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Ibrahim Moussa Illagamo

Ibrahim Moussa Illagamo

Depuis quelques jours, le milieu de la presse nigérienne est secoué par les interpellations des deux (2) journalistes : Ousmane Toudou, ancien Directeur de la radio Anfani, ancien conseiller en communication à la Présidence de la République et Idrissa Soumana Maiga, Directeur de Publication du quotidien privé Enquêteur.

Le 1er à qui il est reproché la publication d’un écrit aux premières heures du coup d’Etat du 26 juillet 2023 demandant le retour à la démocratie, est toujours en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie nationale.

Le second, interpellé le 25 avril dernier à la Police judiciaire, où, il a passé cinq (5) jours, se trouve actuellement sous mandat dépôt à la prison civile de Niamey, après avoir  passé devant le procureur le lundi 29 avril 2024.

Depuis leurs interpellations, une preuve de solidarité s’est déclenchée au sein de la corporation voire même au-delà  avec des déclarations et autres communiqués de soutien à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays, et ce, y compris dans le milieu de la société civile.

Le collectif des organisations socioprofessionnelles des médias SYNAPPEAN-ASCAMEP-SYNAAP, l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et de la Déontologie (ONIMED), l’Association Nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI) se sont tous prononcés pour dénoncer les interpellations des deux confrères. Ces privations de liberté  interviennent d’ailleurs à quelques jours de la célébration de la Journée Internationale de la Presse le 03 mai prochain. Dans leurs différents communiqués, les journalistes ont apporté leur soutien total aux journalistes Ousmane Toudou et Idrissa Soumana Maiga dont ils exigent d’ailleurs la libération immédiate et sans condition.

Côté société civile, le soutien aux confrères est venu de Transparency International Niger, qui a rappelé que la liberté de la presse est un droit fondamental garanti par tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par le Niger et que les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans crainte de représailles, surtout lorsqu’ils se font l’écho de préoccupations légitimes dans l’intérêt public. Au niveau international, Reporter Sans Frontière (RFS) a dénoncé ce qu’elle a qualifié de détention arbitraire et demande l’abandon de poursuites contre le journaliste Idrissa Soumana Maiga.

« En emprisonnant le journaliste Idrissa Soumana Maiga qui n’a fait que s’interroger sur une préoccupation légitime, les autorités nigériennes envoient un terrible avertissement à tous ses confrères : la couverture de certains sujets d’intérêt général est passible de poursuites, pouvant mener à une longue détention bien que la loi ait dépénalisé les délits de presse. Cela risque à pousser les medias à s’autocensurer. Nous demandons l’abandon des charges retenues contre le journaliste et sa libération immédiate », a laissé entendre Reporter Sans Frontière.

Ibrahim Moussa

Dans un communiqué conjoint en date du 29 avril 2024, les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont fait part de leurs vives préoccupations par rapport au contexte médiatique caractérisé par la suspension de plusieurs médias au Burkina Faso. Cette situation née de la publication d’un récent rapport de Human Rights Watch sur le massacre de 223 civils dans la province de Yatanga ne devait pas servir de prétexte aux autorités burkinabé pour réduire le champ de la liberté d’expression estiment les deux pays dont les medias ont écopé d’une suspension temporaire de deux semaines.

« Nous nous opposons fermement à la suspension des médias tels que la voix de l’Amérique (VOA) et la BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles », a déploré le communiqué.

Intervenue à la veille de la célébration de la Journée Internationale de la liberté de la Presse, cette décision est aperçue  par les Etats-Unis et le Royaume-Uni comme une menace grave à la liberté d’expression, d’où l’appel qu’ils ont lancé à l’endroit du Conseil Supérieur de la Communication afin de revoir sa décision de suspendre des médias.

« Les médias libres et indépendants doivent être autorisés à mener des enquêtes et des reportages de bonne foi sans crainte de représailles », a ajouté le communiqué.

Ces derniers jours, les programmes de plusieurs médias étrangers ont été suspendus au Burkina Faso pour motif qu’ils ont relayé des informations relatives au massacre de 223 civils dont 56 enfants dans les villages de Nondin et de Soro, dans la province de Yatenga, révélées par Human Rights Watch.   

Pour les américains et leurs amis du Royaume-Uni, la solution à long terme  contre le terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’état de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale.

