pris le contrôle de notre organisation et qui ne correspond plus à l’esprit initial ayant conduit à la création de la CEDEAO» a expliqué le Général Tiani.

Le Chef de l’Etat a aussi largement expliqué le processus de négociations entamé par le Niger et la CEDEAO dans le cadre du règlement de la crise nigérienne, les sacrifices consenties par les autorités nigériennes de transition dans le cadre du dialogue ainsi que les interférences et infiltrations qui ont amené les autorités nigériennes à être méfiante de l’organisation communautaire. D’une condition à une autre, le président du CNSP Tiani a estimé que ‘’les dés étaient jetés’’, ‘’les chefs d’Etat de la CEDEAO n’avait pas la décision, celle-ci appartenait à Paris’’.

 

Pas d’annonce de perspective ou de piste de sortie de crise

Sur les perspectives après la sortie du Niger de la CEDEAO, le Président du CNSP est resté quelque peu réservé.

Le Chef de l’Etat reste optimiste. ‘’Nos perspectives ne peuvent être que meilleures’’, a-t-il affirmé relativisant la libre circulation des personnes et des biens à travers l’Histoire. Pour le Général l’AES est un socle solide qui peut sortir le Niger d’affaire en renforçant les échanges au sein des Etats membres de l’Alliance pour la prospérité des peuples. ‘’Il n’y’aura pas de chaos, il n’y aura pas de drame’’ après la sortie de la CEDEAO, a-t-il soutenu.

Toutefois par rapport à la poursuite des négociations et à la sortie de crise, aucune piste de sortie n’a été proposée par le Chef de l’Etat. Les rapports avec la CEDEAO se sont largement dégradés et les Etats de l’AES ont réaffirmé l’irréversibilité de leur décision de retrait. Avec qui négocier désormais ?

A l’interne, l’option du dialogue national inclusif proposé par le président du CNSP s’éloigne de plus en plus. Aucune idée à cette date sur l’exécution de la feuille de route de la transition et l’installation des institutions qui doivent accompagner celle-ci.

Par rapport à la sortie de crise, l’on ignore également le sort des négociations avec les médiateurs de la CEDEAO qui avaient connu une grande avancée.

L’on s’interroge également sur les mécanismes prévus par le Gouvernement de transition sur le ravitaillement régulier du pays et l’allègement à court terme des souffrances endurées par les populations depuis les lourdes sanctions prises par la communauté à l’endroit du Niger.

Sur ces aspects, la majorité silencieuse des nigériens est restée sur sa soif.

L’affaire de l’or, simple diversion

Le Chef de l’Etat a aussi abordé l’affaire de l’or qui a défrayé la chronique au Niger. A ce sujet, la montagne a accouché d’une souri.

‘’Nous devons réfléchir avant de donner échos à certains propos’’ a averti le président du CNSP qui précise qu’il y’a des gens qui ont été modestes qui ont avancé une quantité de 1578 kg saisie en Ethiopie, d’autres ont dit 23 tonnes d’or saisies et que c’est le CNSP qui aurait remis toutes ces quantités aux Russes’’

‘’Les gens sont prêts à tout pour nous divertir’’, ‘’nous sommes inscrits dans une marche de souveraineté qui ne plait pas à tout le monde’’ a rappelé le Général Tiani.

Le Président du CNSP de soutenir que ‘’Tous les moyens seront utilisés pour casser notre affirmation vers notre souveraineté et notre indépendance, c’est dans ce sens que s’inscrit cette affaire de saisie de 1578 tonnes d’or’’

‘’En Ethiopie, même les autorités éthiopiennes n’ont pas vu la couleur de cet or’’ a affirmé le Président du CNSP.

Pour le Général Abdourahamane Tiani l’affaire de l’or est donc imaginaire et relève des intrigues de ceux qui ne sont pas contents des mesures prises par le CNSP dans l’exploitation et l’exportation de l’or depuis le 26 juillet 2023, à en croire le Chef de l’Etat.

Adoum Boulkassoum

Le Syndicat National des Agents des impôts (SNAI) a tenu son conseil syndical au titre de l’année 2024, ce samedi 17 février à son siège, à Niamey.  La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du Secrétaire Général du Ministère de l’Économie et des Finances  Aliou Daouda, du Directeur Général des Impôts Adjoint  Boubacar Komo, du Secrétaire Général de la CDTN  Idrissa Djibrilla, des cadres centraux de la DGI et des responsables syndicaux.

Intervenu dans un contexte marqué d’un côté par une kyrielle de procès intentés contre le Bureau Exécutif National du SNAI et de l’autre par les sanctions imposées à notre pays par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) et la communauté internationale, le 10ème conseil syndical a été une occasion pour les militantes et militants  de passer en revue les défis qui se dressent devant eux.