Ibrahim Moussa

Le Conseil Supérieur de  Communication (CSC), organe de régulation poursuit la suspension des médias étrangers au Burkina Faso. Après la Voix de l’Amérique (VOA) et la chaine anglaise British Broadcasting Corporation (BBC), six (6) autres médias internationaux se sont attirés la colère des conseillers qui siègent au niveau de cette institution étatique. Ces medias pour la plupart européens viennent d’être à leur tour suspendus y compris leur diffusion en ligne pour deux (2) semaines, à compter du 27 avril 2024. La raison de la suspension de leurs programmes reste et demeure la même que le 1er  lot de médias sanctionnés à savoir :  traitement et diffusion sur leurs supports respectifs, du rapport publié par Human Rigths Wacth sur l’éventuelle exécution extrajudiciaire de 223 civils dans le Nord-Ouest du pays. 

L’organisation internationale Human Rights Watch a publié un rapport la semaine passée sur la découverte de ce qu’elle a qualifié de charniers commis par des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso. Au total, 223 corps de civils parmi lesquels une cinquantaine d’enfants auraient été sommairement exécutés dans deux villages de la région d’Ouahigouya, au nord-ouest du pays,  a indiqué ledit rapport.

Une information très vite balayée d’un revers de la main par les autorités burkinabé qui évoquent plutôt une manipulation de la part de cette organisation internationale à partir du moment où  une enquête est en cours pour élucider cette affaire.

Aussitôt rendu public, le rapport a fait l’objet de traitement et de diffusion par plusieurs médias occidentaux. Un traitement qui visiblement n’a pas été du goût des autorités burkinabé qui ont énergiquement réagit en annonçant la fermeture en cascade de plusieurs médias qui émettent des signaux au pays des hommes intègres.

C’est ainsi que les programmes de TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, le Monde.fr, Apanews, The Gardian et Agence Ecofin ont été suspendus sur toute l’étendue du territoire burkinabé ainsi que leurs publications en ligne pour une durée de deux (2) semaines. Cette mesure intervient quelques jours seulement après la suspension des signaux de la Voix de l’Amérique (VOA) et BBC pour le même motif et sur une même durée.

Le régulateur des médias au Burkina a indiqué avoir décelé dans les contenus publiés sur différents supports médiatiques concernés, des déclarations péremptoires et tendancieuses contre  l’armée burkinabé. Pour le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), ce traitement tendancieux porte atteinte aux principes cardinaux de traitement de l’information et constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabé.

Le CSC d’ajouter que cette manière de traiter une information aussi sensible que celle portant sur l’armée est susceptible de créer des troubles à l’ordre public et tombe ainsi sous le coup de l’article 130 de la loi 059-2015/CNT du 04 septembre 2015 portant régime juridique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso.    

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré à la tête du pays en septembre 2022, la suspension des médias y compris nationaux est devenu fréquent au Faso. La pratique a commencé avec la fermeture de RFI & France 24 suivie par la fermeture du groupe de presse Oméga. 

Ibrahim Moussa

Transparency International Niger exprime sa profonde préoccupation suite à l’arrestation de M. Soumana Idrissa Maiga, directeur de publication du journal L’Enquêteur, interpellé le 25 avril 2024 par la Police Judiciaire.


Selon les informations reçues, M. Maiga a été arrêté en relation avec un article publié dans son journal, qui citait une source externe concernant l’installation présumée de dispositifs d’écoute sur des bâtiments publics. Il est essentiel de souligner que M. Maiga n’a pas affirmé ces allégations lui-même, mais a plutôt posé des questions sur la base d’un article du journal Le Figaro.

M. Ousmane Mamane Toudou, un autre journaliste, a été arrêté la semaine dernière pour avoir appelé à la défense de la démocratie. Il est détenu jusque-là dans les locaux de la gendarmerie nationale. Nous condamnons toutes ces arrestations et appelons à la libération immédiate des journalistes Ousmane Mamane Toudou et Soumana Idrissa Maiga.


Transparency International Niger rappelle que la liberté de la presse est un droit fondamental garanti par tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par le Niger. Les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans crainte de représailles, surtout lorsqu’ils se font l’écho de préoccupations légitimes dans l’intérêt public.


Transparency International Niger reste vigilant et continuera de suivre cette affaire de près. Nous sommes solidaires avec les journalistes et réaffirmons notre engagement envers la défense de la démocratie en général et de la liberté de la presse en particulier.
Fait à Niamey 26 avril 2024


Pour le CEN/ANLC/TI-Niger
Le Président
Maman WADA

La semaine passée a été marquée par des attaques terroristes dans plusieurs localités de la région du fleuve. Komabangou, Toudoun Damissa, Fandou Mayaki, Wouro Dialadjo et quelques villages  du département d’Ayorou ont été visités par des présumés éléments  terroristes rapportent des sources locales.

Entre les 19 et 20 avril 2024, des présumés terroristes ont mené plusieurs incursions ayant engendrées des victimes dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) mais aussi des civils. Dans leur folie, les bandits armés ont emporté de centaines de têtes de bétails, laissant derrière eux, douleur, panique et désolation.

Une situation qui a poussé les victimes à lancer des cris de cœurs auprès des autorités afin qu’elles intensifient les combats pour venir au bout de cette insécurité qui n’a que trop durée. Dans le lot de ces personnes qui ont décidé de briser le silence, figure  le  coordonnateur national du Comité Union Tillabéri M. Amadou Harouna Maiga pourtant disparu des radars depuis plusieurs mois.   

Le comité union Tillabéri exprime son ras-le-bol  

Dans une interview accordée à la BBC section  Haoussa, le Coordonnateur du Comité Union Tillabéri pour la Paix et la Cohésion Sociale M. Amadou Harouna Maiga a brossé la situation telle qu’elle se présente actuellement dans la région. C’est un tableau peu reluisant dans lequel l’accalmie contraste avec la dégradation sécuritaire en fonction de là où résident les populations sur les deux rives du fleuve.  C’est la zone de Liptako Gourma, c’est-à-dire, la rive droite du fleuve Niger qui est aujourd’hui un lourd tribut.

Dans cette contrée, plusieurs attaques ont été enregistrées la semaine passée  occasionnant de pertes en vies humaines dans les rangs des FDS mais aussi  des civils, a déploré Amadou Harouna Maiga. Des centaines de têtes d’animaux ont également été emportées dans les localités de Toudoun Damissa dans le département de Filingué et dans plusieurs villages du département d’Ayorou.

Selon Amadou Harouna Maiga, vers Ayorou, les terroristes seraient arrivés  une logistique constituée de sept (7) véhicules Toyota et plusieurs motos via lesquels, ils auraient embarqué du bétail.

A Say, l’acteur de la société civile a fustigé ce qu’il a qualifié  d’ultimatum que les bandits armés donnent aux populations généralement ne dépassant pas 72 heures pour plier bagages. Il a aussi manifesté son mécontentement face à ce qu’il considère comme une réticence de la part des forces de défense et de sécurité qui ne réagissent pas parfois à temps en cas d’attaques malgré que ces dernières soient  positionnées par endroit  à des distances n’excédant pas dix (10) kilomètres du lieu d’attaque.  

Tout en reconnaissant des avancées enregistrées sur la rive gauche du fleuve, c’est-à-dire,  vers Ouallam, Banibangou et Téra, M. Amadou Harouna Maiga appelle les populations à plus de résilience étant persuadé que tôt ou tard cette situation sera  dans l’avenir un mauvais souvenir.  

Les cris de cœur des ressortissants de la région de Tillabéri ne se limitent pas aux seuls membres du comité union Tillabéri pour la paix et la cohésion sociale.

Dans un audio largement partagé sur les réseaux sociaux, l’internaute Ali Téra a lancé un appel aux autorités de la transition d’envoyer un hélicoptère pour bombarder des terroristes qui ont attaqué la localité de Komabangou, le samedi 20 avril dernier.

Plusieurs autres citoyens anonymes ont exprimé leur ras-le-bol à travers des vocaux dans lesquels, ils dénoncent avec impuissance la situation qui prévaut actuellement dans leurs localités respectives.

Mea-culpa et début de prise conscience ?

Dans les différents audio partagés via les réseaux et médias sociaux notamment WhatsApp est Facebook, des citoyens ont commencé à faire leur mea-culpa. La détérioration de la situation dans cette partie du Niger est la conséquence  de plusieurs actions parmi lesquelles, la complicité qui a existé aux premières heures des attaques armées entre certains ressortissants de la région et des jeunes soupçonnés ou accusés de mener des actions de nature à semer la terreur dans les villages, entend-on ça et là.  

Les partisans de cette thèse estiment que  le laxisme de certaines personnes natives de la région, a beaucoup contribué dans la détérioration de la situation sécuritaire qui  exacerbe aujourd’hui les uns et les autres.

Ces genres de réactions viennent visiblement de sonner le glas du manque d’une prise de conscience des populations à la base, des réactions  certes tardives mais qui peuvent  changer la donne surtout que, l’Etat n’a jamais cessé de demander la collaboration des civils conscient que la lutte contre le terrorisme est loin d’être le seul apanage des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Ibrahim Moussa     

Le 16 mars dernier, le gouvernement de la République du Niger dénonçait les accords militaires qui liaient son pays aux Etats-Unis d’Amérique à la surprise générale de plusieurs personnes averties en matière de diplomatie surtout que les américains avaient joué le rôle de facilitateur et témoin dans le départ des troupes françaises du Niger.   