Le thème choisi pour ces assises est : La Direction Générale des Impôts face aux sanctions économiques ». Un choix qui illustre l’engagement du SNAI I à accompagner les autorités de la transition dans la marche inexorable vers la souveraineté du pays.

Dans son mot de bienvenue, le Secrétaire Général du SNAI section de Niamey a invité les délégués d’être assidus aux travaux afin qu’ils puissent sortir des recommandations fortes et de piste de solutions  aux nombreuses difficultés éventuelles a lancé M. Jérôme Detou Ayeko Justin.

D’entrée de jeu,  M. Abass Mahaman Falaou Mouctari, Secrétaire Général du SNAI a rappelé l’imbroglio judiciaire avec le Secrétaire Général sortant. « Il n’est pas superflu de rappeler ici du haut de cette tribune, que depuis la tenue de notre congrès extraordinaire en juillet 2022, à l’issue duquel, le nouvel organe dirigeant a été mis en place pour conduire les activités de l’organisation, notre structure syndicale n’a eu cesse à être devant les juridictions à la suite d’une plainte déposée par l’ancien Secrétaire Général du SNAI contre le nouveau et légitime Bureau Exécutif National », a-t-il rappelé.

Le Secrétaire Général du SNAI s’est réjoui par ailleurs de la résolution de ce différend qui n’a que trop duré. « Dieu merci, cette situation a eu un dénouement heureux avec le verdict prononcé par arrêt rendu par la Cour d’Appel de Niamey en date du 23 Août 2023 faisant du BEN issu du congrès extraordinaire de juillet 2022 seul et unique partenaire social de la DGI et unique interlocuteur pour tout ce qui concerne les agents des impôts ».

Abordant les sanctions auxquels notre pays fait face depuis les évènements du 26 juillet 2023, M. Abass Mahaman Falalou Mouctari s’est réjoui des résultats positifs engendrés par ces sanctions : « Loin de fragiliser l’élan de patriotisme du peuple nigérien en général et les travailleurs en particulier, notamment les agents des impôts, ces sanctions ont davantage renforcé l’engagement et la détermination des militantes et militants du SNAI dans la mobilisation des ressources internes.., » s’est félicité le SG du SNAI.

Il a par la même occasion rassuré le Directeur Général des Impôts et le Ministre de l’Économie et des Finances que les militantes et militants du SNAI ne ménageront aucun effort pour accomplir leur mission avec professionnalisme et abnégation pour le bien-être de la population nigérienne.

Soucieux de la situation peu confortable dans laquelle se trouve le pays, les militantes et les militants des syndicats des régies financières ont apporté leur contribution à l’effort national d’un montant de 10 millions de F CFA et une somme de un (1) million de F CFA a été également versée au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) à travers la centrale syndicale d’affiliation, la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger.

Conseil

S’adressant à l’assistance, le Secrétaire Général de la CDTN Idrissa Djibrilla a appelé à l’unité syndicale avant de féliciter les agents de la DGI pour leur prouesse dans la mobilisation des ressources internes. Il a d’ailleurs illustré ses propos en rappelant l’exploit de l’année budgétaire 2023, lorsque la DGI a réalisé un taux de 99,7%  de mobilisation des ressources internes. Il a magnifié à la fin le dynamisme syndical du SNAI qui fait partie des structures fondatrices de la CDTN.

« Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) compte sur la DGI dans la quête actuelle de la souveraineté…, » a affirmé le Directeur Général Adjoint des Impôts M. Boubacar Komo. Il a par la suite félicité les soldats financiers qui malgré le ralentissement des activités continuent de mener à bien leur mission. Il a exhorté les agents à exploiter au maximum les potentialités qui se présentent à eux en améliorant la qualité des services telle que la mise en confiance des contribuables.

En ouvrant les assises, le Secrétaire Général du Ministère de l’Économie et des Finances M. Aliou Dadouda, a salué le choix du thème du 10ème conseil syndical du SNAI tout en indiquant que les responsables de son département ministériel sont ouverts au dialogue social depuis les évènements du 26 juillet 2023.

« Les moyens ont été mis à la disposition de la Direction Générale des Impôts (DGI) pour mobiliser plus de ressources pour amorcer la souveraineté », a-t-il souligné.

A l’issue de la rencontre, il est attendu des recommandations qui contribueront à renforcer le dynamisme du SNAI  et à des actions qui contribueront à améliorer la qualité du travail  des militantes et militants, conditions sine qua none pour mobiliser plus de ressources financières internes.

Ibrahim Moussa  


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /htdocs/templates/ts_newslinen/html/com_k2/templates/default/user.php on line 277