Un peu plus d’un mois aujourd’hui après cette annonce, les évènements s’enchainent et les choses semblent se préciser davantage. Niamey et Washington sont sur le point de s’entendre sur un calendrier du retrait des troupes militaires américaines.

Le 13 avril 2024, une coalition des organisations de la société civile nigérienne organisait une manifestation à Niamey pour exiger le départ de la base américaine d’Agadez. Un regroupement qui a drainé du monde et en présence de la quasi-totalité des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Samedi 20 avril, c’est à Tahoua, centre ouest du pays que des manifestants ont exigé le départ des troupes américaines stationnées au Niger depuis bientôt douze (12) ans.

La même revendication a été reconduite le lendemain, dimanche 21 avril par les citoyens de la ville hôte Agadez, qui accueille pendant douze (12) ans la base objet desdites manifestations de rue. Ils étaient des milliers de personnes qui ont pris d’assaut la tribune officielle de la scandant des slogans appelant le départ dans l’immédiat de cette force qu’ils n’ont pas hésité de qualifier d’inutile et dont la présence ne s’explique pas d’ailleurs à partir du moment, où Agadez fait partie des régions exemptées par l’hydre terroriste. Ces manifestations qui se succèdent semblent produire des effets auprès des autorités américaines.

Lundi 22 avril 2024, l’ambassadrice américaine à Niamey Mme Maria Kathleen Fitzgibbon accompagnée pour la circonstance de Mme Maria Barron, Directrice de la mission de l’USAID au Niger a rencontré le Ministre nigérien des Affaires Etrangères M. Bakary Yaou Sangaré. Lors cette entrevue, il a été question du départ des troupes militaires américaines du Niger.

Pendant son séjour à Washington dans le cadre des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, le premier Ministre de la transition Ali Mahaman Lamine Zene a abordé la question avec le sous-secrétaire d’Etat Kurt M. Campbell qui a laissé entendre que les Etats-Unis ont décidé de retirer leurs militaires du Niger.

L’autre aspect évoqué par l’ambassadrice américaine et son accompagnante a été la poursuite de la coopération bilatérale et notamment la signature prochaine d’un nouvel accord devant remplacer celui en cours qui expire en septembre 2024. Une manière pour les américains de continuer d’être présents au Niger contrairement à la France qui aujourd’hui, on peut dire a presque tout perdu au Niger.

Dans ce contexte d’un départ prématuré des américains entrainant le démantèlement de l’une de leur base la plus importante au Sahel, au Tchad voisin, ils seraient également dans le viseur des autorités qui auraient intimé l’ordre aux militaires américains présents dans le pays des Toumaî de plier bagages.

Le départ des troupes militaires américaines au Niger intervient après celui des forces françaises de l’opération barkhane ainsi que  la force civile EUCAP Sahel de l’union européenne de ce pays du Sahel central. La même opération de retrait des troupes occidentales plus précisément françaises était intervenue du Mali et du Burkina Faso entre 2022 et 2023. Avec ces départs en cascade, visiblement l’influence occidentale est en train de s’éclipser au sahel.

La Russie, le nouvel allié du Sahel

Désormais, c’est de Mascou et non  Paris ou Washington que viendrait la conduite à tenir dans les pays du Sahel central. Achats des équipements militaires, formation des soldats et biens d’autres cadres partenariaux, jadis l’apanage des occidentaux passent désormais dans les mains des russes.

La preuve la plus récente de l’influence russe au Sahel a été démontrée le 12 avril dernier, lorsque la télévision nationale du Niger (RTN) a montré à l’opinion nationale et internationale, l’arrivée d’une cargaison d’armes militaires et des instructeurs russes qui foulent le sol nigérien. Des actions qui vont certainement se poursuivre dans les jours, moi et années à venir. La même démarche a déjà eu lieu au Mali et au Burkina Faso, deux (2) pays co-fondateurs de l’AES avec le Niger  qui ont d’ailleurs pris de l’avance sur le Niger, dernier pays du trio qui a tourné le dos à la France au Sahel.

Mauritanie, probable point de chute des américains

Depuis la dénonciation des accords avec les Etats-Unis, des informations non officielles font état de l’intérêt qu’accorde le pays de l’oncle Sam sur la république islamique de Mauritanie pour pouvoir installer sa base chassée du Niger. Vu l’importance qu’a cette base aux yeux des américains pour  contrôler des organisations terroristes en Afrique du Nord, en l’Europe et au Moyen Orient, c’est fort possible qu’elle soit implantée dans ce pays dont la position stratégique est à quelques exceptions près identique à celle du Niger.

Pour rappel, la Mauritanie accueille d’ores et déjà le siège de la boiteuse organisation régionale de lutte contre le terrorisme au Sahel  le ‘’G5 Sahel’’ qui depuis le retrait du Mali, du Burkina Faso et tout dernièrement du Niger est devenu l’ombre de lui-même. La Mauritanie deviendra –t- elle le prochain centre d’influence occidentale au Sahel ?

Wait and see.

Ibrahim Moussa

A l’instar des 104 autres administrateurs délégués (AD) nouvellement nommés par les autorités de la transition, celui de la commune rurale de Kornaka, l’adjudant-chef Abdoulahi Na Allah a pris officiellement fonction, ce lundi 22 mars 2024 lors d’une crémonie digne de son rang.  

A son arrivée à Kornaka, c’est un accueil de grand jour qui lui a été réservé par la population qui attendait d’ailleurs impatiemment l’arrivée du nouveau patron de la commune dont la nomination a eu lieu début de ce mois courant d’avril 2024. Ils étaient nombreux les citoyens qui se sont rassemblés le long de la voie  menant de l’entrée du village à la place de la Mairie pour venir présenter leurs civilités au nouvel administrateur délégué. 

Acteurs de la société civile, autorités administratives, coutumières et citoyens lambda, étaient tous au rendez-vous pour ne pas se faire raconter cette cérémonie de prise de contact entre le nouveau patron de la commune et ses administrés

Dans son mot de bienvenue, Monsieur Abass Ada, président du mouvement de soutien pour la sauvegarde de la patrie (MSSP), a rappelé les efforts que ne cesse de mener ledit comité de soutien local à l’endroit des responsables du CNSP à tous les  niveaux avant de  réitérer l'engagement de la communauté qui s’est traduit à travers diverses manifestations depuis le 26 juillet 2023.

Ces initiatives reflètent selon lui, la solidarité de Kornaka face au nouveau régime dont l’un des actes qui reste encore gravé dans les mémoires est l'accueil chaleureux et historique réservé à des figures importantes parmi lesquelles, le préfet du département de Dakoro.

ABDOULAYE IBRAHIM

Abordant dans le même sens, M. Laouali Ali, représentant des organisations de la société civile attend des nouvelles autorités communales plus de mobilisation des ressources pour le développement de la commune et l’épanouissement des populations.  Il  a par la même occasion réaffirmé  le  soutien  des Organisations de la Société Civile au nouvel administrateur délégué.

Le vice maire sortant, Monsieur Abdoulahi Ibrahim tout comme le représentant du chef de canton ont chacun  exprimé son  soutien ferme et indéfectible à l’endroit de l’Adjudant-chef Abdoulahi Na Allah, à qui il souhaite d’ailleurs une excellente mission tout en appréciant à sa juste valeur le degré de mobilisation qui démontre l'ancrage local de cette administration décentralisée qui totalise seulement deux (2) décennies d’existence.

 

S'adressant à l'assistance, le héros du jour, l'Adjudant-chef Abdoulahi Na Allah, a  remercié du fond de cœur la population pour l’accueil empreint de chaleur qu’elle lui a  réservé sous un soleil de plomb avant de rappeler les objectifs du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui se traduisent par la mise en œuvre du programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie. Un programme auquel, les plus hautes autorités attachent du prix. Il a fait cas de sa disponibilité à travailler de manière inclusive, c’est-à-dire, avec toutes les couches socioprofessionnelles de la commune dans le but d’améliorer les conditions de vie de ses administrés.

C'est désormais un nouveau chapitre qui s’ouvre  pour la commune de Kornaka qui dispose d’énormes potentialités, qui une fois exploitées rationnellement contribueront à  l'amélioration des conditions de vie de la population, vœu cher au Président du CNSP, le général de brigade Abdourahamane Tiani et au Premier Ministre de la transition Ali Mahaman Lamine Zene.

Après le bain de foule et les discours prononcés pour la circonstance, le nouvel administrateur délégué et sa délégation se sont rendus au palais de chef de canton de Kornaka, l’honorable Elhadj Abou Kouré Jackou pour une prise de contact et lui présenter en même temps leurs civilités. Le chef de canton a souhaité la bienvenue au premier responsable communal avant de notifier l'engagement de la population de soutenir pleinement l'administrateur délégué. Un soutien dont il a d’ailleurs tant besoin en cette période où le pays a la recherche  d’une union sacrée de ses filles et fils pour une transition réussie. Cette union permettra sans nul doute  à l’Adjudant-chef Abdoulahi Na Allah  d'exercer ses fonctions dans la quiétude et l'efficacité. Le Chef de canton a par la suite  mis l'accent sur l'importance de la coopération et du respect mutuel au sein de la communauté.

MAIRIE

El hajj Abou Kouré Jackou a également lancé un vibrant appel à ses citoyens en les exhortant à abandonner tout comportement  susceptible de semer la discorde et la désunion entre les différentes composantes sociales de Kornaka. Il a enfin encouragé les habitants à se consacrer au travail et à promouvoir la paix, la sécurité, l'amour et la compassion entre toutes les communautés.

Pour rappel, depuis sa création en 2004, la commune rurale de Kornaka est à sa deuxième expérience d’une gestion d’un administrateur délégué. La première gouvernance d’un administrateur délégué (AD) était intervenue en 2010, lorsque le régime de transition de l’époque sous le magistère du général à la retraite Salou Dibo avait nommé un administrateur délégué qui a géré la commune une année durant et ce jusqu’aux élections municipales de 2011 qui ont marqué la fin de la transition du Conseil Supérieur pour la Sauvegarde de la Démocratie (CSRD) et l’élections des nouveaux élus municipaux, départementaux et régionaux.

Ibrahim Moussa & actualités Kornaka

Le gouvernement de transition de la République du Niger sous l’égide du général de brigade Abdourahamane Tiani a dénoncé les accords de coopération militaire avec les Etats-Unis, le 16 mars 2024.

Depuis lors, c’était le statuquo, il a fallu entre l’ambassadrice américaine au Niger et le Ministre de l’intérieur, le général Mohamed Toumba pour que les deux personnalités abordent la question. Lors de cette entrevue, la diplomate américaine, a laissé entendre qu’ils présenteront un calendrier de désengagement de leurs troupes.

C’est désormais qu’une question de temps. Le retrait tant attendu des forces américaines du Niger  figure  sur  l’agenda du Pentagone comme rapporté par la chaine CNN qui annonçait que le vice-secrétaire d’Etat  américain Kurt Kampbell a abordé la question avec le Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zene qui se trouvait aux USA dans le cadre de la réunion du printemps de la Banque Mondiale.

« Dans les prochains jours, des discussions auront lieu avec le ministère de la défense nationale sur le calendrier du retrait », a indiqué le responsable américain.

Toujours selon CNN, cette annonce a été faite lors d’une deuxième rencontre courant cette semaine entre le Premier Ministre Lamine Zene et le secrétaire d’Etat Kampbell à Washington.

Au total, un millier de soldats américains sont stationnés sur une base à quelques encablures de la ville d’Agadez, chef-lieu de la région du même nom située à presque 1000 kilomètres au Nord-est de Niamey. Des sources non officielles indiquent que cette base permet aux américains de contrôler la région et ce, jusqu’au moyen orient dans le combat que le pays de l’oncle Sam mène contre le terrorisme international. Elle a été implantée au Niger en 2012 dans le cadre de la coopération militaire entre les deux (2)  Etats-Unis.

Le Premier Ministre Lamine Zene Ali Mahaman a notifié à son interlocuteur le désir de son pays de poursuivre le partenariat avec les Etats-Unis tout en apportant une nuance avec la France dont les soldats ont quitté le Niger au moins de décembre 2023.

C’est dans la nouvelle politique des autorités nigériennes de la transition de revoir l’ensemble des accords militaires que le pays avait signé avec ses partenaires que les accords militaires avec les américains ont été également dénoncés.

Ces dénonciations interviennent d’ailleurs après le départ des troupes françaises de l’opération Barkhane et celles d’EUCAP SAHEL. Cette dernière est une force civile de l’Union Européenne qui avait pour mission de former les Forces de Défense et de Sécurité nigérienne dans la guerre sans merci qu’elles mènent contre les forces du mal.

L’annonce du retrait des forces spéciales américaines arrive aussi dans un contexte où les nigériens multiplient les manifestations pour exiger le départ de ces troupes dont la toute première s’est tenue à Niamey, le 13 avril dernier. Elle a enregistré des milliers de personnes parmi lesquelles, les membres du Conseil National pour la Sauvegarde la Patrie (CNSP).

D’autres manifestations de ce genre sont prévues ce weekend dans les villes de Tahoua et Agadez.

La base américaine au Niger et la deuxième en termes de superficie et des ressources humaines en Afrique après celle de Djibouti dans la corne de l’Afrique.

Ibrahim Moussa   

Le terme «Sud Global» est apparu pour la première fois en 1969 dans un article du militant politique Carl Oglesby dans le journal libéral catholique «Commonweal», qui affirmait que la guerre du Vietnam était le point culminant d’une histoire de «domination du Nord sur le Sud Global». Il a ensuite été utilisé dans un rapport bien connu de 1980, intitulé «Nord-Sud: un programme pour la survie», publié par une commission indépendante dirigée par l'ancien chancelier allemand Willy Brandt, et dans un rapport de 1990 intitulé «Le défi lancé au Sud: Le rapport de la Commission Sud», publié par une commission de l'ONU dirigée par Julius Nyerere, alors président de la Tanzanie. Cependant, elle ne s'est largement répandue qu'après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, qui a également marqué la fin de ce qu'on appelle le «Second Monde».

Dans la seconde moitié du XXe siècle, des groupes tels que le Mouvement des non-alignés fondé en 1961 ainsi que le G-77 fondé aux Nations Unies en 1964 ont cherché à promouvoir les intérêts collectifs des plus pauvres et libéré des lourdes chaînes du colonialisme dans un monde dominé par les anciennes puissances impériales.

Le terme «Sud Global» fait référence à divers pays du monde situés dans l'hémisphère sud et désigne un mélange d'éléments politiques, géopolitiques et économiques partagés entre ces nations. Ces pays sont également décrits par les termes «en développement», «moins développés», «sous-développés» ou «tiers-monde», termes qui tendent cependant désormais à être supplantés par celui-ci, car ces trois derniers contiennent également un sens péjoratif.

En général, ces pays sont plus pauvres, ont un niveau de développement socio-économique et industriel relativement faible, ont des niveaux d'inégalités de revenus plus élevés et souffrent d'une espérance de vie plus faible et de conditions de vie plus dures que les pays du «Nord Global», c'est-à-dire les nations les plus riches situées principalement en Amérique du Nord et en Europe, avec quelques ajouts du Sud géographique, c'est-à-dire en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande) mais aussi ailleurs (par exemple Japon).

Les pays du «Sud Global», qui ont pour la plupart été les victimes tragiques de l'impérialisme, de la domination coloniale et de l'influence économique, sociale et politique généralement considérable de la part de puissants pays occidentaux, les pays africains étant par exemple les plus typiques, représentent plus de 85 % de la population mondiale, soit la grande majorité de l’humanité, et près de 40 % du PIB mondial.

Dans le même temps, depuis le début du XXIe siècle, on assiste à un déplacement des richesses de l’Atlantique Nord vers l’Asie et le Pacifique, comme l’a souligné la Banque mondiale. D’ici 2030, on prévoit que trois des quatre plus grandes économies se trouveront dans les pays du Sud, dans cet ordre la Chine, l’Inde, les États-Unis et l’Indonésie. Déjà, le PIB par rapport au pouvoir d’achat des pays du groupe BRICS dominé par le «Sud Global» –Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Égypte, Éthiopie, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis et Iran–dépasse le PIB équivalent du groupe G7 du «Nord Global».

Le terme «Sud Global», qui n'est donc pas strictement géographique (la Chine, l'Inde et le Mexique sont par exemple dans l'hémisphère Nord), a été une fois de plus mis sur le devant de la scène en raison des réticences de nombreux pays leaders d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine se tenir aux côtés de l’OTAN dans la guerre qui se déroule depuis le 24 février 2022 en Ukraine. La guerre a donc mis en lumière le «Sud Global» en tant que facteur géopolitique important.

Il ne fait aucun doute, après tout, que le terme «Sud Global» est une expression unificatrice importante et incarne apparemment un fort sentiment d’insatisfaction à l’égard des institutions internationales établies qui reflètent les intérêts géopolitiques et économiques des pays occidentaux.

L'invasion de la Russie a fait ressortir la colère mondiale accumulée contre l'Occident, soit à cause des années de colonialisme et de pratiques néocoloniales, soit à cause des deux mesures avec lesquelles les pays occidentaux traitent les violations des droits de l'homme dans diverses régions du monde.

Les pays du «Sud Global» n’ont majoritairement pas imposé de sanctions à la Russie, qui est un membre non occidental du «Nord Global». Certains pays ont même accru leurs échanges commerciaux avec Moscou, compromettant ainsi grandement l’efficacité des sanctions occidentales. En 2022, par exemple, les échanges commerciaux de la Russie ont augmenté de 68 % avec les Émirats arabes unis et de 205 % avec l’Inde.

La plupart des pays du «Sud Global» critiquent dans le même temps Israël, considérant la guerre à Gaza comme une conséquence de l’occupation israélienne, de l’oppression des Palestiniens et de l’application sélective des règles du droit international. En raison de leur propre histoire, de nombreuses personnes en Afrique et en Amérique latine envisagent les événements dans une perspective postcoloniale.

L’Afrique du Sud, l’un des États économiquement les plus puissants et les plus modernisés d’Afrique et donc un modèle et un porte-parole pour de nombreux États du continent, a adopté une attitude extrêmement critique à l’égard d’Israël, dénonçant le meurtre d’enfants et de civils innocents. L'Argentine, de l'autre côté de l'Atlantique, a condamné les attaques des forces armées israéliennes contre des infrastructures civiles et a appelé au respect du droit international humanitaire.

Le «Sud Global» se présente donc comme la seule opportunité de résistance des pays qui le composent et qui s'inspirent d'une vision du monde anticoloniale et anti-impérialiste, contre le «nouvel ordre des choses» que les États-Unis et les autres économies puissantes de l’Occident le promeuvent vigoureusement. Le «Sud Global» affiche simultanément une puissance politique et économique que les «pays en développement» et le «Tiers Monde» n’ont jamais eu.

Certains de ces États sont des sources essentielles de ressources minérales, de chaînes d’approvisionnement et parfois d’innovations nécessaires au développement mondial, ce qui leur confère plus d’influence qu’ils n’en avaient au XXe siècle.

Nous voyons donc les dirigeants adopter ce terme avec passion. Le Premier ministre indien Narendra Modi a précédemment déclaré que son pays était devenu «la voix du Sud», tandis que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que son objectif était de faire avancer «l'agenda du Sud».

En conclusion, je voudrais souligner que le camp des pays anti-internationalistes, appelé «Sud Global», qui ne cède pas à la volonté des pays riches de l'Occident internationaliste, se renforce de plus en plus et marque le transition d’un monde unipolaire sous la direction des États-Unis et de leurs alliés vers un monde multipolaire.

 

 

Curriculum vitae

Isidoros Karderinis est né à Athènes en 1967. Il est journaliste, romancier et poète. Il a étudié l'économie et a terminé des études supérieures en économie du tourisme. Ses articles ont été publiés dans des journaux, des magazines et des sites Web du monde entier. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français, espagnol, italien, portugais, suédois, roumain, bulgare et albanais et publiés dans des anthologies poétiques, des revues littéraires et des colonnes de journaux littéraires. Il a publié huit recueils de poésie et trois romans en Grèce. Ses livres ont été traduits et publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne.

 

Facebook: Karderinis Isidoros

Twitter: Isidoros Karderinis

 

 

Le journaliste Ousmane Toudou est dans les locaux de la Gendarmerie Nationale depuis le weekend dernier. Bien connu du grand public nigérien en tant que journaliste à la Radio ANFANI, l’une des premières radios privées indépendantes, Ousmane Toudou fut également dans la cellule communication de la présidence de la République sous les mandats du Président Issoufou Mahamadou puis de son successeur le Président Mohamed Bazoum jusqu’au coup d’Etat du 26 juillet 2023.

Selon plusieurs sources, l’interpellation du journaliste communicateur Toudou, à la gendarmerie où il est encore gardé est liée à une publication qu’il a faite juste après le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Une information qui a été confirmée par son avocat Me Ahmed Bakin Batouré joint par les confrères du journal Aïr Infos.

Pour rappel, l’article intitulé « Gardons la foi dans l’épreuve » écrit par Ousmane Toudou dans la première semaine du coup d’Etat du 26 juillet 2023 était un appel à la résistance et à la mobilisation pour la défense des valeurs de la démocratie et de la liberté.

C’est huit (8) mois après la publication de cet article qui a circulé sur les réseaux sociaux qu’intervient son interpellation, relançant encore les inquiétudes dans les milieux de la presse nigérienne après l’épisode de la journaliste bloggeuse Samira Sabou et la suspension des activités de la maison de la presse, organisation faitière des médias nigériens.

La rédaction de la Roue de l’Histoire marque sa solidarité à Ousmane Toudou dans cette épreuve qui porte une fois de plus un coup à la liberté de presse dans un contexte ou celle-ci est la chose la mieux partagée au Niger.

La rédaction


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